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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > François Furet et la séduction du communisme

François Furet et la séduction du communisme

Par Kenneth R. Weinstein – L’historien François Furet est décédé il y a quatorze ans jour pour jour, le 12 juillet 1997. Pour l’occasion, voici la traduction d’un article initialement paru dans The Weekly Standard, le 23 août 1999. Titre original : The Illusion that Failed.


De nos jours, les historiens sont généralement un groupe timoré, réduisant la grande histoire de l’action humaine à une petite discipline académique anxieuse, dans laquelle les fonctions sont achetées par d’interminables volumes calculant de menus détails, comme la quantité de céréales qui fut consommée au XVème siècle par les Guatémaltèques.

Il semble vain d’observer qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En fait, même de mémoire vivante, il n’en a pas toujours été ainsi. La publication en Anglais de l’ouvrage Le passé d’une illusion, Essai sur l’idée du communisme au XXème siècle, nous rappelle que François Furet, l’historien éminent de la Révolution française, est décédé en France il y a seulement deux ans, à l’âge de soixante-dix ans. Et Furet, comme son précurseur intellectuel Alexis de Tocqueville, était quelqu’un qui prenait l’histoire au sérieux – appréciant de manière franche et impartiale le passé afin de guider la façon par laquelle nous devrions vivre aujourd’hui.

« Furet avait quelque chose d’un retour à la noble tradition historiographique du XIXème siècle »

Bien sûr, même de son propre temps – quand la plupart de ses pairs étaient des sur-spécialistes ou des historiens sociaux zélés, – Furet avait quelque chose d’un retour à la noble tradition historiographique du XIXème siècle, par l’accent qu’il mettait sur la politique et les forces personnelles et intellectuelles. Le Furet bourru, qui enseignait à la fois à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris et au Committee on Social Thought de l’Université de Chicago, tint seul pendant de nombreuses années, s’efforçant de modérer la fierté envers la Révolution française. Il devint la plus improbable des icônes culturelles. Son travail, qui l’a placé au centre du discours national français, est devenu l’une des forces les plus importantes de la réorientation de la compréhension moderne que la France avait d’elle-même.

Dans les années 1960 et 1970, les écoliers français étaient abreuvés par une hagiographie marxiste de la Révolution. Avant Furet, les événements de 1789 étaient présentés comme le choc inévitable des forces économiques : une bourgeoisie montante, rejetant l’ancien régime, qui était le sous-produit d’une société agricole. La violence totalitaire de la Terreur jacobine de 1793, par exemple, était considérée comme une tentative patriotique réalisée afin de sécuriser la souveraineté populaire par l’unification de l’Etat. L’interprétation de l’historien Albert Mathiez de 1927 était répétée dans les manuels scolaires depuis des décennies, projetant tout simplement la propagande soviétique sur la France de 1793 et justifiant les tactiques meurtrières du Comité de salut public de Robespierre comme une conséquence compréhensible de la guerre civile et étrangère.

« Tocqueville et Augustin Cochin (…) n’ont pas vu les jacobins comme des tyrans ordinaires, mais comme un nouveau type d’hommes, si épris de certains idéaux intellectuels qu’ils étaient prêts à sacrifier leurs compatriotes au nom de la régénération de l’humanité. »

Il a fallu à Furet beaucoup de courage pour faire face à ce catéchisme. Dans de nombreux volumes, notamment dans La Révolution française (co-écrit en 1964 avec Denis Richet), L’Interprétation de la Révolution française (1978) et Marx et la Révolution française (1986), il rejeta le déterminisme économique. La Révolution de 1789, a-t-il soutenu, pourrait avoir commencé par l’appel à un gouvernement représentatif, face à une monarchie de plus en plus décidée à consolider son pouvoir. Mais, en quatre ans, tout espoir d’une démocratie libérale fut brisé par la Terreur. Au contraire, malgré des réclamations historiographiques défectueuses, la Terreur ne fut une réponse ni à un conflit de classe (il n’y en avait aucun de ce type opposant les Jacobins aux autres révolutionnaires) ni à une agression externe (l’étape la plus violente s’est produite après le recul de la menace étrangère). Comme l’a suggéré Furet, la meilleure explication se trouve dans le travail de ces penseurs du XIXème siècle comme Tocqueville et Augustin Cochin – qui n’ont pas vu les jacobins comme des tyrans ordinaires, mais comme un nouveau type d’hommes, si épris de certains idéaux intellectuels qu’ils étaient prêts à sacrifier leurs compatriotes au nom de la régénération de l’humanité.

