• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Caucase : guerre Russie-Géorgie... Rebelote

Caucase : guerre Russie-Géorgie... Rebelote

Le télécrochet de la ringardise européenne, se tiendra à Moscou, en Russie, cet été. La Géorgie, encore meurtrie par sa guerre contre la Russie, ne voulait pas y participer mais, finalement, avait donné son accord. « A nous la place rouge ! » semble crier Patricia Kaas, aka « Mademoiselle chante le blues », qui sera la représentante française à ce vaudeville télévisuelle inaudible et insipide. Elle chantera là-bas où elle est une super-star, "Et s’il fallait le faire" . Ce poker menteur français réusira-t-il a émouvoir les votants ? Parfois, le ridicule des participants se confond avec leurs voix de crapaud ou leur look parfois osé, aux antipodes de la normalité -ce sont des artistes, c’est sûr-, rivalisant de prouesses scéniques.
La guerre du Caucase n’est visiblement pas finie. La Géorgie en veut tellement à la Russie que, pour le concours de l’Eurovision qui se déroulera le 16 mai prochain à Moscou, elle a concocté une chanson anti-Poutine, mitonnée semble-t-il, avec amour et grâce. Selon le règlement, chaque pays doit soumettre son élixir fétiche, sorte de talisman de victoire à venir, pour approbation, 3 mois avant la cérémonie. C’est ainsi que l’air géorgien a été tout bonnement refusée par la Société européenne de diffusion (EBU), organisatrice du spectacle, qui a officiellement informé la société géorgienne de diffusion de l’Eurovision (GPB) que, le lyrisme un peu trop poussé de leur chanson presque paillarde, pour le 54e concours de l’Eurovision, n’était pas en conformité, avec les règlements en vigueur du concours.

La Géorgie avait en principe jusqu’au 16 mars prochain, date limite, pour proposer une autre chanson ou en changer simplement, les paroles jugées caustiques. Cette mise en demeure avait suscité une vive émotion à Tbilissi, capitale de la Georgie, qui a estimé que les russes faisaient la loi. Néanmoins, cette mélodie martiale sous fond de disco d’un vieux tube des années 1970, chantée à Moscou, allait être l’ultime syncrétisme de cette guerre désormais larvée entre les deux pays et frères ennemis. « We don’t want put in » ("Nous ne voulons pas…Poutine", Poutine étant plus ou moins voilé), titre de la chanson choisie, allusion explicite à l’ancien président russe et actuel premier-ministre, ne pouvait passer inaperçue, au-delà du caractère apolitique de l’évènement, et encore.

Après moult tergiversations, les géorgiens ont dit finalement niet. Leur participation d’abord hypothétique, devenait cette fois, un renoncement définitif, par la voix de leurs organisateurs. Mieux vaut pour eux donc, de ne pas aller à Moscou concourir, si leur comptine est invalidée. Ainsi, ce boycott est bien pensé. Considérant qu’on leur coupe de l’herbe sous les pieds. Leur revanche, après la défaite cuisante et la capitulation infligée après la guerre contre la Russie, leur est restée en travers de la gorge. C’est ainsi qu’un passage dans la chanson, fait allusion aussi, au Tsar Pierre le Grand et ses expansions : « Le roi blanc, roi blanc - nous n’avons pas besoin de votre lampe de poche ! ». Une autre manière de revenir au dernier conflit, entre les deux Etats, pour dire au Tsar des temps modernes, Vladimir Poutine, que la Géorgie n’a pas besoin de la grande sœur russe.

