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Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur Partis politiques en Europe : gauche-droite, nationalisme-globalisation


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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 30 mars 2007 18:54

La suite et fin de mes réponses aux commentaires :

+++++++++++++++++Citation : par bodmer (IP:xxx.x24.34.248) le 30 mars 2007 à 09H37 ... Ne vous déplaise, c’est le libéralisme, c’est-à-dire la liberté d’échanger des produits, des biens, des services, qui permet la croissance économique. Vous ne vous en êtes peut-être pas aperçu - et c’est bien dommage - mais le niveau de vie que nous connaissons actuellement en Europe est bien supérieur à celui qui existait avant la Seconde Guerre mondiale pour ne remonter que jusque là. Vous pouvez être nostalgique des Trente Glorieuses. Pensez tout de même qu’il fallait reconstruire toute l’Europe, ce qui ne pouvait que tirer la croissance ... ++++++++++++++Ma réponse :

Le marché ouvert : la liberté d’échanger des produits, des biens, des services =====================================================

Concernant le marché ouvert, ma réponse est en trois points :
- les décisions d’orientation économique sont-elles prises démocratiquement ?
- le marché ouvert peut-il fonctionner en défendant les intérêts nationaux ?
- selon quels critères on mesure le progrès des sociétés ?

1. les décisions d’orientation économique sont-elles prises démocratiquement ?

Ma remarque : la soi-disant solution au recul de la place de la France dans le monde, que les guides suprêmes de la nation française ont imposée, c’est de créer les conditions favorables à un flux massif d’immigration en provenance d’Afrique et de pays musulmans.

En démocratie ce sont les citoyens qui décident par la majorité des voix. Dans les années 1950 - 1960 quand a démarré l’immigration massive en provenance d’Afrique, était-ce en conformité avec les souhaits majoritaires de la population européenne ?

La réponse est : non, la population n’a pas demandé à être remplacée par des non-Européens ; par contre les entrepreneurs et notamment le grand capital avaient là une solution rapide à court terme pour relancer l’économie. En effet, si dans les années 1950-1960 en France il a été décidé d’importer des immigrés d’Afrique (noire et du nord), la justification a été que l’industrie et l’économie en général a besoin d’ouvriers. Et c’était le commencement des changements massifs dans la structure ethnique et religieuse de la population française.

2. le marché libre peut-il fonctionner en défendant les intérêts nationaux ?

Toujours dans les années 1950-1960, mais au Japon, au lieu d’importer des immigrés il a été décidé d’automatiser l’industrie et les entrepreneurs japonais ont investi dans les robots et la réorganisation du travail dans tous les secteurs économiques. Les japonais ont réussi la transformation économique et la population japonaise n’a pas changé sa structure ethnique ou religieuse.

Il me semble que la nouvelle soi-disant solution au recul de la place de la France, ou de l’Europe, dans le monde, c’est la globalisation imposée par les politiques au pouvoir, la globalisation qui entre dans le cadre général du mondialisme, lequel cherche à uniformiser les populations, leurs habitudes, leurs cultures, et toutes leurs caractéristiques sur l’ensemble de la planète.

3. selon quels critères on mesure le progrès des sociétés ?

Je connais beaucoup de personnes qui ont des problèmes pour organiser leur vie de famille parce que les contraintes de leur vie professionnelle réduisent les possibilités de leur vie familiale. Il y a 50 ans un salaire moyen suffisait à une famille de cinq personnes : les parents avec trois enfants. Aujourd’hui deux salaires sont devenus nécessaires à cette famille, donc les deux parents doivent avoir un emploi rémunéré à plein temps. La communauté ne propose pas suffisamment de facilités aux familles pour permettre aux gens de concilier leur vie professionnelle ensemble avec la vie familiale avec enfants.

Presque chaque jour nous entendons les avertissements que la globalisation va obliger les gens à passer de plus en plus de leur temps au travail. Si les parents, pour travailler plus, doivent se lever une heure plus tôt le matin, que feront-ils avec leurs enfants quand les deux parents sortent pour aller au travail ? Ensuite au travail, le chef leur expliquera qu’à partir de maintenant ils devront chaque soir rester au travail deux heures de plus, s’il veulent faire aussi bien que leur concurrent asiatique.

Il y a 50 ans le marché était à l’abri de la globalisation. Les prix étaient peut-être plus élevés mais chacun peut confirmer que là où aujourd’hui il faut deux salaires pour faire vivre une famille, il y a 50 ans un salaire suffisait.

Vers quel avenir nous conduisent les « élites » qui s’accrochent au pouvoir depuis des décennies ?