S’appuyant sur cette idée puissante, Furet a tourné son attention, dans son dernier ouvrage, Le passé d’une illusion, vers le puzzle historique fondamental du XXème siècle : l’attrait pour le communisme. Le livre devint un best-seller à sa parution en Français en 1995 – en partie parce que Furet démontrait qu’il comprenait l’attrait du communisme (il avait détenu la carte de membre du PCF jusqu’en 1956) et, pourtant, il parvenait aussi à comprendre combien il était difficile, à partir du point de vue des années 1990, de saisir pourquoi quiconque avait pu croire en cette idéologie meurtrière.

Mais tâchez de croire que tel fut le cas. Au paroxysme de l’illusion communiste, même ses opposants ne s’attendaient pas à ce qu’elle soit « effacée » (comme le dit Furet). Comme il le fit dans ses travaux sur la Révolution française, François Furet a rejeté l’explication de la lutte des classes. Plutôt, en utilisant un mélange de philosophie politique et d’histoire, Furet suggère que toutes les démocraties libérales sont sujettes à une méfiance étrange face aux résultats de la démocratie.

Les critiques du libéralisme classique – Jean-Jacques Rousseau étant le premier d’entre eux, – avaient averti que les individus créés par le libéralisme étaient des caractères purement économiques, détachés de toute communauté et du bien commun. Et, en effet, ce que le libéralisme affirme comme sa plus grande vertu – l’égalité de ces individus portés par l’intérêt personnel et atomisés – est continuellement miné alors que la concurrence de l’un face à l’autre conduit à des inégalités de propriété. Ainsi, pendant la Révolution française, les Jacobins (qui ont commencé comme des partisans bourgeois de l’économie de marché) se sont retournés contre la nouvelle aristocratie de richesse et embrassèrent ce que Furet a lui-même décrit comme l’idée la plus puissante au sein de la démocratie moderne : l’idéal révolutionnaire.

Cet idéal est né d’une arrogance profonde au sujet de la toute-puissance de la volonté populaire et de l’illusion puissante selon laquelle l’homme pourrait créer un nouveau contrat social incarnant cet idéal de société. Mais cet idéal était aussi en proie à un profond doute sur lui-même – car si l’égalité démocratique produit toujours l’inégalité aristocratique, alors la nécessité d’une révolution est pour le moins discutable. Et l’interaction de ces deux éléments – l’arrogance révolutionnaire et le doute sur la révolution elle-même – a perpétué en France tout au long du XIXème siècle (comme le note François Furet dans son grand classique, La Révolution française).

« l’arrogance révolutionnaire moderne naquit de nouveau en 1917, dans le plus improbable des lieux : la Russie, la nation la plus arriérée d’Europe »

Mais les destructions sans précédent de la Première Guerre mondiale, qui semblaient accuser les fondements moraux de la démocratie libérale, écrasèrent rapidement les doutes quant à la nécessité de la révolution et l’arrogance révolutionnaire moderne naquit de nouveau en 1917, dans le plus improbable des lieux : la Russie, la nation la plus arriérée d’Europe. En s’appropriant l’antécédent jacobin, les bolcheviks réclamèrent une analogie historique avec la Révolution française. La terreur de Lénine fut excusée ou même louée pour être la réincarnation de celle de Robespierre, et la promesse de Lénine d’un nouvel avenir pour l’humanité en Russie semblait être l’accomplissement de la promesse analogue de la Révolution française.

Affirmant à la fois être le développement scientifique le plus considérable et détenir le sens moral le plus élevé, le communisme, affirme Furet,

« Est apparu unir la science et la morale – une combinaison miraculeuse de deux types de raisons tirées de deux univers différents. Convaincus qu’ils sont l’accomplissement des lois de l’histoire, les militants combattent aussi l’égoïsme du monde capitaliste, au nom de l’universalité de l’homme. Ils voilent leurs actes par un nouveau type de conscience, exalté comme une vertu civique (…) Tous les communistes ont cru, ou croient encore, qu’ils expérimentent à l’avance la réconciliation de l’humanité avec elle-même ».