Malheureusement, vous allez rater Stéphane et ses trois girls (Stéphane & 3G), le quatuor géorgien de choc, sélectionné lors du concours géorgien. Après avoir conquis le jury et le public national, ils comptaient bien rééditer l’exploit dans toute l’Europe. Eux qui voulaient shoot him (tirer sur lui) en parlant de Poutine, doivent être très déçus de la non-participation de leur pays à cette grande manifestation intercontinentale. Heureusement, vous n’avez pas tout perdu. Appréciez la « jolie » voix du leader du groupe, Stéphane, accompagné de trois "bombes atomiques", notamment sa phase rap qui ferait frémir de joie Eminem, 50 cent et Dr Dre réunis, son look de dandy old school qui rendrait jaloux Prince, mister love symbol, ou encore sa gestuelle à la jacko, alias Michaël Jackson. A-t-on échappé à cette symphonie de couleurs, à cette mélodie chevaleresque, à cette oraison funèbre, que dis-je, funeste ? A vous de juger.

 
Néanmoins, vous ne perdrez rien à ne pas voir sur scène, les géorgiens. Quant à la sublime chanteuse de l’Est, elle chantera cette petite chanson douceureuse et cotonneuse "S’il fallait le faire", tirée de son album Kabaret 2009. Découvrez la vidéo en dessous.
 
 
>>>Allain Jules


Moyenne des avis sur cet article :  2.78/5   (18 votes)




Réagissez à l'article

21 réactions à cet article    


  • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 11:53

    Bonjour à tous !

    Même le grand Patrick Besson, grand et vrai critique devant l’Eternel, écorche Naulleau, ce petit roitelet du PAF. Ce n’est pas moi.

    IL FAUT SAUVER LE SOLDAT NAULLEAU


    Voici le chroniqueur télé Eric Naulleau devenu, en quelques mois d’antenne sur France 2, la bête noire des éditeurs, la créature vomitive des hommes politiques, l’individu répulsif des philosophes, la persona non grata des écrivains, le raseur accablant des chanteurs. Il fait fuir les invités de Laurent Ruquier comme un clodo gueulard tombé d’une benne à ordures dans une présentation de lingerie fine. Dès que sa grosse bouche molle et dédaigneuse-qu’il tente en vain désormais de faire disparaître sous la barbe de Frédéric Beigbeder-s’ouvre, un frisson de dégoût parcourt le plateau, le public et les téléspectateurs. Du moins tous ceux qui me parlent d’« On n’est pas couché ». Eric Naulleau est en train de devenir l’Erich von Stroheim de la télévision française : le gnome que vous aimerez haïr. D’abord enivré par le nouveau statut de procureur général de la création artistique française que lui a offert la productrice Catherine Barma, il commence à comprendre que, si l’art est facile, la critique est difficile. Il en a marre de passer pour le salaud qu’il sait ne pas être, car ce n’est jamais soi, le salaud, ce sont les autres. Il croyait que ce serait courageux de dire publiquement à des artistes qu’on déteste leur travail alors que c’est la lâcheté même, car les autres ne peuvent rien répondre pour leur défense. Ça revient à gifler quelqu’un de plus fort que soi quand il a les mains attachées. Du coup, Naulleau a l’air d’un couard qu’il ne croyait pas être et qu’il n’était sans doute pas avant de cachetonner à « On n’est pas couché ». Il ne sait plus comment échapper au personnage odieux, boursouflé, fort et stupide qu’il s’est fabriqué dans l’euphorie d’une notoriété télévisuelle inattendue. Il s’est vautré dans sa soudaine puissance médiatique comme un hippopotame dans une mare, grognant et soufflant son mépris à tort et à travers, persuadé de faire oeuvre de salubrité publique alors qu’il ne fait aucune oeuvre, rien que des saletés. Il erre désormais d’un plateau de France 2 à un autre, embarrassé quand il se tait et gêné de parler. Il a peur de décevoir en disant quelque chose de gentil et d’exaspérer en disant quelque chose de méchant. Du coup, il croise les bras sur sa forte poitrine d’intellectuel sédentaire et toise les autres invités avec l’air entendu de qui n’entend rien sauf cette petite voix intérieure qui répète inlassablement aux anges déchus qu’ils sont des merdes. J’aimerais l’aider, mais je ne sais pas comment. La seule chose qui pourrait le sauver, ce serait d’être quelqu’un d’autre. A défaut, peut-être devrait-il essayer d’écrire un beau roman, de tourner un bon film, de composer une jolie chanson. Quelle obscure timidité retient Naulleau au bord de la création, lui qui s’essuie les pieds avec tant d’aisance sur celle des autres ? De quoi as-tu peur, Eric ? Pas de passer à « On n’est pas couché » et de subir les apostrophes vexatoires, les remarques sournoises et les sous-entendus visqueux de Naulleau puisque c’est toi, Naulleau. De toute façon, tu n’as plus le choix. « Après la critique doit venir l’affirmation inouïe. » C’est une phrase d’Henri Thomas (1912-1993), grand écrivain français qui ne passait pas à la télévision, car il avait compris que c’est inutile ;
     
