C’était sur une chaîne du groupe
ARD,
Les grincheux diront : « Bof, 3 minutes sur une
des chaînes d’un groupe, en fin de soirée... c’est du
remplissage avec ce qu’on a sous la main, à peine mieux qu’un
horoscope ».
Pourtant, imaginez sur France 2 ou TF1 de
l’espéranto, présenté, illustré par un reportage, et - oh
sacrilège ! - sous-titré en français... Un coup à faire
virer le présentateur !
On pourrait savoir quelle chaîne, au
fait ? Parce qu’avant de clamer que c’est équivalent à France 2, ce
serait bien de pouvoir laisser les autres vérifier que ce n’est pas
plutôt équivalent à une chaine du cable qui ne fait pas 0.2 %
d’audience.
Quoi qu’il en soit, les Allemands
décomplexés l’ont fait, bravo ! Que les préjugés du 20e
siècle restent au 20e siècle, et que les grandes idées fleurissent
au 21e !
Cet imbécile de Piron (non, je n’ai
aucun respect envers les morts), a eu beau vomir des kilomètres de
pages pour prouver le contraire, il n’y a pas, il n’y a jamais eu et
il n’y aura jamais de « complexes » ou de « préjugés »
envers l’espéranto. Le seul sentiment que le vingtième siècle a eu
envers l’espéranto, c’est l’indifférence, dont on peut
raisonnablement inférer qu’elle se poursuivra au
vingt-et-unième.
On y entend aussi un des (rares) natifs
espérantophones, dont le père est Japonais et la mère Polonaise.
Le Mékong prend sa source sur les
hauts plateau du Tibet. Et alors ? Et bien, cette information arrive
comme un cheveu sur la soupe, de la même manière que l’existence de
natifs espérantophones, que leurs parents soit polono-nippons ou
pas.
Par ailleurs
Par ailleurs, Krokodilo réédite le
coup de l’article dont le sujet annoncé par le titre ne couvre que
le premier quart. Ça vous aurait arraché la gueule de l’intituler
« brèves sans intérêt et sans importance relatives à mon
hobby linguistique » ?
Pour les anglophones, signalons
aussi ce récent
article de « Times online » sur le même
congrès,
Je crois important de souligner cette
ligne, pour ce qu’elle constitue l’archétype du non-journalisme, de
l’antithèse du journalisme (au sens noble). Signaler qu’un autre
journaliste a fait (commis, devrais-je dire) un article.
Dès qu’un journaliste
(« citoyen » ou non) parle d’un autre journaliste, parle
des « medias » comme s’il n’en faisait pas partie
intégrante, parle d’un article qu’il n’a pas écrit, c’est qu’il n’a
rien à dire.
Si vous voulez signaler des liens
intéressants à vos amis, je vous suggère d’ouvrir un blog.
car il présente l’espéranto sans
les habituels clichés
Lesquels ? La mort-vivance de l’e-o,
son coté utopique ? Ce ne sont pas des clichés, ce sont des faits.
mais au final un article détaillé,
honnête et de bonne tenue, comme on aimerait en lire plus souvent en
France...
Mais, mais, mais, j’y songe, ce site
n’a t’il pas pour ambition de remplacer la presse française
déliquescente, corrompue et pourrie par une presse nouvelle ? Que
n’êtes vous en train de les rédiger, ces articles dont vous
déplorez l’absence ?
« Si l’esperanto vit
toujours, son utilisation n’a cependant jamais dépassé les
cercles de linguistes et d’intellectuels. »
Ce sont effectivement deux bêtises. Les
locuteurs de l’espéranto ne sont certes pas des intellectuels, et
encore moins des linguistes.
« Vit toujours », on
croirait qu’on parle d’une langue en coma profond, menacée de
disparition, alors qu’elle progresse constamment - preuve en est
que même un média français comme RFI signale maintenant le congrès
annuel !
