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Le secret de Martie

Martin Scorsese, réalisateur emblématique du cinéma américain, a obtenu son premier oscar de meilleur réalisateur, après une carrière parsemée de succès d’estime, et pas seulement. Quel héritage et quelle empreinte pour le grand Scorsese ?

Un génie ! Roi du film de gangster, Martin Scorsese est un réalisateur qui a su mettre en boîte la violence des quartiers américains comme aucun autre n’a su le faire. C’est celui qui a décrypter le mythe des mafias et du crime organisé, mais surtout désacraliser le milieu du grand banditisme à travers ses films, à l’instar des Affranchis, considéré par ses fidèles comme son plus grand chef-d’œuvre mais, comme toute œuvre d’art fruit d’un artiste géniale (donc par définition pas reconnue à sa juste valeur), Scorsese n’a pas d’œuvre phare tellement sa filmographie regorge de titres aussi évocateurs les uns que les autres pour les amateurs du monde entier. Que cela faisait plaisir de le voir soulever avec une timidité remplie de fierté sa petite statuette, remise par ses amis de la Nouvelle Génération du grand cinéma américain, Francis Ford Coppola, Steven Spielberg et George Lucas. L’Académie américaine des Arts et Sciences du cinéma a donc enfin récompensé le metteur en scène fétiche de Robert DeNiro, et aujourd’hui de Leonardo DiCaprio.

Il aura fallu la 79e cérémonie des fameux Oscars, le 25 février 2007, et surtout les 64 ans de Scorsese. Nominé depuis plus de vingt cinq ans, il lui a échappé cinq fois, mais le voilà sur sa cheminée, un trophée qui célèbre un réalisateur connu dans les quatre coins du Monde et assurément un des plus respectés, chacun de ses films est attendu comme un évènement et pas seulement pour le tapage médiatique, mais avant tout pour la réputation de ce réalisateur : le grand Martie Scorsese ! Le dernier né de la famille « films géniaux scorcesien » se nomme The Departed (Les Infiltrés), c’est un remake du film hong-kongais Infernal Affairs, et bien sûr un superbe film, une plongée dans le milieu de la mafia irlandaise de Boston, sous la coupe du grand parrain paranoïaque et cannibale Franck Costello. Une course-poursuite haletante et psychologique entre des pourris, bien sûr, mais un rythme et des dialogues, un sens, un fil conducteur, un mystère, une énigme permanente, qui nous rappelle bien sûr l’ensemble de la filmographie de notre Scorcese adoré. Il y avait un peu de mythe sur cette scène du Kodak Theater d’Hollywood ce soir du 25 février 2007, et les amateurs de films policiers, et de cinéma tout simplement, ont salué le grand Martin Scorsese, même s’ils n’avaient pas attendu cette Oscar pour le célébrer !

Mais Scorsese, comme toutes les légendes du cinéma, est éternel mais pas immortel. Son cinéma s’arrêtera un jour, bien qu’il ne disparaître sûrement jamais, en tout cas pas avant longtemps. Scorsese est le maître à jouer de DeNiro, mais surtout l’exemple de toute une nouvelle génération de réalisateurs, Soderbergh et Ritchie, entre autres. Bien que le cinéma évolue, Scorsese a toujours sût s’adapter et même devancer l’évolution de son art. L’enfant de Little Italy a bien grandi et retranscrit les leçons de la rue sur grand écran. Son testament filmographique marquera plusieurs générations de cinéastes et d’acteurs, il marquera le cinéma américain et le film policier, il marquera simplement l’Histoire du 7e Art. Mais quel héritage ? La question peut se poser, on ne retrouve aujourd’hui du Orson Welles que dans ses films, noir et blanc oblige, on ne retrouve aujourd’hui du Sergio Leone que dans ses films géniaux, où retrouvera-t-on la touche si particulière de Martin Scorsese ? Justement, la question se pose, bien que les codes de son cinéma soient plus transposables que ceux des autres génies du cinéma, puisque Scorsese fait évoluer le cinéma et ne le détourne pas seulement. C’est un des premiers à avoir utiliser la voix off dans ses films, et cette pratique à déjà été usée à foison. Un des premiers à montrer une violence rude et humaine, aujourd’hui, les écrans ne cachent plus cette violence, parfois même exagérée. Pour clôturer, en attendant le prochain chef-d’œuvre de notre maître Martin Scorsese, je vous citerai quelques-uns de ses plus grands succès, et je suis sûr que cela rappellera à chacun de vous des souvenirs : Les Affranchis ; Mean Streets ; Gangs of New York ; New York, New York ; Raging Bull ; Taxi Driver ; La Valse des Pantins ; Casino ; Les Nerfs à Vifs ; A Tombeau Ouvert ; L’Aviateur et bien sûr Les Infiltrés, oscar du meilleur film 2007.


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3 réactions à cet article    


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. 28 février 2007 14:02

    Le temps pressait pour rendre hommage à ce grand et encore jeune pionnier du cinéma. Autrement, c’eût été un homme posthume. Son dernier film est intéressant. J’ai préféré la version asiatique mais il reste que Scorcese a su donner la touche qu’on lui connaît à ce remake du cinéma asiatique.

    Pierre R.


    • (---.---.57.64) 28 février 2007 16:51

      Dans le même genre, cette année, Ennio Morricone aussi est enfin reparti avec le trophée en main. Un oscar d’honneur peut-être, mais quand même...


    • JP (---.---.79.224) 1er mars 2007 11:10

      Article intéressant à lire, mais attention aux nombreuses fautes sur les participes passés. (on n’écrit pas « c’est celui qui a décrypter », mais « c’est celui qui a décrypté » et idem tout au long de l’article).

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