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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le CSA confirme la bipolarisation de la vie politique française

Le CSA confirme la bipolarisation de la vie politique française

François Bayrou fut le premier a s’en offusquer. Le CSA vient de le confirmer, la bipolarisation de la politique, autour de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, imposée dans le traitement de la campagne présidentielle par TF1, se décalque sur France 2 et M6.

Relevons que la presse écrite, sur ce point, est loin d’être à la traîne.

Patrick Le Lay l’avait, en son temps, revendiqué. Robert Namias vient, aujourd’hui, de confesser que tous les critères d’équité ne s’appliquent pas à tous. Ainsi, le journaliste est-il, peu à peu, sorti de sa sphère d’intervention privilégiée, informer, pour adopter celle, plus militante, de la manipulation. Comment appeler autrement un système qui occulte, en toute connaissance de cause, tout un pan de la réalité sociale ?

Cette situation est d’autant plus préoccupante que la quasi-totalité des grands médias sont aux mains de puissances économiques et financières ayant partie liée avec l’appareil d’Etat. Sans compter les nombreux copinages et amitiés entre nos dirigeants et ceux chargés de rendre compte de leurs actions. Le quatrième pouvoir est devenu une antenne du CAC 40 et les relations publiques de nos palais nationaux.

On nous donne à voir une vie publique évoluant autour des deux grands partis de gouvernement et du Front national instrumentalisé, à titre d’épouvantail, au profit de ces derniers. L’alibi démocratique étant recherché autour des rares apparitions du président de l’UDF.

La grande majorité de nos concitoyens ne reconnaît pas leur quotidien dans l’interprétation qui en est proposée par la presse. Cette perception gibbeuse génère une véritable forclusion du réel. Ce qui n’est pas médiatique n’a aucune existence. L’action citoyenne, sous peine de perdre toute consistance, se doit donc d’abonder vers le spectacle, avec le risque de surenchère et d’approximation qu’une telle entreprise comporte. Les Enfants de Don Quichotte l’ont bien compris pour faire avancer la cause des SDF.

Ite missa est

medium_Profits_Chappatte.jpgCapitaines d’industrie, prédateurs de la haute finance et grands commis de l’Etat ont en commun leur adhésion, sans réserve, au libéralisme tel qu’il a été théorisé, dès 1944, par Friedrich A. Hayek,qui reçut pour ses le prix Nobel de sciences économiques trente ans plus tard.

Pour ce pourfendeur du socialisme et de la social-démocratie, point de salut, pour nos démocraties hors une totale libre concurrence. Ce n’est pas au facteur humain de déterminer la répartition des richesses et des biens, mais au marché qu’il convient de donner une totale liberté. Il est prépondérant, nous dit ce brillant penseur, d’exalter l’individualisme, consacré pour la circonstance comme unique viatique d’une ontologie.

Aussi s’est-il érigé contre toute tentative d’une quelconque socialisation responsable, à ses yeux, de l’abandon d’une des caractéristiques les plus saillantes de la civilisation occidentale telle qu’elle s’est édifiée sur les fondements posés par le christianisme, par la Grèce et par Rome (...) l’individualisme fondamental que nous avons hérité d’Erasme et de Montaigne, de Cicéron et de Tacite, de Périclès et de Thucydide.

Cette pensée politique est au cœur de la mondialisation. Et ne croyez pas, un seul instant, qu’elle serait devenue obsolète ou réservée à quelques néoconservateurs américains. Elle essaime même parmi une intelligentsia hier acquise à la gauche..

Dans une tribune du Monde (Le discours de la cécité ordinaire) rédigée après les attentats du World Trade Center, Robert Redeker, par ailleurs membre du comité de rédaction des Temps Modernes, empruntant à la logique des préférables chère aux stoïciens, affirmait que le capitalisme, comme Braudel l’a mis en relief, fait surgir des ères de civilisation qui permettent un plus grand épanouissement de la liberté (en particulier de la liberté de penser, d’écrire, de publier, de diffuser) et qui offrent de plus riches possibilités de vivre que tous les autres systèmes bâtis jusqu’ici par les hommes.

