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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Comment pensait Cro Magnon ?

Comment pensait Cro Magnon ?

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Grotte de Chauvet - Grande fresque de la salle du fond

Bien avant l’affirmation du « Je » par l’être humain et, a fortiori, bien avant l’énoncé du « je pense », l’être humain était sans conscience singulière, il errait dans l’imaginaire. Cro-Magnon avait pour voisins des animaux, ses frères qui lui ressemblaient et qu’il représentait sur les parois de sa grotte. Il ne se sentait pas distinct complètement de l’âme animale ni de l’âme du vivant de façon générale. Par là même, il ne présentait aucune aptitude à construire une identité propre, même s’il avait conscience de son propre corps comme étant bien séparé de ceux de ses congénères.

Incapable aussi d’établir une quelconque hiérarchie, pas même entre adultes et enfants. Dans les grottes tapissées d’empreintes de mains, on voit se mêler des mains d’hommes, de femmes et d’enfants, comme l’expression d’une démocratie universelle sans distinction aucune.

Dès lors, on peut se demander comment est née la conscience humaine.

Pour tuer une part du suspense, nous annonçons d’emblée que les facultés humaines sont probablement apparues dans l’ordre suivant :

1 - La perception, 2 - l’imagination, 3 - la conscience (au sens cartésien), 4 - l’entendement, 5 - le jugement, 6 - la raison.

Rien d’original, j’ai repris les classifications kantiennes (imagination, entendement, faculté de juger et raison). Les facultés proches de l’animalité, indépendantes de la raison, sont les premières (sauf l'imagination qui est une faculté spécifiquement humaine). Les facultés les plus abstraites et indépendantes de la condition animale apparaissant en dernier. La mémoire mentale n’est pas considérée comme une fonction pensante de premier plann (elle sert surtout des stockage). Elle ne figure donc pas dans la liste, son apparition se situerait très tôt : entre la perception et l’imagination.

Mais la question cruciale reste : comment est née la première fonction de l'intelligence qui a entraîné la formation de toutes les autres ? Comment est apparue l’imagination ? Pour le comprendre, nous allons devoir nous mettre dans la tête d’un homme de Cro-Magnon. Je précise que je dis Cro Magnon par faciliter la démonstration et pour désigner l’homme préhistorique ayant habité les grottes. Puisque je vais m’efforcer de raconter son histoire, autant de le désigner par son petit nom.

Les trois buts dans la vie de Cro Magnon

Il faut écarter de façon résolue tout regard rétrospectif de l’homme moderne sur son très lointain ancêtre. La « théorie de l'art pour l'art » est tombée en désuétude après qu’on a constaté que la grande majorité de l'art pariétal est située dans des grottes, souvent hors des regards et de toute lumière naturelle.

Cette théorie née de l’esprit de l’homme moderne fut donc rejetée mais sitôt remplacée par une autre, la théorie du tableau de chasse et de la magie de la chasse. Mais là encore, ce ne sont que des projections de fantasmes qui firent long feu au vu des observations montrant que les scènes de chasse étaient inexistantes et les reproductions d’animaux blessés rares. De plus, les vestiges d’animaux chassés mis au jour lors des fouilles d’habitats ne cadraient pas beaucoup avec les représentations animales. Les échantillons culinaires des hommes du Paléolithique montrent que les rares animaux blessés représentés ne correspondent pas à ce qui était réellement consommé. Pour plus de détails sur ces points, voir ce site. Claude Lévi-Strauss distingua les animaux « bons à manger » des autres, « bons à penser ». Mais là aussi, l’objection se présente : rien ne démontre que l’homme des cavernes avait accès à l’abstraction mentale permettant de "penser".

Nous déciderons donc de faire table rase de toute interprétation contemporaine, de tous préjugés, pour nous focaliser sur la vie très primaire de l’homme originel. En appliquant cette méthode cartésienne, nous pouvons au minimum déclarer que l’homme primitif avait deux préoccupations vitales, les mêmes que celles des autres mammifères, et des animaux en général, à savoir : sa survie (alimentation, santé), et la survie de son groupe (la procréation). Nous savons également que beaucoup de bêtes ont l’instinct du territoire. On peut l’ajouter aux instincts de l’homme et en déduire sans trop de risque que l’ornement des parois des grottes est une forme de marquage de son territoire.

Nous allons prendre le risque de l’hypothèse d’une fonction supplémentaire, celle de l’éducation des petits humains. Chez les mammifères, dont les petits ne sortent pas de l’œuf tout finis et autonomes, contrairement à d’autres espèces (les tortues, par exemple), une période de maternage s’avère indispensable ainsi que des notions d’apprentissage. Prenons le cas du chat. Ce félin enseigne l’art de la chasse à ses petits de manière progressive. Il leur apporte d’abord une petite proie morte, généralement une souris. Puis, il apportera une proie vivante mais sans la laisser à l’entière disposition des petits, en gardant le contrôle sur elle. Imaginons à présent les premiers hommes. Cro-Magnon doit enseigner la chasse aux petits d’homme. Il lui est possible de se rendre sans danger avec leurs enfants, à l’heure où sommeillent les grands prédateurs (fauves), sur le coup de midi, sur les lieux de chasses de ces derniers pour récupérer des morceaux de dépouilles d’animaux. Cro Magnon rapporte de la nourriture et du même coup offre aux enfants les plus grands du groupe un terrain d'apprentissage pratique.

Cette théorie de la transmission utile du savoir peut expliquer les ornements rupestres. En effet, tout groupe avait dû certainement connaître des événements semant la mort parmi ses membres et il s’est trouvé alors confronté à la question suivante : comment perpétuer la vie quand les adultes chasseurs sont décimés et que les membres restants sont dans l’incapacité de chasser et de se défendre contre les dangers extérieurs ? C’est ici qu’intervient l’hypothèse que les hommes ont ét contraints de représenter la plupart des animaux sur les murs de la grotte pour en faire des supports pédagogiques (même si ce ne devait pas être l’unique fonction des peintures), afin de montrer aux jeunes les animaux tels qu’ils sont, sans être obligés de sortir au milieu des dangers, de leur apprendre à distinguer quels sont les animaux dangereux, lesquels sont utiles, lesquels sont leurs voisins et leurs quasi pareils.

