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« La maison des étrangers » (1949) de Joseph Mankiewicz. Une oeuvre trop méconnue

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Joseph Mankiewicz est sans conteste l’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma et sa filmographie est là pour le prouver.

« La Comtesse aux pieds nus », « L’Aventure de Mme Muir », « Soudain l’été dernier », « Chaînes conjugales », « Eve », « Jules César », « L’Affaire Cicéron », « Cléopâtre », « Le limier » sont quelques-uns de ses très grands films.

Je vais vous parler aujourd’hui d’un film moins connu de son oeuvre, » La Maison des étrangers », sorti en 1949. Un film très original pour l’époque.

L’HISTOIRE : Max Monetti est de retour à New York. Cet ancien avocat vient de purger sept ans de prison. Son père Gino, banquier soupçonné de pratiques frauduleuses, est mort pendant son incarcération. Les trois autres fils de Gino ont enregistré la banque à leur nom, et, pour eux, le retour de Max n’est pas une bonne nouvelle, il est revenu pour se venger …..

Ce film, qui est un mélange entre le film noir et la tragédie familiale, n’oublie pas d’égratigner au passage la société américaine comme bien souvent dans l’oeuvre de Mankiewicz.

C’est Edward G. Robinson qui tient le haut de l’affiche. Il recevra le prix d’interprétation au festival de Cannes 1949 pour sa remarquable performance.

Le principal personnage féminin, d’une extrême sensualité et à la grande force de caractère, est divinement incarné par une Susan Hayward qui trouve ici l’un de ses plus beaux rôles.

On retrouve aussi Richard Conte, acteur qui figurera bien plus tard au générique du Parrain de Françis Ford Coppola. Un Coppola qui de toute évidence s’est fortement inspiré de ce film pour sa célèbre trilogie.

Un patriarche qui sous une bonhomie apparente s’avère être un homme odieux. Il est aussi un banquier qui prend quelques libertés avec la loi. Les 4 fils avec le chouchou qui a tous les droits, le frustré qui n’attend que son tour, le type qui se mouille pas trop et qui reste à distance, et l’inévitable idiot du clan.

Un film avec 3 ou 4 scènes qui restent en mémoire. L’opéra italien, des dialogues étincelants comme toujours chez Mankiewicz, la narration en flashback (une autre spécialité du réalisateur), des personnages forts, et une direction d’acteurs parfaite.

Les personnages féminins sont également d’une grande importance, même lorsque leur rôle peut sembler secondaire.

Même si ce film fut un échec commercial lors de sa sortie, pour l’intelligence de son écriture, pour son originalité, pour son interprétation, il est bien plus qu’un simple film de plus dans la biographie d’un génie du Cinéma.

 


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4 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 28 juillet 2016 13:49

    Bonjour, Fatizo

    Merci pour cet article. Au delà de l’excellent film « La maison des étrangers », porté avec brio par le prodigieux Edward G. Robinson, c’est le nom de Mankiewicz que je tiens à saluer.

    Quelque peu oublié de nos jours (relativement à des réalisateurs comme Capra ou Lubitsch), Mankiewicz a pourtant été, comme vous le soulignez, l’un des plus grands réalisateurs de son époque.

    Personnellement, il y a quelques-uns de ses films que je mets au panthéon de mes préférés. Parmi eux, « Le limier », un formidable huis-clos que je ne me lasse pas de revoir.

    Cordialement. 


    • fatizo fatizo 28 juillet 2016 22:27

      @Fergus
      @Fergus

      Au début je voulais faire un billet sur l’ensemble de sou oeuvre,et aussi sur lui, mais il y a tant à dire sur la plupart de ses films (même si je ne les ai pas vu tous), que j’ai préféré m’attarder sur ce film peu connu que j’ai découvert récemment.
      En ce qui me concerne je mettrais « Eve » en tête. J’ai aussi un faible pour « Mme Muir » et son ode à la rêverie .
      « Chaines Conjugales » est aussi un régal, avec cette scène sublime (voir les 2 dernières minutes)

      J’ai découvert aussi il y a peu « On murmure en ville », un film moins connu qui est aussi un régal. Un fable contre le maccarthysme.


    • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 28 juillet 2016 15:01

      Merci pour la présentation de ce film (que je n’ai pas encore visionné).

      J’en profite pour passer un « coup de gueule » :

      Une bonne partie des films de Joseph L. Mankiewick est disponible en DVD Z2 (édition française), parfois en de belles éditions augmentées de suppléments.

      Sleuth (Le limier) en est toujours absent ; j’attends depuis plus de 15 ans une édition avec VF & VOstfr...
      Je n’ai plus ma cassette et mon magnétoscope a rendu l’âme.

      Les espagnols, les italiens, les anglais, les allemands... ont tous eu droit à leur DVD, quand le blocage pour la France va-t-il enfin cesser ?

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