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Adelaïde

Deux de mes précédents articles étaient consacrés à des femmes peintres italiennes injustement méconnues : la rebelle Gentileschi et l’austère Sofonisba Anguissola. En France également, des femmes se sont illustrées dans cet art difficile dominé par les hommes. Si l’on excepte, dans un passé plus récent, Rosa Bonheur, Berthe Morisot et Suzanne Valadon, une seule d’entre elles jouit d’une solide notoriété : Élisabeth Vigée-Le Brun. L’une de ses contemporaines s’est pourtant hissée au sommet de l’art pictural avant de disparaître dans les limbes de l’oubli : Adélaïde Labille-Guiard. Une injustice qui demande réparation...

Née le 11 avril 1749 à Paris, Adelaïde est le 8e enfant d’un couple de merciers de la rue Neuve-des-Petits-Champs*. Rien ne la prédispose à la peinture, si ce n’est l’exemple du mari de sa sœur aînée Félicité, le miniaturiste Antoine Gros, futur père avec sa seconde épouse, la pastelliste Pierrette Durant, du célèbre peintre napoléonien Jean-Antoine Gros.

On ne sait pas grand-chose de l’éducation artistique de la jeune Adelaïde, si ce n’est que, dès son adolescence, elle se forme à la miniature avec un maître du genre, François-Élie Vincent. En 1769, la jeune femme ajoute une corde à son arc, le pastel, sous la houlette d’un professeur renommé, Maurice Quentin de La Tour, dont elle suivra l’enseignement jusqu’en 1774, pour la plus grande satisfaction d’un maître dont le caractère difficile et l’exigence sont notoires.

En cette même année 1769, Adelaïde, âgée de vingt ans, épouse Nicolas Guiard, commis auprès du Recteur général du Clergé. Devenue Mme Labille-Guiard et parrainée par François-Élie Vincent, c’est sous ce nom qu’elle est admise au sein de la Communauté des Maîtres peintres et sculpteurs, dite Académie de Saint-Luc. En 1774, elle expose au Salon de l’académie un portrait de magistrat exécuté au pastel qui lui vaut d’emblée d’être comparée à Élisabeth Vigée-Le Brun, plus jeune qu’elle mais déjà bien en cour grâce à la protection de la princesse Louise de Bourbon-Penthièvre, l’épouse du Duc de Chartres. Il est vrai qu’Adelaïde a utilement complété sa formation auprès de François-André Vincent, Prix de Rome et fils de son premier maître.

En 1776, Turgot, dans le cadre d’une réforme centralisatrice visant à réduire le poids des corporatismes, supprime les jurandes (maîtrises d’artisans). Directement touchée par les Décrets de Turgot, l’Académie de Saint-Luc est dissoute. Elle comptait alors une vingtaine d’artistes femmes qui, comme l’écrit l’historienne des arts Marie-Jo Bonnet, « se trouvent désormais devant un vide professionnel ». Privée de cet appui logistique et juridique, Adélaïde n’en mène pas moins avec opiniâtreté une brillante carrière de portraitiste.  

Peintre de « Mesdames »…

Le talent reconnu d’Adelaïde Labille-Guiard, comme celui de sa « rivale » Élisabeth Vigée-Le Brun, aurait dû ouvrir aux deux jeunes femmes les portes de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Il n’en est rien car cette académie n’admet que 4 femmes sur ses 70 membres, et les conditions d’admission y sont pour le moins opaques. Deux des quatre places féminines s’étant libérées en 1783, c’est une quarantaine de postulantes, venues de l’ex-Académie de Saint-Luc ou exposantes au Salon de la Correspondance, qui font acte de candidature. Au terme de longs débats et de luttes d’influence, Élisabeth Vigée-Le Brun, soutenue par la Reine Marie-Antoinette, et Adelaïde Labille-Guiard, soutenue par « Mesdames  » (les tantes du Roi) sont admises le 28 mai au sein de la prestigieuse institution, malgré la publication d’un pamphlet anonyme accusant les deux artistes de vie dissolue. Une nomination qui relancera de plus belle les attaques contre Élisabeth, accusée de gaspillage (tel Gainsbourg, elle aurait brûlé des billets de banque) et de débauche sexuelle, accusations probablement en rapport en rapport avec l’amitié que lui porte une Marie-Antoinette de plus en plus en plus contestée.

