L’amour est cerise...
Une chanson d'amour sensuelle et même charnelle : un texte de Jean Ferrat empli d'audace et de charme... L'amour est cerise...
Le poète s'adresse à une "Belle fiancée", une jeune femme à la fois "Rebelle et soumise"... une antithèse qui souligne la jeunesse de cette fiancée : elle fait preuve d' un esprit de liberté et aussi d'une certaine docilité et de pudeur, ce que suggère aussi l'expression "Paupières baissées."
Avec un impératif, le poète invite la jeune fille à "quitter sa chemise", car "L'amour est cerise", phrase qui donne son titre à la chanson : l'amour est ainsi associé à une cerise, fruit rouge de la passion ardente et impatiente... comme le montre aussi la formule suivante : "Et le temps pressé..."
Tout le reste importe peu dans l'instant... et "C'est partie remise Pour aller danser."
Dans la strophe suivante, l'emploi du futur : "Nous irons ensemble", les impératifs "Prête-moi ta bouche, Ouvre-moi ta couche" traduisent encore une urgence de l'amoureux et des prières insistantes, soulignées par l'expression "Pour l'amour de Dieu".
Des prières et aussi des promesses d'aller "ensemble Au-delà de tout"..., promesses de bonheur, d'exaltation, de folie.
Et le poète d'évoquer avec sensualité les plaisirs de l'amour, il s'agit de boire aux plaisirs de l'amour jusqu'à l'ivresse dans ces vers audacieux :
"Laisse-moi sans crainte
Venir à genoux
Goûter ton absinthe
Boire ton vin doux"
L'attitude est humble, celle d'un poète courtois "à genoux", mais l'amour est ici surtout une communion charnelle, pleine de sensualité et de volupté.
Et l'amour charnel est fait de contradictions où se mêlent "rires et plaintes", des "mots insensés"...
Peu importent les interdits, les amants se vouent aux plaisirs partagés de l'amour dans une scène intime de sexe : le vocabulaire hyperbolique traduit une intensité de plaisir dans une sorte d'extase : "Ton plaisir inonde Ma bouche ravie" jusqu'à l'accomplissement de l'acte sexuel.
De quoi atteindre la stratosphère, les astres, la lune avec ces exclamations : "Ô Pierrot de lune Ô monts et merveilles"...
Et c'est alors que le sommeil peut gagner les deux amoureux : la plume du poète "tombe de sommeil"... une magnifique comparaison permet d' évoquer la nuit qui protège les amants :
"Et comme une louve
Aux enfants frileux
La nuit nous recouvre
De son manteau bleu"
L'amour est ainsi présenté comme un trésor fragile et précieux à préserver...
Cette merveilleuse ballade, sensuelle, délicate et coquine à la fois a été écrite et composée par Jean Ferrat...La mélodie est emplie de douceur, d'entrain, de charme, de poésie...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2024/11/l-amour-est-cerise.html
Les paroles :
http://www.chansons.lespassions.fr/chanson-ferrat-85.html
Vidéo :
33 réactions à cet article
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« Ton plaisir inonde Ma bouche ravie ».
Tout le monde avait remarqué ces vers malencontreux sauf notre amie miss Rosie toujours aussi amoureuse du gnangnan même lorsqu’il est question du déduit.
Je t’en foutrais des cerises !
Il en a chanté des c..., ce pauvre Ferrat...
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@Seth
En même temps, il faut savoir qu’à Nîmes, on peut visiter le
« jardin de la fontaine » : tout un programme
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@Gégène
En fait, on dit « Les Jardins de la Fontaine »...Le nom de Fontaine vient du latin fontis signifiant source. Celle-ci est à l’origine de la ville de Nîmes.
Mais pourquoi « jardins » au pluriel ? Car il y a plusieurs espaces réalisés à des époques différentes ! -
@rosemar
A la lointaine époque où j’habitais là, tout le monde disait LE jardin . . .
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@charlyposte
C’est le cas de le dire !
http://rosemar.over-blog.com/2016/06/une-fete-des-couleurs-aux-jardins-de-la-fontaine.html
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@rosemar
Trop cool...je veux la même à la maison
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Je m’attend à tout, à la suite de ces cerises, .....
Là, rosemar, il est fort à parier que vous ne serez pas déçue, par le panier de Belle de Mai, transformées en Coeur de Pigeon, avent de finir en Guignes....
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« avant » zut ! On ne peut jamais corriger.
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Qu’est ce qu’on s’ennuie sur le blog de Rosemar... Pfffffft...
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@Seth
De l’ennui avec une si belle chanson ?
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@Seth
« Qu’est ce qu’on s’ennuie »
Revenez à la saison des bananes !
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La mélodie est emplie de douceur, d’entrain, de charme, de poésie...
Ah, la délicatesse des poètes en rut, noircissant le papier le pantalon baissé et la main en folie !!!
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@ZenZoe
Selon mes sources, l’abbé Pierre était un grand poète ! hum... -
@charlyposte
Ne mélangeons pas tout ! C’est un amour consenti et partagé qui est évoqué dans cette chanson...
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@charlyposte
Aussi, oui... Beaucoup de grands poètes en fait dans la population.