+++++++++++++++++Citation : par bodmer (IP:xxx.x24.34.248) le 30 mars 2007 à 09H37 ... La fermeture des frontières, c’est aussi la xénophobie, plus ou moins mâtinée de racisme selon les partis européens. Le nationalisme n’est pas synonyme de patriotisme. C’en est une version exacerbée qui repose sur des valeurs ethno-culturelles qui conduisent à penser que son pays est meilleur que tous les autres - et souvent menacé par tous les autres - d’où une tendance au repli, à la fermeture et dans le pire des cas à l’agressivité. Le patriotisme, c’est l’amour de la patrie, des valeurs qu’elle porte et c’est une notion ouverte car n’importe qui peut décider d’aimer sa patrie d’origine, ou sa patrie d’adoption. L’identité nationale (sujet d’actualité... ) n’y est donc pas figée ...

++++++++++++++Ma réponse :

Le nationalisme ============

Je suis d’autant plus à l’aise pour parler de la question de nationalisme, de xénophobie, d’immigration et de l’identité nationale que je suis moi-même issu de l’immigration européenne, c’est-à-dire de l’immigration en provenance des pays européens.

Aujourd’hui on dit qu’il y a en France le problème ou « la question de l’immigration ». Mais ce n’est pas exact. Parler de « l’immigration » est une omission volontaire, conforme aux contraintes imposées au peuple par le « politiquement correct ». Ce qui pose problème, en France et généralement en Europe, c’est « l’immigration non-Européenne ».

Jusqu’au milieu de 20ème siècle, les immigrés étaient des européens. Cette immigration européenne existe depuis la nuit des temps et dans tous les pays d’Europe. Ces immigrés-là étaient dès la deuxième génération intégrés, car par leur culture, par leur religion, par leur comportement et apparence ils se fondaient dans la population au point d’en faire partie sans aucune distinction.

Notamment l’immigration européenne n’a pas créé de tensions extrêmes en introduisant une religion que les Français, et les Européens en général, ne veulent pas.

J’ai mentionné la Suisse comme modèle de démocratie qui garantit aux citoyens le droit aux référendums. La Suisse est le seul pays réellement démocratique en Europe et il n’est pas membre de l’Union européenne.

La Suisse est aussi un pays nationaliste. C’est un nationalisme à deux niveaux.

Au niveau de chaque canton les citoyens suisses savent préserver leurs particularités, ils sont attachés à leurs racines qu’ils veulent préserver et ils en ont les moyens grâce à la démocratie directe appliquée au niveau de chaque canton.

Au niveau Suisse, c’est à dire au niveau de la Confédération Helvétique (qui est une fédération constitutionnelle depuis le milieu du 19ème siècle), les citoyens suisses savent préserver leurs particularités suisses grâce à la démocratie directe qui est appliquée au niveau de la fédération. Ce niveau de nationalisme se superpose au niveau local. Ainsi on peut en observer des signes comme par exemple le fait que de nombreux Suisses hissent devant leur maison ensemble les drapeaux de la confédération et du Canton.

Le nationalisme n’est pas synonyme de guerres. L’exemple de la Suisse le prouve.

Les dirigeants européens ont décidé de condamner, de diaboliser les nationalismes et de glorifier le mondialisme. Mais à l’opposé on peut aussi condamner, diaboliser le mondialisme et glorifier les nationalismes. Les dirigeants européens ont décidé seuls, sans se préoccuper de ce que veulent les citoyens. Les dirigeants européens agissent souvent ainsi.

L’exemple de la Suisse devrait être l’exemple d’organisation politique pour l’Union européenne. Et en ce qui concerne l’éventualité de nationalisme, le choix doit être démocratique : si les citoyens Européens le demandent, ils doivent pouvoir avoir des États nations, réunis à l’intérieur d’une Union européenne qui servirait à préserver les intérêts et les particularités communs à ces États. Le nationalisme européen pourrait s’appeler l’européanisme. L’européanisme s’opposerait aux tendances d’uniformisation planétaire que cherche à imposer le mondialisme, lequel est une idéologie qui n’a pas été démocratiquement choisie par les Européens. Le nationalisme suisse ne nuit pas à la stabilité interne suisse et ne nuit pas à la paix aux frontières de la Suisse. Si les citoyens Européens veulent le nationalisme, et si la démocratie directe est mise en application, le nationalisme européen ne nuira pas à la stabilité interne de l’Union européenne mais au contraire la renforcera par le fait-même que la volonté des citoyens est réellement respectée. Un éventuel nationalisme européen, dans le cadre de la démocratie directe, ne nuira pas non plus à la paix aux frontières de l’Union européenne - l’exemple suisse le prouve.


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