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Catherine Rich dans « La Retraite de Russie » au théâtre du Petit Montparnasse

Magnifique Catherine Rich face à Pierre Santini qui, n’ayant pas nécessairement le beau rôle, ronge son frein entre sentiment diffus de culpabilité et nécessité de s’émanciper d’un costume trop serré pour son aspiration à la liberté recouvrée.

Quel beau couple auraient-ils formé à la scène sous la houlette vigilante de John R. Pepper si, toutefois, au bout de trente-trois ans de vie commune, leur mariage ne devait laisser la place au traditionnel démon de midi ?

Donc, bien entendu, il y a désormais une autre femme dans la libido d’Edouard qui, par dépit mal assumé, donne le change en se réfugiant dans la lecture assidue de la désastreuse invasion de Moscou par Napoléon.

Certes Alice fait preuve, dans ses doutes avérés, d’un tempérament maniaco-dépressif que son mari est en droit de ressentir comme inquisiteur, mais sa volonté jusqu’au-boutiste de tenter le réveil des ardeurs conjugales ne cesse de rendre touchant ce sursaut maladroit de la dernière chance amoureuse.

Il n’empêche que la compréhension de leur point de vue respectif contraint le spectateur à adopter celui de leur fils.

En effet, davantage consterné que moraliste, Jimmy (Julien Rochefort) apparaît comme la plupart des enfants de divorcés, quelle que soit l’époque, tel un être masquant l’échec de ses parents sous une apparence distanciée révélant de fait son incapacité à vivre pleinement sa propre destinée.

Ainsi va cahin-caha le trio familial qui se disloque en direct sous l’observation médusée du public, en prenant conscience qu’il n’y a aucun recours pour un fiasco qui, a priori, n’était sans doute pas inéluctable.

Cependant, sans en avoir l’air, c’est bel et bien le fils qui va rester en carafe en s’interrogeant sur les raisons fondatrices de cette faillite récurrente du couple parental subtilement adaptée en français par Gérald Sibleyras selon Retreat from Moscow de William Nicholson.

Superbe Pierre Santini face à Catherine Rich qui a indubitablement le beau rôle, celui d’émouvoir selon une palette métissée de sentiments, ô combien contradictoires.

Visuel : Portrait de Catherine Rich vue par Cat.S

LA RETRAITE DE RUSSIE - *** Theothea.com - de William Nicholson - Mise en scène : John R. Pepper - avec Catherine Rich, Pierre Santini & Julien Rochefort - Théâtre du Petit Montparnasse -


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