Seulement voilà, pour passer le cap de la représentation des choses sur un support, il faut que la conscience ait franchi le seuil de la représentation mentale. Cela va faire l’objet du point deux.

L’éveil de la conscience imagée chez Cro Magnon

1ère étape  : l'impression rétinienne

La représentation mentale des animaux s'est imposée chez des chasseurs qui pratiquaient, de génération en génération, la chasse à l'épuisement. Ce type de chasse oblige à suivre les animaux de près pendant de longues heures jusqu'à ce qu'ils faiblissent ou relâchent leur attention. Les hommes n'avaient pas d'arc, seulement des sagaies. Faute de portée suffisante de leurs armes, ils devaient s'approcher au plus près des bêtes pour donner le maximum de force à leurs coups. Ces deux conditions - grande proximité et fixité du regard sur l'animal - , ont créé une impression rétinienne de l'image de l'animal. L'impression de la rétine a donné naissance à la première forme de conscience humaine : la représentation différée : l'animal absent, l'image perdure encore - en décalé dans le temps- dans l'esprit. Nous avons tous fait cette expérience qui consiste à fermer les yeux après avoir regardé fixement un objet. Les paupières closes, l'objet subsiste très nettement et cela sans aucun effort de notre part.

2ème étape : la première représentation animale

Dans sa grotte, Cro Magnon voit l'image d'un animal apparaître soudainement sur la paroi autour des fissures et de tâches. En caressant instinctivement les contours de la forme qu'il voit, ses doigts sales imprègnent la paroi et marquent davantage le contour. Cro Magnon prend alors de la matière sur le sol et continue le tracé dans un acte cette fois délibéré. La première peinture est née ! Nous avons, là encore, vécu ce genre d'expérience : nous voyons se dessiner des formes familières dans les nuages ou sur les les murs. L'auteur de cet article, après s'être documenté sur Internet sur l'art pariétal, a vu tout-à-coup sur le mur de son balcon un ours complet tourné vers la gauche avec son oeil, son museau et son corps à quatre pattes. Pourtant, il n'avait vu aucune représentation d'ours lors de ces recherches. Mieux encore, après quinze années d'occupation du logement, c'est la première fois qu'une vision s'offrait à lui sur ce mur jusqu'ici resté muet et anodin. Peut-être cet animal est-il niché dans la conscience la plus profonde de l'homme ? Nous allons voir que cette hypothèse est loin d'être absurde.

3ème étape : une organisation thématique des représentations au milieu des esprits des animaux

L'ours, ancêtre mythique de l'homme

Dans la grotte Chauvet, l'ours est représenté isolé des autres animaux, dans les zones latérales reculées. Au fond de la grotte, un crâne d’ours repose sur un bloc, les scientifiques disent qu'il s’agit manifestement d’une mise en scène. Or, on sait que l'ours était le premier occupant de la grotte. Les occupants primitifs le savaient aussi grâce aux traces de griffes sur les parois du fond de la grotte, des restes de l'animal éventuellement, voire même des odeurs retenues dans ce milieu humide (Cro Magnon avait un odorat bien meilleur que le nôtre). Ce crâne posé là comme sur l'autel donne l'impression que l'ours était vénéré dans une zone de sanctuaire qui lui était dédié. Premier occupant des lieux, il était encore présent dans l'esprit des hommes, du moins c'est ce que ces derniers croyaient. Cela se tient ; si l'on y réfléchit, toutes les grandes civilisations ont vénéré les ancêtres qui ont peuplé avant eux et leurs parents leur territoire, des milliers d'années (voire des millions) avant eux et ces ancêtres n'avaient pas leur apparence humaine. Les Grecs croyaient aux géants, aux titans, aux cyclopes...Bien souvent les lointains ancêtres étaient en partie humain et en partie animaux.

J'insiste sur la place de l'ours. L'image de cet animal ancré aux fins fonds de notre mémoire ancestrale de notre cerveau fait qu'on l'a utilisée pour regrouper les étoiles en Grande Ourse et Petite Ourse dans le ciel nocturne. Autre image projeté dans le ciel et dans le zodiaque : celle de cervidés : bélier, capricorne. Le taureau, très présent dans les grottes, est aussi un signe zodiacal.

Les fauves sont aussi peints dans le fond de la caverne, ce qui laisse imaginer un regroupement des animaux les plus puissants. Cette puissance était recherchée par les chasseurs qui se paraient de colliers de dents de carnivores ou de griffes d'ours pour accroître leur puissance et leur courage.

Une forme de chamanisme

Partant de cette hypothèse que l'ours serait le génie de la force, et les fauves les génies de la chasse, quel serait le rôle des cervidés abondamment représentés dans une galerie plus proche de la sortie ? Pour le comprendre, il faut savoir que l'on observe encore de nos jours des combats chez les cervidés pendant leur période de rut. Ces luttes impressionnantes se concluent par la victoire du mâle dominant, lequel s'adjuge d'autorité la plupart des femelles. Or, une peinture de la grotte du Roc-aux-sorciers montre deux bouquetins en rut qui s’affrontent (voir). Et, juste à côté, un bouquetin femelle avec son petit. L'allusion peut être prise au pied de la lettre : le vainqueur a enfanté le petit cabri avec la femelle qu'il s'est choisie. Et donc, le cervidé pouvait être le génie de la fertilité. On peut aller plus loin et imaginer (mais attention ! On n'en a aucune preuve) que les hommes se battaient entre eux de la même façon pour que les plus forts d'entre eux, les meilleurs reproducteurs, assurent le renouvellement des générations, des jeunes gens forts et ayant donc un maximum de chances de survie. En effet, le groupe humain était démographiquement très minoritaire sur la terre, perdu au milieu d'espèces d'animaux qui pullulaient. Le groupe pouvait sentir peser sur sa destinée un risque permanent de danger de disparition.

