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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Les rapaces : magnifiques et majestueux, mais fragiles !

Les rapaces : magnifiques et majestueux, mais fragiles !


 Depuis la nuit des temps, l’homme entretient une relation ambiguë avec les rapaces. Tantôt il les déifie (Horus) ou les élève au rang de symbole du pouvoir (aigle napoléonien), tantôt il les cloue aux portes des granges ou les empoisonne, au motif qu’ils sont cruels ou apportent le malheur. Rien n’est pourtant plus beau que le vol plané d’un rapace. Ni plus utile pour l’équilibre d’un écosystème...

Accuser de cruauté un rapace, c’est faire de l’anthropomorphisme en lui prêtant un travers… humain. Comme de l’accuser de… rapacité, un défaut lui aussi tristement humain, l’actualité économique est là pour le démontrer. À l’évidence, les rapaces ne sont ni cruels, ni avides de sang, pas plus qu’ils ne portent malheur comme le croient encore les plus obtus (ou les plus naïfs) de nos concitoyens, abusés par de vieilles croyances ou apeurés par des récits imbéciles. De même, rien dans le comportement des rapaces ne justifie qu’ils aient pu symboliser la force guerrière des conquérants, de César à Hitler en passant par Napoléon.

Car le rapace n’a, contrairement à l’homme, rien d’un être belliqueux, envieux des biens de son voisin ou rêvant d’un pouvoir acquis par la force. Derrière son bec puissant et son regard perçant se cache au contraire un animal paisible, seulement soucieux d’assurer son existence et celle de sa famille. Un animal, autre différence avec le genre humain, fidèle en amour et respectueux de sa compagne ou de son compagnon. Le rapace est un philosophe qui, lorsqu’il ne chasse pas pour assurer sa subsistance, mène sa vie sagement en se laissant porter pour le plaisir par les courants aériens ou en se délectant, du haut de son arbre ou de son rocher, de l’étonnant spectacle que nous lui donnons.

Comment ne pas éprouver une admiration sans bornes pour ces splendides animaux, ces merveilleux êtres volants auprès desquels les plus perfectionnés de nos avions restent des machines grossières ? Des animaux dont l’activité humaine met trop souvent la vie en péril. Moins directement que dans le passé, lorsque des paysans superstitieux clouaient les chouettes aux portes de leurs granges* ou lorsque des Nemrod bourgeois éprouvaient un plaisir malsain à tirer des buses ou des milans sans méfiance. Les rapaces sont désormais bien protégés de ces comportements obscurantistes, et c’est tant mieux. Mais tout danger n’a pas été banni. Un danger d’autant plus insidieux qu’il est le plus souvent invisible et sournois. Un danger qui réside principalement dans l’emploi des pesticides agricoles.

Au bout de la chaîne alimentaire

Ces pesticides (80 000 tonnes par an en France !) ne visent évidemment pas les rapaces, mais essentiellement les insectes qui s’attaquent aux cultures. Par malheur, ces insectes figurent au menu d’une multitude de passereaux, de poissons et de petits mammifères qui fixent – en les concentrant – ces produits nocifs dans leur organisme avant de les transmettre à leur tour aux rapaces dont ils constituent l’ordinaire alimentaire. Situés à l’extrémité de la chaîne alimentaire, ces rapaces concentrent à leur tour – l’analyse des cadavres et des boulettes de réjection le montre sans ambiguïté – des doses de plus en plus élevées de produits toxiques. Jusqu’à mettre leur vie en péril.

L’existence des rapaces est également menacée, pour les mêmes raisons, par d’autres dangers particulièrement insidieux : les appâts empoisonnés et la pollution des fleuves et rivières.

Les rapaces ne sont évidemment pas visés – du moins veut-on le croire – par les appâts empoisonnés disposés ici et là contre certains animaux qualifiés localement de nuisibles – souvent de manière abusive – tels les ragondins, les blaireaux ou les renards, mais aussi de manière totalement illégale contre les grands animaux protégés que sont les ours et les loups. Pour n’être pas ciblés, les rapaces n’en sont pas moins directement victimes de ces appâts lorsqu’ils peuvent y avoir accès. De même qu’ils sont victimes, de manière plus lente et plus insidieuse, des poisons ingérés, tant dans les villes que dans les campagnes, par les rongeurs en surnombre dont on cherche à se débarrasser.  

