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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Les grands concertos pour harpe

Les grands concertos pour harpe

La harpe est loin de bénéficier d’un répertoire symphonique aussi riche que celui des instruments solistes qui constituent habituellement l’orchestre. Quelques compositeurs l’ont pourtant mise en valeur dans des œuvres concertantes de grande qualité comme le montre ce florilège…

Cela peut surprendre les béotiens, mais la harpe est un instrument très ancien dont la pratique s’est développée durant l’Antiquité, plusieurs millénaires avant notre ère. Cela a notamment été le cas de la harpe égyptienne dont l’origine remonte à la IVe dynastie, celle des célèbres pharaons Khéops, Khephren et Mykérinos ensevelis au cœur des pyramides de Gizeh. L’instrument ne disposait alors pas de colonne de soutien, et la tension des cordes en était de ce fait limitée, ce qui réduisait son spectre sonore. Ce n’est qu’au 4e siècle avant JC qu’apparaît en Syrie une harpe dotée d’une colonne. Presqu’aussitôt adopté par les Grecs, le nouvel instrument conquiert peu à peu l’Europe occidentale, et notamment les nations celtes qui en font leur instrument de prédilection*.

Très prisée du Moyen Âge à la Renaissance par les troubadours, trouvères, ménestrels et autres minnesänger, la harpe ne fait son apparition dans les partitions savantes qu’à l’aube du 17e siècle, et notamment dans les œuvres de Monteverdi, à l’image de son drame lyrique Orfeu : l’œuvre fait en effet appel aux sons de l’« arpa doppia », un instrument doté, comme son nom l’indique, d’une double rangée de cordes.

La harpe, concurrencée par le luth, ne réussit pourtant pas à s’imposer durant les décennies suivantes et il faut attendre le début du 18e siècle pour qu’elle parvienne enfin à séduire des compositeurs, le plus souvent harpistes eux-mêmes. Il est vrai que l’instrument connait alors une évolution majeure grâce à l’innovation apportée par un facteur allemand, Jacob Hochbrucker : celui-ci supprime le deuxième jeu de cordes de l’arpa doppia et ajoute des pédales qui, en agissant sur des crochets placés sur les cordes permettent d’en diminuer le son d’un demi ton. Ce système est ensuite perfectionné par un facteur français, Georges Cousineau, avant qu’un autre facteur français, le célèbre Sébastien Érard – fondateur de la marque éponyme – ne la dote du système décisif qui prévaut encore dans la fabrication de l’instrument : tendue de 46 cordes, la harpe Érard agit sur 6 octaves et demi, les 7 pédales permettant de hausser d’un demi ton l’ensemble de ces cordes.  

C’est à Georg Friedrich Haendel (1685-1759) que l’on doit la première des grandes œuvres concertantes pour la harpe, le concerto en si bémol majeur op. 4 n°6 KWV 294. Très célèbre, cette œuvre a bel été bien été écrite pour la harpe, et non pour l’orgue comme les autres concertos de l’opus 4, composés en 1735 et 1736 dans un but précis : servir d’intermède lors des représentations des oratorios du compositeur. Transcrite par Haendel pour l’orgue, ce concerto, après avoir servi comme intermède de l’oratorio Le Festin d’Alexandre, a été intégré à l’opus 4 en vue de sa publication en 1738 par l’éditeur londonien Walsh. Difficile de dire si les amateurs qui se pressaient à Covent Garden les jours de concert y venaient pour les oratorios ou pour entendre ces fameux intermèdes. Probablement pour les deux. Mais on comprend facilement leur engouement, notamment pour cet opus 4 n°6 qui, de nos jours, reste l’une des œuvres majeures tant du répertoire de la harpe que de celui de l’orgue. 