Tout se passe comme si la grotte représentait, pour les humains, l'intérieur d'un crâne où cohabitent tous les esprits, ceux des animaux - dont les hommes voulaient partager les qualités saillantes - et les esprits des hommes. Il n'y pas encore de cloisonnement suffisant pour faire émerger chez l'homme la conscience de sa spécificité. Partant, il n'y a pas non plus d'identités individuelles au sens où nous l'entendons de nos jours. La grotte, avece son bestiaire, est une sorte de lieu symbolisant une conscience universelle !

Si tel était le cas, on pourrait établir un parallèle avec le chamanisme où des rituels de formation des petits s'accompagnnt de litanies nombreuses et répétées. Ces litanies auraient eu pour fonction ici de mémoriser les noms des animaux représentés ainsi que leurs différents rôles et pouvoirs - réels ou magiques - , perpétuant ainsi la cohésion du groupe pour sa survie.

4ème étape : l'apparition des premiers signes

Ce sont les signes qui un jour donneront naissance au langage articulé et abstrait. Pour le moment, nous ne trouvons que peu de signes décodables : le triangle dessine la vulve féminine sur le corps des femmes représentées voire à part (voir un exemple) du corps de la femme. Il est abondamment reproduit dans la grotte de Bernifal (Dordogne), ce qui pourrait accréditer l'idée du tri des femmes les plus fertiles par le mâle dominant et l'usage d'une gamme étendue de ces vulves comme support pédagogique pour les jeunes mâles. Autre signe dont la signification fait l'unanimité auprès des chercheurs : la croix comme représentation de la forme humaine. Les signes en "phi" ayant la même fonction.

Peu à peu, la gamme de ces formes simplifiées va s'étendre et donner naissance aux idéogrammes : la voie était tracée vers le langage qui allait bouleverser la vie de la communauté ! Le langage articulé servira un jour à consolider le pouvoir des dominants. Le langage, on le sait bien aujourd'hui est une arme, un pouvoir politique. 

Conclusion

Avec la cosncience du temps (l'image différée) et la généralisation des signes abstraits, Cro Magnon développe sa pensée. Dès lors, on peut dire qu'il dispose de trois formes de conscience : 1 - la conscience directe 2 - la conscience par impression 3 - la conscience par représentation mentale de la chose : imagée puis symbolique. La conscience par impression peut se voir associée à la peinture des mains dites positives (mains enduites de matières et appliquées fortement sur la paroi), la conscience formelle (représentations et symboles) étant, elle, associée aux mains négatives (peintes au pochoir). L'avenir de la pensée qui viendra après Cro Magnon est aux formes et aux contours des notions, des idées, des concepts. Mais, c'est l'imagination qui régnera longtemps. Faculté propre de l'homme, elle va générer les croyances, les mythes et les récits. Et c'est pourquoi, je reste convaincu que l'intelligence s'est formée dans l'ordre indiqué en début de cet article, à savoir : 1 - La perception, 2 - l’imagination, 3 - la conscience du Moi, 4 - l’entendement, 5 - le jugement, 6 - la raison.

 

 


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42 réactions à cet article    


  • fred.foyn 4 octobre 2016 08:31
    Ces peintures sont surtout une démonstration de l’art chez Cro-Magnon très avancé..Les artistes contemporains actuels sont bien incapable d’en reproduire le génie de l’époque démontrant que l’évolution est en rade de nos jours !
    Votre hypothèse est intéressante..


    • howahkan 4 octobre 2016 08:31

      Salut...pays ;
       smiley

      ceci n’est pas un message personnel...

      bon déjà faut croire , comme à une religion, à cette fausse histoire façon Hollywood qui nous est servie par le maître, personnellement je la fout à la poubelle...

      deuxièmement avec ce que nous humains sommes depuis 3000 ans voir + voir - selon justement le degré de mensonges de l’histoire officielle donc du maître, nous ne savons pratiquement rien de nous même sur notre propre fonctionnement en tant que machine,, sommes incapable de vivre ensemble mais seulement les uns contre les autres, donc juste capable de guerres, de vols, de violence, de massacres etc et de collaboration forcée car collaborer ,être uni est l’essence de cet univers...seul je n’existe pas or nous vivions comme cela a travers notre seul programme restant en marche la pensée auto glorificatrice..

      ne savons pas pourquoi il y a le désir, qu’est ce que c’est ; pourquoi il est vital pourquoi et comment il produit des désastres et une vie de merde, ne savons rien de la peur, de l’inconscient qui reste un mythe, de la souffrance mentale, nous croyons encore que c’est a cause du grand singe que nous sommes violents etc bref totalement ignorant de nous même et de la profondeur de la vie comment serions nous apte et capable de comprendre la moindre chose en comparant le passé qui est peut être faux avec ce que nous sommes aujourd’hui....nous sommes bon en machines certes mais c’est tout, ah si très bon en tueries que ne seraient pas de notre faute , je te tue mais pardon je n’y suis pour rien !!!!! c’est le grand singe....

      ..point barre...

      pour le reste il n’y a plus rien du tout...

      nous régressons mentalement depuis + ou - 3000 ans...comme dans le cas d’un Alzheimer le patient ne sait pas qu’il en est atteint...

      tout le reste est du psycho bla bla analytique qui ne sait bien sur pas que la connaissance de soi même et de la profondeur de la vie ne passe pas par la pensée.moi je le sais pour moi même par expérience de visions involontaires....au delà de la pensée..qui se produisent comme elles le veulent quand on ne cherche plus rien donc quand la pensée ferme sa grande « gueule » et ne dirige plus le cerveau ce que seule la souffrance vécue comme elle le doit peut produire....il ne s’agit pas d’avoir la plus haute souffrance du monde il s’agit de sa propre résistance au non sens de nos vies actuelle, une hyper sensibilité au désastre humain est aussi alors nécessaire..

      l’humain n’a jamais eu aucune solution pour la vie, la pensée est un outil pour survivre...et bien sur elle se prends pour dieu, celle qui sait tout mais pourquoi donc ??

      parce que la pensée qu’a t’elle donc comme référence ??????