Le sentiment antibourgeois et l’arrogance révolutionnaire qui ont généré la révolution russe ont également alimenté la montée de Mussolini et d’Hitler les décennies suivantes. Mais l’existence du fascisme et du nazisme, note François Furet, fut aussi fortuite pour le communisme que la Première Guerre mondiale. A la fin des années 1920, du fait de la volonté de Staline d’instaurer un « socialisme dans un seul pays » et des luttes contre Trotsky et les autres anciens héros de la Révolution, l’Union soviétique perdit beaucoup de son attrait en Europe occidentale. Affaibli sur le front intérieur, aussi bien par l’échec lamentable de la collectivisation que par les purges de millions de citoyens, Staline fut contraint de détourner l’attention par la menace extérieure : l’Union soviétique était le seul rempart contre le fascisme, et quiconque la critiquait était présumé offrir une aide à Hitler.

Avec l’anti-fascisme comme cause, l’Union soviétique était en mesure d’attirer l’aide dont elle avait besoin. En effet, la guerre civile espagnole offrit la preuve que les communistes étaient à l’avant-garde de la lutte contre les fascistes et, à travers des alliances de « Front populaire » avec la gauche d’Europe occidentale, des intellectuels non communistes ajoutèrent un prestige supplémentaire à la tyrannie de Staline. Même certains intellectuels catholiques romantiques trouvaient attrayante la vision stalinienne de la communauté. Le Congrès des écrivains pour la défense de la culture de 1935 – qui chantait les louanges de l’humanisme soviétique – mit en vedette des notables tels que Louis Aragon, André Malraux, André Gide, Heinrich Mann, Bertolt Brecht, Aldous Huxley, et EM Forster.

« Si les récits de procès fantoches et des exécutions de masse pouvaient être rejetés par les intellectuels occidentaux comme de la propagande fasciste, le traité de Staline avec Hitler en 1939 ne pouvait l’être. »

Staline n’avait rien fait pour mériter les éloges de ces intellectuels ou les sacrifices des brigades internationales durant la guerre civile espagnole. Et ses actions ultérieures jetèrent rapidement le discrédit sur la cause communiste. Si les récits de procès fantoches et des exécutions de masse pouvaient être rejetés par les intellectuels occidentaux comme de la propagande fasciste, le traité de Staline avec Hitler en 1939 ne pouvait l’être. Cet événement dévoila Staline, véritable tyran issu d’une tradition russe ancienne, déterminé à regagner les territoires perdus par la Russie en 1918. La haine présumée du fascisme de Staline ouvrit la voie à un soutien pour Hitler ; les partis humiliés de la Troisième Internationale eurent du mal à expliquer pourquoi ils abandonnèrent soudain leur cri de ralliement anti-fasciste. Les doutes qui avaient gardé d’autres voyageurs à devenir communistes à part entière se répandirent, et beaucoup pensaient qu’ils avaient été dupés par Staline.

Mais l’histoire est venue une nouvelle fois à la rescousse de l’Union soviétique, avec l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale et la décision d’Hitler d’envahir la Russie. Staline n’était absolument pas préparé à combattre Hitler, après avoir purgé ses unités militaires d’élite dans les années 1930 et ayant ignoré des dizaines de mises en garde avant l’attaque imminente de l’Allemagne en 1941. Mais il a néanmoins récolté les bénéfices de la guerre. La défaite du fascisme a donné au marxisme-léninisme le monopole de l’esprit révolutionnaire qui avait commencé avec la Révolution française, et les victimes de la guerre apparurent comme les martyrs de la théologie marxiste de l’histoire. Avec la défaite d’Hitler, l’Union soviétique obtint une légitimité sans précédent en Occident. Les sacrifices du peuple russe aidèrent à absoudre aux yeux du monde les Soviétiques de leurs crimes. Le communisme, discrédité après le pacte germano-soviétique, naquit de nouveau, et l’admiration occidentale atteignit son apogée dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale.

Bien sûr, cette admiration n’était pas partagée par ceux qui, en Europe orientale, virent de plus en plus le communisme pour ce qu’il était : simplement un autre nom du commandement totalitaire de Staline. Alors, comment était-il possible que les intellectuels, à Paris et à Rome, se résolvent à nier la réalité de l’Europe, à nier le Goulag, à déclarer Staline le génie ayant compris la marche de l’histoire et à jurer que la science prolétarienne était en train de naître ?

