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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Frederic Chopin : le bicentenaire

Frederic Chopin : le bicentenaire

A quoi ressemble Chopin ? A sa musique - déclarait le compositeur Moschelès. Une musique née d’une inspiration nourrie de dualités, dont celle de ses origines panachées entre Pologne et France. Aristocrate de petite noblesse par sa mère et petit-fils de charron du côté de son père, émigré lorrain, Chopin porte en lui, et dans son oeuvre, cette double ascendance paysanne et noble. Son père, arrivé en Pologne en 1787, deviendra un patriote polonais si convaincu qu’ il participera au soulèvement contre l’autorité russe. Professeur de langue et de littérature française, il tient à Varsovie une célèbre pension et consacre son existence à l’éducation de jeunes gens, sans jamais mettre en avant son identité française.

Le jeune Fryderyk grandit au milieu de ces fils de hobereaux fortunés avec lesquels il lie des amitiés souvent exclusives. De cette atmosphère emplie d’insouciance et de gaieté, le jeune homme conservera une profonde nostalgie que l’on retrouve plus tard dans sa musique. C’est sa mère qui l’initie au piano, dont elle joue volontiers, tandis que, dissimulé dans un coin, son fils de trois ans, transporté, n’a plus qu’un désir : l’imiter et jouer à son tour. Ses progrès sont rapides et surprennent son entourage. Commence alors l’itinéraire d’un enfant surdoué, que sa passion éloignera progressivement du commun des mortels. De salon en salon, sous le regard d’un père qui ne veut pas en faire un instrument à sa gloire, le jeune Chopin éblouit. On ne l’appelle plus que le petit ’Mozart’. Il surprend jusqu’au grand-duc Constantin, frère du tsar Nicolas. Ainsi peut-on lire dans le journal de Varsovie : " Sur notre terre aussi naissent des génies. Même la tsarine Maria Fiodorovna vient lui rendre visite dans sa classe de lycée ".

Lors de ses séjours à la campagne, il s’émeut du folklore polonais et en interprète les thèmes au piano, élevant ainsi à l’ universel ces inspirations populaires. L’un de ses élèves dira un jour que Chopin a mis la Pologne en musique. Mais bientôt il se rapproche des milieux progressistes et se refuse à jouer devant la famille royale. Sa volonté d’être libre le contraint à l’exil, décision d’autant plus difficile à prendre pour une nature aussi sensible que la sienne et attachée au milieu familial. Mais Chopin est atteint du mal du siècle, mal d’une génération qui oscille entre langueur et révolte. Le 2 novembre 1830, il quitte la Pologne en pleine insurrection et c’est à Stuttgart, où il a fait étape, qu’il apprend la chute de Varsovie, écrasée par l’armée russe. Plongé dans le désespoir, il entend que son oeuvre soit désormais l’expression de cet indicible malheur. " Grâce à lui " - écrira Norwid - " les larmes du peuple polonais dispersées parmi les champs furent rassemblées dans le diadème de l’humanité ".

Lorsqu’il arrive à Paris en septembre 1831, il est persuadé de n’être là que de passage, tant il se sent apatride, mais la capitale française aura le mérite de l’accueillir avec chaleur. Liszt, Hiller, Mendelssohn, Osborne, Berlioz deviennent ses amis et son premier concert à la salle Pleyel est un triomphe. " Paris, c’est tout ce que l’on veut " - écrit-il à sa famille - A Paris, on peut s’amuser, s’ennuyer, rire, pleurer, faire tout ce qu’il vous plaît ; nul ne vous jette un regard car il y a des milliers de personnes qui y font la même chose et chacune à sa manière ". 
Très vite, il est admis dans les cercles fermés du faubourg Saint-Germain, où son physique aristocratique et son élégance hautaine ont le goût de plaire. On l’invite partout, partout on le sollicite et on le traite en prince, prince de la musique s’entend. Pour vivre, il donne des leçons de piano fort coûteuses - car il faut tenir son rang - à des jeunes filles qui s’amourachent de lui. Et puis sa musique, ses improvisations brillantes, sa courtoisie font merveille sur cette intelligentsia dorée. Si bien que ce milieu sulfureux, où seul l’art est sacré, finit par le séduire. N’y croise-t-il pas des personnalités qui ont pour noms Delacroix, le marquis de Custine, George Sand, dont les carnets d’adresses ont l’avantage de vous ouvrir les portes les plus hermétiques ? George Sand ne tarde pas à le prier de venir la rejoindre à Nohant, en compagnie de Liszt et de Marie d’Agoult qui ont chez elle leurs habitudes. Sentant qu’il risque fort de devenir la proie de celle qui scandalise les parents de ses élèves, il décline l’invitation, avant d’y céder, bien entendu...