Bien qu’il ne soit pas destiné à la seule harpe, impossible de passer sous silence le chef d’œuvre que constitue le double concerto pour flûte, harpe et orchestre en ut majeur KV 299 de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Lors de son 2e voyage à Paris en 1777 et 1778, le compositeur n’est ni féru de flûte ni de harpe. Il n’en écrit pas moins ses fameux concertos pour flûte à la demande d’un riche négociant nommé Dejean puis, quelques mois plus tard, le double concerto destiné au duc de Guisnes, lui-même excellent flûtiste, et à sa fille, harpiste de très bon niveau. Mozart choisit pour ces dilettantes une tonalité réputée facile et laisse aller son inspiration, non sans chercher à stimuler les solistes amateurs en multipliant les idées dans l’allegro initial et plus encore dans le rondo final, particulièrement créatif et enlevé. Entre les deux, un andantino d’une extraordinaire pureté qui, près de deux siècles et demi après sa composition, continue de charmer les mélomanes. Une œuvre à écouter sans modération, assurément.

S’il est un personnage important dans l’histoire de la harpe, c’est bien Jan Křtitel Krumpholz (1742-1790). On doit en effet à ce compositeur de Bohême des travaux théoriques qui ont servi à Sébastien Érard pour améliorer l’instrument. Mais surtout, lui-même harpiste de grand talent, Krumpholz a légué à la postérité six concertos dédiés à son instrument. Tous ont été progressivement publiés à Paris par Cousineau, les deux premiers en 1779, et le sixième en 1784. Incontestablement, c’est ce dernier qui retient l’attention des amateurs de musique classique. À juste titre : le concerto pour harpe et orchestre en fa majeur n°6 opus 9 est sans nul doute la plus inspirée des œuvres concertantes de Krumpholz. De facture classique, ce concerto figure parmi les favoris du répertoire des solistes contemporains. Pour mémoire, rappelons la triste fin du compositeur : abattu moralement par le départ pour Londres de son épouse – elle-même harpiste virtuose – avec, dit-on, le pianiste et compositeur ami Jan Ladislav Dussek, Krumpholz s’est suicidé dans la Seine en février 1790 ; son corps a été retrouvé près du Pont-Neuf, indique le rapport de police.

Fils de harpiste, frère d’une harpiste et harpiste lui-même, le Français naturalisé Francesco Petrini (1744-1819) a dédié quasiment toutes ses compositions à cet instrument. On lui doit notamment quatre concertos dont le succès auprès du public a été très grand, au point que Petrini ait pu prendre la place de Krumpholz dans le cœur des mélomanes français à l’aube de la Révolution. De facture très classique, ses concertos sont emprunts d’une grande fluidité d’écriture, à l’image du concerto pour harpe et orchestre n°1 opus 25 (1786), moins technique que le n°4 (1793), mais nettement mieux inscrit dans les goûts du temps.

François Adrien Boieldieu (1775-1834) a été avant tout un compositeur d’opéras, avec 37 opus dédiés à ce seul genre. Ce n’est pourtant pas à ce titre, malgré le succès récent d’une reprise du célèbre opus La dame blanche**, qu’il est connu du public, mais pour une œuvre qui figure depuis longtemps au panthéon des solistes internationaux : le concerto pour harpe et orchestre en si bémol (ici interprété par la regrettée Lily Laskine). Composé en 1801, ce concerto a tout pour séduire les amateurs de musique classique, entre sa fluidité d’écriture et sa belle inspiration mélodique. L’œuvre s’ouvre sur un allegro brillante d’une superbe facture ; suit un andante dont la gravité poétique débouche sans transition sur le dynamisme enjoué d’un rondo final de toute beauté. 

Harpiste virtuose, le marquis Martin Pierre d’Alvimare (1772-1839) fut le maître de harpe de l’impératrice Joséphine. Ce n’est toutefois pas à cette fonction anecdotique qu’il doit sa notoriété, mais à son concerto pour harpe et orchestre n°2 en ut mineur opus 30 considéré comme l’une des œuvres majeures du répertoire de cet instrument. L’œuvre débute par un allegro empreint d’une impressionnante gravité ; elle se poursuit avec un andantino romantique avant de se conclure par un rondo plein de charme.

Comme Mozart, c’est pour deux instruments solistes que le Français Louis-Emmanuel Jadin (1768-1853) compose vers 1820 sa Fantaisie concertante en sol mineur pour harpe et piano avec accompagnement d’orchestre. D’une très grande qualité, cette œuvre méconnue s’ouvre sur un allegro risoluto dont le caractère épique est accentué par la tonalité mineure. Après une courte introduction adagio, la fantaisie se conclut par un allegro moderato en forme de variations dont la désinvolture apparente s’appuie sur une grande maîtrise d’écriture. Malgré un regain d’intérêt pour cette œuvre, il est dommage qu’elle ne soit pas plus souvent interprétée en concert tant elle est de nature à séduire le public.