« de nombreux intellectuels trouvèrent l’anti-américanisme plus aisé à accepter que l’anti-communisme »

La réponse réside, en partie, dans le malheur des intellectuels européens face à la Guerre froide grandissante entre l’Union soviétique et les Etats-Unis, qui préfigurait le propre déclin géostratégique de l’Europe. Face à leur influence allant s’amoindrissant, de nombreux intellectuels trouvèrent l’anti-américanisme plus aisé à accepter que l’anti-communisme. Encore meurtris par la guerre, les intellectuels de gauche étaient anti-fascistes, et non pas anti-communistes. Fidèles à Staline en raison de « sa » victoire sur le nazisme, ils confondirent l’anti-communisme américain – caricaturé comme « maccarthysme » – avec une forme de fascisme qu’ils considéraient comme latent dans la démocratie libérale.

Staline avait réussi à prolonger la puissance de l’idée révolutionnaire pour son propre bénéfice, mais l’ignorance délibérée de la gauche occidentale face au véritable caractère du stalinisme fut fortement ébranlée par le successeur de Staline, Nikita Khrouchtchev. En dénonçant le culte de la personnalité de Staline et en réhabilitant les « nationalistes » communistes purgés par Staline durant ses dernières années, Khrouchtchev cherchait tout simplement à éliminer les excès du stalinisme, tout en maintenant fermement en place le système communiste. Mais ses efforts de réformes progressives, comme celles de Mikhaïl Gorbatchev plus de trois décennies plus tard, eurent des conséquences au-delà même de son propre entendement.

En permettant à l’intelligentsia de refaire surface, Khrouchtchev introduisit l’Occident à quelque chose qui lui était inconnu : l’intellectuel anti-communiste, notamment Alexandre Soljenitsyne. Et quand Khrouchtchev fut contraint d’agir de manière stalinienne, il manqua du prestige de Staline, vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, pour le soutenir. Quand, par exemple, en 1956, les communistes hongrois ne furent plus en mesure de contrôler un soulèvement des travailleurs, il n’eut d’autre choix que de s’emparer du pays. Les actions de Khrouchtchev n’étaient pas sans rappeler les pires heures du stalinisme (y compris la prétention justifiant « l’aide fraternelle à la contre-révolution combattante de la classe ouvrière hongroise »). L’éradication de l’insurrection hongroise annihila la revendication communiste à la supériorité morale et, dans les années qui suivirent, la Gauche occidentale rejeta de plus en plus l’idée communiste incarnée par l’Union soviétique.

L’histoire que François Furet expose dans Le passé d’une illusion s’estompe de façon spectaculaire après l’insurrection hongroise, en consacrant seulement quarante de ses six cents pages aux trois dernières décennies de l’Union soviétique. Mais Furet parvient à mettre en évidence les paradoxes de l’effondrement de l’Union soviétique en 1989 : le communisme, qui prétendait être le verdict définitif de l’histoire, a été condamné à disparaître par celle-ci. Le communisme n’est plus l’avenir de la démocratie libérale qu’il avait affirmé être, qu’il aurait voulu remplir et remplacer.

Avec Le passé d’une illusion, François Furet nous a offert comme cadeau final une histoire à la fois complète et convaincante. Bien sûr, le livre contient quelques erreurs : Staline n’a pas soutenu avec ténacité les revendications de Tito à Trieste ; la brouille avec la Yougoslavie ne fut pas la première crise du communisme hors de Russie (après la Première Guerre mondiale, il y eut des coups d’Etat à Budapest ; en 1939, la tentative de prise de contrôle communiste en Finlande échoua). Alors aussi, Furet aurait pu renforcer son argumentation en se concentrant davantage sur le marxisme occidental hors de France, surtout en Italie.

« la fin des Soviets ne signifie en rien que l’idéal révolutionnaire ne se manifestera jamais de nouveau dans la démocratie libérale »

Néanmoins, le livre offre un compte rendu exact et perspicace du passé illibéral de notre siècle. Et – avec son avertissement que la fin des Soviets ne signifie en rien que l’idéal révolutionnaire ne se manifestera jamais de nouveau dans la démocratie libérale – Le passé d’une illusion rappelle la façon par laquelle la discipline qu’est l’histoire devrait être utile, comment elle peut être encore utile entre les mains d’un maître courageux : être une appréciation franche et impartiale du passé, pour guider la façon par laquelle nous devrions vivre aujourd’hui.

