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Commentaire de Sylvain Reboul

sur Ni Bible ni Darwin : le Vivant n'est-il que physico-chimie ?


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 26 juin 2006 15:23

Très bonne question : en tant que phénomènes les particules élemmentaires ne sont que des particules théoriques qui ne sont testables que dans leur propriétés physiques, elles ne peuvent s’en distinguer ontologiquement, car nous sommes dans la connaissance des phénomènes et non des choses en soi. . La testabilité n’est pas directe mais indirecte et cela est vrai des atomes comme des neutrinos ou des anti-particules

De même la force d’attraction universelle n’est pas pour le moment directement connaissable :"Existe-il des particules physiques gravitationnelles ? n’est-elle qu’un propriété géométrique de l’espace-temps relativiste ? Peu importe, sinon que l’une ou l’autre des hypothèses doit satisfaire le mieux possible les épreuves de leurs conséquences connues (testées) et surtout encore inconnues (non testées) qu’il faut déterminer et que l’on peut rigoureusement déterminer ; alors qu’un énoncé métaphysiques n’est testable ni directement, ni indirectement, sinon d’une manière subjective et qualitative et non quantifiable.

Le problème avec votre principe de calcul finaliste est qu’il s’agit d’un programme dont nous n’avons aucun moyen de définir les équations et les conditions d’expression et que pour la moment un tel programme n’est qu’une fiction vague qui vous donne une impression de compréhensibilité alors qu’elle n’apporte rien de plus que celle de Dieu.

Je vous fait remarquer en outre qu’un tel programme, qui ne pourrait être le seul fruit de hasard ou produit de l’histoire de la vie, puisqu’il les commanderait contre toutes les resistances et circonstances contingentes qui s’y opposeraient, ne pourrait pas ne pas être intelligent, à savoir capable de s’adapter au hasard des circonstances dans le cadre d’un projet à long terme en vue de fins particulières prédéfinies ordonnées à une fin ultime ; toute la question étant de savoir par qui. je considère donc que, comme Leibnitz et Kant l’avaient fait remarquer, vous ne pouvez supposer l’existence un tel programme (encore une fois sans contenu déterminé) sans l’idée d’un programmateur intelligent.

Ainsi toute explication par une finalité globale de la nature ou du vivant est logiquement théiste, déiste ou panthéiste. Puisqu’elle prétend expliquer le passé par le futur elle suppose l’idée d’un projet préconçu (et mêm d’un désir) Elle suppose donc Dieu comme cause première absolue (cause de soi), sous quelque forme qu’on se le représente.

Or affirmer que Dieu (son programme vide supposé) peut expliquer la vie, c’est affirmer qu’un inconnaissable, Dieu et son projet intelligent indéfini, pourrait expliquer le connu sans que l’on puisse en déduire les phénomènes, dans leur généralité et leurs différences. Ce qui loin de nous faire avancer dans la connaissance nous fait reculer : on ne gagne rien à subtituer ce que l’on ne connaît par encore par une entité par nature incommaissable.

Toute explication par la finalité aboutit fatalement à celle de Bernardin de Saint-Pierre qui prétendait que le melon avait était programmé pour être consommé en famille. Belle avancée de la connaissance s’il en est !.


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