      ELLE MEME..juge et partie elle est, sans là non plus le savoir.

      quand je parle de savoir je ne parle pas de savoir cumulatif comme pour apprendre une technique , je parle d’un savoir qui est Universel , potentiellement là pour tous, qui utilise certaines fonctions qui ne marchent plus dans nos cerveaux et qui ne sont plus du tout de l’ordre de la pensée..et nous dépassent, savoir différent par intuitions, visions et encore plus que l’Origine livre à touts ceux qui ne marchent plus sur la route du conflit..et du totalitarisme de la pensée....

      merci...
      respect et robustesse..


      • howahkan 4 octobre 2016 08:38

        @howahkan
         alors comment un être qui ne sait rien de lui psycho bla bla inclus car ils ne sont que les instruments du pouvoir bien sur, va t’il comprendre qui que ce soit, quoique que ce soit autrement que par le miroir déformant qu’il ne voit pas , qu’il ne sait même pas exister de ses propres peurs et désirs.

        c’est impossible !! .

        ceci est encore une forme de fuite de..........soi, enfin de la vie...notre principale activité , là aussi inconnue de nous, et qui mène au non sens absolu de nos vies..même en possédant la planète..donc à la souffrance, donc à la haine, donc à la guerre ou au suicide..ce qui est pareil à l’origine..


      • Taverne Taverne 4 octobre 2016 09:34

        @howahkan

        « Vision involontaire » ? Et bien, moi aussi : j’ai vu l’ours ! Et je ne l’explique pas sauf par l’idée de récurrence du cerveau ancestral.

        Et je ne dis pas que notre violence vient du grand singe. La brutalité de celui-ci était évidente mais la violence, généralisée, systématisée, orientée à des fins personnelles et intéressées, s’est installée avec le langage (source du pouvoir) et la société : appropriation des biens, esprit de compétition, esprit de vengeance, sont trois choses non enfantées par Dame Nature.


      • howahkan 4 octobre 2016 11:21

        @Taverne

        la récurrence du cerveau ancestral oui pour moi aussi il y a de cela...je dirais cerveau de départ par rapport à ce qu’il est devenu et dont une partie ne marche plus..mais bon on va pas chipoter..mais il y a plus car il y a une connexion avec X inconnu qui arrive par exemple dans des cas de vie pleine mais aussi dans des cas dit de NDE, near death experience (moments prés la mort) qui sont en fait de ce que je sais car l’ours est passé par là, brave bête, des moments de vie....................................................... :-0..

        j’ai pu comparer mes propres moments comme ceux d’autres rencontrés depuis de « vie profonde » comme tu connais aussi apparemment avec celle d’une personne donnée comme mourante et alors dans le coma et après l’avoir évoqué chacun de note coté , nous avons su que ces expériences étaient du même ordre...d’un ordre non mental, non humain , non définissable non plus...où est présent une sorte de contentement étrange..en paix..et d’un ordre qui a une influence sur le mental humain...qui ne peut le transformer car c’est un outil programmé mais qui permet de l’utiliser comme il le doit être.......probems solved smiley

        alors que dans notre cas c’est l’outil qui s’utilise lui même...

        tu dis : non enfanté par dame nature que notre société : appropriation des biens, esprit de compétition, esprit de vengeance...oui d’accord avec cela...

        le constat vague mais assez clair cependant étant là, la souffrance humaine aussi...va t’ on s’apitoyer sur soi même ce que nous faisons depuis des lustres ou aller dans une autre direction ?

        Avec quoi, ou comment commencer , et même pourquoi... ? tant de personnes ne veulent surtout rien changer..

        Merci...et salutations..


      • Brice Bartneski bartneski 5 octobre 2016 08:47

        @howahkan

        « vnon sens absolu de nos vies.. »


        Parle pour toi... Ma vie a du sens.

        Il serait plus honnête de parler du non sens de la société plus que celui de la vie. 

        Le vie a du sens. C’est tout droit. Comme la course à l’ovule d’un spermatozoïde.
        La vie a autant de sens que la mort. Si ta vie n’a pas de sens, c’est que tu ne vis pas. En tout cas, tu ne vis pas tous les instants présents de ta vie.

      • foufouille foufouille 4 octobre 2016 10:32

        "Il lui est possible de se rendre sans danger avec leurs enfants, à l’heure où sommeillent les grands prédateurs (fauves), sur le coup de midi, sur les lieux de chasses de ces derniers pour récupérer des morceaux de dépouilles d’animaux. Cro Magnon rapporte de la nourriture et du même coup offre aux enfants les plus grands du groupe un terrain d’apprentissage pratique."
        complètement nul comme le reste.
        cro magnon ne fabriquait pas des armes pour faire beau, il chassait avec.
        nourrir une tribu avec les restes d’un lion solitaire est peu faisable.
        et comme la population était très faible, la nourriture était abondante.


        • Taverne Taverne 4 octobre 2016 11:06

          @foufouille

          Votre commentaire montre que vous n’avez rien compris et peut-être même pas lu. Je n’ai jamais dit que Cro Magnon mangeait du lion.


        • foufouille foufouille 4 octobre 2016 14:34

          @Taverne
          mois non plus.
          tu penses que le lion mangeait du mammouth ?


        • Taverne Taverne 4 octobre 2016 15:14

          @foufouille

          La confusion vient de l’expression « les restes d’un lion solitaire » ! Donc, nous sommes d’accord : il s’agit des restes de dépouilles laissés par les lions et autres fauves et non des restes de lion.


        • foufouille foufouille 4 octobre 2016 18:23

          @Taverne
          j’ai bien compris mais les cro-magnons étaient chasseurs et pas charognards.
          un fils de chasseur accompagne simplement ses parents à la chasse.


        • Taverne Taverne 4 octobre 2016 19:45

          @foufouille

          Pourquoi auraient-ils rechigné à prendre une meilleure viande que celle qu’ils pouvaient attraper par eux-mêmes ? Ne les prenez pas pour des cons ! Du gibier de qualité, on le laisse pas perdre et, justement, on ne le laisse pas aux charognards. Et puis, il n’y a pas que la viande à récupérer : la peau, les cornes, les dents. C’est un excellent apprentissage sur le terrain pour les jeunes. Et enfin, c’est moins fatigant que de courser une bête toute une journée avec une simple sagaie. Quand on peut s’économiser.