La pollution des cours d’eau joue également un rôle néfaste à la survie des rapaces, bien que cela échappe à nombre de nos concitoyens, persuadés que nos majestueux amis à plumes se nourrissent uniquement de petits mammifères et de passereaux. Rien n’est plus faux : les poissons et les batraciens, s’ils ne constituent pas l’ordinaire de la plupart des espèces, font pourtant souvent partie du menu de nombreux rapaces. C’est notamment le cas des busards, grands amateurs de grenouilles et de salamandres, ou des circaètes lorsqu’ils ne parviennent pas à capturer les reptiles dont ils sont friands. La puissante buse et la bondrée apivore – qui se nourrit pourtant principalement d’hyménoptères – ne dédaignent pas elles-mêmes de chasser la grenouille pour se nourrir. Poissons et batraciens constituent même l’ordinaire du balbuzard dont les piqués en plongée sont particulièrement spectaculaires. Quant au milan noir, il se nourrit à 80% de poissons malades ou morts. On comprend mieux, dès lors, l’importance que peuvent revêtir les rejets toxiques dans les rivières ou les étangs, qu’ils soient d’origine industrielle ou agricole.

Des espèces en danger de disparition

On l’a vu, chaque maillon de la chaîne alimentaire augmente les taux de concentration des produits toxiques dans les organismes, les grands rapaces (aigle, grand-duc, autour ou buse) pouvant atteindre des sommets en la matière, particulièrement lorsqu’ils se nourrissent de rapaces plus petits ou de carnassiers ayant eux-mêmes concentré de forts taux de produits toxiques.

Fort heureusement, les décrets protecteurs de 1964 et surtout l’arrêté ministériel du 6 mai 1972 étendant la protection à tous les rapaces diurnes et nocturnes ont stoppé les effets désastreux de la chasse et des pratiques de destruction en milieu rural (par exemple autour des élevages avicoles). Mais, outre les risques chimiques évoqués plus haut, d’autres menaces pèsent toujours sur les rapaces : les fils électriques, les routes (notamment pour les oiseaux de nuit) ou les prélèvements d’œufs clandestins pour les fauconneries. Au point que, malgré les actions engagées, le nombre global des rapaces est tout juste stabilisé dans notre pays. Et si certaines espèces ont été réintroduites avec succès sur le territoire français, tels le gypaète barbu et plusieurs espèces de vautours (fauve, moine et percnoptère), d’autres sont plus que jamais menacées de disparition (entre autres le faucon émerillon, l’élanion blanc, l’effraie des clochers ou la chevêche d’Athéna).

À cet égard, le travail accompli par le FIR (Fonds d’Intervention pour les Rapaces) jusqu’en 1998 a été exemplaire. Depuis cette date, le FIR a été intégré à la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) qui a pris le relais d’un combat pour la diversité loin d’être gagné malgré la prise de conscience croissante dans la population. C’est pourquoi il importe que, nous tous, apportions notre contribution, aussi modeste soit-elle, à cette juste cause. Soit en adhérant à la LPO, soit en facilitant la nidification des petits rapaces dans les jardins privés ou les parcs de nos communes, soit en luttant contre les comportements obscurantistes lorsque nous en sommes témoins.

L’enjeu en vaut la peine. Pour maintenir les fragiles équilibres de nos écosystèmes, mais aussi pour pérenniser le plaisir que nous prenons à observer l’étonnant sur-place du faucon crécerelle, les vols planés majestueux du milan royal et du vautour fauve, sans oublier les vertigineux piqués de l’aigle de Bonelli ou du faucon pèlerin, lequel peut dépasser les 300 km/heure ! À toutes fins utiles, signalons que l’on peut voir évoluer des rapaces lors de spectacles de fauconnerie organisés ici et là sur le territoire français, notamment à Chauvigny (Vienne), Courzieu (Rhône), Kintzhein (Bas-Rhin), Le Puy-du-Fou (Vendée) ou Provins (Seine-et-Marne). Cela dit, rien ne remplacera jamais l’observation directe dans la nature. Un plaisir à la portée de tous, et toujours renouvelé !

* Il n’était pas rare d’en voir naguère dans différentes régions, et notamment sur les grands causses ou dans les Cévennes où ces animaux « maléfiques » jouissaient sous la forme de cadavre d’une réputation protectrice pour la ferme. Une croyance qui valait également pour la carline (le grand chardon des causses), espèce végétale désormais protégée.

Documents joints à cet article

Les rapaces : magnifiques et majestueux, mais fragiles ! Les rapaces : magnifiques et majestueux, mais fragiles ! Les rapaces : magnifiques et majestueux, mais fragiles !

