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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > C’était charmant, le temps des roses...

C’était charmant, le temps des roses...

Notre monde privilégie et cultive l'artifice : la nature perd ses droits, la technique est triomphante, et comme Adamo le chantait déjà, dans les années 60, on aimerait retrouver "le temps des roses"...

Roses de printemps naturelles, roses qui fleurissent sous les rayons du soleil...

Le texte de la chanson, à l'imparfait, évoque un passé révolu : "Quand les roses fleurissaient, sortaient les filles..."

La floraison des fleurs s'accompagnait, alors, d'envolées de "jupons", ceux des fleurs, et ceux des filles : les jeunes filles sont, ainsi, associées et assimilées à de belles fleurs.

On retrouve, là, une comparaison implicite qui est un lieu commun de la littérature sentimentale : le thème de la femme-fleur qui a pour but de magnifier les jeunes filles.

Le verbe "danser" nous fait percevoir des images de gaieté, évoquant l'arrivée du printemps et ses bonheurs.

Le poète nous dit, ensuite, le flétrissement des fleurs qui se conjugue avec l'hiver où les jeunes filles se cachent, et s'enferment "dans leur doux écrin", comme pour suggérer des vêtements épais et chaleureux.

Les roses et les jeunes filles suivaient, alors, tout naturellement le rythme des saisons...

"C'était charmant, le temps des roses.." commente le poète, avec insistance, puisque l'expression est réitérée à trois reprises.

Opposant le passé au présent, le texte nous fait voir, dans la deuxième partie, les roses d'aujourd'hui, devenues "artificielles", cueillies en toutes saisons, "été, comme hiver".

La nature a perdu ses droits et l'ordre normal semble, dès lors, perturbé.

Les jeunes filles sont devenues, à l'unisson de ces fleurs, images artificieuses et trompeuses : on les voit "se grimer le corps et le coeur"...

On les voit "impatientes", ne supportant plus l'ennui.

On perçoit, dans cette chanson, une nostalgie du temps qui passe à travers une opposition dans les temps employés : imparfait et présent...

On perçoit une altération dans l'attitude des jeunes filles : elles "se griment", terme péjoratif qui dénonce une tromperie.

La mélodie nous invite à la rêverie, avec un crescendo, dans l'expression : "c'était charmant, le temps des roses..."

Les sonorités de fricative"f", de sifflante "s" et de chuintantes "ch" qui ponctuent la chanson suggèrent toute la douceur de ces roses d'autrefois.

La simplicité de ce texte empreint de nostalgie nous touche d'autant plus que l'artifice prend de plus en plus de place dans nos sociétés et que l'on aimerait revenir à plus de naturel, et ce, dans de nombreux domaines.

Et on se prend à rêver, "paupières closes" à ce temps d'autrefois où les bonheurs les plus simples étaient appréciés à leur juste valeur...

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2016/05/c-etait-charmant-le-temps-des-roses.html

 

Les paroles :

http://www.paroles.net/adamo/paroles-quand-les-roses

 

Vidéo :

 

Le clip des années 60 :


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25 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 17 novembre 2018 13:03

    Bonjour, Rosemar

    « Les sonorités de fricative »f« , de sifflante »s« et de chuintantes »ch« qui ponctuent la chanson suggèrent toute la douceur de ces roses d’autrefois. »

    Cela fait plusieurs fois que vous nous sortez ce genre de phrases. Vous tentez d’écrire un texte à dominante poétique, et voilà que, portée par une importune pédanterie d’enseignante, vous gâchez votre prose en y incluant des éléments de linguistique qui non seulement n’apportent rien au sujet, mais viennent casser l’ambiance.

    Que n’avez-vous écrit plus simplement : « Les sonorités variées qui ponctuent la chanson suggèrent toute la douceur de ces roses d’autrefois » ?


    • rosemar rosemar 17 novembre 2018 14:03

      @Fergus

      C’est de la phonétique et il ne faut pas mépriser ce que l’on ne connaît pas : ces mots qui désignent des consonnes sont emplis de poésie...


    • Fergus Fergus 17 novembre 2018 15:30

      @ rosemar

      Je méprise d’autant moins que je connais suffisamment (encore a-t-on ici évité les alvéolaires et les occlusives smiley ).
      Cela dit, vous avez raison, c’est de la « phonétique », j’ai rédigé mon commentaire un peu rapidement.
      Je n’en persiste pas moins à dire que cela n’a rien à faire dans un tel texte.
      Et pour cause : c’est comme si, décrivant la poésie d’un tableau, vous ne pouvez vous empêcher de préciser que le peintre a utilisé tel type de brosse et d’huile. En quoi cela éclaire-t-il le regard que vous portez sur l’oeuvre. Détailler ces aspects techniques en dessert précisément la poésie !