Interdites d’enseignement dans les Écoles royales, interdites de concourir au Prix de Rome, interdites d’étude du nu, les femmes peintres restent plus que jamais réduites au portrait. Adelaïde ne l’entend pas de cette oreille, et présente au Salon du Louvre en 1785 son célèbre Autoportrait avec deux élèves dans lequel éclate son talent. Adelaïde Labille-Guiard, en tenue d’apparat, s’y est mise en scène, à son chevalet et palette en main, en compagnie de Melles Capet et Carreaux de Rosemond, debout derrière elle. Comparé aux œuvres masculines qui persistent à reléguer les femmes dans un rôle domestique, ce tableau, ressenti selon Marie-Jo Bonnet comme « un véritable manifeste en faveur de l’enseignement artistique des femmes » marque indiscutablement les esprits.

L’Autoportrait avec deux élèves est en outre remarquable sur deux autres plans : d’une part, Adelaïde y montre l’envers du châssis et met ainsi en lumière le modèle et non l’œuvre en cours de réalisation ; d’autre part, elle se permet une étonnante audace en plaçant délibérément, quatre ans avant la Révolution, la main de Melle Capet, fille de servante, sur la taille de Melle Carreaux de Rosemond, fille d’aristocrate, dans un évident symbole d’égalité. 

… Peintre de Robespierre

1787. Adelaïde Labille-Guiard expose au Salon du Louvre les portraits de Mesdames, les trois tantes du Roi. Ce salon la consacre définitivement avec Élisabeth Vigée-Le Brun comme les meilleures portraitistes de leur génération. « Jamais ce genre n’a été porté à un plus haut degré de perfection » écrit un critique avant d’ajouter : « C’est à ces deux femmes qu’on doit cette révolution. »

Une révolution qui, débordant le cadre des arts, descend dans la rue deux ans plus tard. Mesdames parties se réfugier en Italie en 1791, Adelaïde recherche de nouvelles commandes. Tout naturellement, elle peint des députés de l’Assemblée Nationale. Parmi eux, Robespierre et Talleyrand. Après une interruption de son travail durant la Terreur liée à une dépression consécutive à la destruction d’œuvres connotées aristocratiques**, Adelaïde reprend son activité. Divorcée, grâce aux lois de la Révolution, de Nicolas Giuard dont elle était séparée depuis 1779, Adelaïde épouse en 1799 François-André Vincent, son ancien maître et ami d’enfance.

Trois ans après avoir exposé une dernière fois, elle meurt en 1803 à l’âge de 54 ans, probablement navrée de la terrible régression de la condition des artistes femmes, exclues de l’Institut de France qui, en 1795, a remplacé les anciennes académies royales. Par chance, Adelaïde ne verra pas, l’année suivante, la naissance du Code civil de Napoléon qui rend, pour très longtemps, la femme mariée incapable juridiquement et totalement dépendante de son époux.

Longtemps reléguée par les historiens de l’Art dans l’ombre d’Élisabeth Vigée-Le Brun, Adélaïde Labille-Guiard est aujourd’hui fort justement considérée comme l’égale de sa contemporaine. Certains spécialistes lui accordent même de plus grandes qualités artistiques que « sa rivale ». Modeste peintre amateur, je me garderai bien de les départager, et cela d’autant moins que j’éprouve une même et sincère admiration pour le travail de ces deux grandes dames de l’art pictural. 

* Dans cette rue (l’actuelle rue des Petits-Champs, 2e arrondissement) tenait également boutique Benoît Binet, le perruquier de Louis XIV. Baptisées « binettes » par la population, les perruques extravagantes qu’il confectionnait pour le Roi-Soleil et les courtisans sont à l’origine de l’expression « avoir une drôle de binette ».

** Adélaïde est notamment contrainte de détruire un grand tableau dans lequel elle s’est déjà beaucoup investie : Réception d’un Chevalier de l’Ordre de Saint-Lazare par Monsieur. Comme son titre l’indique, cette toile rendait hommage au frère du Roi. Inconcevable en 1793 !

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28 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 22 décembre 2009 10:46

    Illustrations de l’article :
    Autoportrait avec deux élèves (Melles Capet et Carreaux de Rosemond) Adélaïde de France (fille de Louis XV)
    François-André Vincent (son ami de jeunesse et deuxième mari)
    La Comtesse de Selve
    Maximilien de Robespierre
    Louise-Élisabeth de France, duchesse de Parme


    • Yohan Yohan 22 décembre 2009 12:09

      Merci Fergus
      C’est dommage qu’on ait perdu cette tradition du portrait peint, la photo sans doute....