Le Professeur Daniel J. Mahoney de l’Assumption College est mon guide indispensable pour comprendre Furet et de nombreux autres penseurs français contemporains. Je lui suis très reconnaissant de son aide pour l’élaboration de cet article.

_____________________

* Kenneth R. Weinstein est Président et CEO de l’Hudson Institute. Ses articles ont été publiés dans de nombreuses revues : The New Republic, The Wall Street Journal ou encore Le Figaro ou le Bungei-Shunju (Japon). Francophile, il est Chevalier dans l’ordre des arts et des lettres. Il a été élève d’Allan Bloom à l’Université de Chicago, étudiant à Sciences Po’ (DEA d’études soviétiques) puis diplômé d’un PhD à Harvard, réalisé sur Pierre Bayle, un philosophe français du XVIIème siècle. Il tient un blog, Vue de Washington.


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25 réactions à cet article    


  • anty 22 juillet 2011 11:48

    Le communisme devient de plus en plus rare dieu merci
    Il faudra juste attendre l’écroulement de la Corée du Nord voir Cuba et le monde sera débarassé de cette idéologie sanglante
    merci stalin ,mao,pol pot


    • Nanar M Nanar M 22 juillet 2011 12:52

      Bein mon gland t’en a des choses à dire !
      Mais tu es quelque-peut sélectif pourquoi ne parles-tu pas des ravages du libéralisme (en vrac : destruction de la planète, famines,fukishima, gantanamo et toutes les horreurs perpétrées par les américains et leur alliés)
      La liste est trop longue ?
      A d’accord.


    • anty 22 juillet 2011 11:53

      Le bilan soviétique (environ 30 millions de morts) fut largement dépassé par la Chine de Mao. Jean-Louis Margolin estime que la fourchette des victimes oscille entre 45 et 72 millions de morts. Le maoïsme ajoute cette particularité d’avoir voulu « rééduquer une société tout entière ». Mais la palme de la folie meurtrière revient aux Khmers rouges, qui ont éliminé, de 1975 à 1979, entre 1,3 et 2,3 millions de personnes sur une popu-lation de 7,5 millions de Cambodgiens.


      • anty 22 juillet 2011 11:55

        A quand le Nuremberg pour les bourreaux communistes ?


        • anty 22 juillet 2011 12:01
          Eugénisme[modifier] Selon le rapport publié en avril 2009 par l’Institut coréen pour l’unification nationale, le gouvernement de la Corée du Nord pratique l’eugénisme : les nains devaient subir une vasectomie et être mis en quarantaine et dans les années 1980, des opérations contraceptives se pratiquaient aussi sur des femmes de moins de 1,50 mètre[24]...

          • anty 22 juillet 2011 12:09

            Le communisme, d’après les textes fondateurs, c’est l’absence de propriété privée (du moins en ce qui concerne les « moyens de production »), la planification centralisée de l’ensemble de l’économie et l’élimination de « l’ennemi de classe ». C’est exactement ce qui a été fait en Corée du Nord. Ce pays a entamé sa « rupture avec le capitalisme » dès le début de son existence (1948) et il est resté fidèle aux principes communistes. Un demi-siècle plus tard, le résultat est là : des individus innocents souffrent et meurent sur fond sonore de chants à la gloire du Guide Bien-aimé...


            • anty 22 juillet 2011 12:14

              En Corée du Nord, la famine a déjà fait entre 1,5 et 3 millions de morts, sur une population d’environ 22 millions d’habitants.
              Les villages nord-coréens ressemblent souvent à un no man’s land, trop faibles pour travailler beaucoup des habitants se terrent ou désertent les campagnes pour trouver de la nourriture en ville, quant aux coopératives agricoles, elles ne produisent qu’à peine...


              • anty 22 juillet 2011 12:18

                Faute de pouvoir se nourrir les Nord Coréens fuient vers la Chine, en 1998 ils sont 400 000 personnes à avoir tenté l’aventure dont certains reviennent avec des vivres pour nourrir leur famille au risque de se faire abattre ou rançonner par les gardes-frontières.

                 

                Parmi les réfugiés on trouve aussi beaucoup d’enfants, orphelins ou dont la famille ne pouvait plus subvenir aux besoins. Ils se sont rassemblés en groupes vivant de la mendicité, quêtant un peu de nourriture sur les marchés de la Chine frontalière, se nourrissant de restes ou de détritus. Crasseux, souvent malades, rachitiques, ils évitent les coups de paysans irascibles, mais ils survivent tout de même mieux que dans l’enfer de la Corée du Nord....


                • anty 22 juillet 2011 12:20

                  Les camps en corée du nord

                  Les camps les plus connus sont le camp n° 15 de Yodok, à 300 km au nord-est de Pyongyang, et le camp 22 de Hoeryung. Ils abritent chacun 30 000 à 50 000 détenus dont le crimes sont de nature « politique », ou d’avoir des parents « criminels politiques  », ainsi des enfants de moins de 10 ans pourront y être internés.

                  En réalité le « criminel » lui-même ne sait pas trop de quoi on l’accuse, il peut tout aussi bien avoir été dénoncé par un voisin qui espère en retour une ration alimentaire plus importante.

                   

                  Les prisonniers politiques sont divisés en deux : les « irrécupérables » qui n’en sortiront jamais, et les « récupérables ». Mais les uns comme les autres sont soumis à des brutalités, à des punitions sadiques, à des meurtres, les femmes y sont violées, leurs enfants tués à la naissance, elles seront aussi exécutées de façon abjecte si on les suspecte d’avoir eu des relations sexuelles dans l’enceinte du camp : “Les femmes meurent rarement paisiblement, explique Ahn Myong-chol, chauffeur au camp n° 13 d’Onsung puis au camp n° 22 de Hoeryung, dans la province du Nord-Hamyung, qui a demandé l’asile politique au Sud, le 13 octobre 1994. J’ai vu des femmes aux seins lacérés, les parties génitales défoncées par un manche de pelle, la nuque broyée à coups de marteau”... . Ceux qui cherchent à fuir seront pendus devant les autres prisonniers, lesquels devront ensuite lapider leurs cadavres.

                  Des expériences « biologiques » sont aussi conduites sur les détenus, il s’agit de tester la résistance à la faim ou aux diverses techniques de torture, ou encore aux gaz de combat...

                   


                  • anty 22 juillet 2011 15:42

                    Les militaires, piliers du régime

                     

                    Entre la population et les 1 million de militaires du pays, l’espérance de survie n’est pas la même. Les rations alimentaires attribuées aux forces armées les mettent relativement à l’abri de la faim, les membres du parti unique ne craignent pas grand-chose non plus. Pourtant quelques militaires font aussi défection vers la Chine pour améliorer leur quotidien ou parce qu’ils n’y croient plus...


                    • anty 22 juillet 2011 15:56

                      Au moins 5 millions de personnes (sur 24 millions d’habitants) souffrent de malnutrition en Corée du Nord, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans certaines régions montagneuses, un tiers des enfants souffrent de la faim. A la demande de Pyongyang, la FAO et le PAM sont actuellement en Corée du Nord pour évaluer les nouveaux besoins après des inondations torrentielles l’été dernier et un hiver rigoureux qui pourraient fragiliser les récolt


                      • anty 22 juillet 2011 15:58

                        Pour ne rien arranger, une épidémie de fièvre aphteuse risque d’empirer la pénurie alimentaire dans ce pays qui avait connu une famine sévère au milieu des années 90 (près de 2 millions de morts). A l’époque, les plus chanceux avaient survécu en mangeant des pigeons, des racines et des aliments pour cochons. La semaine dernière, Radio Free Asia indiquait que la Corée du Nord distribuait des graines pour animaux à ses militaires...


                        • LE CHAT LE CHAT 22 juillet 2011 16:04

                          @anty

                          il doit y avoir des moinseurs rouges sur ce fil , voire des agents infiltrés nord coréens !  smiley


                          • anty 22 juillet 2011 16:13

                            En Corée du Nord, tout un pays est littéralement asservi par Kim Jong Il. Alors que des cas de cannibalisme sont irrégulièrement signalés tant la population souffre de la faim, la Corée du nord développe pourtant un arsenal nucléaire pour sanctuariser -semble-t-il- le dernier régime stalinien de la planète. La Corée du nord nargue-t-elle la communauté internationale en testant ses missiles balistiques et nucléaires.