Le patrimoine de la harpe doit plusieurs œuvres concertantes à l’Anglais Elias Parish Alvars (1808-1849). Parmi elles, le concerto pour harpe et orchestre n°2 en mi bémol majeur opus 98 (1845), la plus aboutie de ses compositions pour l’instrument. L’écoute de ce concerto, au caractère résolument romantique, démontre que l’intérêt de ce compositeur et harpiste virtuose ne peut en aucune manière être réduit à l’invention du fameux glissando attribuée à ce natif du Devon, comme le suggèrent parfois certains commentaires persifleurs. Elle démontre également qu’il ne faut pas se fier au physique d’un compositeur, eût-il « une figure gigantesque et des épaules carrées qui rappellent le paysan de montagne » si l’on en croit Franz Liszt : la finesse de l’écriture musicale d’Alvars est là pour le démontrer.

Apparu au cours du 19e siècle, le « Konzertstück » (ou Concertino) est une pièce de virtuosité qui a été peu utilisée par les grands compositeurs classiques, à quelques exceptions notables près : Weber (piano), Schubert (violon) et Bruch (violon) notamment. En 1903, c’est au tour de Gabriel Pierné (1863-1937) d’illustrer ce genre particulier de musique concertante grâce au Konzertstück pour harpe et orchestre opus 39. À la différence d’un concerto, ses trois mouvements (allegro moderato, andante, allegro scherzando) sont enchainés dans un style romantique plein d’élégance.

C’est en 1938 que le post romantique russe Reinhold Glière (1874-1956) a publié son concerto pour harpe en mi bémol majeur opus 74. Composée dans un style académique le plus souvent en rapport avec les thèmes russes, l’œuvre de Glière a été reconnue aussi bien par la cour du tsar que par le pouvoir soviétique. Le concerto pour harpe n’échappe pas à ce constat mais cela ne nuit pas à sa qualité d’ensemble, certes peu innovante, mais d’une grande limpidité et d’une écriture parfaitement maîtrisée, grâce notamment aux conseils de la harpiste Ksenia Erdely dont Reingold Glière, reconnaissant, voulait faire la cosignataire du concerto, ce que l’artiste a refusé. Pédagogue de renom, le compositeur a compté parmi ses élèves Sergueï Prokofiev et Aram Khatachaturian.

Bien d’autres compositeurs ont écrit des partitions concertantes pour la harpe. Parmi eux, citons (par ordre alphabétique) Nicolas Bochsa, Mario Castelnuovo Tedesco, Carl Ditters von Dittersdorf, Ernst Eichner, André Jolivet, Josef Jongen, Carl Reinecke, Henriette Renié, Daniel Gottlieb Steibelt, Heitor Villa Lobos, Jan Zach.

* C’est encore le cas de nos jours : la harpe celtique connait toujours un grand succès dans la musique celtique où, trois siècles après sa mort, l’on joue encore les œuvres du compositeur irlandais Turlough O’Carolan.

** Créé en 1825, cet opéra a connu un immense succès au 19e siècle, au point d’être représenté près de 300 fois en deux ans. La millième a eu lieu à l’Opéra-Comique en... 1862.

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23 réactions à cet article    


  • alinea alinea 16 juin 2016 11:05

    C’est peut-être un des gestes les plus élégants des musiciens ; la fille d’une amie a appris à jouer de la harpe, elle a commencé par la harpe celtique, plus petite et plus adaptée à une enfant, je me régalais d’aller lui voler des notes, c’est vraiment très sensuel comme plaisir, la clarté du son et l’amplitude du geste !
    Il y a de plus en plus de harpistes dans les musiques contemporaines, folk, jazz, mais j’ai le sentiment que c’est un instrument intimiste que je ne trouve guère mis en valeur en orchestre.
    Merci Fergus, commencer la journée en musique c’est de bonne augure !