Et c’est cette même messe qui est célébrée, chaque jour, sur nos écrans ou dans nos journaux. Tous ceux qui auraient l’outrecuidance de la dénoncer, ou s’y opposer, seront frappés d’apostasie.

Dessin : Chappatte


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31 réactions à cet article    


  • Merci (---.---.202.208) 12 janvier 2007 13:10

    « Cette perception gibbeuse génère une véritable forclusion du réel »...

    Euh même avec un dictionnaire, j ai du mal à saisir. C’est sans doute très beau littérairement parlant, pourriez vous éclairer sur le sens de cette phrase un francais très très très très moyen* et quelque peu ignorant ? smiley

    *Bah oui les 4000€, je les gagne en 4 mois... smiley


    • Depi Depi 12 janvier 2007 13:20

      C’est simple ça ne veut pas dire grand chose.

      Une planète tellurique, ou la Lune, est dite gibbeuse quand plus de la moitié de sa surface visible de la Terre est éclairée.

      En gros, cette perception partielle entraine une véritable forme de déchéance du réel ?


    • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 15 janvier 2007 10:46

      gibbeuse = bossue, tordue (gibbosité = bosse). Pas droite, en gros.


    • LE CHAT LE CHAT 12 janvier 2007 15:32

      @bernard

      heureusement , il y a avox smiley

      c’est pas parce certains pensent qu’on n’a rien a dire qu’il faut fermer sa gueule ! smiley smiley smiley le cyberespace est quand même beaucoup plus représentatif de la diversitude d’opinions smiley


      • Depi Depi 12 janvier 2007 15:39

        Il y a quand même beaucoup plus d’articles parlant de Marie-Ségolène et Nicolas que d’articles sur les autres candidats. Il y en a bien quelques-uns sur Jean-Marie et Français mais ça reste quand même moindre.

        AgoraVox est peut-être plus représentatif de la diversitude d’opinions mais on en revient toujours aux mêmes.

        Miaou


      • Depi Depi 12 janvier 2007 16:17

        Lire François* et pas Français..


      • Mathieu (---.---.228.253) 12 janvier 2007 16:15

        Je trouve ces arguemnts très pertinants. Il n’y a qu’une petite erreur : F Bayrou n’est pas le premier à le dénoncer. Il est l’un qui le dénonce. D’autres candidats ou partis politiques l’ont fait avant lui. il n’y a qu’à se souvenir du référendum sur le TCE.


        • chris (---.---.187.98) 12 janvier 2007 16:38

          Il n’y a pas que TF1, France Télévision et M6 qui ne parlent que de sarko / sego !

          Les chaines d’info de la TNT : bfm-tv et surtout i-tele n’en ont que pour eux. smiley


          • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 12 janvier 2007 16:56

            A force de nous les « gonfler » avec Sego/Sarko, j’en viens à réver d’un second tour Bayrou/JMLP.

            C’est peut-être pas un rêve, enfin de compte, à force de nous avoir « gonfler » avec Jospin en 2002, on a eu JMLP.


            • Romain (---.---.10.200) 12 janvier 2007 17:03

              Je rêve moi aussi de ce 2 eme tour. Si c’est le cas je m’en vais manifester devant les locaux de TF1 avec une pancarte : « On vous a ni**é ! »


            • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 15 janvier 2007 10:47

              Romain

              On se retrouvera là-bas !!!


            • Romain (---.---.10.200) 12 janvier 2007 17:01

              La démocratie est en train de sombrer ! Bientot on décidera officiellement pour nous des « bons » candidats. Et c’est pas prés de changer puis que le CSA c’est maintenant : l’UMP

              http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-854765@51-854862,0.html


              • Gnole (---.---.192.187) 12 janvier 2007 19:20

                Petit correctif un peu hors sujet, Hayek n’as pas reçu le Prix Nobel d’économie en 1944 mais le Prix d’Economie de la Banque de Suède en l’honneur de Noble... il n’existe pas de prix Nobel d’économie pour la simple raison que Nobel ne l’avait pas inclus dans son testament et que l’économie est tout sauf une discipline scientifique.

