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Commentaire de zen

sur Le silence complice


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zen (---.---.24.184) 10 juillet 2006 18:52

Pour aller dans le sens de mes propos antérieurs, un commentaire récent, d’un journIste qu’on ne peut taxer de parti-pris:Luc Séguillon qui dit tout haut ce que beaucoup de journaux israëliens disent tout bas :

"Les propos officiels du gouvernement israélien ne font plus illusion. La libération du caporal Gilad Shalit, enlevé le 25 juin dernier par un commando venu de la bande de Gaza n’est plus que le prétexte d’une opération militaire de grande envergure contre le Hamas. L’Etat hébreu se préoccupe moins aujourd’hui de ramener sain et sauf le jeune appelé de Tsahal que de réduire à néant le gouvernement d’Ismail Hanieh. C’est un constat que la presse israélienne fait elle-même aujourd’hui.

L’offensive déclenchée par le gouvernement d’Ehud Olmert est en effet sans commune mesure avec la prise d’otage perpétrée par un groupe d’activiste du parti islamiste. Ce rapt condamnable ne peut à lui seul expliquer l’isolement, le quadrillage et les bombardements systématique de la bande de Gaza, la mise en quarantaine de sa population au risque de l’affamer, la destruction du bureau du Premier ministre et l’arrestation de 6 ministres et d’une vingtaine de députés. Refuser tout échange de prisonnier de la part d’un Etat qui détient dans ses geôles 9000 prisonniers palestiniens dont 300 adolescents, 120 femmes et surtout 900 détenus administratifs contre lesquels ne pèsent aucune charge précise mais que l’Etat hébreu décrète a priori dangereux est injustifiable.

En fait, une fois encore, un gouvernement israélien s’efforce de radicaliser son voisin palestinien comme à chaque fois que se profile une possible négociation. Il est tout de même frappant de constater que cette offensive massive contre le Hamas et ses dirigeants intervient très exactement au moment où se profilait un accord politique entre le Hamas et l’OLP impliquant une reconnaissance implicite d’Israël.

Tout se passe, en tous les cas, comme si l’Etat hébreu s’efforçait de souffler sur les braises chaque fois que renaissait un timide espoir de négociation donnant de la sorte raison aux éléments palestiniens les plus extrémistes.

Mensonge et violence sont aujourd’hui les deux axes de la politique israélienne en Palestine. La communauté internationale, curieux euphémisme, se contente d’aimablement demander à Israël de faire preuve de davantage de retenue. Elle regrette le terrorisme palestinien, mais elle se garde bien d’appeler par son nom celui que pratique l’Etat hébreu : le terrorisme d’Etat. "

Pierre-Luc Séguillon sur LCI mardi 4 juillet [email protected]


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