Cérémonie des JO : une logique profane empruntée à l’art contemporain
Fluctuat Et mergitur. Dans le contexte du mondialo-macronisme, les paroles de la chanson d'Edith Piaf sont peut-être à prendre au sens premier des termes : « Je ferais n'importe quoi, si tu me le demandais ; je renirais ma patrie, si tu me le demandais, etc, etc ». Pour mieux comprendre ce qui nous arrive commençons par rappeler que le terme Profanation vient du latin pro-fanum, « devant ou en dehors » du temple. Célébré - pour la première fois de son histoire multi-millénaire - en dehors du stade olympique, la cérémonie inaugurale des JO, effectuée de nuit, ne cache pas son utopie diversitaire, elle l'impose au contraire au monde entier de manière obscène et subversive. Impressionné par des moyens colossaux, le public sur place n'y a vu que du feu.
- Arthur Frayn dans Zardoz. Un film de SF qui anticipe sur notre temps.
Au fond, rien de nouveau sous le soleil. Si les JO innovent en termes de solutions techniques et de budget léonin - dans un pays déjà cloué au sol par une dette abyssale, ils n'innovent en rien concernant les méthodes subversives. L'art contemporain agit de la sorte depuis des décennies notamment en imposant au public une esthétique hors sol. Pour les profanateurs, il s'agit toujours de s'en prendre aux limites naturelles et culturelles, frontières, familles, conscience et la loi naturelle afin d'imposer d'autres frontières ritualisées par la loi et les règles sécuritaires. On avait déjà observé cet inverness pendant la crise covid, autre grande messe mondialisée : il ne fallait surtout pas fermer les frontières nationales, oh grand dieu, non ! mais imposer par la loi le port du masque et des « gestes-barrière, seules frontières permises par le système. Redite pendant les JO : abolir l'espace sacré du sport, le lieu de la mesure et des dieux, pour se vautrer dans un spectacle fascinatoire davantage tounré vers en les mass-médias que le public présent sur place qui « n'y a vu que du feu ». En revanche, des kilomètres de barrières métalliques ont été imposés tout le long de la Seine afin de transformer « l'eau en feu ». Macron, comme Simon le Magicien, entend copier les miracles christiques par la magie de la technique.
L'espace sacré a été profané, il fallait bien que l'Histoire le fut aussi ! Là encore, la république n'innove en rien. Cela fait plus d'un siècle qu'elle répand son antienne, selon une histoire réécrite à partir du moment où les derniers témoins de la Révolution ont disparu.
Marie-Antoinette, tête coupée : il n'y pas seulement de la délectation morbide à mettre en scène cette souveraine executée par la Révolution Française sur fond de musique Heavy Metal saturé. Il y a aussi du masochisme assumé. En effet, nous savons que la Terreur fut en grande partie téléguidée depuis le Club des Jacobins basé à Londres. Remarquez avec quelle précision morbide le cou de la reine a été dessiné. Une manière de poursuivre l'histoire secrète de la Terreur, de saluer depuis Paris les « hommes de Londres » décrits avec perspicacité par l'historien Olivier Blanc. A la Chambre des Lords, le Duc de Bedford qui déclara : « Nos efforts ont beaucoup contribué à établir un régime de terreur en France », se doutait-il que le pays rélégué à ne jouer qu'un rôle subalterne dans l'Histoire, allait mettre en scène son propre martyr ?
Il est vrai que les pires ennemis ne sont pas extérieurs, mais intérieurs. Les ennemis savent que pour détruire une civilisation, il faut agir sur la culture en autant de victoires symboliques nécessaires. Avec cette cérémonie, le culturel vient de franchir un stade cultuel. Dans la dystopie de John Boorman, l'Illusionniste Arthur Frayn invente une fiction mystificatrice en détournant la fable "The Wizards of Oz". Cette mise en scène n'est pas sans faire penser aux JO de Macron.
En outre, cette cérémonie effectuée pendant la nuit, célèbre sournoisement l'effacement de la race blanche. Remarquons que le seul "male blanc" du spectacle est peint en bleu dans une pitoyable parodie d'orgie païenne.
Il faut dire qu'en dehors des Jeux Olympiques, les frasques conceptuelles de l'art dit contemporain subventionnées par l'Etat depuis 1983, prépare le public à l'inverness. Finis le village des objets et les reflets évocateurs. L'âme de la peinture a laissé place à la provocation et à l'idéologie. Le homard géant de Jeff Koons avait déjà profané le château de Versailles avec le consentement des autorités et les millions du contribuable ; il fallait que la reine de France le soit aussi comme si son execution fut un rite sacrificiel encore utile aujourd'hui au nouvel ordre mondial.
8 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON