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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > La veuve joyeuse à l’Opéra Comique

La veuve joyeuse à l’Opéra Comique

Comme à l’accoutumée, Jérôme Savary donne dans la démesure et celle-ci lui rend bien le régal festif qu’il en escompte en utilisant du premier au troisième acte de La veuve joyeuse l’art maîtrisé du crescendo jusqu’au happy-end hollywoodien que le cancan endiablé va sublimer en une facétieuse chorégraphie (Nadège Maruta).

En premier lieu, il y a la musique de Franz Lehar dont les tubes planétaires et intemporels ponctuent sans relâche l’une de ces 82 représentations programmées pour la re-création de cette fameuse opérette centenaire autour des fêtes de fin d’année 2005-2006.

Choeur et ballet galvanisent la distribution des rôles planifiée en une triple alternance des comédiens chanteurs pour une gestion professionnelle des voix et le confort de tous.

Et surtout, il y a, dans la fosse de l’Opéra Comique, l’orchestre dirigé par Gérard Daguerre qui insuffle un tempo argentin à trois temps, dont le maître des lieux est depuis toujours si friand en raison de ses origines.

Résolu à profiter au maximum des deux dernières saisons qui lui restent à apprécier en tant que directeur de la salle Favart, désormais théâtre national, Jérôme Savary va nous éblouir jusqu’en 2007, date fatidique de sa mise à la retraite, d’où néanmoins il rebondira sur son destin de saltimbanque en rejoignant le centre du monde virtuel, à savoir Perpignan.

C’est pourquoi ce spectacle au superlatif bardé d’emblée d’un programme luxueux fort bien documenté, d’un site internet utilisant les ressources de l’image animée, d’un décor opulent (Ezio Toffolutti) osant l’atterrissage d’hélicoptère dans l’embrasure du palais de Chaillot, et de costumes dessinés par Michel Dussarat dans une fantaisie d’apparat kitsch, s’il pouvait de prime abord déconcerter avec un humour espiègle et potache tant affectionné par notre deus ex machina, ne cessera après l’entracte de vaincre les résistances d’arrière-garde pour séduire des mille feux du divertissement cette très belle époque du théâtre musical à Paris, celle qui sera d’ici peu nostalgique de Jérôme Savary.

Photo : Cyr-Emmeric Bidard

LA VEUVE JOYEUSE *** de Franz Lehàr - mise en scène : Jérôme Savary - Interprétation en alternance - Théâtre de l’Opéra Comique -


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