      • Fergus Fergus 22 décembre 2009 12:26

        Salut, Yohan.

        Cela se fait encore, mais le genre est devenu plutôt confidentiel et réservé à des inconditionnels. Avant-hier, j’étais au musée Carnavalet et j’y ai vu quelques très beaux portraits du 20e siècle.

        Bonne journée.


      • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 décembre 2009 14:31

        Bonjour,

        Fort vibrant hommage que je me suis plu à lire avec grand intérêt. Cette portraitiste a trouvé en vous Fergus une bien jolie plume pour la faire sortir de l’ombre, fût-ce le temps d’un article. Vous êtes décidément un bien galant homme pour faire accompagner chacun de vos écrits de si talentueuses dames...

        Cordialement


        • Fergus Fergus 22 décembre 2009 16:22

          Bonjour, Yannick, et merci pour ce commentaire.

          J’éprouve en effet beaucoup de plaisir à mettre en lumière les femmes, et plus particulièrement celles dont le talent est méconnu. C’est pourquoi je consacrerai prochainement trois autres articles à des femmes peintres souffrant elles aussi d’un injuste oubli : Marie-Gabrielle Capet (l’élève d’Adélaïde), Marguerite Gérard (élève et belle-soeur de Fragonard) et la flamande Catarina van Hemessen, noyée parmi les génies de cette superbe école.

          Cordiales salutations à vous aussi.


        • Suldhrun Coyotin 22 décembre 2009 19:18

          Bonsoir Fergus

          Merci de nous apprendre , avec le plaisir de vous lire .


          • Fergus Fergus 22 décembre 2009 19:51

            Bonsoir, Coyotin, et merci à vous pour cette visite dans l’atelier d’Adelaïde.


          • anty 22 décembre 2009 22:12

            Une remarque

            on aurait pu éviter :

            art dominé par les hommes

            mariée et incapable....dépendante de l’homme...

            considérations idéo- politiques

            ces femmes ont voulu s’exprimer dans cet art qui naguère étaient pratiqué que par les hommes

            elles ont démontré qu’elles ont été capables et elles ont réussis point barre.


            • Fergus Fergus 22 décembre 2009 22:39

              Bonsoir, Anty.

              J’avoue ne pas comprendre le sens de votre commentaire. Il est un fait indiscutable que la plupart des arts ont, jusqu’à un passé relativement récent, été très largement dominés par les hommes. Des hommes qui interdisaient aux femmes l’accès aux académies, qui en peinture leur interdisaient l’étude du corps humain. Il aura fallu l’opiniâtreté de quelques pionnières pour faire avancer la cause des femmes dans les arts comme dans la vie sociale et la vie politique.

              Et si j’ai employé le mot d’« incapable » pour les femmes après l’entrée en vigueur du Code civil, c’est par référence au terme juridique qui définissait de facto le rôle des femmes, rendues effectivement dans l’incapacité de prendre quelque décision que ce soit sans l’accord du mari.

              Une réalité qui, en France, s’est prolongée beaucoup plus longtemps que dans d’autres pays. Savez-vous, par exemple, qu’il aura fallu attendre... 1938 pour que les femmes puissent ester en justice ou témoigner dans un tribunal ? Ou, autre exemple encore plus frappant, attendre... 1965 et la réforme du régime matrimonial pour que les femmes puissent ouvrir un compte en banque ou exercer une profession sans l’accord du mari ? Impressionnant, non ?


            • ASINUS 23 décembre 2009 07:58

              yep Fergus
              et encore un article ou j ’apprend c est NOEL SUR AGORAVOX !



              bonnes fetes

              Asinus


              • Fergus Fergus 23 décembre 2009 09:04

                Bonjour, Asinus, et bonnes fêtes également pour vous et votre famille.


              • zadig 23 décembre 2009 10:22

                A l’auteur merci pour cet article et j’espère que d’autres du même genre suivront.

                Mesdames à vos plumes pour sortir de l’oubli toutes ces femmes dont le talent 
                a été ignoré ou pillé par leur entourage.

                Les exemples sont multiples en peinture ou en sculpture.


                • Fergus Fergus 23 décembre 2009 10:46

                  Bonjour, Zadig, et merci à vous pour votre commentaire.