    Patrick Besson du magazine Le Point


    • LE CHAT LE CHAT 13 mars 2009 11:55

      le paradis de la daube ! la starac en plus grand ! smiley


      • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 12:10

        @Le Chat,

        Bonjour. je ne vous le fais pas dire. Une vraie daube.




      • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 17:10

        @Turlututtu,

        Et comment !

         smiley



      • Hieronymus Hieronymus 13 mars 2009 12:07

        Patricia Kaas est une star en Russie, je confirme, comme en son temps Gilbert Becaud
        cela tient sans doute au fait que la plupart des Russes ne comprennent pas le francais
        des fois, c’est une chance ..


        • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 12:13

          @Hieronymus,

          C’est l’une des artistes françaises qui s’exportent le mieux. Je ne crois pas que ça tienne essentiellement à la méconnaissance du français, sinon les autres allaient aussi percer ici ou là.


        • Hieronymus Hieronymus 13 mars 2009 20:21

          c’etait juste une allusion humoristique a cette sensation de creux insondable que provoque la dommageable comprehension de la plupart des paroles des chansons francaises de notre epoque ..
          cela dit Patricia Kaas, j’ai rien contre, elle a meme l’air plutot sympa
          si elle peut remporter l’Eurovision, grand bien lui fasse


        • Yannick Harrel Yannick Harrel 13 mars 2009 15:10

          Bonjour,


          La soirée de l’Eurovision est l’un des rares moments dans l’année où je mets en marche le poste de télévision. Pourquoi ? Parce que j’offre indéfectiblement l’occasion à mon os zygomatique de fonctionner à plein

           smiley


          Je pense que Marc-Olivier Fogiel et Dave avaient tout à fait compris quelle importance réelle donner à ce spectacle. Et je regrette d’ailleurs qu’ils aient été ensuite remplacés par des personnages autrement plus lisses et consensuels (comme toujours hélas). 


          Du reste, je considère surtout ce show comme un évènement permettant de jauger la cote de sympathie d’un pays par rapport à ses voisins Européens : inutile de souligner que celle de la France n’est pas bien élevée au vu des récentes gamelles qu’elle s’est prise (à moins que ce ne soit une volonté expresse pour éviter de bourse délier en cas de victoire, en ce cas toutes mes félicitations car objectif rempli au-delà de toute espérance)... Car l’Eurovision c’est surtout de la géopolitique, et l’histoire de cette tentative Géorgienne de pousser la chansonnette en plein coeur de Moscou en est une preuve supplémentaire.


          Cordialement


          • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 17:07

            @Yannick Harrel,

            Bonjour. Comme on dit, il y a tous les goûts dans la nature. Néanmoins, comme je regardais auparavant, vous avez raison de dire qu’il est un bon baromètre pour jauger la popularité de tel pays ou état. C’est vrai.

            Bien à vous !


