Le Monde de Narnia : « il fallait oser ! »
Lorsqu’on a déjà vu Le Seigneur des Anneaux, King Kong ou même Harry Potter, on ne peut que trouver Narnia très gnan gnan ...
Ma famille contre un royaume, c’est ce qu’Edmund est prêt à échanger quand il rencontre la sorcière blanche de l’autre côté de l’armoire. Cet enfant teigneux a l’ambition mal placée. Heureusement que son grand frère Peter ainsi que ses deux soeurs Susan et Lucy , ne lui en tiennent pas rigueur. Aussi tentent-ils de le retrouver dans le labyrinthe de Narnia, un pays imaginaire peuplé de créatures mythologiques (faunes, centaures, minotaures...) et d’animaux (lion, castors, loups...) parlant notre langue. Plongé dans l’hiver éternel par une reine sadique et néanmoins jolie, cheftaine d’une armée de "pas beaux", la contrée ne connaît donc que la saison du froid d’où le Père Noël a d’ailleurs été banni. Le peuple des gentils terrorisés espère la venue du messie, un lion, Aslan, dont le rugissement a le pouvoir de faire renaître le printemps. Pour y avoir accès, il suffit donc d’être curieux, de pénétrer dans une armoire magique, puis d’en repousser le fond. Là commence l’aventure, le combat entre le bien et le mal. Au départ, la saga en sept volumes, mal connue chez nous et pourtant la plus traduite dans le monde après Harry Potter, sort de l’imagination débordante de C.S. Lewis, contemporain et ami de Tolkien. Son premier volet est adapté ici par le réalisateur de Shrek, l’ogre vert qui nous avait tant enchanté. Hélas, les trucages sont tellement visibles qu’on ne croit pas un seul instant à la magie. Les costumes semblent sortis d’un magasin de farces et attrapes, et aucune émotion ne nous secoue. Ce pourrait être la version pour petites filles du Seigneur des Anneaux, on y retrouve le même genre de monstres, mais complètement aseptisés pour le coup, avec un peu de ketchup sur les fourrures, histoire de constater qu’il y a bien eu bagarre. D’ailleurs, c’est la plus petite des soeurs, Lucy, qui découvre le passage. Son personnage, plus fouillé que les autres, nous guide à travers la forêt de coton blanc et nous fait jouer à la dinette dans l’antre de carton pâte du benêt Tumnus, mi-homme, mi-chèvre. Il sera transformé en statue de pierre par la vilaine sorcière des neiges, tandis que le roi des animaux agite ses babines mal pixellisées devant une fausse tente de chevalier des croisades. Parce que c’est bientôt Noël, on continue à attendre quelques images poétiques qui n’arrivent toujours pas au bout de 2 heures 15 de film. Et le vrai petit garçon, assis à côté, ne cesse de répéter : « Il fallait oser, il fallait vraiment oser ! », en soupirant, le regard perdu dans le plafond du cinéma. A choisir, allez revoir une seconde fois King Kong, cette bête-là parle avec ses yeux, c’est beaucoup mieux ! Le Monde de Narnia : chapitre 1 : Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique. Film américain d’Andrew Adamson. Durée : 2h15
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