                  Les femmes de talent injustement oubliées sont en effet nombreuses et certaines méritent véritablement d’être sorties de l’ombre. Comme je l’ai indiqué en réponse à Yannick Harel, j’envisage d’autres articles pour rendre hommage à des artistes femmes qui méritent notre attention.


                • Suldhrun Coyotin 23 décembre 2009 13:57

                  Re Fergus .

                  De mémoire , il me semble que Einstein , a eu le bénéfice de sa femme Mileva Maric , pour ses découvertes . Voir wiki sur Mileva Maric .


                • Fergus Fergus 23 décembre 2009 15:52

                  Re-bonjour, Coyotin.

                  Il existe en effet une controverse autour du rôle de Mileva Maric, mais j’avoue que je connais très mal le sujet. Cela dit, si le site Wikipedia n’est pas très bavard, cela n’est pas le cas du site
                  esterson.org (traduction automatique possible).

                  Quoi qu’il en soit, cela ferait un excellent sujet d’article autour de deux personnages situés l’un dans la lumière, l’autre dans l’ombre de la connaissance.


                • Emile Mourey Emile Mourey 23 décembre 2009 18:21

                  @ fergus

                  Très belles peintures qui méritaient d’être mises en exergue. J’aime bien les tableaux qui ont du sens comme le premier. Egalement ceux où l’artiste a réussi à exprimer la forte personnalité de son modèle, ce qui est le cas ici. En plus, les drapés sont merveilleusement bien rendus.


                  • Fergus Fergus 24 décembre 2009 11:36

                    Bonjour, Monsieur Mourey.

                    Merci pour ce commentaire. Il est vrai que l’autoportrait avec deux élèves est remarquable tant par sa qualité picturale que par son innovation et la symbolique dont il est chargé.

                    Sachez que c’est toujours avec un grand plaisir que je lis vos articles historiques, même si je n’y apporte que rarement des commentaires, faute de connaissance approfondie des périodes traitées. 


                  • Reinette Reinette 27 décembre 2009 15:03

                    bonjour Fergus,

                    comme il est agréable à lire cet article où l’on découvre Adélaïde, artiste talentueuse sachant habilement rendre la texture, les couleurs et les ornements des étoffes les plus variées. 
                    j’aime beaucoup ce portrait, son mari je crois :
                    http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ad%C3%A9laide_Labille-Guiard_001.jpg


                     je ne cesse de le dire : les femmes artistes, peintres, sculpteurs, poétes, sont ignorées dans les musées, livres d’art, bibliothèques...

                    comment, en France, en arrive-t-on à « zapper » une partie aussi importante d’artistes ? est-ce volontaire ? 

                    la liberté créative http://www.femmespeintres.net/








                    • Fergus Fergus 27 décembre 2009 17:01

                      Bonjour, Reinette, et merci pour ce commentaire.

                      Comme vous, je regrette vivement le maintien dans l’ombre, voire la mise à l’écart, de nombre d’artistes femmes de grande valeur, victime du machisme qui a trop longtemps sévi dans les milieux artistiques. Un machisme qui n’a d’ailleurs pas totalement disparu, il suffit pour s’en convaincre d’écouter, comme j’ai pu le faire lors de réunions associatives ou lors de vernissages, les propos de quelques créateurs imbus d’eux-mêmes et définitivement persuadés que l’art est avant tout une affaire d’hommes. Propos d’imbéciles !

                      Merci pour le lien avec le site « femmespeintres » que je ne connaissais pas. Je constate que Anne Vallayer-Coster y apparait dans la dernière mise à jour. Tant mieux car il s’agit là d’une autre grande dame de la peinture, victime en son temps, et assez injustement à mon avis, de la comparaison avec... Elisabeth Vigée-Le Brun et Adelaïde Labille-Guiard.

                      Pour ce qui est de l’autre lien, il s’agit effectivement du portrait de François-André Vincent, 2e mari d’Adelaïde et fils de son premier maître, le miniaturiste François-Elie Vincent.

                       


                    • Reinette Reinette 27 décembre 2009 23:57


                      Fergus

                      Dans femmespeintres.net/ on peut lire ceci :

                      Anna Boch
                      Elle était femme dans un univers réservé aux hommes, puisqu’au XIXe siècle encore, les filles de bonne société apprenaient un peu de peinture tout comme elles apprenaient le piano et la broderie. Mais elles ne devaient certainement pas en faire une profession. On lit par exemple : « Les tableaux de Mlle Boch sont, pour des tableaux de femme, d’une rare ampleur de facture et de coloris, et c’est un talent mâle qui se dégage de là » et même « Mlle Boch reste un garçon très charmant et très camarade ».


                      au XXIe siècle, certains messieurs ont le même langage, voire pire !