Sand sera, du moins dans les premiers temps, une mère pour lui. Un mère certes captatrice, mais qui va le protéger, le soigner, le chérir, et lui permettre de travailler, car si il y a quelque chose que l’écrivain respecte, c’est bien la créativité. Elle sera donc une protectrice tyrannique et éclairée. Dans l’utopie de leur idylle, ils partent à Majorque, pensant que la douceur du climat sera bénéfique à la santé fragile du musicien. Hélas, l’hiver 1838 -39 sera particulièrement froid et la Chartreuse de Valldemosa peu confortable. George est dépitée et Chopin croit un moment mourir en terre espagnole. Mais il compose néanmoins dans cet isolement oppressant quelques-unes de ses plus belle oeuvres : les 24 préludes. Pendant ce temps, Sand gratte du papier, comme elle le fait en permanence, ayant la plume aussi altière qu’expansive. Et elle confie à propos de son compagnon d’infortune : " Ce Chopin est un ange, sa bonté, sa tendresse et sa patience m’inquiètent quelquefois, je m’imagine que c’est une organisation trop fine, trop exquise et trop parfaite pour vivre longtemps ".

Rentrés en France, leur vie reprend son cours normal. Sand reçoit et rédige lettres, articles, romans, contes, tandis que Chopin passe des heures devant son clavier, corrigeant les morceaux, qu’il improvise avec une surprenante facilité, mais qu’il ne cesse de reprendre, de retravailler, étant envers lui-même d’une exigence implacable. Ce travail, qu’il assume dans un état de constante inquiétude, l’épuise et Sand se lasse peu à peu de le sentir si peu disponible et de vivre à ses côtés un amour de plus en plus chaste. " Je dois travailler - lui dit-il - je dois tirer des mazurkas de ce coeur déchiré ".
 
" Une affection si élevée devait se briser, et non s’user dans des combats indignes d’elle " - confiera-t-elle. Mère, Sand veut bien l’être, nonne, certes pas. " Il y a sept ans que je vis comme une vierge avec lui " - se plaint-elle. La rupture s’avère inévitable et se fera en juillet 1847, après neuf années de vie commune. Sand, dotée d’une solide santé, s’en remettra, Chopin, non. A partir de ce moment, la sienne ne cessera plus de s’altérer.
Il a loué un appartement à Paris et repris, pour vivre, ses leçons de piano. Un voyage en Angleterre en 1848, avec deux de ses élèves, achève de consumer le peu de force qu’il lui reste. Au retour, il s’alite et ne se relèvera plus.
" Lui - se souvient Norwid - dans l’ombre du grand lit à rideaux, appuyé aux oreillers, enveloppé d’un châle, était beau comme il l’avait toujours été dans les plus simples attitudes de la vie. Il avait ce quelque chose d’achevé, de monumental, que l’aristocratie athénienne aurait pu entourer d’un culte à la meilleure époque de la civilisation grecque. ( ... ) Chaque fois et en quelque circonstance que j’aie rencontré Chopin, j’ai trouvé en lui cette perfection d’apothéose " .

Il s’éteindra le 17 octobre 1849, laissant derrière lui la plus belle oeuvre jamais écrite pour le piano et deux admirables concertos. Celui en fa mineur, opus 21, composé en 1829, dont l’adagio fut rédigé à l’intention de la jeune chanteuse varsovienne Konstanaja Gladkowska et l’ensemble dédié à la comtesse Delphine Potocka. Et le concerto en mi mineur, opus 11, composé en 1830, dont la première eut lieu le 11 octobre de la même année, à Varsovie, lors du concert d’adieu du musicien à son pays natal. Ce concert ne remporta pas le succès escompté, la capitale polonaise étant déjà en proie à l’effervescence suscitée par l’invasion russe.

Pour prendre connaissance des hommages que j’ai consacrés à d’autres personnalités de la musique, cliquer sur leurs titres :

Un violoncelle s’est tu La Callas, légendaire et tragique Mozart à l’heure du requiem

 

MAZURKA

 

PRELUDE

 

CONCERTO


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20 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 6 avril 2010 11:32

    Bonjour, Armelle.

