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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Le Poisson Belge » avec Marc Lavoine débutant à La Pépinière

« Le Poisson Belge » avec Marc Lavoine débutant à La Pépinière

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LE POISSON BELGE
photo © Christophe Vootz

Même ceux qui pourraient sortir perplexes de l’expérience du « Poisson belge » resteraient cois face à l’éventuel désappointement car chacun, à sa façon, ressent confusément que le texte de Léonore Confino fait quelque part écho à une zone très profonde de la conscience, celle peut-être du « grand bleu » où aucune forme de vie ne pourrait subsister mais que pour autant il serait parfaitement inutile de tenter d’assommer le poisson rouge hors de son bocal, tant la métaphore résisterait à une telle transgression scénique…

Alors place au surréalisme, à la poésie, au conte pour « petit fille » & « grande monsieur », en sachant que ceux qui aiment déjà l’auteur pour l’avoir expérimenté au cours de ses trois précédentes pièces « Building », « Ring » & « Les uns sur les autres » prendront aisément le train de la confiance, se laissant emmener en des territoires mouvants, instables mais sans doute réparateurs comme le souhaite la dramaturge.

Il s’agit en l’occurrence de ceux de l’enfance plus ou moins abandonnés au fur et à mesure que l’âge éloigne de ses prémices, sans même se rendre compte que de cet abandon naît une dichotomie souvent irréductible.

Que ce soit deux comédiens à fleur de peau qui se trouvent ainsi engagés dans cette vertigineuse descente du conscient à l’inconscient représente déjà en soi un intérêt spontané, mais que, de surcroît, l’un chanteur de notoriété fasse à cinquante ans ses premiers pas substantiels sur les planches, que l’autre fort expérimentée y trouve l’opportunité d’une reconnaissance amplement méritée, voilà qui ajoute un attrait empathique à cette aventure théâtrale.

Oui, Marc Lavoine a su prendre humblement ce parcours initiatique dans lequel il se trouve confronté à la fois à des réminiscences existentielles et, de manière concomitante, à un véritable choix artistique l’impliquant totalement.

Quant à Géraldine Martineau, c’est peu de dire qu’elle bouge bien, qu’elle fait preuve de feeling et de savoir-faire la propulsant dans cette énième dimension où la prodigalité de l’imaginaire nécessite une résonnance exclusive avec l’enfant que nous avons tous été et que nécessairement nous sommes toujours, à notre insu ou à notre gré selon les cas.

Catherine Schaub parachève l’entière disponibilité de ses interprètes en organisant leur rencontre scénographique selon leurs différences et leurs similitudes avec pour objectif onirique, la fusion identitaire.

A chacun des spectateurs ensuite d’y trouver sa force essentielle d’ouverture et d’écoute attentives afin de profiter pleinement ou pas de cet happening décalé et allégorique !

photos © Christophe Vootz

LE POISSON BELGE - ***. Theothea.com - de Léonore Confino - mise en scène Catherine Schaub - avec Marc Lavoine & Géraldine Martineau - La Pépinière Théâtre

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LE POISSON BELGE
photo © Christophe Vootz

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1 réactions à cet article    


  • L'enfoiré L’enfoiré 24 octobre 2015 09:57

    Vu chez Drucker, la semaine dernière.

    Un titre qui m’avait attiré évidemment...
    Cela semblait intéressant
    Merci pour cette vision positive.

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