                C’est un autre débat, mais ça remet en place les « économistes » et leurs idéologies bien loin d’être scientifiques qui pourtant prétendent diriger le monde...

                Pour l’article en lui même, je suis entièrement d’accord avec vous, mais heureusement le « peuple » (les 90% de français qui sont pas la classe moyenne et gagnent donc moins de 4000 euros par mois... quel blaireau ce Copé) à démontré maintes fois que le matraquage médiatique n’était pas forçément sa tasse de thé... sinon le oui aurait gagné au référendum sur la constitution européenne... smiley


                • José Bouquinhas (---.---.151.186) 12 janvier 2007 19:59

                  Vous vous trompez Mister ! Le libéralisme n’a jamais existé en France ! Ce qui existe dans ce pays, c’est un apartheid avec une élite et consorts de blancs qui ont tout accaparer ! Il n’y a pas de place pour les français noirs, arabes ou asiatiques. Même ici, personne ne fait pas la promotion des minorités ! Il est temps que les français noirs prennent leurs places dans cette société, même à CSA, controlé par les blancs. Regardez, tous les médias de ce pays sont controlés par les blancs. Le petit noir qui a remplacé PPDA pendant l’été a fait un bon boulot, mais il n’y a pas un seul PDG d’un télé dans ce pays, qui va lui cherché. Même à TV5, France 24 ou RFI qui sont des médias internationaux ne vont pas chercher des noirs pour « montrer » au monde que la France des droits de l’hommes donne leur chance aux noirs !


                  • Bourricot Zerth 13 janvier 2007 03:36

                    Article qui traite de beaucoup de choses.

                    Oui la tendance est à la bipolarisation, aucun doute là dessus, j’en avais fait l’observation en étant assez visionnaire dans mon propos je le concois sur l’article « Bayrou fait-il le jeu de Le Pen » de Yann Riché.

                    Ainsi je disais à cette époque :

                    "Les bayrouistes décidemment majoritaires sur ce fil de discussion et enclins à écarter tout message contradictoire(-30 pour certaisn commentaires, une véritable descente non justifiée bien que le critère d’avaluation soit l’apport constructif du commentaire au débat)

                    Bayrou par ci par là. Bayrou élu président de la République Un véritable phénomène de société, enfin d’une société, la blogosphère. C’est assez extraordianire de voir un tel engouement pour cet homme politique. Pourtant, Bayrou non seulement a très peu progressé mais hier soir il a carrément trébuché. En effet, plusieurs analyses politiques à parâitre sont très sceptiques quant à la capacité de Bayrou au premier tour.

                    En ce qui me concerne, je suis déjà persuadé quoiqu’on dise qu’il ne dépassera jamais 10%. Le problème c’est qu’il n’arrive à provoquer le débat qu’en se mettant au centre des sujets abordés. A plusieurs reprises, lors de ses intervantions « bombes », il s’est posé en véritable victime de la machine compresseur « UMPS ». Encore hier soir, il nous expliquait savamment que le FN était instrunmentalisé par les grands partis pour empêcher les électeurs de voter pour l’UDF.

                    Sa réaction contre Tf1 était du même ordre. Bien que sa critique soit fondée, il a orienté son discours vers un constat comme quoi il apparaitraît peu souvent dans les médias. Pourtant à ses dépens, les derniers résultats du CSA démontrent clairement que F.Bayrou occupe la troisième place de l’homme politique qui passe le plus de fois dans les médias.

                    La difficulté, c’est qu’il s’est fait une existence en s’agitant. Il aborde des thèmes forts intéressants mais tout en étant plaisamment nombriliste. Si son thème principal reste le dépassement des clivages habituels, il n’arrivera point à convaincre. En effet, le phénomène électoral en France est très culturel et ancré dans les mentalités. Gauche/Droite c’est un concept qui est construit depuis le 18ème siècle, où à gauche du roi se trouvaient les défenseurs d’une monarchie constitutionelle(et plus tard républicains) et à sa droite, les royalistes convaincus. Ce clivage a subsisté jusqu’à nos jours et s’est quoiqu’on dise creusé. Il n’y a eu absolument aucun rapprochement : en effet, les deux entités ont une approche radicalement différente du rôle de l’homme, du citoyen, du pouvoir et de l’Etat.

                    Oser croire que Bayrou puisse construire un gouvernement d’unité nationale est une pure utopie. Il n’a pas et n’aura jamais une légitimité populaire. En effet, le système du premier tour veut qu’il ne rassemblera jamais suffisament de voix pour se donner cette légitimité. Au contraire, tous les indicateurs montrent à ce que les grands partis soient hégémoniques avec un schéma dans les prochaines années avec 1 parti dans chaque extrême(éclatement du PC, réunion de la LO et LCR-FN hégémonique à l’autre bord) et deux partis modérés UMP et le PS qui aura fini d’absorber dans peu de temps le PRG et les Verts intégrant leurs propositions dans leur programme, les vidant ainsi de toute substance. Entre ces deux mastodontes, l’UDF collé à une image de droite tente dans une tentative désespérée à se donner une identité proppre. Le scénario le plus probable pour ce parti est son éclatement aux législatives de 2007, où des comptes sévères vont se régler, d’autant plus s’il fait moins de 5% aux présidentielles(cas qui n’est pas à écarter du tout selon différents facteurs allant dans ce sens).

                    Il est à prévoir que progressivement les deux extrêmes soient amenés aussi à se résorber et à devenir insignifiants, le FN butant sur son discours inlassable manquant d’une fraîcheur et avec le déclassement prochain des électeurs vers d’autres partis ! L’extrême gauche risque de subsister plus longtemps mais a toutes les chances de devenir un groupe non politique."

                    Suite à des réactions j’avais pourquivi mon argumentaire ainsi :

                    "@Yann

                    Dommage mais non, je suis le premier à refuser la politique de Sarkozy. Comme vous le notez si bien, ce que je décris est tout à fait le mondèle électoral actuel des Etats Unis, et ce n’est pas sans y penser que j’ai rédigé ce commentaire tout simplement car c’est vers ce modèle qu’on se dirige.

                    Pourquoi un délitement des extrêmes ? Pour le FN, une fois que Le Pen va être Out, le parti sera orphelin et en roue libre. Le socle électoral de ce parti n’est pas du tout inaliénable, en effet 1/3 des sympathisants frontistes soutiennent la politique de Sarkozy, tout est envisageable jusqu’à l’idée qu’une partie des électeurs du FN se mettent à voter Sarkozy.

                    L’électorat général n’a jamais été autant en position de déclassement, la ligne des électeurs n’est plus si sûre. En effet, autant on trouve des électeurs de gauche qui se retrouvent dans Sarkozy, des électeurs de droite qui se retrouvent dans Royal, des électeurs communistes qui ont voté pour le FN et sont maintenant partagés.

                    L’explosion électorale est réelle, et le jeu de cartes est complètement rebattu. C’est une des raisons qui explique l’échec annoncé de F.Bayrou. A l’inverse de ses adversaires, il ne tient pas de positions fortes, radicales, il est dans le discours de la conciliation et finalement opportuniste. Son travail de communication depuis fin 2002 est absolument incroyable, portant sur la rupture du centre mais ne trompera aucune des personnes les plus perspicaces et laisse finalement assez indifférents la classe popualire qui désire elle une ligne franche, marquée et renouvelée.

                    Si les intentions de vote d’aujourd’hui se reproduisent cela signifie que le duo Ségo/Sarko monopolise 70% des suffrages(contre 35% droite/gauche en 2002)c’est ca la révolution actuelle. Et cet indicateur de suffrages va aller en s’accentuant avec l’entrée en campagne c’est certain avec un nombre important d’indécis.