          • chourave 13 mars 2009 16:07

            Je me souviens, c’était en 2005, pile poil une semaine avant le réferendum sur la constitution Européenne, j’ai pu visionner le concours Eurovision de la chanson en compagnie de ma Maman et quelle ne fut pas ma surprise. Quel changement depuis ma petite enfance ou nous nous délection en famille en regardant des candidats pitoresques. Ils étaient 12, peut être 15 et les barbares aux accents guturaux n’avaient aucune chance, ils étaient là pour le folklore. Mais cette année là, la marée slavo-balte avait débarqué et le ou la candidate francaise n’a eut aucune chance face aux estoniens, russes ou tchéque. C’étaient nous les atypiques !

            Je me suis souvenu des commentaires peu avenants de ma mère et, quand la semaine suivante j’ai etendu les résultats du référendum, je me suis dit que peut-être....si le cours des choses avait été différent....Comme quoi de petits riens peuvent avoir des effets inattendus.


            • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 17:04

              @Chourave,

              C’est vrai que tous, lorsque nous étions plus jeunes, aimions ce programme à fond. Maintenant, je l’avoue, pour rien au monde je ne regarderai cette émission. Trop de strass pour rien.

              Bien à vous !

               


            • ruth 13 mars 2009 17:12
               
               
              C’est fou. Un vrai appel au meutre.Et que fais tu de kremlin ?

              • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 17:15

                @Ruth, smiley

                Eh oui, c’est un appel au meurtre ! Les blogueurs russes se sont lâchés.

                 


              • licorne 13 mars 2009 19:52

                pourquoi ca s’appel "eurovision" ?
                y a plein de pays qui ont rien a voir avec l’europe dans la liste... notamant la turquie et Israel...
                ah, faut pas le dire ? c’est pour que l’on s’habitue a cette idée ? c’est de la communication...

                desolé je comprend mal....


                • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 20:37

                  @Licorne,

                  C’est pas faux. Pour la Turquie, on nous a toujours dit qu’elle était à cheval entre l’Europe et l’Asie. Donc, c’et un peu l’Europe. Quant à l’autre, Israël, c’est vrai que c’est pas l’Europe mais, ses habitants viennent d’Europe pour la plupart.




                • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 21:17

                  Plus provocateur que Turlututtu tu meurs !

                   :->


                • licorne 14 mars 2009 00:10

                  et l’homme viend du singe d’afrique donc on devrai le faire au milieu de la foret africaine....

                  que les habitant d’israel viennent d’europe ne justifie pas de les ratacher a l’europe quand a la turquie il ont moins de 10% de leur territoire en europe alors si 10% ca suffit je pense que tout les pays qui ont des ambassade dans les pays d’europe peuvent participer....

                  ca ressemble a rien...


                • Epeire 13 mars 2009 21:04

                  il n’y a pas que du mauvais dans l’Eurovision allons...

                  L’année 2006 restera gravée dans le coeur de tout les métalleux smiley (et à l’heure actuelle, j’écoute encore Hard rock Hallelujah et j’adore Lordi)

                  Plus sérieusement, c’est dommage que la censure s’abbatte pour une petite revanche aussi mesquine. Bon... excépté que l’Eurovision aurait joué un rôle dans la révolution des oeillets au Portugal, ça n’aurait pas renversé le cours des choses, si ? (quoi que les Israeliens se soient vu refuser une chanson dont le titre disait poussez pas le bouton y a quelques années)

                  Les autres pays sont moins caustiques que la France vis à vis du concours. Quelqu’un sait si ça peut prendre une telle importance de nos jours ?


                  • Allain Jules Allain Jules 13 mars 2009 21:22

                    @Epeire,

                    C’est vrai, il n’y a pas que du mauvais. L’édition de 2006 fut affreuse avec ces gens masqués, sur leurs pompes composées etc. Du grand n’imprte uoi à mon avis.

                    Oui, les français sont assez critiques par rapport aux autres.

                    Quant au reste, j’ai pas de réponse.




                  • Nathan Nathan 13 mars 2009 21:23

                     J’aime bien l’Eurovision, ça se regarde comme un concours de miss France.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès