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« La Main de Leïla » Histoire d’Amour pour un baiser de Cinéma

Nominée aux Molières de la saison 17-18 comme « Révélation féminine », Aïda Asgharzadeh triple également cette reconnaissance sélective dans la catégorie « Auteur francophone » selon une écriture en duo partagée avec Kamel Isker pour « La Main de Leïla » ainsi qu’en solo pour « Les Vibrants ».

 

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LA MAIN DE LEÏLA
© Alejandro Guerrero

  

Et, comme de bien entendu, ces deux comédiens co-auteurs ainsi nommés sont présents ensemble sur scène pour jouer eux-mêmes leur pièce fétiche fantasmant une variante de « Roméo et Juliette » revisitée au diapason de la culture algérienne.

Après avoir fait le buzz en Avignon off, cette création originale a triomphé aux « Béliers parisiens » avant que d’effectuer actuellement une tournée retentissante qui les emmènera notamment à San Francisco et Papeete en novembre de l’année en cours.

Lui, d’origine algérienne et, elle, iranienne ont décidé de nous raconter l’histoire de Samir et Leïla ayant débuté sur un long baiser, celui d’Humphrey Bogart avec Lauren Bacall dans « Casablanca ».

 

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LA MAIN DE LEÏLA
© Alejandro Guerrero

  

En effet Samir, de façon clandestine, se plaît à rejouer les baisers du Cinéma Hollywoodien pour un public masculin d’initiés.

Cela se passe en 1987, dissimulés au fin fond d’un garage de Sidi Fares, les spectateurs privilégiés assistent médusés à un revival magique de moments de cinéma suspendus dans l’éternité, alors qu’en Algérie, à cette époque, la projection de ces films prestigieux était expurgée de ces fameuses scènes cultes.

Parmi eux, ce jour-là, Leïla camouflée en garçon a assisté à un tel happening et, sa curiosité ainsi émoustillée, chercha à entrer en contact avec Samir à l’issue de son show.

 

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LA MAIN DE LEÏLA
© Alejandro Guerrero

  

Mais voilà, elle, fille d’un puissant colonel de l’armée et lui, n’ayant d’autres compétences que celles qu’il s’inventait spontanément en réaction à l’oppression régnante, leur amour naissant ne risquait pas d’emporter l’approbation des institutions en place.

La scénographie est délibérément bricolée avec des accessoires rudimentaires de la vie quotidienne, telles des cordes à linge ou des caisses à bouteilles, de façon à composer, à chaque instant, une sorte de mécano type « système D » destiné à symboliser un lieu, un moyen de transport, une situation où les deux tourtereaux se battent tout à la fois contre la sphère privée et le régime politique.

Pour incarner l’une et l’autre successivement, leur partenaire Azize Kabouche s’emploie, lui, à jouer le tiers représentatif de ces instances qui leur sont hostiles en écho aux forces sociétales de l’époque ainsi qu’aux événements politiques accompagnant le soulèvement national.

 

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LA MAIN DE LEÏLA
© Theothea.com

  

La direction d’acteurs (Régis Vallée) implique un jeu rapide, vif, pratiquant l’ellipse de façon à être synchronisé en permanence sur la fuite en avant des jeunes amoureux échappant sans cesse à la mainmise étatiste sur leur vécu individuel.

Cette course poursuite, engagée avec le moralisme figé, les mœurs codifiés et les aspirations étouffées de la jeunesse, s’effectue au sein même des traditions culturelles et coutumières de l’Algérie accentuant ainsi le contraste d’enjeux contradictoires tout en déclenchant le rire face à des situations toujours plus scabreuses et loufoques.

Puisqu’il y a bel et bien « révélation », il devrait être légitime de la partager a parité entre Aïda Asgharzadeh et Kamel Isker qui font preuve ensemble, tout à la fois, de grande justesse et de formidable impétuosité alors que leur complice Azize Kabouche confirme à merveille son potentiel caméléonesque aux mille visages décalés.

 

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LA MAIN DE LEÏLA
© Theothea.com

 

Des nominations aux trophées, il n’y aurait qu’un simple pas à franchir pour ceux dont la valeur n’attend point le nombre des années.

Gageons que celle-ci sera forcément célébrée à l’avenir quelles que soient les récompenses attribuées lors de la 71ème cérémonie des Molières, fin mai 2018.

    
photos 1 à 3 © Alejandro Guerrero
photos 4 à 6 © Theothea.com
   
LA MAIN DE LEILA - ***. Theothea.com - de Aïda Asgharzadeh & Kamel Isker - mise en scène Régis Vallée - avec Aïda Asgharzadeh, Kamel Isker & Azize Kabouche - En tournée 18-19 après Théâtre Béliers Parisiens

 

  

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LA MAIN DE LEÏLA
© Theothea.com

   
   


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1 réactions à cet article    


  • AndreaChilly 28 février 2020 14:51

    Je veux dire, la plupart des scènes de théâtre, ils font ces grands https://filmstreaming.red/romance/ films.

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