    Sincèrement désolé de ne pas être d’accord avec vous. Frédéric Chopin est une sorte de gigantesque imposture, un compositeur porté aux nues par une mode médiatico-pipole.

    Car Chopin, ce n’est assurément pas grand chose dans le monde de la musique : tout juste une trentaine d’heures de musique dont l’essentiel écrite pour piano seul.

    Certes, on trouve dans l’oeuvre de Chopin quelques morceaux superbes, voire sublimes, mais si rares !!! Tout au plus deux ou trois polonaises, quelques valses, une poignée de mazurkas, le reste n’étant composé que d’ennuyeuses répétitions de thèmes médiocres.

    Quant à ses deux concertos pour piano, tout comme ceux de Liszt, ils sont à des années lumière, tant sur l’inventivité mélodique que sur le plan de l’orchestration, de ce qu’ont été avant lui ceux de Beethoven ou de ce que seront, plus tard, ceux de Rachmaninov. 

    Chopin, c’est avant tout un archétype du romantisme servi par sa relation avec George Sand. C’est déjà pas mal, mais cela n’en fait pas un grand musicien. Certainement pas, et ceux qui, dans le sillage des snobs du bicentenaire, prétendent le mettre au sommet commettent une énorme injustice envers tous les géants qui ont, avant ou après lui, laissé une oeuvre incommensurablement plus riche, plus inventive, et tout simplement plus belle : Bach, Haendel, Vivaldi, Telemann, Haydn, les frères Stamitz, Mozart, Beethoven, Schubert, Hummel, Brahms,Tchaikovsky, Rachmaninov ou Stravinsky et quelques autres qui, tous, furent infiniment plus talentueux que le romantique Frédéric !


    • VivreDifferent VivreDifferent 8 avril 2010 10:04

      Vous oubliez les Nocturnes, certainement les oeuvres les plus emblématiques de la sensibilité unique de Chopin. Je n’ai jamais rencontré de morceaux qui soulèvent d’émotions semblables.

      Son oeuvre est quasi exclusivement pour piano seul, en effet, mais en quoi cela le rend-il moins talentueux ? Il me semble que vous avez une approche trop technique de la création musicale. Quand à son inventivité, je ne vois guère de compositeur avant lui qui ait eu une approche plus singulière ni plus détachée de ses prédécesseurs ?

      Voir derrière le succès de Chopin un simple tapage médiatique me semble difficilement tenable comme position. Comment expliquer alors que des générations d’auditeurs l’écoutent depuis deux siècles (et qui souvent l’ont découvert par hasard) et que tant d’interprètes, amateurs ou professionnels, se soit passionné pour son oeuvre.

      Mais je dois reconnaître que je serais bien en mal d’expliquer ce qui fait le génie de Chopin. C’est simplement ce genre d’évidence émotionnelle comme seul en produit l’Art, une rencontre mystique avec l’âme de l’artiste. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi », aurait dit Montaigne.


    • ZEN ZEN 6 avril 2010 11:51

      @ Fergus,
       Bonjour
      Là, je ne serai pas d’accord avec toi
      Je n’aime pas trop les célébrations convenues...
      Je sais qu’on est en pleine subjectivité, mais il faut revoir la notion de romantisme, un peu galvaudée, et les aventures sentimentales...L’oeuvre de Chopin est tout sauf mièvre
      Pour moi, Chopin est un grand parmi les grands(aucun musicien n’est comparable à l’autre)mais tellement banalisé par quelques oeuvres trop entendues
      Tu oublies les étonnantes et novatrices études et les préludes et, s’il a écrit peu d’oeuvres, c’est aussi qu’il est mort trop jeune
      Chopin a révolutionné l’art du piano et le jeu pianistique par ses audaces (par ex. l’utilisation du rubato)
      J’ y reviendrai , car j’ai à faire...
      Bonne journée


      • Fergus Fergus 6 avril 2010 13:09

        Salut, Zen.

        Je n’ai pas dit que Chopin n’avait écrit que la musique sans intérêt. Et je n’ai pas employé le mot « mièvre » qui ne lui correspond pas. Mais il se trouve que parmi le millier de vinyles et de CD classiques que j’ai écoutés, figurait l’intégrale de l’oeuvre de Chopin jouée à des époques différentes et par des artistes divers. Et je confirme ce que j’ai écrit précédemment : des morceaux magnifiques, parfois géniaux, mais par trop rares ! Cela dit, il s’agit là d’un avis personnel, et je n’entend convaincre personne.