        • foufouille foufouille 5 octobre 2016 10:26

          @Taverne
          par ce que un lion ne va pas tuer plus d’un animal et ce qui reste sera insuffisant pour la tribu.
          il faut aussi suivre le lion pour manger ses restes de gibier et donc chercher le lion avant..
          il est bien plus facile de rabattre le troupeau vers les chasseurs ou de tendre un piège au mammouth.


        • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2016 13:59

          Bonjour Paul,


           Qu’avons-nous trouvé de vraiment nouveau et différent dans la pensée consciente humaine sinon de trouver le moyen de communiquer le plus facilement entre les hommes ?
           As-tu vu la grotte Chauvet ?
           Perso, je n’ai vu que la représentation de la grotte de Lascaux « en déplacement ».
           Cela m’a poussé à publier mon billet « la chapelle Sixtine de la préhistoire ».
           Je me suis permis de capter ta conclusion en commentaire. smiley 


          • Taverne Taverne 4 octobre 2016 15:11

            @L’enfoiré

            Ton lien permet de compléter mon propos.

            Il est écrit : « L’histoire de la grotte de Lascaux située en Dordogne, remonte à 20.000 ans. Les »Homo Sapiens Cro-Magnon« , partis d’Afrique et d’Asie Mineure, l’avaient investi, il y a 150.000 ans. » En fait, c’est 15 000 ans : entre 18 000 et 15 000 selon Wiki.

            Sinon, il existe aussi Le Roc-aux-sorciers (15000 ans), appelé le « Lascaux de la sculpture ».

            Sans oublier la grotte Cosquer : (Lien) The best, of course.


          • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2016 16:03

            @Taverne

            The best of course.... smiley smiley

          • soi même 4 octobre 2016 17:31

            @Taverne, dans votre genre vous êtes un pince sans rire.  smiley


          • Taverne Taverne 4 octobre 2016 19:51

            @L’enfoiré

            C’est drôle cette manie de la comparaison : la Sixtine de la préhistoire pour Lascaux et le « Lascaux de la sculpture » pour Le Roc-aux-sorciers. Après nous aurons quoi ? Le « Roc-aux-sorciers de la gravure » ? 


          • lemoine001 (---.---.130.107) 4 octobre 2016 20:07

            Il aurait peut-être été utile de partir de ce qu’on connait des formes de pensée des premiers habitants de l’Australie. Essayer d’imaginer ensuite comment on a pu passer de ce mode de pensée à la pensée comme vision qu’on trouve encore chez Homère et que C. Lévi-Strauss appelle « pensée sauvage ».


            • Taverne Taverne 4 octobre 2016 21:37

              @lemoine001

              Mon appellation de Cro Magnon est un abus de langage, comme je l’ai plus ou moins dit au début. Il est vrai que Cro Magnon était peut-être trop moderne et trop intelligent pour le portrait que j’ai dressé. Mais les australopithèques vivaient dans des arbres, pas dans des grottes, je ne pouvais donc pas les inclure dans mon étude, qui est partie d’une « vision » que j’ai eue (vision reposant sur l’histoire de l’impression rétinienne née d’une fixation obsessionnelle du gibier). 

              En réalité, je ne saurais dire à quelle époque exacte mon histoire se passe. Mais, comme vous le dites, seule notre imagination (et notre bon sens) nous permet pour l’instant de combler les lacunes de la science de la préhistoire en échafaudant des hypothèses crédibles. 


            • clostra 6 octobre 2016 10:55

              @Taverne
              mais oui ! CroMagnon pour votre démonstration est un abus (une erreur ?) de langage, car en effet son cerveau est quasi le nôtre, avec en particulier ce gros machin par devant.

              Vous parlez de conscience (cum scientiam ? avec la science) : il connaissait beaucoup de choses que nous avons oubliées car nous ne saurions pas vivre, survivre dans les conditions où il a vécu et survécu. A contrario, nous avons développé la connaissance scientifique, et si notre support (brain support) est le même, nos déductions nous entraînent dans un monde beaucoup moins poétique que le sien ! et beaucoup moins respectueux.

              Nous avons le même « milieu métaphore » - selon JD Vincent que CroMagnon, c’est-à-dire que notre « gros machin » comme dit également JD Vincent dans la Biologie des passions - nous permet d’imaginer (de délirer parfois, souvent), de nous extraire des conditions réelles dans lesquelles nous vivons, mais également de trouver des solutions pour la vie réelle.

              Quant à la survie individuelle et la survie de l’espèce, qui pour nous est acquise pour l’une (quoi que), un cadeau et/ou un grand bonheur pour l’autre, étant donné les conditions de vie de cet ancêtre, il est vraisemblable que ce soit là et c’est bien ainsi, de la physiologie pure et dure car on observe ainsi les réactions aux différents niveaux de stress : le summum du stress amenant l’homme à désirer (?), à se reproduire ! (le repos du guerrier ?)

              Et finalement, pour se sortir de tous les pièges qu’il a du rencontrer, il est certain que le premier homme exerçait beaucoup plus son intelligence (ses intelligences mentale-physique) que nous, bien qu’ayant le même cerveau, les mêmes circonvolutions frontales et autres délicatesses.


            • Proxénète de gauche (---.---.107.64) 5 octobre 2016 00:32

              « J’insiste sur la place de l’ours »
               
              L’auteur se prendrait-il pour un vrai anthropologue ? Et non juste un charlot qui se la pète sur internet ?
               
               smiley


              • Taverne Taverne 5 octobre 2016 08:10

                @Proxénète de gauche

                Que voulez-vous ? Tout le monde ne peut pas être riche proxénète !


              • gaijin gaijin 5 octobre 2016 09:43

                il a bcp a dire
                l’ours en effet est l’homme sauvage la force pure de l’animalité : le roi arthur
                le cerf pour le pouvoir de reproduction oui mais bien plus il est symbole de renaissance par son adhésion au cycle de la nature : ses bois tombent et repoussent comme les feuilles des arbres ....il y a une proximité symbolique entre cernunnos et yggdrasil .

                mais
                " Bien avant l’affirmation du « Je » par l’être humain et, a fortiori, bien avant l’énoncé du « je pense », l’être humain était sans conscience singulière, il errait dans l’imaginaire. Cro-Magnon avait pour voisins des animaux, ses frères qui lui ressemblaient et qu’il représentait sur les parois de sa grotte. Il ne se sentait pas distinct complètement de l’âme animale ni de l’âme du vivant de façon générale. Par là même, il ne présentait aucune aptitude à construire une identité propre, même s’il avait conscience de son propre corps comme étant bien séparé de ceux de ses congénères.

                Incapable aussi d’établir une quelconque hiérarchie, pas même entre adultes et enfants. Dans les grottes tapissées d’empreintes de mains, on voit se mêler des mains d’hommes, de femmes et d’enfants, comme l’expression d’une démocratie universelle sans distinction aucune. « 

                est une vision déformée par nos préjugés moderne

                 » l’être humain était sans conscience singulière, il errait dans l’imaginaire

                Il ne se sentait pas distinct complètement de l’âme animale ni de l’âme du vivant de façon générale. « 

                mais ce n’était pas de l’imaginaire : l’être humain n’est pas séparé c’est la séparation qui est imaginaire .......l’être humain n’est pas disctinct du reste ( comment le serait il ? )

                 » Incapable aussi d’établir une quelconque hiérarchie,"

                d’où sort cet incapable ? même chez les animaux la hiérarchie existe ......si peut être le cro magnon ne hiérarchise pas ( je n’en sais rien ) c’est qu’il a une raison pour ça qu’elle qu’elle soit pas qu’il en est incapable


                • gaijin gaijin 5 octobre 2016 11:37

                  @gaijin
                  suite
                  « 1 - La perception, 2 - l’imagination, 3 - la conscience (au sens cartésien), 4 - l’entendement, 5 - le jugement, 6 - la raison. »

                  je proposerais plutôt
                  1 la perception
                  2 la mémoire
                  3 l’imagination qui est la projection dans l’ailleurs de contenus issus de la mémoire 
                  3.5 la pensée -raison-entendement qui est une imagination qui se structure
                  4 la conscience de soi en tant qu’être conscient
                  5 la conscience de soi en tant que partie d’un tout
                  6 .............

                  « En réalité, je ne saurais dire à quelle époque exacte mon histoire se passe. »
                  a mon sens elle se passe maintenant vu qu’elle n’est pas finie et elle commence avec le premier multicellulaire voir la première cellule du moment ou il y a eut une perception d’un « extérieur » difficile a dire .............


                • charlie charlie 5 octobre 2016 10:30

                  « rien ne démontre que l’homme des cavernes avait accès à l’abstraction mentale permettant de « penser »

                   smiley TOUT le démontre, il te suffit d’ouvrir un livre niveau 6ème pour l’apprendre….

                  Cher Taverne, sais-tu que Cro-Magnon avait un cerveau en tout point identique au tien ? Il pensait donc, au moins, aussi bien que toi……


                  • Rayando (---.---.167.187) 5 octobre 2016 14:16

                    Bonjour

                    Je viens de lire avec intérêt cet article dont je suis tombé dessus par hasard... Anthropologue et Préhistorien, je travaille depuis plus de 15 ans sur le site archéologique du Roc-aux-Sorciers à Angles sur l’Anglin et j’avais besoin d’apporter quelques précision à ce texte qui malheureusement recèle énormément d’erreurs et d’approximations sur le fond archéologique et donc rend la lecture difficile entachant par là le fond qu’il tente d’éclairer.

                    Cela fait maintenant un bail que l’on ne parle de plus d’homme primitif (primitif au regarde de quoi ?) ou bien « d’ homme des cavernes ».... Lorsque l’on prétend faire table rase des préjugés, il faut donc déjà gommer ces qualificatifs (d’ailleurs je ne reviendrais pas sur les nombreux commentaires qui ont déjà signalé ce fait). Ces populations de chasseurs cueilleurs mobiles pratiquant parfois le semi-stockage voir une certaine forme de sédentarité saisonnière, ont occupé divers espaces toujours bien choisis au sein d’un territoire paysager, naturel et culturel fait de réseau de connexions. Les grottes ne sont pas des lieux d’habitat (à part quelques exceptions). Les lieux de plein-air en abri naturel (au pied de falaise en abri sous roche) sont des lieux privilégiés. L’art pariétal en grotte profonde ou semi-profonde fait partie en effet de la documentation relative aux pratiques de l’image de ces populations, mais font seulement partie... Les questions liées à la conservation des vestiges nous donne une image tronquée, faisant des grottes ornées le principal matériaux de reflexion (se conservent mieux que le sites de plein-air qui disparaissent plus facilement), faisant dire pendant un temps qu’il s’agissait d’un art des grottes pour parler de l’art préhistorique en général... Mais maintenant nous savons que les grottes ornées faisaient partie d’un vaste réseau de supports de décoration bien plus large, abris décorés, pied de falaises ornés, site de plein-air comme Foz-Coa au Portugal etc. Autrement dit tout était décoré, de l’objet fabriqué pour des activités quotidiennes, en passant par de la statuaire et autres plaquettes, ivoires et os décorés, jusqu’aux supports moins transportables, blocs, parois d’abri sous roche et en effet les grottes... Cela me fait dire qu’avancer l’hypothèse que ces populations n’avaient probablement pas (parce que j’imagine que vous n’allez pas jusqu’à l’affirmer ?) accès à l’abstraction mentale permettant de « penser » est complètement hallucinante au regard de plus de 30.000 ans de pratique de l’image par ces sociétés du Paléolithique supérieur : de l’ornementation, des parures et autres objets ouvragés ainsi que des tatouages, marques corporelles, utilisation de l’ocre, sépultures et j’en passe. Rien que dans la grotte de Cussac, vous avez un condensé de tout cela. 

                    Le Roc-aux-Sorciers n’est pas une grotte, et les images ne sont pas peintes, mais sculptées (en tout type de relief). Le panneau dont vous faites mention évoque en effet très probablement le moment du rut chez le bouquetin (et n’évoque absolument pas le cervidé comme génie de la fertilité) moment saisonnier assez particulier chez cet animal. Seulement, le jeune représenté a probablement plus d’un an, et donc l s’agit d’un petit évoquant la saison précédente. Les restes de consommation sur place sont largement dominés par le Renne. Vous ne parlez absolumen tpas du magnifique panneau représentant 3 femmes sculptées à trois moments différents de la maternité... quelle preuve plus concrète de l’expression de pensées abstraite de ces groupes humains ! 