                    Plusieurs facteurs expliquent ce bipartisme outrancier : Les deux candidats franchissent les lignes sans complexe de leurs partis respectifs, par exemple Ségo récupère sans problém des voix du ... centre. Ils incarnent un renouveau dans le paysage politique et inspirent une passion dans la politique qui s’est rarement illustrée ces dernières années. En effet, toutes les classes sociales se prennent d’intérêt pour la présidentielle d’autant plus qu’elle annonce la fin de Chirac. S’ils font autant d’apparitions médiatiques, c’est dû tout simplement aux contenus de leurs discours, qui frappent, étonnent, mettent en colère fianelement passionnent une fois de plus. C’est pas les médias qui créent ces personnages, c’est eux qui se font l’écho de leur médiatisation. Enfin, le choc du 21 avril 2002 qui va sans conteste pousser les électeurs au vote dit utile. Pour la droite, étant gouvernement sortant, situation pas forcément évidente à gérer au vu du bilan. Et pour la gauche le traumatisme de l’élimination sévère en 2002. Plusieurs électeurs de Verts, PC sont se sont déjà convaincus à élire pour la candidature socialiste."

                    Ainsi je peux poursuivre l’illustration du bipartisme en rajoutant d’autres facteurs quant à la surmédiatisation des deux candidats les plus en vue, Ségo/Sarko. Mais cette médiatisation se perpétue et est réclamées ! Le meilleur exemple est Agoravox qui consacre plus d’articles au couple Ségo/Sarko qu’à n’importe quel autre candidat et ceci de très très loin. Enfin un dernier facteur qui est le changement des règles du jeu(délai de parrainga réduit de 1 mois à 2 semaines)qui va terriblement compliquer la tâche des petits partis, ainsi Mégret s’est rallié au FN, à l’extrême-gauche une tentative certes hasardeuse de présenter une candidature unitaire, quant à l’irréductible Laguiller fera disparaître la LO avec sa retraite sans aucun doute. Je disais précédemment que les idées d’autres partis étaient récupérés : le meilleur exemple est celui de l’écologie devenue véritable engagement multipartisan laissant sur le carreau Les Verts et Cap 21.

                    En conclusion, cette élection va amener beaucoup de surprises et va être l’amorce de la fin de la multitude de candidats. Le nombre de 10 n’est même pas envisageable.(à la dernière élection ils étaient 16.)


                    • Obi (---.---.187.12) 15 janvier 2007 00:17

                      Puisqu’on ne peut l’entendre, au moins, écoutez ce qu’il a a dire et jugez par vous meme. Je ne vote pas par élimination pour le moins pire pour une fois et ca fait du bien. http://bayrou.fr/evenements/voeuxFB-090107.html Cordialement


                    • yoda yoda 13 janvier 2007 07:52

                      Je pense que Redeker a un peu dérapé du stylo, ce qu’il fallait lire :

                      « Le capitalisme fait surgir des ères de civilisation qui permettent un plus grand éVanouissement de la liberté [...] et qui offrent AUX plus riches la possibilités de vivre GRACE AU TRAVAIL d’autres hommes. »  smiley

                      yoda


                      • Sebastien Sebastien 13 janvier 2007 11:15

                        c’est vrai que le risque des elections du premier tour est , d’elimer les 2 partis qui nous « gonfle » dans les media, voir meme d’elimer aussi JMLP ainsi que Baroux, par leur sur-presence devant les media. c’est la tendance du vote des francais , Avril 2002, Constitution Europeene (rejeter les idées marketées et manipulatrice )

                        Les enjeux economiques sont tellement important pour ces partis qui depense toute leur force de communication dans les media TV et internet, et ainsi oculter les petits partis

                        que va t’il rester au second tour ? la grande surprise smiley


                        • Arlou (---.---.65.152) 13 janvier 2007 12:42

                          @ Zerth

                          Si on adhère à votre démonstration on se demande finalement ou seraient les surprises que vous annoncez pourtant au final. On se demande même, à vous suivre, si l’on ne devrait pas immédiatement passer au second tour des élections.

                          Nous avons, en fait, tous bien compris ce qui se passe avec le cordon sanitaire installé par l’UMP et le PS pour supprimer les autres candidatures soit par pressions, soit par marchandage de circonscriptions ou de ministères, ou par chantage : le spectre du 21 avril 2002 et la nécessité du « vote utile », véritable éteignoir d’espoir.

