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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « La patrie est là où l’on vit heureux » !

« La patrie est là où l’on vit heureux » !

La patrie est là où l'on vit heureux » !

Voici là des paroles fortes de Voltaire

Ils essayent de quitter l'Afrique parce que leur vie est menacée et que les régimes corrompus qui règnent là bas ne leur offrent que le sang et les larmes.

Beaucoup n'arrivent pas à atteindre le sol européen...Ceux qui sont morts durant une traversée de fortune et les rescapés sont les victimes des passeurs sans vergogne.. ces derniers profitent de la misère et de la peur engendrée par la chasse à l'immigration irrégulière.

Cette machine infernale alimentée par tous les profiteurs « fabrique des morts vivants errant autour des zones portuaires de toute l'Europe »

Peut on ouvrir largement nos frontières à toute la misère du monde qui cherche désespérément une solution ?

Poser la question c'est y répondre ! Certes, mais ne doit-on pas accueillir dignement toutes celles et tous ceux qui sont là , souvent depuis plusieurs mois et même plusieurs années ?

La question de la régularisation de ces sans papier ne se pose t-elle pas avec acuité !?

Des livres comme celui, magnifique, de Bruno Moutard relatent la vie de ces sans rien venus d'ailleurs qui ne demandent qu'un peu d'humanité .

« Kimya »

roman de Bruno Moutard

éditions l'àpart

pages 339

20 €

mars 2011

L'improbable rencontre

L'une est africaine, rescapée de la guerre fratricide et ethnique qui ravage cette région sud est du Zaïre, l'autre est un enfant né dans la soie à des milliers de kilomètres de là...

Kimya a appris à faire la morte afin de préserver sa vie, François s'est reconstruit pour échapper à des parents qui n'ont pas su l'aimer...

L'une et l'autre trouvent sur leur passage un tuteur de résilience qui leur permet d'échapper à la mort, à l'esclavage ou à l'enfermement dans une misère affective supposée.

Le hasard qui fait parfois des miracles leur fait profiter du même apport éducatif, il est vrai que les deux enseignantes sont liées , toutes les deux donnant du sens aux apprentissages :

« Le savoir est un train de marchandises. On accroche des wagons aux wagons. Le sens... , c'est le système d' accroche. Pas de sens, pas d'attache, pas de mémorisation. »

Quel est l'Homme honnête qui pourrait condamner ou réprouver le « choix » fait par ces femmes et ces hommes d'essayer de sauver leur vie, de quitter ce pays où leur destinée reste la misère ou la mort.

Kimya et ses frères avec un courage extraordinaire vont se lancer dans l'aventure dangereuse d'un départ clandestin vers un continent qui certes n'est pas l'eldorado mais une frêle planche de salut, la seule qui reste à leur disposition.

Beaucoup périssent en route....Ils le savent au moment du départ avant de se livrer à des passeurs qui les conduisent à l'impasse mais « quand on n'a plus rien, mourir est une formalité. Oui, une simple formalité. » !?

Avec une plume alerte mais dans un style imagé et très soigné, l'auteur nous fait découvrir une énergie peu commune forgée dans la misère et ceux qui ne comprennent pas ou qui ne veulent pas comprendre les « raisons qui poussent ces gens à l'exil dans des camps plus sordides que les porcheries de chez nous ? »

Kimia est perdue et François se cherche, arriveront-ils à trouver la paix et le bonheur ?

L'improbable rencontre ces deux jeunes adolescents va s'opérer et il faudra attendre le 43 ème chapitre et ensuite l'épilogue pour savoir si l'affection et l'humanité vont pouvoir faire reculer la bêtise et le rejet de l'autre, du sans papier....
 

C'est un livre superbe !

 

Jean-François Chalot


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8 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 11 juillet 2011 10:26

    Ce sont les politiques qui ont déjà été mises en place dans les pays du sud, et qui sont
    responsables en bonne partie de l’immigration des populations, qui fuient la
    misère engendrée par ce système. La majorité des gens ne partent pas de chez eux
    par plaisir, mais pour trouver ailleurs de quoi vivre. Voir :
    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/28/a-qui-profite-limmigration/


    • non667 11 juillet 2011 15:02

      de Gaulle devant un collectif d’anciens combatants algériens qui lui réclamait sa promesse de leur donner l’indépendance :
       L’INDÉPENDANCE ÇA NE SE DONNE PAS ÇA S’ARRACHE  !
      la liberté et la démocratie c’est pareil ce n’est pas en fuyant leur pays qu ’ ils résoudront le problème !
      cela a un cout que nos ancêtres ont payé en 1789 !
       plutôt que de mourir noyés il vaudrait mieux qu’ils meurent en combattant leur « roi » et leus noblesse !.


