Comme une vieille nostalgie...
La rumba, danse cubaine, née au 19ème siècle, symbolise bien une forme de nostalgie, un passé révolu, plein de charmes...
C'est ce symbole qu'a choisi Alain Souchon, dans une de ses chansons les plus célèbres, Y a de la rumba dans l'air.
Un air de musique évoque des décors, des images, un "smoking de travers", un casino devenu "tas de pierres".
Mais le poète semble dire à un autre personnage qu' il ne faut pas se laisser enfermer dans un passé trop lointain : il refuse de céder à cette fuite vers un autrefois perdu, comme le suggèrent les négations dans les expressions : "'J te suis pas dans cett' galèr' Ta vie tu peux pas la r'fair'.
Les sonorités de gutturales "r" assez dures soulignent une forme de tristesse, liée à la nostalgie.
Le poète s'adresse, familièrement, à un interlocuteur, en le tutoyant, en l'appelant "pépère". Ainsi, la chanson revêt un caractère universel.
La belle expression "chercher des morceaux d'hier" traduit bien cette quête du passé, de manière imagée et concrète, d'autant qu'il s'agit de fouiller dans "des gravats d'avant guerre."
On voit aussi un "casino" devenu "un tas de pierres." Le thème des ruines évoque, immanquablement, un passé ancien et très lointain.
Et l'auteur invite son interlocuteur à "brancher ses écouteurs par ici", à vivre, enfin, dans le présent, au lieu de se retourner vers le passé...
D'autres évocations sont liées à ce passé : la "bugatti", les "soirées de gala sur la Riviera." Et on perçoit le bonheur de celui qui se réfugie dans ces souvenirs, comme le suggèrent les mots "guili, guili", l'interjection "o la la."
Mais, pour le poète, tout cela n'est qu'illusion et il n'y voit qu'une "galère". Ce terme péjoratif et familier souligne le fait que la nostalgie peut, aussi, être source de souffrance.
Une autre évocation nostalgique apparaît : des amours perdues, semble-t-il avec l'image de ces " yeux de grand's fill's bleu marin's Tout's alanguies pour nuits de Chine Sur les banquettes de molesquine des Limousin's."
On voit, là, un monde ancien, révolu, fait de luxe, de rareté, de paresse.
Un" long baiser" symbolise, aussi, ce monde fait d'oisiveté, de bonheur perpétuel. Et d'ailleurs, ce baiser est désormais "fini", impossible.
Alain Souchon arrive à restituer toute l'ambivalence de la nostalgie : faite de bonheur et de désarroi, elle ne doit pas envahir l'esprit...
La mélodie douce, tendre et balancée, composée par Laurent Voulzy, suggère, aussi, ce mélange de bonheur révolu et de mélancolie...
Cette chanson au style imagé, familier nous berce d'une musique pleine de réminiscences : chacun d'entre nous regarde, avec tendresse et émotion, son passé, a même, parfois, tendance à le magnifier...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2015/06/comme-une-vieille-nostalgie.html
Vidéo :
Photo : rosemar
13 réactions à cet article
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Il ne manque plus que les diarrhées verbales de l’autre chtarbée en faillite pour parler de la théorie de la réminiscence généralisée et l’infantile.
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Je ne sais pas pourquoi mais je reste insensible a ce type de musique .
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@Aimable
moderatus et bouchard aussi -
@Aimable
Insensible à la rumba ? Est-ce possible ?
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@rosemar
Ben oui je suis désolé , certaines musiques me parlent d’autres m’émeuve mais celles ci elle me laissent de marbre . -
@Aimable
c’est parce que vous n’avez jamais dansé avec une bee métisse
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Un rêve que je n’ai jamais pu réaliser
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Je crois que vous confondez 2 versions de la rumba.
Il y a d’abord la rumba cubaine issu des traditions d’Afrique Yoruba importées par les esclaves africains, très codées qui mélange son des tambours batas et chants religieux à la gloire des dieux.
Puis début du XXe, le « son », musique traditionnelle cubaine, a été rebaptisé rumba et transformé en danse de salon, et qui s’est éloignée très fortement de son origine en quittant lkes champs de Cuba pour migrer vers les salons new-yorkais…-
Dans nostalgie il y a ALGIE : Douleur. Le rapport du Giec est clair. ON est foutu....Comment faire face à un futur sans espoir. Le rêve d’un Eden passé (l’étai-il vraiment en fait ?). Je ne crois qu’à une seule solution : vivre chaque instant comme s’il s’agissait d’un instant d’éternité...et se dire que nous avons engrangé des bons moment (avec son envers). Et que de ce fait nous avons BEAUCOUP de chance.
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Douze heures vingt. encore aucun article sur le rapport du Giec. Agora, c’est la bérézina...
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« La rumba, danse cubaine, née au 19ème siècle... »
Faut pas croire tout ce que dit Wikipédia, c’était peut-être vrai, ça ne l’est plus.
Le terme « rumba » à Cuba désigne aujourd’hui uniquement la musique religieuse des cérémonies de la religion afro-cubaine. Les seuls instruments sont diverses percussions et du chant, presque toujours en langue Yoruba.
Après, il y a d’autres formes de rumba, les plus connues sont la catalane et la zaïroise... mais dans les deux cas, il s’agit de musiques au rythme très présent, pas grand chose à voir avec la mélodie ramollie d’Alain le mièvre...
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