                    Il est clair que sur la frise il y a la marque, par l’image sculpté, des cycles du vivant, indiquant par là l’expression de ces populations qui s’inscrivent dans l’ensemble du vivant et des existants. Vous oubliez de parler des nombreuses représentations humaines qui ont été découvertes sur site et à la Marche, autre site Magdalénien d’importance, à 40km du Roc-aux-Sorciers. Ces images d’humains lévant les bras, souriant, aux traits détaillés et expressifs, montrent comment, et au combien, ces populations ont exprimé leur identité, la manière qu’ils avaient de se penser, de concevoir le corps, l’mage de soi et des autres. 

                    Contrairement à ce que vous dite, les signes (c’est à dire les images non figuratives) dans l’art paléolithique sont bien plus nombreux que les représentations figuratives (animalières, humaines)... donc je ne vois pas comment vous pouvez dire qu’il y a peu de signes....
                    Vous prenez exemple de la grotte Chauvet pour avancer vos propos (courage, force, félins etc.), mais si vous prenez exemple du Roc-aux-Sorciers, vous avez d’autres éléments qui ressortent (symbiose, herbivores, paisible, cycles), mais que vous avez aussi à Chauvet (panneau des chevaux). Donc difficile de se baser sur un seul site pour en tirer des conclusions généralisantes...

                    Les trop nombreuses inexactitudes dans ce texte (manque de connaissance sur les matériaux, les sites, les vestiges, les pratiques de ces populations) rendent le fond difficile à suivre...
                    Cordialement



                    • gaijin gaijin 5 octobre 2016 14:56

                      @Rayando
                      merci d’être passé
                      que pensez vous des théories qui tendent a établir une correspondance « zodiacale » entre des positions d’étoiles et certains dessins ?


                    • Taverne Taverne 5 octobre 2016 17:38

                      @Rayando

                      Merci pour vos précisions de scientifique. Mais je rappelle que mon propos est philosophique. Je n’ai raconté cette histoire de la préhistoire que pour étayer ma thèse et je rappelle en maints endroits que ce ne sont qu’hypothèses. Par exemple, ces passages : « Je précise que je dis Cro Magnon par faciliter la démonstration et pour désigner l’homme préhistorique ayant habité les grottes. » (...) « Nous allons prendre le risque de l’hypothèse d’une fonction supplémentaire, celle de l’éducation des petits humains. » (...) « C’est ici qu’intervient l’hypothèse que les hommes ont été contraints de représenter la plupart des animaux sur les murs de la grotte pour en faire des supports pédagogiques » (...) « Partant de cette hypothèse que l’ours serait le génie de la force » (...) « On peut aller plus loin et imaginer (mais attention ! On n’en a aucune preuve) (...) »Si tel était le cas (= hypothèse !), on pourrait établir un parallèle avec le chamanisme"...

                      On ne pourra pas me reprocher d’avoir mis les formes en matière de précaution. Là où je me montre affirmatif, c’est sur l’ordre d’apparition des facultés de l’intelligence, mais je reste ouvert à une démonstration solide qui viendrait la contredire sérieusement.

                      Il y a parmi les commentateurs des personnes qui se sont mises en tête que je voulais imposer mes vues, elles ont tort. C’est une matière à réflexion avec quelques hypothèses inédites. Car, je crois que la question reste en partie ouverte. Qui en effet peut prouver ce qui s’est réellement passé ? Il se peut aussi que les choses se soient déroulées comme je l’ai dit en un endroit de la terre et très différemment à l’autre bout de la planète.

                      Je respecte les connaissances établies qui paraissent incontestables. Pour le reste, sur ce que l’on ne sait pas, la réflexion reste possible du point de vue philosophique.

                      Ne nous interdisons pas de réfléchir !

                      Il est bien évident qu’il ne faut pas utiliser mon papier comme source d’information scientifique .


                    • Taverne Taverne 5 octobre 2016 17:53

                      @Rayando

                      Par ailleurs, vous-même commettez des abus et, de la part d’un scientifique, c’est plus embêtant. Par exemple, « le jeune représenté a probablement plus d’un an, et donc il s’agit d’un petit évoquant la saison précédente. » Vous ne pouvez pas affirmer une pareille chose

                      Je vous fais remarquer que vous m’avez mal lu par endroits, quand vous écrivez « je ne vois pas comment vous pouvez dire qu’il y a peu de signes.... » Or, j’ai parlé des signes décodables. Nous avons en effet une multitude de signes mais non décodables (sans signification connue), en particuliers des points et des traits. Pour le Roc-aux-Sorciers« , je sais qu’il s’agit de sculpture, j’en ai d’ailleurs parlé dans un commentaire. Donc je me suis bien instruit avant d’écrire, simplement j’ai retenu les faits qui vont dans le sens de ma thèse et sinon, je le rappelle, j’ai parlé d’ »hypothèses« (ce mot est important).

                      Enfin, vous me reprenez pour avoir employé les termes »homme primitif« et »homme des cavernes« mais je vous répondrai deux choses :

                      1 - J’ai annoncé d’emblée que je me permettais pour simplifier mon propos philosophique d’employer le nom Cro Magnon. Je n’ai donc pas fait le chois des termes exacts.

                      2 - Cela me fait doucement sourire les changements d’appellation pour éviter de choquer telle ou telle oreille. C’est une pratique assez agaçante à force d’être employée. L’autre jour, j’ai vu un doc officiel au bureau appelé »l’égalité femmes-hommes« . Voilà qu’on ne doit plus dire égalité hommes-femmes » mais inverser : ridicule !