                            • anty 22 juillet 2011 16:26
                              Le test nucléaire souterrain du 25 mai 2009 a été estimé par les experts sud-coréens à 300-400 millions de dollars. Pyongyang aurait pu acheter sur le marché international un million de tonnes de riz, ce qui aurait suffi à nourrir la population nord-coréenne durant une année entière, selon nos sources. Selon les données recueillies en 2008 par les organismes de l’ONU, 9 millions de personnes souffrent de la faim en Corée du Nord, soit plus d’un tiers de la population..

                              • anty 22 juillet 2011 16:28
                                Un journaliste nord-coréen a pu faire sortir de son pays de nombreuses images. Si la population a toujours faim, l’armée, le socle du régime, commence aussi à souffrir de malnutrition.

                                Des enfants en haillons, le visage noir tant il est sale, mendiant auprès de passants qui n’ont rien à leur donner ... La chaîne australienne ABC a diffusé lundi des images filmées clandestinement il y a plusieurs mois par un journaliste nord-coréen. Un témoignage rare de la misère de ce pays cloisonné, qui commence à toucher également l’armée, jusqu’ici préservée des privations.

                                « Mon papa est mort, et ma maman m’a abandonné. Alors je dors dans la rue », explique un petit garçon de 8 ans à la caméra. Nombre de ses petits camarades sont aussi orphelins. Leurs parents sont morts de faim, ou bien ont été déportés par le régime de Kim Jong-il au goulag. Alors ils quémandent de la nourriture sur les marchés, et survivent comme ils le peuvent.

                                Si cette situation est connue, la vidéo dévoile un élément nouveau. Un soldat y affirme que l’armée aussi connaît la faim. « Tout le monde est très faible. Dans mon bataillon, sur 100 camarades, la moitié souffre de malnutrition », explique-t-il. Dans un autre extrait, un officiel réquisitionne le stock de riz d’un marchand au nom de l’armée nord-coréenne, tandis qu’un autre soldat déclare ne pas manger plus de 100 grammes de maïs par repas...


                                • anty 22 juillet 2011 17:49

                                  (Programme alimentaire mondial) des Nations Unies la situation en Corée du Nord a désormais atteint des dimensions apocalyptiques. Les réserve de nourriture grâce auxquelles l’ONU nourrit près de sept millions de personnes sont épuisées et des millions de personnes survivent seulement en mangeant du mais, des herbes ou le peu qu’elles peuvent trouver dans les champs déserts.
                                  Si d’un côté il est nécessaire que les gouvernements membres des Nations unies répondent à l’appel du WFP pour porter à 260 millions de dollars le plafond des dépenses nécessaires pour faire face à cette situation dramatique, il faut de l’autre côté que ces mêmes gouvernements reconnaissent que le génocide en cours est le pure produit du régime national-staliniste au pouvoir depuis 50 ans à Pyongyang. Un régime qui dépense son argent en armements nucléaires et en auto-célébrations pharaoniques. Un régime qui ne pourrait pas survivre sans le soutien de la République Populaire de Chine. Un régime que les pays démocratiques se doivent d’arrêter par tous les moyens à leur disposition, en demandant sa mise sous tutelle internationale dans le cadre des Nations unies..


                                  • Brath-z Brath-z 22 juillet 2011 18:25

                                    François Furet ? Franchement, ne peut-on pas trouver meilleure tête pensante que cette carpette girouettique pour incarner le refus des modèles communistes ?

                                    Quand on sait que de toute son œuvre historique (qui inspira entre autre le « dogme » officiel français sur la Révolution à partir de 1989), les seuls travaux pertinents qu’il a commit se situent hors de son champ d’expertise, il y a de quoi douter de l’opportunité à raviver la mémoire de celui qui fut moins un historien qu’un idéologue, l’équivalent en histoire de que BHL est à la philosophie. Non, je suis trop dur, là, quand même : contrairement à BHL, Furet se documentait avant d’écrire.
                                    Mais, souscrivant à toutes les modes, à tous les anachronismes, à toutes les récupérations idéologiques de l’histoire, toutes tendances qu’il n’a eu, pourtant, de cesse de dénoncer chez d’autres, infiniment moins bornés et aux travaux bien moins biaisés, il est devenu l’incarnation de l’historien mondain, exposé dans les salons de la bonne société dès son départ du PCF (car il en fut compagnon de route ! pas longtemps, certes) et consacré par l’état durant les années 1980, inspirant avec Mona Ozouf (qui, elle, a commit des monographies certes contestables mais absolument pertinentes) le récit officiel de la Révolution, un récit qui « oublie » que la Révolution française avait comme caractère principal, qui la distinguait d’autres, qui l’avaient précédées, de renouer avec le droit naturel, qui attache à la personne humaine des droits préalables à toute institution sociale. François Furet, c’est la concentration en une œuvre unique de tout ce que l’académisme français et la recherche britannique peuvent avoir de contestable et d’inefficace, sans avoir aucun des avantages de l’un ou de l’autre.