      • CHALOT CHALOT 11 juillet 2011 16:50

        Je comprends que Bibi reste anonyme....Ses réflexions puent le racisme, le vrai...En plus il n’a pas du tout rencontré ou discuté avec un seul noir....
        Quant à non 667, l’histoire raconte le départ d’enfants désespérés...Alors De Gaulle ici....


        • miel de fiel miel de fiel 11 juillet 2011 19:37

           smiley Ils ont raison de venir, ils auront une bonne leçon de patriotisme dans le grand nettoyage de 2012 par des citoyens français qui R E S T E R O N T dans leur pays et se battront pour l’améliorer.

          Viens donc discuter avec les renois, les arabes et les salafistes de mon quartier centre ville de Marre-seille ! ! Moi je discute avec eux et je sais ce qu’ils pensent  : on foutra tous les blancs dehors ! La France est à nous !

          Faut prendre du repos mon pôv’vieux ... Il y aurait encore quelques places au Mont Athos, bien ventilé d’air pur, excellent pour les neurones  smiley


        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 11 juillet 2011 21:26

          Dans l’absolu, bien sûr que chaque être a le droit de s’installer où il le souhaite et de subvenir à ses besoins.


          L’appel d’air migratoire est artificiellement créé par les états-providence et les généreux subsides qu’ils distribuent sans contrepartie.

          Un tel système ne peut survivre aux migrations massives des plus pauvres.

          • DANIEL NAESSENS 11 juillet 2011 23:55

            @Le probléme de fond avecces nouveaux flux d’immigration en provenance d’Afrique et/ ou de pays musulmans, c’est qu’ils se font contre les autochtones, d’une part parce qu’il y a un ressentiment trés fort (colonisation...) et d’autre part parce que cette immigration est générée/ exploitée économiquement et socialement par le Capital, là encore contre les autochtones en cassant solidarités citoyennes identitaires et sociales.
            Accepter de laisser entrer ces gens chez nous comme aujourd’hui nous condamne à une mort rapide via l’explosion des communautés nationales et l’implantation de cultures violentes et intolérantes.
            D’un autre côté interdire cette entrée nous pose devant un probléme moral insurmontable , sachant qu’une part de ces gens (1 % , 5 % ? ) sont réellement en danger dans leur pays, sans que nous puissions nous mêmes en être surs, et surs de qui est concerné.
            En gros accepter leur intrusion c’est nous condamner à mort. Leur interdire l’entrée c’est les condamner à mort pour certains d’entre eux, mais nous condamner à mort moralement tous.

            Là dedans les désignations de boucs émissaires : sans papiers voleurs de femmes et casseur de boulot , autochtones racistes et bourrés de fric , ne sont que des paravents pratiques pour dissimuler ce qui est vraiment en jeu : la pérénité de gouvernance corrompue dans des pays africains en envoyant en Europe leurs jeunes trop remuant, ; le développement en europe d’une stratégie du chaos en introduisant des vagues énormes de populations qui se définissent contre les populations d’origine, mais pour la pérénité d’un systéme capitaliste du tous contre tous. 


          • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 12 juillet 2011 18:10

            Peut-être un monde nouveau en émergera.


          • Kimya Kimya 18 juillet 2011 22:28

            Je suis Bruno M. l’auteur de ce roman sur l’émigration clandestine :« KIMYA » édité chez L’APART en mai 2011. Cet ouvrage est tiré de l’histoire d’une petite congolaise, enfin de RDC plus précisément.Père tué, mère violée, elle même et ses frères menacés de devenir des Kadogos (enfants soldats), bref pas d’autre solution que la fuite. Ce livre pose des questions.Ouvre des portes. Montre des faiblesses, des forces aussi. Mais loin de moi la prétention d’apporter jugements ou solutions clé en main. J’ai laissé le coeur parler et l’encre a fait le reste. Le PARTAGE me semble ineluctable. On n’arrête pas un tsunami en construisant un mur, même aussi efficace que celui de Berlin. Et moi, je crois, que c’est aujourd’hui que tout ce joue car demain c’est un séisme qui s’annonce, alors ??? Choisissons la vie pour tous en faisant quelques efforts...
            Bien à vous toutes (tous)
            Bruno Moutard

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