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 17 novembre 2018 15:39

      @Fergus

      Bonjour. Disserter sur un poème de Rimbaud...


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 17 novembre 2018 15:46

      @Aita Pea Pea Mieux...de Villon...le maître pour moi.


    • gueule de bois 17 novembre 2018 21:46

      @Fergus
      Votre remarque est d’autant plus vraie que la vraie poésie, même si c’est un exercice difficile doit être traduisible. Qu’advient-il alors des sifflantes, des labiales des chuintantes, en allemand, en russe, en chinois ?
      Ainsi, selon l’auteur, la douceur des roses d’autrefois ne pourrait être rendue que dans la langue de Molière.
      Mais enfin, rosemar, parlez nous des roses, c’est ça ou du sexe, votre nouveau fond de commerce, pour amuser la galerie, mais de grâce cessez vos inepties, vos indécences quand vous parlez de politique.
      BFM à côté de vos âneries, c’est carrément un produit pour intellectuels.


    • rosemar rosemar 17 novembre 2018 22:41

      @Fergus

      Mais, enfin, pour une peinture, on évoque les couleurs, les tons chauds, froids, la douceur des lignes etc. Pour un poème, il est indispensable d’étudier les sonorités.
      La langue est aussi musique...


    • rosemar rosemar 17 novembre 2018 22:42

      @gueule de bois

      Et parfois, les traductions sont décevantes et ne restituent pas toute la beauté du texte initial !


    • rosemar rosemar 17 novembre 2018 22:43

      @gueule de bois

      Et moi, je ne vous ai pas insulté... insulter, ce n’est pas argumenter.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 13:08

      C’est peu de chose une rose. Un belle en cuivre de fer forgé me fut offerte un vendredi (jour de vénus). Ce seul jour de ma vie aurait suffit à faire mon bonheur. Je n’en demandais pas plus. Juste,....une rose.


      • aimable 17 novembre 2018 13:35

        @Mélusine ou la Robe de Saphir.
        Les femmes aiment les roses .
        Les hommes aussi aiment les roses , mais préfèrent les marguerites quoique la rose ...  smiley
         


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 13:44

        @aimable

        Marguerite, justement. Pour René Barjavel, nous avons tous un deuxième prénom caché. Il suffit de prendre le livre de votre écrivain préféré et de glisser le doigt jusqu’au premier prénom. Pour moi, ce fut Marguerite. 


      • Fergus Fergus 17 novembre 2018 13:44

        Bonjour, Mélusine ou la Robe de Saphir.

        Et ce qu’il y a de bien avec les roses, c’est qu’elles sont en général de culture sans problème et surtout de multiplication facile par bouturage : couper une tige de l’année (avec quelques feuilles) sous un oeil, tailler la tige en biseau et mettre dans le sol dans un mélange de terre et de terreau, avec ou sans hormone de bouturage. Il ne reste plus qu’à arroser régulièrement. Personnellement, j’ai prélevé des dizaines de boutures de rosiers que j’ai mises en terre sans le moindre apport d’hormone. Résultat : environ 70 % de réussite. 


      • rosemar rosemar 17 novembre 2018 14:04

        @Mélusine ou la Robe de Saphir.

        Il faut offrir des roses : que du bonheur !


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 14:09

        @Fergus

        Un faible pour la TREMIERE. Mais celle qui me fut offerte était forgée par le galant. 


      • Fergus Fergus 17 novembre 2018 15:33

        @ Mélusine ou la Robe de Saphir.

        J’aime aussi beaucoup les roses trémières. A un important détail près : ce ne sont pas des roses. Ces superbes plantes vivaces sont en effet des cousines des mauves, des lavatères et des guimauves.


      • machin 17 novembre 2018 14:07

        M’étonne pas !

        Le temps des roses vs le temps de cerises !

        ou encore le temps du muguet...


        • Étirév 17 novembre 2018 14:19

          Adamo était un homme sage...
          Il fut un temps où la moitié de la Terre était féministe, l’autre masculiniste, Tour à tour vainqueurs ou vaincus, on voyait les deux partis sans cesse en lutte. Ils couvrirent pendant plusieurs siècles toute l’Asie, l’Afrique, l’Europe de ruines sanglantes.
          Ils prenaient pour emblèmes les objets qui rappelaient l’origine de la lutte.
          En Asie et en Egypte, les Féministes avaient pour symbole La fleur de lotus (ou lotos), qui représentait la Yoni des Hindous et le cteis des Grecques, par exemples.
          Chez les Celtes, la fleur de lys sera l’emblème féminin et restera longtemps le symbole du pouvoir légitime. Mais les hommes s’en empareront sans penser que la chose qu’il représente n’appartient pas à leur sexe.
          Mais d’abord les peuples du Nord ont le Nénu-phar (Nénu, nien, ninus ; et ce mot phar, qui complète le nom, est celui qui entre dans les mots phara-on et phara-mond).
          La Rose, que les anciens appelaient « la splendeur des plantes », est aussi un emblème qui représente la Femme. Elle est dédiée à Vénus et ceux qui se soumettent à sa loi sont appelés sub rosa.
          C’est la rose mystique que nous retrouvons en Egypte dans l’ordre de la « Rose-Croix ».
          « La Rose était le secret de la fécondité dans les Mystères égyptiens, elle était l’emblème d’Isis, la Femme féconde par excellence. Donc, la croix ayant une Rose dans l’intersection de ses bras figure l’humanité se renouvelant sans cesse ; ce symbolisme mystique contient le secret qui rend la Femme immortelle. »
          La langue gauloise s’est surpassée dans la création de la Rose, la Reine des Fleurs.
          La désinence « os », du gaulois, donne au nom le sens de la « plus tendre affection ».
          De « plant », enfant, le gaulois fait « plant-os », « enfantelets », « chers petits enfants ».
          De là le latin « planta » et tous les mots de cette famille dans toutes les langues.
          Et de « ro », don, présent, cadeau, la désinence « os » fait « ro-os », « ros », le « présent aimé », »« le don d’amour », le don de la rose.
          Le hollandais reproduit les racines gauloises telles quelles : « Roos ».
          Le danois, l’allemand, l’anglais font « Rose ».
          Le vieil allemand, « Rosa ».
          L’islandais, le suédois, « Rôs ».
          Le breton, « Roz », « Rose » ; « Roz-èn », « Rose-une », une Rose, « ène Rose ».
          Passons à cette délinaison de « Rosa » en latin :
          Que signifie le « rosa » latin si l’on prend le radical gaulois « Ros », de « Ro-os » ?
          -La Rose ?
          -Non ! « Rosa » signifie « Rose-la », et aussi « Rose-une », « une Rose », premier signe de l’imprécision du latin.
          « A » est l’article gaulois, dont les bretons ont fait « an », « ar », « al », par euphonie, selon le mot qui suit l’article.
          Cet article défini est resté, en anglais, l’article indéfini, invariable, « a man », « a woman », etc., sans lequel il serait impossible de prononcer une phrase d’anglais.
          La langue gauloise est la véritable source des langues de l’Europe et de l’Inde.
          Fleurs sacrées


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 15:40

            @Étirév
            Merci pour cette référence aux ROSES-CROIX. Vénus étant associé à la couleur verte et le cuivre. Je plussoie votre article qui clarifie ou baratte le sujet.


          • Fergus Fergus 17 novembre 2018 17:33

            @ Mélusine ou la Robe de Saphir.

            Pour rester sur le thème des roses, on ne peut, dans le contexte actuel, s’empêcher d’évoquer la « Guerre des deux roses », non pas celle qui a jadis opposé les maisons de Lancaster et d’York, mais celle qui déchire actuellement outre-Manche les tenants du Brexit à ceux du Bremain. smiley


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 17:41

            @Fergus

            Si j’étais une mouche, j’irais bien voler pour entendre ce qui se dit dans les loges,....et surtout au Bilderberg (repaire d’anciens nazis et de richards qui se sont réunis alors que j’étais à peine dans la matrice maternelle, fin mai 1954) pour terminer ce qu’Hitler n’avait pas réussi. Lire CHRISTIAN NOTS. 


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 15:48

            Le sujet est parfaitement développé dans un superbe livre de PASCAL BOUCHET aux éditions ALKEMIA : Les FORGERONS DE l’AURA. L’aura étant la rosée ignée du matin. Quand les contraires s’unissent dans la fusion de la nuit : l’eau (féminine et lunaire) et le feu (masculin et solaire).


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2018 17:42

              Aujour’dui c’est plutôt la guerre des rosses,.....


              • rosemar rosemar 17 novembre 2018 22:47

                @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                En effet, et même dans les commentaires...


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 novembre 2018 09:45

                Rosemar, bonjour, malgré quelques divergences sur des points de détails, je ne me suis jamais empoignée avec vous, ce qui me laisse quelques espoir (très minces) sur la capacités des humains à se comprendre

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