    • alinea alinea 16 juin 2016 11:08

      @alinea
      « bon » eut été meilleur ; les fautes nous sautent aux yeux, toujours trop tard !!


    • Fergus Fergus 16 juin 2016 11:37

      Bonjour, alinea

      L’élégance du geste est en effet l’un des attraits majeurs de la harpe.

      « c’est un instrument intimiste »

      Tu n’es pas la seule à le considérer comme tel. Dans les milieux classiques, la harpe est d’ailleurs avant tout considérée comme un instrument de musique de chambre. Et le fait est qu’il est difficile à la harpe d’imposer sa voix dans une œuvre symphonique encore que Berlioz ait pensé le contraire en lui donnant un rôle dans le 2e mouvement de la Symphonie fantastique. Mais peu sont nombreux les compositeurs qui l’ont intégré dans une œuvre symphonique. La harpe a eu plus de chance dans les œuvres concertantes, mais il faut bien reconnaître que la plupart des partitions ont été écrites par des harpistes et assez rarement par des compositeurs n’ayant pas une proximité avec l’instrument. Dommage car l’exemple du double concerto de Mozart montre tout le parti que l’on peut tirer de la harpe.


    • Fergus Fergus 16 juin 2016 11:48

      J’ajoute à cela que la harpe est instrument parfait pour les œuvres à caractère élégiaque - les rêveries musicales -, d’où son succès dans la musique de chambre romantique, mais aussi dans le répertoire celte fait de nombreuses légendes : les compositions de O’Carolan en sont d’excellents exemple.


    • Fergus Fergus 16 juin 2016 11:52

      « exemples » écrit ainsi, cela va mieux.


    • acetrip 16 juin 2016 15:04

      @Fergus
      merci pour cet intermède musical excellentissime : Mozart en flûte et harpe, le summum !


    • Fergus Fergus 16 juin 2016 15:40

      Bonjour, acetrip

      Merci à vous. Pour ce qui est du double concerto de Mozart, on peut saluer le compositeur autrichien : cette œuvre de commande magnifique a été écrite de manière à être jouée sans difficulté par des musiciens non professionnels et dans le goût des œuvres de salon de l’époque à Paris. Le génie de Mozart y est pourtant présent d’un bout à l’autre.


    • Habana Habana 16 juin 2016 14:28
      Bel instrument il est vrai !
      Et c’est toujours bien d’avoir plusieurs cordes à son harpe ! smiley

      • Fergus Fergus 16 juin 2016 15:48

        Bonjour, Habana

        A condition de ne pas avoir les deux pieds dans le même sabot pour manier les pédales ! Et inutile de se mettre en danseuse pour monter dans les aigus ! smiley

        « Bel instrument il est vrai ! »

        Sans aucun doute.


      • troletbuse troletbuse 16 juin 2016 15:57

        Le plus grand concerto est quand même celui que nous joue le gouvernement, un concert de pipeaux : inversion de la courbe du chomage, la croissance en vue, le pouvoir d’achat qui crève tous les plafonds, etc .... Pour être positif, un seul n’est pas du pipeau, c’est la symphonie n° 49-3 smiley


        • tonimarus45 16 juin 2016 17:08

          @troletbuse—tout a fait et fergus tape en touche ;; en fait il n’a pas ose mais je dirais qu’il nous joue du « violon » ;;et certains dont« alinea » s"y laisse prendre ??????


        • Fergus Fergus 16 juin 2016 17:25

          Bonjour, troletbuse

          Une « symphonie 49.3 » dont la paternité revient, dit-on, au compositeur français Michel Debré sur une idée du Duc de Colombey. smiley

          Beaucoup de pipeau en effet dans la politique française, et cela depuis des lustres. Je crains malheureusement que, compte tenu du panorama actuel, la prochaine partition - on annonce une publication en 2017 - soit dans la même tonalité. smiley


        • Fergus Fergus 16 juin 2016 17:26

          Bonjour, tonimarus45

           ????