                          Cependant tous ceux qui se satisfont de ce bipartisme, et des conditions par lesquelles il s’impose - c’est-à-dire le fait que les deux candidats PS et UMP sont désignés par leurs militants qui représentent au plus 1% de la population française - dénient le droit à une grande partie de la population de se faire représenter.

                          Ceux qui souhaitent instaurer un bipartisme pour copier ce qui se fait dans certains pays, devraient d’abord revoir la question des primaires. Cela ferait peut-être émerger des candidats plus fédérateurs...


                          • Bourricot Zerth 13 janvier 2007 16:02

                            Des surprises pour ceux qui restent convaincus de la victoire de leur champion, Bayrou ou Le Pen.


                          • Kelsaltan Kelsaltan 13 janvier 2007 17:15

                            Pourquoi avoir pris tant de peine en fin de nuit ou au petit matin, selon le point du vue (fin ou début de journée ???), alors que vous savez si bien résumer en très peu de mots.

                            Vraiment, je ne pensais pas possible de citer Bayrou et Le Pen dans une même phrase...

                            La mule s’est exprimé, chargez la mule.


                          • Dan (---.---.174.187) 13 janvier 2007 15:46

                            à Zerth :

                            J’ai lu votre texte avec attention et y ai trouvé pas mal de contradictions...

                            La bipolarisation n’est pas le VOEU du peuple français, mais est produite par le refus des média et des candidats qu’ils soutiennent pour des raisons évidentes à favoriser un VRAI DEBAT démocratique.

                            Tout est dans le show et le matraquage, sans aucune substance. Mais vous semblez oublier que le peuple de France n’est pas le peuple américain, même si certains le souhaiteraient.

                            Même à 2h du matin, sur les radios on nous matraque avec Sarko/Ségo. Ces 2 noms s’impriment ainsi dans les mémoires et ressortent dans les sondages. Mais c’est sans aucune substance et les dernières semaines avant l’élection, les choses sérieuses se passent... lorsqu’il faut VRAIMENT choisir. Et là, Sarko fait peur, Ségo n’a tout simplement pas la carrure nécessaire... cela se ressent de plus en plus...

                            Je vous invite à écouter - sans a priori - cette interview dans son ensemble :

                            http://blpwebzine.blogs.com/politicshow/2006/10/politicshow_fut.html

                            Attention, l’interview qui devait durer 1 h en a duré 3, à écouter bien installé avec du temps devant soi. Cela vaut la peine...

                            On en reparle ?

                            Française du Sud-Ouest, je vis en Allemagne depuis plusieurs années et vois que lorsque le PEUPLE le veut, les hommes politiques sont OBLIGES de gouverner ensemble.

                            Angela Merkel est pragmatique - comme Bayrou - et elle garde le cap. L’atmosphère dans le pays a complètement changé, les gens consomment de nouveau,les jeunes font des gosses, les entreprises sont optimistes pour l’avenir, etc... Personne n’avait attendu cette tournure des évènements avant les élections...

                            En France, un tel phénomène est en train de se produire, loin du microcosme parisien aveugle...

                            Bien cordialement


                            • Bourricot Zerth 13 janvier 2007 16:12

                              Des contradictions ?

                              Vraiment ? pourtant votre propos n’en relève aucune, or j’aurais été ravi de mes les voir énumérées.

                              Vous avez du lire mon propos, je n’ai jamais cru à la théorie du complot, c’est bien trop simple. Evidemment c’est tellement plus difficile de concevoir que les Français aiment terriblement cette lutte entre Ségo et Sarko. Résultat, les Français ne se sont jamais autant intéressé à l’élection présidentielle. On annonce une baisse de dix points de l’abstention pour la prochaine présidentielle, il serait bon de savoir pourquoi.

                              La situation française n’est en rien comparable à celle de l’Allemagne. En effet, la France est un régime présidentiel avec un pouvoir exécutif extrêmement fort tandis que l’Allemagne est un régime parlementaire avec un Reichstag qui pèse énormément dans les décisions.