                    • Rayando (---.---.167.187) 5 octobre 2016 19:29

                      @Taverne
                      Pas de souci dans l’ensemble ! je reviendrais avec plus de détail demain sur votre texte... en tant qu’archéologue je ne prétends pas non plus avoir une approche philo... mais je trouve plus que primordial de croiser les regards ! mais tout en veillant à bien maîtriser les données dont nous disposons. En ce qui concerne le jeune bouquetins, les magdaléniens lui ont représenté les cornes (en cours de pousse) ce qui indique qu’il au moins plus de 6 mois / 1 an (plus le détail de sa queue relevé...). Ils ont été extrêmement précis quant aux détails anatomiques du corps de l’animal tout comme celui de leur propre corps...

                      J’ai toujours du mal aussi avec les discours / récits sur les origines, les premiers etc.

                      Je reviendrais plus en détail demain !
                      Cordialement

                    • Taverne Taverne 5 octobre 2016 21:02

                      @Rayando

                      Ce sera un plaisir d’échanger avec vous et d’en apprendre davantage sur le plan scientifique.

                      Il est évident pour moi, que la philosophie a ses limites ; elle doit céder devant les preuves scientifiques. Le philosophe n’est pas l’ennemi du scientifique. En revanche, je me demande si celui-ci n’est pas quelquefois l’ennemi de lui-même et de la vérité quand il abuse de son autorité pour affirmer des choses : j’ai en tête l’exemple datant de quelques années de scientifiques anglo-saxons affirmant que les dinosaures devaient leur disparition à leurs énormes flatulences ! J’avais bien ri mais d’autres fois je ne ris plus quand on invoque la science pour de pires théories ou pour soutenir des intérêts industriels ou autres.

                      A demain (dans la soirée).


                    • Neymare Neymare 5 octobre 2016 16:00

                      « Bien avant l’affirmation du « Je » par l’être humain et, a fortiori, bien avant l’énoncé du « je pense », l’être humain était sans conscience singulière, il errait dans l’imaginaire »

                      Etrange votre vision des choses !! Au commencement, (càd chez les anciens hominidés bien plus anciens que Cro magnon) et chez les enfants en bas age, il y a la conscience d’etre sans séparation, càd sans le « Je ». Pour un petit enfant, lui, sa mère, l’environnement ne font qu’un. Puis la pensée (plus) structurée va apparaitre. C’est elle (et l’éducation des parents) qui induit l’individu en erreur en lui faisant croire qu’il est séparé du tout, c’est alors que le « Je » apparait.

                      C’est comme ça que se créé l’illusion de la séparation (et donc la conscience individuelle qui n’est pas une conscience mais simplement une fausse idée des choses), et c’est pour ça que les parents galèrent avec leur bambin à propos du « toi c’est toi et moi c’est moi » : pour le petit enfant ce n’est pas du tout l’expérience qu’il a (et c’est lui qui a raison)

                      Pour revenir à cro magnon, le fait de vivre au contact de la nature le rapprochait bien sur de cette vision des choses (comme les indiens d’amazonie à l’heure actuelle) mais le « je » était déjà là depuis bien longtemps


                      • philouie 5 octobre 2016 16:03

                        @Neymare
                        C’est elle (et l’éducation des parents) qui induit l’individu en erreur en lui faisant croire qu’il est séparé du tout, c’est alors que le « Je » apparait.
                         
                        cette blague. être séparée du tout, c’est juste un constat. le fait d’être une créature et non pas Dieu Lui-Mëme.


                      • Neymare Neymare 5 octobre 2016 16:20

                        @philouie
                        D’après mon expérience, la croyance d’être séparé du tout est une erreur (volontairement) induite par la pensée. Si c’était un constat alors pourquoi le petit enfant fait un constat différent (puisqu’on sait scientifiquement qu’il ne se pense pas séparé du reste) ?

                        Je peux vous l’affirmer (ainsi que toute personne qui aura été chercher un peu plus loin à l’intérieur de son esprit que les apparences) que nous ne sommes pas du tout séparé de tout le reste du point de vu de l’esprit

                        Les bouddhistes (ou les indouistes je ne sais plus) appellent Samadhi l’expérience de raccrocher son esprit au tout (en fait c’est virer l’illusion de la séparation)


                      • philouie 5 octobre 2016 16:33

                        @Neymare
                        Du point de vue de l’absolu nous ne sommes pas séparé du tout puisque nous en sommes sa manifestation mais nous, en tant que créature et vivant dans le monde relatif de la créature, nous vivons séparé. Alors c’est peut-être une illusion, mais c’est dans ce monde là qu’il faut vivre et accepter.


                      • Neymare Neymare 5 octobre 2016 16:40

                        @philouie
                        Vu comme ça effectivement ça se tient. Néanmoins : ce monde est la manifestation du tout. Mais qui observe cette manifestation ? ça ne peut être que le tout.

                        En d’autres termes : si on considère ce monde (avec ses créatures) comme ce qui est observé alors qui est l’observateur ?

                        Par conséquent vous avez le choix de vous identifier au spectacle (càd vous créature dans ce monde) ou au spectateur (la conscience du tout)


                      • philouie 5 octobre 2016 16:49

                        @Neymare
                        DE ce point d evue ma position est claire : je suis pour l’homme terrestre, le glébeux, pour reprendre le mot à Chouraqi. Nous ne devons pas être spectateur, nous devons être acteur et acteur dans le monde tel qu’il est en apparence.
                        Après le reste ....


                      • Neymare Neymare 6 octobre 2016 14:14

                        @philouie
                        Oui je comprends votre point de vue. Mais il y a un moment il faut bien avancer et voir les choses comme elles sont (ce qui est d’ailleurs beaucoup plus agréable)

                        C’est comme si Messmer (celui de la télé) vous faisait croire que vous etes un poulet, et que par la suite vous vouliez rester un poulet


                      • clostra 5 octobre 2016 19:55

                        @lauteur
                        dites-moi que c’est une blague cet article !


                        • Taverne Taverne 5 octobre 2016 20:47

                          @clostra

                          Ce n’est pas ouvert aux esprits fermés.


                        • clostra 5 octobre 2016 19:58

                          l’homme de Cro
                          l’homme de ma
                          l’homme de gnon
                          l’homme de Cromagnon
                          Pipeau !
                          L’homme de cro de magnon
                          ce n’est pas du pipeau
                          etc

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