Harpiste, auteur, compositeur et interprète originaire du Finistère, Cécile Corbel sort un troisième album intitulé SongBook vol.2, d’une remarquable vitalité et pureté artistique. Entre deux voyages, vers Paris où elle réside, la Bretagne qu’elle aime par-dessus tout et les autres pays du monde qu’elle collectionne, la fée Aziliz* nous parle de son inspiration korrigane.
Œil bleu Iroise, teint de porcelaine et rousseur gaélique, Cécile Corbel vous emporte dès le premier regard au cœur de son univers arthurien peuplé d’elfes capricieux et de mélodies cristallines. Dotée d’un jeu unique et d’une voix ensorcelante aux sonorités diaphanes, cette artiste régulière et inspirée, vient de sortir un troisième opus studio intitulé SongBook Vol.2, carnet de chanson en français. Depuis 2002, notre musicienne promène sa sensibilité à fleur de peau et sa harpe électro-acoustique aux quatre coins du monde (Etats-Unis, Allemagne, Australie et dernièrement au Paraguay pour un grand festival de harpe international en compagnie de Myrdhin). Née à Pont-Croix, une charmante petite cité de caractère au cœur du Finistère en 1980, Cécile ne découvre véritablement la harpe qu’à l’adolescence. En Bretagne, elle suit les enseignements d’Elisa Vellia une artiste grecque qu’elle découvre lors d’un concert mémorable au Cap Sizun. C’est la révélation. A 18 ans, le bac S en poche, elle décide de partir pour la capitale afin d’y effectuer ses études. La future harpiste se passionne pour l’histoire de l’art, s’inscrit à l’école du Louvre et décroche quelques années plus tard un DEA.
Mais le chant des sirènes - ou « selkies » comme on les appelle dans la mythologie irlandaise - reprend bientôt le dessus pour s’imposer définitivement dans la vie de la belle cornouaillaise. « A Paris, je jouais dans la rue, les pubs, les marchés. En 2002, le Ti Jos, m’a donné ma chance en me permettant de faire un premier concert solo ». En 2005, Cécile Corbel autoproduit un premier six-titres, très ancré et métissé qui contient une magnifique version de « An hini a garan –Celle que j’aime ».
PREMIERE PARTIE A L’OLYMPIA
Entre temps, la lauréate du prix jeunes talents 2005 qui donne aussi des cours de harpe est repérée par la maison de disque Keltia. C’est sous ce label quimpérois qu’elle sort en 2006 son premier véritable album intitulé SongBook1 qui rassemble comptines galloises et irlandaises, mais aussi des chansons bretonnes qui parlent déjà de chevaliers errants et de fille damnée sur la lande. Les concerts s’enchainent, la voici bientôt à l’affiche du festival français d’Adélaïde (Australie) en compagnie de Yann Tiersen et Matmatah. La belle aventure ne s’arrête pas là. Lors d’un concert à Reims, l’artiste fait la première partie du très vénéré Alan Stivell. Puis c’est l’Olympia pendant trois jours, toujours en première partie de spectacle, mais cette fois-ci de Laurent Voulzy. « Ces deux artistes ont su rester humbles et accessibles. C’est peut-être encore plus vrai pour Alan Stivell, qui est très timide et dont la musique me touche au plus profond de mon âme » explique t-elle.
De ses parents marionnettistes, Cécile Corbel a gardé le sens de la mise en scène maitrisée et le besoin impérieux de raconter des belles histoires. « SongBook Vol.2 est le fruit d’un travail de deux années passées sur les routes avec ma harpe » rappelle la magicienne, en préambule de son livret aux entrelacs cabalistiques et dont l’image de couverture a été réalisée par la très talentueuse photographe polonaise Malgorzata Maj. Douze titres aux accents envoutants, rythmés et initiatiques qui revisitent les contes et légendes des nations celtes, Bretagne « Sans faire un bruit », Irlande « The Great Selkie » ou s’imprègnent des mélopées plus lointaines « En el mar », de l’Espagne séfarade. « Chose nouvelle pour moi, j’ai composé et écrit les paroles de dix titres sur douze. C’est peut-être pour cela que je n’ai pas osé me lancer dans une chanson en langue bretonne que je ne maitrise pas encore assez ».
DUO AVEC JIMMY O’NEIL
Admirablement servie sur scène par le flutiste et joueur de bombarde de Wig a Wag, Cyrille Bonneau, mais aussi par le guitariste Cyril Maurin, Cécile Corbel dont le jeu est parfois comparé à celui de la canadienne Loreena McKennitt a aussi la réputation d’être une fonceuse. Elle n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour chanter en duo avec Jimmy O’Neil (The Silencers) sur « Lover ‘s farewell » ou partir harpe en bandoulière en Birmanie pour une série de rencontres improbables. « A l’invitation de l’Alliance française de Rangoon, j’ai eu la chance de jouer avec un harpiste local, très connu là-bas. Devant la détresse de ce peuple magnifique, j’ai décidé de reverser une partie des gains de mon disque à Info Birmanie, une association française qui défend les droits de l’homme ». Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce qu’Alan Simon (Excalibur I et II) lui ait demandé d’endosser le rôle titre d’Anne de Bretagne dans le spectacle qu’il prépare pour 2009 en compagnie d’artistes aussi confirmés que Tri Yann, Nilda Fernandez, Fairport Convention ou Didier Squiban. Car derrière la fée morgane peut parfois aussi se cacher une reine de France…
Cécile Corbel, une valeur sûre de la musique celtique vivante et "An hini a garan", que vous citez, un chant traditionnel que je considère comme un chef-d’oeuvre de beauté et qui mérite d’être mieux connu. Keltia Musique : Heureusement qu’il y a ce label de Quimper pour faire vivre la musique celtique.
Je ne connaissais absolument pas cette artiste jusqu’a cette emission (CD jourdh’ui) ou j’ai été interessé par ce que j’y ai entendu mais je ne m’attendais pas à être touché de telle façon par ses interpretations et ses melodies sans compter ses prestations extraordinaires sur scène.
D’apres ce que j’en ai entendu le troisieme disque est tres harmonieux tout en s’essayant dans des registres differents coté musical et la voix a l’air plus posée et fluide,Je vais sortir une caisse de mouchoir car j’attend de recevoir tres prochainement son dernier disque que l’on ne trouve pas en Suisse ou il a fallu remuer ciel et terre pour l’obtenir et je pense pas que je serai decu