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Commentaire de Gil

sur Violences juvéniles et « pathologies de l'agir »


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Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 23:36

Monsieur Zermickus,

Vous dites : « Désolé, je n’ai pas votre connaissance, et des autres, et de celle du savoir acquis par les études... Désolé, mais »expliquer« un crime ou un délit, c’est déjà l’excuser... Quand quelqu’un vous dit »qu’il faut comprendre« , cela definit deux choses : la première, c’est qu’il s’estime plus intelligent que vous (il a déjà compris, lui), secondo, comme il comprend, il a déjà totalement appréhendé les tenants et les aboutissants de l’acte !... »

- Ne pensez à aucun moment, je vous en prie, que je me tienne pour plus intelligent que vous. Réflèchir sur un sujet et en proposer des interprètations n’a jamais signifié à mes yeux en détenir l’unique vérité. Le débat est constructeur quand les dires des uns suscitent ceux des autres. L’essentiel est que chacun s’écoute.

- Pour ma part, j’entends très bien ce que vous dites de la position de la victime. Celle-ci invite évidemment à une reconnaissance de sa souffrance. Trop souvent aujourd’hui, de par l’absence d’une réponse judiciaire adaptée vis-à-vis de l’agresseur, la victime peut penser LEGITIMEMENT que la société lui dénie son statut de victime.

- Mais réflèchir plus globalement sur la multiplication des passages à l’acte violent, sur les réponses judiciaires à y apporter également, implique que l’on essaie de regarder un peu en amont. C’est comme si, constatant une pollution dans un cours d’eau, nous refusions d’en remonter le cours pour en rechercher l’origine, et que nous disions : il n’y a qu’à détourner quelque part le cours de la rivière... Non, il y a deux actions à mener conjointement : faire un barrage filtrant pour agir sur l’eau déjà polluée d’une part, et simultanément, aller voir ce qu’il y a à faire du côté de la source de la pollution. Vous constaterez avec moi que ces deux actions ne sont pas contradictoires. Il convient d’en faire autant avec ces problèmes de violences juvéniles.

- Enfin, vous dites : « comprendre, c’est déjà excuser ». Je m’y refuse. C’est comme si vous me disiez que parce-que je comprends le principe du moteur à explosion, j’excusais l’attitude d’un chauffard. Cet amalgame n’a aucun sens à mes yeux.


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