                    • Fergus Fergus 28 décembre 2009 09:29

                      @ Reinette.

                      Un critique de son époque a écrit, à propos des toiles d’Adélaïde, « Quel homme que cette femme-là ! » Le plus consternant est que tels propos sont encore fréquents dans les milieux artistiques. La parité homme-femmes n’est pas qu’une question de chiffres, mais également (et surtout serais-je tenté de dire) de représentation intellectuelle. La cause n’est pas encore gagnée...

                      A propos de lutte pour l’émancipation des femmes et la reconnaissance de leur talent, je regrette que la mise en ligne de cet article ait fait sauter dans le chapeau le lien avec Artemisia Gentileschi à qui j’ai consacré un article. Cet artiste a véritablement marqué son époque en Italie notamment par la force de ses toiles, empreintes d’une étonnante violence peut-être liée au viol dont elle a été victime dans sa jeunesse. Artemisa a été une rebelle et, dans l’Italie de la Renaissance, n’a pas hésité à braver les interdits pour étudier le nu masculin, un tabou pourtant rhédibitoire.

                      Bonne journée.


                    • Reinette Reinette 28 décembre 2009 11:44


                      Fergus,

                       plus 300 ans après sa mort, enfin...

                      Le premier livre consacré à Artemisia Gentileschi - L’image de l’héroïne féminine de l’art italien baroque. par Mary D. Garrard, a été publié en 1989, sa première exposition s’est tenue à Florence en 1991.

                      ses oeuvres ont souvent attribuée à son père ou d’autres artistes


                      un des exemples flagrant d’une volonté de la part des (ir)responsables de musées, galeries, écoles d’ignorer, voire insulter, les femmes-artistes



                    • Reinette Reinette 28 décembre 2009 11:58


                      de plus, le ministère de la Culture... que d’hommes ... que d’hommes !

                      http://www.culture.gouv.fr/


                      mais, ne nous laissons pas abattre, ah non !


                      grâce à des articles comme les vôtres, on reprend espoir.

                      bonne journée


                    • Fergus Fergus 28 décembre 2009 14:29

                      Eh oui, Reinette, il reste beaucoup à accomplir pour rendre justice aux femmes, et cela dans tous les domaines. Beaucoup d’entre elles s’emploient à cette rude tâche, et quelques hommes leur apportent de l’aide dans cette lutte sans cesse renouvelée.

                      J’essaie modestement d’y apporter ma petite contribution par mon attitude quotidienne et par le biais d’articles, voire en descendant dans la rue comme cela m’est arrivé il y a quelques années au côté des militantes de Ni Pute Ni Soumise. Mais force est de reconnaître qu’il y a peu d’hommes. Dommage !


                    • Voris 27 décembre 2009 15:19

                      Je ne connaissais pas. Merci Fergus pour cet article rare et « inactuel ».


                      • Fergus Fergus 27 décembre 2009 17:03

                        Salut, Voris, et merci à toi pour cette visite de l’atelier d’Adelaïde.
                        Bonne soirée.


                      • Fergus Fergus 28 décembre 2009 09:13

                        Bonjour, Waldgänger.

                        Merci à vous pour ce commentaire. N’ayant personnellement bénéficié d’aucune éducation artistique (ou si peu) tant durant mon agité parcours scolaire (achevé en classe de seconde) que dans mon milieu familial populaire, j’avais tout à découvrir.

                        C’est la raison pour laquelle je me suis mis à peindre et à écrire en autodidacte, autrement dit sans subir le moindre carcan professoral.

                        C’est également la raison pour laquelle je me suis intéressé, notamment en peinture et en musique, un peu à toutes les périodes et à tous les genres, d’une part pour apprendre, d’autre part pour définir mes propres goûts.

                        C’est comme cela que j’ai découvert ces artistes femmes de valeur auxquelles je consacre aujourd’hui quelques articles. Mon prochain sujet dans ce domaine sera probablement la très talentueuse flamande Catarina van Hemessen, elle aussi injustement mise à l’écart.

                        Cordiales salutations.


                      • Fergus Fergus 28 décembre 2009 10:58

                        Merci à vous, Waldgänger, et à très bien bientôt autour de l’un de mes articles ou de l’un des vôtres.
                        Bonne journée. 

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