                              J’ai vu l’interview de F.Bayrou par l’équipe du Politic’Show, il y a longtemps de ça déjà, il ne m’a pas plus convaincu. Et il n’arrive toujours pas à décoller, car il est sur une position de conciliation opportuniste. « je prends cette idée à gauche et je prends cette autre idée à droite etc. ». S’il avait un programme tout autre, vraiment transcendant et fort nul doute qu’il serait annoncé comme victorieux. Or c’est encore loin d’être le cas. Il est plutôt dans une position de « justicier » qui dénonce les travers de notre société. Seulement, on veut surtout des propositions d’actes.

                              La reprise de la natalité est assez facile à expliquer : une carotte mensuelle de 300 à 1600 euros ca a de quoi intéresser. C’est une politique nataliste déjà existante en France ce qui explique le taux de natalité le plus fort de l’Europe pour la France. Faut pas chercher des puces là où il n’y en a point.

                              Amicalement,

                              Zerth


                            • ester (---.---.34.189) 13 janvier 2007 17:40

                              Proposition d’acte ?

                              Il me semble qu’il y en un de plutôt concret et de très important :

                              La modification du jeux démocratique français via l’amélioration du système démocratique.

                              Reconnaissance du vote blanc, introduction d’une dose de proportionnelle dans les législatives, pouvoir renforcé du parlement, rééquilibrage des pouvoirs et des mandats...

                              Certes, c’est moins sexy que de mettre des militaires dans les écoles, et que d’augmenter les peines de prison dans les jugements. (<— je force à peine le trait ^^)

                              Mais enfin de compte je ne pense pas que cette approche soit dénuée de sens. L’approche de Bayrou est une approche de management. Avant d’apporter des solutions aux problèmes, il faut se pencher sur une question beaucoup plus fondamentale : Comment faire en sorte d’avoir les meilleures solutions , le plus rapidement possible à un problème donné ?

                              A travers une réforme de la démocratie c’est cette question qui est abordée. En augmentant le pouvoir du citoyen, en forçant le « travail ensemble » des politiques et en augmentant la surface d’échange entre société civile et démocratie c’est ce but qui est recherché.

                              Cette amélioration en place, des réformes plus nombreuses, plus efficaces, moins « empoisonnée » par les clivages seront mise en place. Cela rejaillira sur l’ensemble des grands enjeux auquel la France doit faire face.

                              Il est vrai que certain penseront que le système démocratique n’est pas le problème principal de la France. Ils ont tort, c’est à la vérité, une des racines du mal.

                              Dans une voiture, quand le moteur est défaillant, il ne faut pas s’étonner si cette dernière roule lentement, si elle fait du bruit et si elle pollue.

                              La métaphore est douteuse je vous l’accorde, cela dit, réparer le « moteur démocratique » de la France illustre de manière plus concrète les enjeux d’une telle « proposition d’acte ».


                              • ester (---.---.34.189) 13 janvier 2007 17:44

                                Proposition d’acte ?

                                Il me semble qu’il y en un de plutôt concret et de très important :

                                La modification du jeux démocratique français via l’amélioration du système démocratique.

                                Reconnaissance du vote blanc, introduction d’une dose de proportionnelle dans les législatives, pouvoir renforcé du parlement, rééquilibrage des pouvoirs et des mandats...

                                Certes, c’est moins sexy que de mettre des militaires dans les écoles, et que d’augmenter les peines de prison dans les jugements.

                                Mais enfin de compte je ne pense pas que cette approche soit dénuée de sens. L’approche de Bayrou est une approche de management. Avant d’apporter des solutions aux problèmes, il faut se pencher sur une question beaucoup plus fondamentale : Comment faire en sorte d’avoir les meilleures solutions , le plus rapidement possible à un problème donné ?

                                A travers une réforme de la démocratie c’est cette question qui est abordée. En augmentant le pouvoir du citoyen, en forçant le « travail ensemble » des politiques et en augmentant la surface d’échange entre société civile et démocratie c’est ce but qui est recherché.