Surtout qu’en l’absence de statistique
fiable, on peut affirmer ce qu’on veut sans crainte d’être
contredit.
Par exemple, si je disais que tout les espérantistes
français ne sont pas plus de quatre avec une centaine de pseudos, ce
serait dur de me contredire.
Non, je ne le pense pas. Mais je pense
qu’une telle affirmation est tout aussi crédible que celle selon
laquelle l’e-o est en progression constante. Si vous n’êtes pas
foutu de le prouver, ça avance à quoi de le dire ?
peut-être jaloux du génie
linguistique autodidacte de Zamenhof...
Le Dr Z en savait moins que moi sur la
linguistique. Mais il faut dire qu’il est mort avant que la
linguistique ne soit réellement formalisée et commence à
ressembler à une science.
Ceux qui reconnaissent les qualités
structurelles de cette langue le font discrètement, de crainte
d’être catalogués par les médias comme ardents partisans de la
langue construite espéranto, ou de ne plus être invités à
s’exprimer !
Prouvez-le. Donnez un exemple.
Rappelons que la question d’une
langue internationale de communication n’est pas l’affaire des
linguistes,
C’est sûr, les spécialistes d’un
sujet n’ont pas leur mot à dire sur le sujet. Prochainement : la loi
n’est pas l’affaire des juristes, les opérations ne sont pas
l’affaire des chirurgiens, la destruction du monde n’est pas
l’affaire des savants fous.
Vous pourriez me citer le Tigre : « la
guerre ? C’est une chose trop sérieuse pour la confier à des
militaires ! ». La différence étant que le vingtième siècle,
en impliquant de plus en plus les civils dans les conflits, lui a
donné (hélas) raison.
portés par goût à l’analyse des
langues plus qu’à leur pratique,
Evitons d’analyser l’espéranto, on
pourrait s’apercevoir qu’il est mal foutu.
mieux vaut demander l’avis des
interprètes et traducteurs, ou, tout simplement se faire soi-même
une opinion :
Faisons nous une opinion grâce à
l’opinion impartiale et non biaisée d’un partisan de l’espéranto
qui nie la légitimité de l’analyse de la langue par des
spécialistes pour voir si ses dires sont fondés.
Simple, régulier, élégant, non ?
Trois critères subjectifs. Il n’est
pas risqué de répondre non, non, et non, sans même devoir
développer.
La communication internationale est
l’affaire de chacun, pas celle des linguistes !
Arrêtons nous un instant sur cet
exemple, qui montre à quel point Krokodilo écrit mal.
Il dit qu’une chose est l’affaire de
chacun (l’humanité entière.). « Pas celle des linguistes ».
Attendez, ça ne veut rien dire !
Comment une chose peut elle concerner l’humanité entière sans
concerner un de ses sous ensembles ?
En réalité, il voulais dire « pas
seulement des linguistes ». Mais il ne sait pas écrire.
Certains se lamentent
que l’UE serait en panne de grands projets : qu’on nous
permette d’en proposer un, assez ambitieux
On peut dire Utopique. Enfin, vous
n’étiez pas obligé.
mais simple à mettre en oeuvre,
Pour vous, apprendre une langue
quasi-morte à un monde incrédule, c’est « simple » ?
idéaliste, humaniste,
Non. (« ce qui est affirmé sans
preuve peut-être réfuté sans preuve » Euclide).
pratique et... quasiment gratos :
C’est complètement gratuit si on
excepte le salaire des profs d’espéranto, les millions d’éditions
de grammaire espérantistes, et la traduction de millions de
documents. Le tout pour faire parler à 500 millions de personnes une
langue qui ne leur permettra pas de communiquer avec le reste du
monde.
soutenir l’espéranto comme
langue véhiculaire des Européens, et du monde.
Notez que faire apprendre une même
langue à l’ensemble de la planète en détruira la diversité
linguistique aussi surement que le soleil fait fondre la neige.
Typhon