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@rosemar
Étant d’Occitanie pourquoi ne vous intéressez vous pas plutôt aux cours d’amour ?
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Cet appel à plus de poésie dans ce monde de brutes m’évoque cette citation d’un autre poète français bien connu :
« Il parait qu’il faut cueillir les cerises avec la queue.
Moi qui avait déjà du mal avec la main ... »
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@Astrolabe
On fait de bonnes infusions, en faisant tremper les queues
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@Astrolabe
Une cerise sans queue, c’est comme un joueur de foot sans ballon. -
Bonjour rosemar,
Moi, je préfère « le temps des Cerises » que l’on peut encore chanter aujourd’hui avec conviction et espoir :
« Mais il est bien loin, le temps des cerises... »
Et de Jean Ferrat : « ma France »...
Parce que : « l’amour est cerise » Bof, il peut être aussi de citron et même de vinaigre. Il y en pour tous les goûts !
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@cevennevive
Trop drôle !
De nombreuses chansons de Ferrat sont magnifiques...
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@cevennevive
Rosemar ne fait pas de politique.
Pourtant le désossage du double sens du Temps des Cerises est intéressant.
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@Seth
Une autre chanson célèbre : Le Temps des cerises, une chanson dont les paroles ont été écrites en 1866 par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1868.
Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l’auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.
Jean Baptiste Clément dédie sa chanson à une ambulancière rencontrée lors de la Semaine sanglante, alors qu’il combattait en compagnie d’une vingtaine d’hommes.
En fait, c’est à l’origine une chanson évoquant simplement le printemps et l’amour (particulièrement un chagrin d’amour, dans la dernière strophe).
La chanson fut ensuite interprétée comme une nostalgie de ce qu’aurait pu être cette révolution...
Le texte suffisamment imprécis parle d’une « plaie ouverte », d’un « souvenir que je garde au cœur », de « cerises d’amour [...] tombant [...] en gouttes de sang ». Ces mots peuvent aussi bien évoquer une révolution qui a échoué qu’un amour perdu.
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@Seth
et c’est bon d’évoquer d’autres sujets que la politique... non ?
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@cevennevive
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
J’aimerai toujours le temps des cerises et souvenir que je garde au cœur...
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@rosemar
A propos du temps des cerises et toujours par le même poète cité précédemment :
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Beaucoup de femmes aiment les cerises, majoritairement elles les cueillent avec la queue, des cerises.
Le jus de cerise est fortement sucré avec ou sans la queue, les cerises sont goulument appréciées.
Mais revenons à nos moutons, sans intelligence, cependant complètement artificiel .
évoquons ceci :
Puisque les gens et les journalistes(très intelligents) utilisent souvent cela ;
Les réseaux auto-organisateurs de KOHONEN essayent de représenter fidèlement les mécanismes de mémorisation, est ce vraiment de l’intelligence ?
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Les réseaux auto-organisateurs de Kohonen représentent une tentative impressionnante de modéliser certains aspects des mécanismes de mémorisation et d’organisation du cerveau humain. Bien qu’ils montrent des traits d’intelligence computationnelle, comme l’adaptation et le traitement de l’information, ils ne possèdent pas les qualités plus profondes de l’intelligence humaine, telles que la conscience ou la compréhension contextuelle. Ainsi, ils peuvent être vus comme une simulation intelligente plutôt que comme de l’intelligence au sens humain du terme. Cependant, leur contribution à l’IA et à la modélisation des processus biologiques reste significative.lol
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@ l’auteure
Outre le fait d’avoir été sur liste noire des TV et radios, durant des décennies pour ses opinions politiques, qu’il mettaient en chansons aussi belles et dérangeantes les unes que les autres, ceci expliquant cela et prouvant que la censure merdiatique ne date pas d’aujourd’hui, Jean Ferrat est le poète-musicien-chanteur à l’immense talent ayant écrit, composé et superbement chanté, avec une voix sans pareille, les chansons d’amour à la fois les plus poétiques et les plus osées de la grande chanson française.
A ma connaissance, aucun artiste, français ou étranger, ne s’est aventuré aussi loin artistiquement que J. Ferrat en ce domaine.
Dans la même veine d’un héritage conséquent pour notre plaisir, il y a aussi « Je vous aime », ou bien « Une femme honnête » version caustique sur les bigotes, ou encore « Vipères lubriques » en plus provoquant que jamais par les temps apocalyptiques que nous vivons, que sa « moitié d’orange » et « cruelle amante » lui a évité de vivre. . .
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@AmonBra
Merci pour ce message et pour tous les liens...
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@ rosemar
Ah une « fan » ! Enchanté Madame, je le suis également.
Pour votre serviteur qui ne connaissait de Ferrat que la sempiternelle et radiophonique « La montagne », le charme s’est opéré un dimanche matin ensoleillé de printemps, en Provence orientale où, pour nous réveiller, notre douce maman avait mis le son a fond.
Jean interprétait avec sa belle voix au large registre, une chanson aux paroles tirées d’un poème d’Aragon : « Un jour un jour viendra [ . . . ] un jour comme un oiseau sur la plus haute branche » et mes yeux se sont ouverts, en me demandant si je rêvais encore et je n’ai pas arrêté de m’interroger depuis. . .
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