        Cette année encore je suis allé, comme j’en ai l’habitude, à la Folle Journée de Nantes pour écouter quelques concerts dans une programmation dominée, actualité oblige, par Chopin. J’y ai écouté notamment du Mendelssohn, du Hummel, du Paganini, mais pas de Chopin. Et je ne le regrette pas : revenu chez moi à Rennes, j’ai pu assister en direct sur Arte à la retransmission du 1er concerto pour piano. Et comme d’habitude, j’ai trouvé cette oeuvre ennuyeuse. Infiniment plus que le superbe, quoique n’étant pas le plus connu du compositeur, 1er concerto pour piano de Beethoven, entendu en mars à Pleyel. Ce jour-là, je me suis d’autant plus régalé qu’il était suivi de la version d’origine de l’Oiseau de feu de Stravinsky ! Rien à voir avec quelques pièes de Chopin prises parmi ses meilleures, aussi charmantes puissent-elles être.

        Bonne journée.


      • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 6 avril 2010 12:55

        @ Fergus

        A tout prendre, je veux bien être « ce pas grand chose » là ...


        • morice morice 7 avril 2010 11:19

          ah ah ah....


          « On pense évidemment à des musiciens devenus sourds comme Beethoven. »

        • jack mandon jack mandon 6 avril 2010 19:49

          @ Armelle,

          Tout le monde a quelque notion de la personnalité de Chopin et de sa musique. Les nocturnes, les études, la mélodie mélancolique, les valses aux surnoms romantiques sur lesquelles s’acharnent tous les pianistes amateurs, les polonaises aux accents conquérants qui jaillissent de ce personnage délicat, exilé dans l’âme. Les moments forts, le désastre de la révolution polonaise en 1831et sa liaison avec Marie Dupin, George Sand la fulgurante.
          Dans ce monde romantique on ne peut nier que les images d’Epinal émaillèrent cette destinée douloureuse et lunaire...mais tellement plus, tellement mieux.
          Si au hasard d’un temps fort, ou l’amour est roi et la douleur latente, on s’est laissé bercer dans cette intimité immédiate et poignante alors il nous a été donné de traverser le rêve.
          Les professionnels s’accordent à reconnaitre chez Chopin une audace qui a renouvelé l’expression pianistique. On se laisserait aller à penser qu’il est un des pères de la musique moderne. Le charme unique de ses oeuvres, la grandeur qui s’en dégage.
          Je pense que le génie de Chopin échappe à nos investigations...écoutons le, si possible dans un moment de communion amoureuse... 
          Merci Armelle pour cette évocation


          • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 6 avril 2010 20:03

            @ Jack Mandon

             C’est sans doute Chopin qui, petite fille, m’a éveillée à la musique. Ma mère, qui avait fait le conservatoire, était une bonne musicienne. Elle chantait et jouait du piano, et du Chopin, bien entendu. Plutôt que de phraser sur sa musique - d’autant que je ne suis pas musicologue - j’ai préféré placer trois vidéos de différents morceaux, car avant tout, comme vous le dites Jack, Chopin s’écoute. 


            • Fergus Fergus 7 avril 2010 09:26

              « Chopin s’écoute ».

              Oui, quand on le peut car, malgré son inventivité pianistique, c’est très vite au dessus de mes forces. Comme d’écouter du Satie, son lointain successeur en ennnui pianistique.

              Mais encore une fois, il s’agit là d’un avis personnel qui montre que d’un individu à l’autre, les goûts peuvent varier dans des proportions considérables. Il est vrai, je le reconnais, que je n’ai jamais été un grand amateur de piano solo, préférant (et de loin) les pièces de Bach ou de Scarlatti jouées au clavecin ou l’usage de cet instrument en concerto. Et préférant également (et de très loin là aussi) les danses hongroises en version orchestrale ou détestant les concertos de Beethoven dans les réductions pour piano qu’en a faites Liszt.