                                    En rompant avec les trois orientations universitaires traditionnelles françaises sur la Révolution (les opposants à la Révolution, les révolutionnaires de 89, les révolutionnaires de 93), Furet eût pu, comme avant lui Mathiez, comme Faye, etc. engendrer un champ d’étude nouveau et inédit. Mais il a préféré transposer à son étude ses propres engagements philosophiques et politiques, a toujours refusé de considérer que les modes de pensée même différaient grandement d’une époque à l’autre, a prit la Révolution comme la première marche d’un processus conduisant à Staline, Mao et Pol Pot, oubliant qu’elle s’inscrit dans une continuité historique.
                                    Lui qui a judicieusement dénoncé la manipulation de la Révolution et de ses acteurs (« ceux qui, bien plus tard, ont revendiqué l’héritage de Robespierre, ont plus terni son souvenir que ses ennemis » a-t-il ainsi écrit avec intelligence), il n’a pas fait autre chose.

                                    Que cet individu soit considéré comme un grand historien me dépasse.


                                    • non667 22 juillet 2011 19:12

                                      l’histoire sans machiavel ,sans service secret , sans complots , sans comploteurs ,sans financiers , sans francs maçons ,sans protocoles des sages de sion ,sans loge P2 ,sans bildelberg , sans illuminatis etc...... = contes pour bisounours ! smiley smiley smiley


                                      • Jordi Grau J. GRAU 22 juillet 2011 23:44

                                        Le protocole des sages de Sion ? Ca, c’est un conte - peut-être pas pour bisounours, mais c’est une fiction. Quant aux francs-maçons, il n’ont pas fait que des conneries...


                                      • non667 23 juillet 2011 11:18

                                        à j grau
                                        Quant aux francs-maçons, il n’ont pas fait que des conneries...
                                        ma réaction ne portait aucun jugement de valeurs (bien ,pas bien ,connerie ou pas ! ) sur les groupes que je citais  !
                                        je soulignais simplement que parler de l’histoire sans évoquer les initiateurs /promoteurs cachés des révolutions n’en était qu’une version édulcorée /manipulatrice pour bisounours !
                                        pour les protocoles :

                                        pour moi le protocole est un faux pour l’évidente raison qu’un général ne diffuse /n’édite pas son plan de bataille !
                                        cela ne veut pas dire qu’il n’en ait pas un qui soit celui - ci ,voire
                                        amélioré et mis en pratique par les juifs ! ceci mériterait un autre article et même toute une suite à l’ancien testament ! smiley


                                      • armand 22 juillet 2011 20:10

                                        imbéciles, ne comprenderont jamais rien ces idiots, et anty qui litanise seul dans le désert, le communisme , le vrai ,est la seul vraie voie


                                        • anty 22 juillet 2011 21:02

                                          le communisme , le vrai ,est la seule voie à ne pas suivre

                                          Un petit rappel
                                          Aux législatives de 1945, le PCF fait une percée en obtenant 26,2 % des suffrages et 159 députés, devenant le premier parti de France et de la gauche

                                          en 2007 le PCF ne pèse plus que 1.93%

                                          Le communisme en 2011 n’est plus qu’un parti marginale qui ne présente plus rien


                                        • Julius Julius 22 juillet 2011 23:03

                                          Mais ce n’est pas le PCF qui, aujourd’hui, incarne le délire communiste en France. Il ya beaucoup d’autres imbéciles qui gardent la flamme.


                                        • Quitterie Turlac-Roth 23 juillet 2011 00:20

                                          Anty, cessez avec vos histoires de Corée du Nord, vous allez faire pleurer le petit Jaja.

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