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Commentaire de skirlet

sur Polémique médiatique autour de l'espéranto


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skirlet (---.---.20.10) 7 juillet 2006 15:10

Mes excuses d’avance, parce que je vais faire un peu long smiley

« Les Etats-Unis sont entrés en guerre en 1941 »

Après la claque reçue de la part des Japonais à Pearl-Harbor, ils ne pouvaient guère faire autrement, ni rester neutres, ni choisir la coalition avec Hitler smiley Cependant ils ne se sont pas précipités là où ça chauffait. Voyons le bilan des victimes : les EUA ont perdu 0,2% de la population, et en chiffres absolues (300 000) il n’y a q’un seul pays qui a perdu moins - les Pays-Bas (260 000).

Je ne vais pas approfondir sur la situation des pays européens à l’issue de la guerre, juste un petit passage :

« Les pertes financières s’ajoutent aux déstructions de la guerre. La plupart des belligérants sont lourdement endettés envers les Etats-Unis. Ils ont reçu »gratuitement« des prêts importants, afin de financer leurs achats de matériel ou de vivres en Amérique : ce sont les accords de Prêt-Bail. » (nota : l’aide était payante smiley

"Sur tous les plans, la puissance des Etats-Unis offre un contraste saisissant avec la détresse de leurs alliés ou de leurs adversaires.

Du point de vue démographique, les pertes de la guerre ont été faibles (...) En faisant une guerre de matériel, en multipliant les bombardements systématiques à la moindre résistance, la tactique américaine a épargné les vies des soldats.

Du point de vue économique, la guerre a été une occasion d’un développement vigoureux. Les Etats-Unis n’ont subi aucune déstruction matérielle : ils ont échappé à toute attaque et à toute invasion. (...) grâce aux accords des prêt-bail, qui ont fait des EUA le fournisseur de toutes les armées alliées, la production industrielle a été multipliée par 2, le revenu national a plus que doublé.

Financièrement enfin, les EUA sont le banquier du monde. 75% du stock d’or mondial se trouvent à Fort-Knox"

Non, ce n’est pas moi qui invente, ça vient du manuel d’histoire français smiley

Un petit texte qui ne vient pas d’un manuel, mais qui est significatif :

"Certains journalistes américains, avec le tact qui les caractérise, demandent aux Français et aux Allemands de se souvenir qu’ils doivent leur libération aux Etats-Unis. Qu’ils se rassurent. .. Nous n’avons pas oublié notre devoir de reconnaissance envers tous ceux qui sont tombés sur les plages de Normandie. . . Mais notre mémoire n’est pas sélective et nous ne pouvons pas davantage oublier qu’en 1940, sur les routes de France, les half-tracks et les camions lourds allemands qui poussaient l’exode comme un troupeau à l’abattoir étaient fabriqués par Ford et General Motors ou que les Messerschmitt qui mitraillaient en piqué ce pauvre troupeau étaient équipés de moteurs fabriqués par General Motors (ou sa filiale Opel). Enfin, nous ne pouvons oublier que le IIIe Reich n’avait pu naître, prospérer et répandre la mort que grâce aux capitaux énormes investis en Allemagne par les industriels américains les plus importants, faisant semblant de croire qu’ils travaillaient pour la paix, alors que, comme toujours, ils ne travaillaient que pour leur « porte-money ». « La paix mondiale par le commerce mondial » ( « World Peace through World Trade » ), avait lancé Thomas Watson, patron d’IBM, américain, certes, mais nazi de coeur et décoré d’ailleurs par Hitler lui-même de l’Aigle allemand. Cela vous avait déjà un petit goût de mondialisation car, aujourd’hui comme hier, « les affaires sont les affaires ». Doit-on citer Charles Lindberg, décoré, lui aussi par Hitler, ouvertement pro-nazi, ou Joseph P. Kennedy, père du président, qui ne s’est sûrement pas appauvri par son amitié avec le Reich malgré les contributions considérables versées pour aider Hitler ? Non ! Rassurez-vous, nous n’avons pas oublié la Libération. Ceux d’entre nous qui étaient descendus dans leur cave à Caen, Saint-Lô et dans toutes les villes normandes ou ailleurs, se souviennent de ces avions qui venaient nous libérer en bombardant tout sur leur passage à 10. 000 mètres d’altitude. Nombreux ont été ainsi libérés très vite de tous maux et de tous soucis. Etant restés sous les décombres ils vous prient de les excuser de ne se souvenir de rien. De deux maux, bien sûr, il faut choisir le moindre. . . alors, malgré tout, nous vous remercions. Né dans une famille qui n’aima jamais les bruits de bottes et assez peu ceux qui les portent, j’ai eu la chance de ne pouvoir être séduit en aucune manière par les flonflons des musiques teutonnes et de faire, si peu que ce soit, mon devoir. Mais cela ne m’empêche pas de mesurer le prix de cette libération qui s’ajoutait à celui de la stupide et inqualifiable aventure hitlérienne. La vieille Europe a une longue histoire, et chaque page de cette histoire est tachée de sang et de larmes. La vôtre, Messieurs les journalistes américains, est beaucoup plus courte et, sans doute, malgré vos fréquentes références à la Bible et aux Evangiles, n’avez-vous pas encore parfaitement assimilé l’éternel et universel message et pas encore compris que l’amour et la solidarité sont plus efficaces que la lutte et la haine. Cela, sans doute, viendra, avec le temps, quand vous aurez un peu plus souffert. Je souhaite à mes amis américains que cela ne vienne pas trop tard, qu’ils n’aient pas à payer trop cher votre belliqueuse inconscience et qu’ayant vécu par le fer ils ne périssent pas par le fer. Mais, encore une fois, merci de votre intervention de 1944. Elle répondait à celle de La Fayette, de Rochambeau, des troupes françaises et des volontaires français en 1778, venus aider les « insurgents » qui devaient devenir, un peu grâce à nous, les Etats-Unis d’Amérique. Petite différence, cependant ! Nous sommes intervenus dès le début du conflit et sans avoir jamais rien fait qui puisse aider vos adversaires. En 1917 et en 1942, il vous a fallu trois ans pour courir au secours des droits de l’homme, après avoir armé Hitler et avoir laissé humilier vos amis. Convenez qu’il n’est pas facile, devant tant de maladresse et malgré notre amitié plus de deux fois séculaire, de suivre sans hésitation votre drapeau, partout où il vous plaira d’aller le tremper dans le sang des hommes. Marcel Marginal 75005 Paris"

Un documentaire intéressant « La face cachée des libérateurs » qui parle d’une chose longuement occultée, à savoir des viols en masse, accompagnés d’autres violences et mutilations, commis par les soldats étatsuniens dans les pays alliés (!).

Tout ça pour dire, que si personne n’est noir ou blanc, si les EUA ont joué leur rôle dans la 2e guerre mondiale, il ne faut pas oublier que ce n’était pas « EUA contre Allemagne », c’était une alliance contre l’autre. Chaque pays a joué son rôle. Attribuer le mérite uniquement aux Etatsuniens n’est pas conforme à la réalité. Et il est inadmissible de culpabiliser les Européens : les EUA vous ont sauvés de Hitler, et vous ne voulez pas abandonner vos langues minables et poussiéreuses, vous ne voulez pas passer à la modernité et exprimer votre reconnaissance éternelle en adoptant l’anglais !

Mais tout ça est hors-sujet, et le rédacteur aurait bien raison de nous rappeler à l’ordre smiley Je peux dire à ma décharge, que ce n’est pas moi qui ai commencé cette conversation.


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