                                Cette amélioration en place, des réformes plus nombreuses, plus efficaces, moins « empoisonnée » par les clivages seront mise en place. Cela rejaillira sur l’ensemble des grands enjeux auquel la France doit faire face.

                                Il est vrai que certain penseront que le système démocratique n’est pas le problème principal de la France. Ils ont tort, c’est à la vérité, une des racines du mal.

                                Dans une voiture, quand le moteur est défaillant, il ne faut pas s’étonner si cette dernière roule lentement, si elle fait du bruit et si elle pollue.

                                La métaphore est douteuse je vous l’accorde, cela dit, réparer le « moteur démocratique » de la France illustre de manière plus concrète les enjeux d’une telle « proposition d’acte ».


                                • archi (---.---.64.179) 13 janvier 2007 18:15

                                  Article très intéressant. Bipolarisation : c’est le moins que l’on puisse dire...


                                  • yves (---.---.15.118) 13 janvier 2007 18:30

                                    Je ne vois pas le motif de l’intervention du CSA qui a priori n’a pas de responsabilité déontologique vis à vis des journalistes. Continuer à débattre autour de l’intervention du CSA revient à dire qu’il y a deux sortes de journalistes : ceux qui doivent marcher dans les clous parce qu’ils appartiennent à l’audiovisuel et tous les autres qui peuvent se référer à la fois à leur conscience et à l’idée qu’ils ont de leurs responsabilités d’informateurs « objectifs ». Auditeur de radio et téléspectateur autant que lecteur de journaux et d’hebdomadaires, j’attends toujours de voir, d’entendre ou de lire, sur l’un ou l’autre de ces supports la présentation même succincte des quelques 40 personnes qui ont l’intention -avec ou sans les 500 signatures- de monter au créneau. Avec bien sur un programme qui puisse me donner matière à réflexion : rien ! Agoravox compris. Ou alors je ne sais pas lire.... Non, pour ce qui me concerne, il y a un réel abus de pouvoir du CSA et le vrai problème posé par les positions qu’il recommande est tout compte fait celui d’une certaine censure jésuitique. A trop règlementer, on finit pare censurer !


                                    • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 15 janvier 2007 10:57

                                      L’idée qui a présidé à la création du CSA (et de ses ancêtres la Commission et la Haute Autorité), c’est que pour les autorités, la vraie information, celle qui compte, c’est l’audio-visuel. La presse écrite, ils s’en foutent, les chiffres montrent d’ailleurs qu’elle dégringole.

                                      Elle dégringole, mais pas tant que ça finalement, puisque Dassault, Lagardère, Rotschild, etc. y mettent des sous. Mais peut-être s’agit-il d’avoir une presse écrite à la botte ? Et là, pas de CSA pour y mettre un frein quelconque.

                                      Comme ça le coup aura réussi : le CSA recale bien les medias audio-visuels (la masse) sur le répétition d’une élection sur l’autre, et l’écrit relaye en douceur le résultat, en braillant un peu pour que ça ne paraisse pas trop voyant (voir le feuilleton Libé). Finalement, tout le monde dit la même chose, ce qui arrange ... qui, au fait ?


                                    • chris (---.---.187.98) 14 janvier 2007 01:49

                                      Rôle et missions du CSA (extrait) :

                                      "Le CSA veille au respect du pluralisme politique et syndical sur les antennes.

                                      Le CSA organise les campagnes officielles radiotélévisées des différentes élections (présidentielles, législatives, etc.)."


                                      • (---.---.237.50) 15 janvier 2007 11:12

                                        Le CSA ? Ça existe encore ? Virtuellement, comme la CNIL et tous ces organismes de planqués !


                                        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 20 mars 2007 18:05

                                          Décès de Bernard Lallement

                                          L’écrivain et journaliste Bernard Lallement, qui fut en 1972 l’un des fondateurs du quotidien Libération, est décédé le 13 mars à Paris d’une maladie foudroyante, à l’âge de 58 ans.

                                          (Avec AFP).

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