        • tonimarus45 17 juin 2016 09:58

          @Fergus-----que en cette periode de grande manifestation contre la loi « komri » vous nous jouez du «  »« pipeau »«  »et que je pense que vous auriez mieux a faire


        • Fergus Fergus 17 juin 2016 10:04

          Bonjour, tonimarus45

          Ecrire des articles sur la musique, je le fais depuis des années, au gré de mes envies ou de mon temps disponible. Or, cet article sur la harpe, je l’ai entamé il y a des mois puis provisoirement mis de côté. A la faveur d’une écoute récente d’œuvres dédiées à cet instrument, j’ai eu envie de terminer cet article. Voilà pourquoi il sort maintenant.

          Le prochain article devrait être consacré au football, sujet d’actualité. Quant à la Loi Travail, d’autres s’en chargent très bien, et je les en remercie.


        • Phoébée 16 juin 2016 19:13

          mmmmmhhh.... j’aimerais que Marielle fasse de la harpe avec ma hampe.


          • Antoine 16 juin 2016 23:17

            Bravo Fergus pour cet article même si vous avez oublié deux concertos de premier ordre, ceux de Ginastera et Maayani. Votre allusion à Berlioz est exacte mais c’est dans le scherzo de l’opus 17 (Roméo et Juliette) qu’il a le plus subtilement utilisé la harpe.


            • Fergus Fergus 17 juin 2016 00:04

              Bonsoir,Antoine

              Très franchement, je n’ai jamais entendu le concerto de Ginastera. Quant à Maayani, je connais un peu la réputation de ses compositions dédiées à la harpe (concertos ou musique de chambre), mais sa musique ne m’accroche pas du tout.

              Pour ce qui est de Berlioz, j’aurais en effet pu citer Roméo et Juliette en plus de la Symphonie fantastique.


            • Antoine 17 juin 2016 23:47

              @Fergus
                 Mon cher Fergus, pour Maayani, excusez moi d’avoir oublié que votre oreille s’est arrêtée au dix-huitème ! Pour aller plus loin avec l’usage des harpes dans le scherzo de l’opus 17, il faut préciser qu’il s’agit du usage très original de l’union des flûtes, des clarinettes dans le médium et de ces harpes dont l’association fournit un grand mystère et une superbe poésie.


            • Fergus Fergus 18 juin 2016 09:22

              Bonjour, Antoine

              « excusez moi d’avoir oublié que votre oreille s’est arrêtée au dix-huitème ! » 

              Si tel était le cas, je n’irais pas voir tant de concerts principalement dédiés à des compositeurs du... 19e, ce siècle ayant été à mes oreilles globalement le plus riche de l’histoire en matière de créativité formelle, d’orchestration et de diversité des inspirations.

              Qui plus est, je vous signale que j’apprécie le concerto pour harpe de Glière, pas précisément un compositeur du 18e.

              Et même le Konzertstück de Pierné, mais peut-être parce qu’ayant habité 10 ans dans la campagne morlaisienne, tout près de la maison où il a habité, je porte sur lui un regard et une oreille privilégiées. smiley


            • ZEN ZEN 17 juin 2016 12:45

              Bonjour Fergus,

              Merci pour cet article, même si je suis peu harpophile et actuellement dans une phase jazz
              L’intérêt musical varie avec l’humeur...
              Je ne vais presque plus sur AV, mais tu peux toujours me retrouver ici
              A+

              • Fergus Fergus 17 juin 2016 13:10

                Salut, ZEN

                Je suis moi-même assez peu « harpophile », mais j’apprécie l’instrument de temps à autre.

                « L’intérêt musical varie avec l’humeur »

                C’est parfaitement exact. Et avec le temps également : on n’écoute plus tout à fait la même chose aux différents âges de la vie. Néanmoins, il y a des genres et des œuvres auxquels on reste attaché.

                Personnellement, et en dépit de nombreuses tentatives, je n’ai jamais pu accorder au jazz qu’un intérêt poli et très limité en temps d’écoute, du moins pour les créations postérieures à... 1935 car j’adore écouter sans modération ce qui a précédé, du ragtime au new orleans.

                Désolé, mais ton lien ne fonctionne pas.

                Bonne journée.


              • ZEN ZEN 17 juin 2016 13:31

                Oups !
                C’est ici
                Bill Evans et Brad Meldhau : mes références
                Le jazz méditatif a ma préférence

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