              Concernant Chopin, j’ai connu autour de moi des gens qui prétendaient raffoler de ce compositeur et qui, à l’écoute d’une intégrale des polonaises ou des études ont découvert qu’elles n’en appréciaient réellement que deux ou trois morceaux. Je ne parle pas de musiciens, ceux-là, axés sur la technique de piano, peuvent prendre plaisir à jouer de tout, de même que des instrumentistes en orchestre peuvent prendrent plaisir à jouer du Xenakis, du Berio ou du Stockhausen pour la mise en valeur de leur instrument.

              Encore une fois, je crois que Chopin n’est qu’un compositeur de second plan dont l’énorme réputation s’est faite beaucoup plus sur le mythe romantique dont il était une image infiniment plus séduisante que Schumann et son strabisme. Or, toutes les époques ont besoin de héros, et en musique comme ailleurs, faute de grives on mange des merles !

              Bonne journée.


            • Fergus Fergus 7 avril 2010 16:40

              Bonjour, Léon.

              Mais je n’ai fait qu’affirmer un avis personnel.

              Et il vaut également partiellement pour Paganini, non pour les parties de violon de ses concertos, qui sont réellement extraordinaires, mais pour l’orchestration de ces oeuvres qui se limite la plupart du temps à un accompagnement réduit à sa plus simple expression, le but étant de mettre en valeur le soliste et non de donner au public une musique réellement concertante où soliste et orchestre comptent tout autant.


            • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 avril 2010 20:08

              La force évocatrice des mélodies de Chopin , la recherche de la bonne tonalité , ses combinaisons majeur/mineur , ses inventions inouïes main droite main gauche font de Chopin un génie de son siècle doublé d’ une sensibilité non égalée rapport au nombre de ses oeuvres .

              S ’il ne devait en rester qu’ un , ce serait celui-là .


              • morice morice 7 avril 2010 11:20

                ou celles de Carlos, remarquable mélodiste...



              • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 avril 2010 11:27

                Carlos avait de l’ humour , lui .......

                la mélodie de Morice c ’est « les ricains , quels salauds  »........


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 avril 2010 09:35

                Ben voyez-vous Fergus , bonjour en passant , quand j’ entends du clavecin j’ ai l’ impression que le monde est pas beau .

                Comme quoi ..... smiley


                • Fergus Fergus 7 avril 2010 10:46

                  Salut, Capitaine.

                  C’est ce qui fait la beauté de la vie : le fait que nous soyons tous différents, avec des goûts variés, des préférences éclectiques, et c’est très bien ainsi.

                  J’adore le clavecin, et nombre des pièces qui ont été écrites pour cet instrument, de Bach à Scarlatti, déjà cités, en passant évidemment par Rameau et Couperin, ou les superbes oeuvres du méconnu Padre Antonio Soler.

                  Bonne journée.



                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 avril 2010 11:19

                    on a déjà Villach qui fait fuir Morice et le contraire ...... smiley


                    • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 7 avril 2010 12:39

                      Ce n’est pas la peine de vous poser en juges si intransigeants, pour écrire autant de sottises.


                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 avril 2010 16:44

                        Armelle , souriez c ’est filmé .... smiley)


                        • Alcastor 10 mars 2020 16:12

                          J’ai lu beaucoup de banalités sous cet article et notamment les états d’âme de Fergus sur Chopin.
                          Ce qui fait de Chopin un géant ne tient pas à quelques mélodies, mais au fait incontestable qu’il rompt avec une harmonie entamée avec Rameau, en renouvelant la musique par une réintroduction du contrepoint, un usage de la polymodalité qui lui donne par moment l’air d’être atonal et une extraordinaire maîtrise de la dissonance. Une dissonance qui n’est plus perceptible à nos oreilles, mais qui ont brutalement heurté les oreilles de l’époque.
                          Il suffit de jeter un oeil sur la Polonaise-Fantaisie en la bémol majeur, mais qui commence en mineur par l’usage presque pervers des accords de septième diminués voir tronqués et une ribambelle de tritons dans un ensemble troublant, sensuel et consonant.
                          Personne avant lui n’a pu faire cela et personne après lui ne le dépassera sur ce plan sans tomber dans la théorie gratuite. Chopin a révolutionné la Musique tout en restant audible, ce que le génial Oiseau de Feu de stravinsky ne réalise pas toujours, loin de là.
                          Même Rachmaninoff ne va pas aussi loin que lui. Pour Debussy, Chopinj était un DIeu, mais je suppose que Debussy n’avait pas lu Fergus !

                           

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