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37 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 17 septembre 2009 10:50

    Ce superbe regard d’aigle est de Servane Pauchenne Guélou.


    • ASINUS 17 septembre 2009 11:18

      yep , Fergus reste que dans la symbolique guerriere ils occupent une place de choix ,
       j ai souvenir de nos ecussons de manches et autres « pucelles » y faisant une référence constante il apparait que pour l homme plus que de la défiance ou de la crainte c est l admiration qui l emporte. Vu il y quelques temps sur arte un magnifique reportage sur les cavaliers mongols et leurs aigles !

      comme d hab fergus et « sicut aquila »


      • Fergus Fergus 17 septembre 2009 11:25

        Salut, Asinus.

        Symbole guerrier, mais aussi symbole de liberté. Comme ce « blouson avec un aigle dans le dos » de l’homme à la moto.


      • Fergus Fergus 17 septembre 2009 17:15

        Bonjour et merci pour votre commentaire, Philippe.

        Personnellement, c’est toujours avec un très grand plaisir que j’observe les rapaces. Un plaisir que j’ai découvert enfant lorsque je gardais les vaches d’un oeil distrait, l’autre étant fixé sur les évolutions des milans, nombreux en Auvergne, ou le vol stationnaire d’un faucon crécerelle. Nous sommes donc en total accord sur ce point, ce qui n’est pas pour me surprendre de la part d’un Agoravoxien ayant choisi la... chouette pour logo.

        Bonne journée.


      • Fergus Fergus 17 septembre 2009 18:44

        Exact, c’est ainsi que l’on désigne son étonnant surplace, en disant du faucon qu’il vole en saint-esprit, autrement dit qu’il se stabilise pour repérer une proie avant de fondre dessus. J’ignore l’origine de cette expression désuète que l’on retrouve pourtant encore dans quelques campagnes de France.


      • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:06

        Oui, Philippe, c’est en effet l’explication la plus souvent avancée. Et sans doute la plus plausible.


      • claude claude 17 septembre 2009 18:05

        bonjour,

        comme d’habitude Fergus, vous nous avez écrit un bel article.

        saviez vous qu’Otto Lilienthal,un des pères de l’aviation - surtout du vol plané, a longuement étudié le vol des vautours pour construire ses machines ?

        les vautours parcourent de grandes distance en ne battant pratiquement pas de leurs ailes. ils se servent des courants thermiques pour planer . il a écrit un ouvrage faisant référence : « le vol des oiseaux comme fondement de l’art du vol » (1889 ; traduit en 1911).


        • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:03

          Bonjour, Claude, et merci pour ce commentaire et pour ces liens.

          Oui, la plupart des pionniers de l’aviation (je pense effectivement à Otto Lilienthal, mais aussi à Clément Ader) ont étudié le vol des oiseaux planeurs, et notamment ceux des rapaces et des oiseaux de mer, pour dessiner ou construire des prototypes d’« aéroplanes ».

          Pour ce qui est des vautours (fauves en l’occurrence), j’ai eu à différentes reprises l’occasion de les observer de près, notamment dans les Causses où j’ai eu la chance de pouvoir visiter les volières de réintroduction en compagnie des frères Terrasse (les promoteurs du projet) sur le Causse Méjean.

          A cette époque, ce n’était pas évident pour eux car il fallait réapprendre à ces oiseaux la vie sauvage, et il n’était pas rare de rencontrer un vautour déambulant tranquillement sur la route des gorges de la Jonte tel un quelconque poulet.

          Et puis nous devons, ma femme, mon fils et moi, la plus forte émotion de notre vie à l’un de ces vautours fauves : un jour que nous randonnions sur le bord des falaises du Méjean, nous nous sommes arrêtés sur une petite corniche rocheuse proche du vase de Sèvres pour y casser la croûte, juste en bordure de la falaise. Sur notre droite, il y avait un cirque montant des gorges de la Jonte. Soudain, un grand vautour adulte (de 2,5 à 2,8 m d’envergure) a surgi du vide, porté par les courants ascendants du cirque. Il nous est passé juste au dessus de la tête, à quelques dizaines de centimètres. Impressionnant et inoubliable ! 


        • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:53

          Pour avoir souvent vu des vautours de près, je confirme que le spectacle est superbe. Et ils sont maintenant nettement plus nombreux sur les Causses (plus de 200 couples).


        • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:56

          Je n’ai jamais vu de huppe fasciée, mais des martin-pêcheurs oui. Et c’est vrai que ces oiseaux sont magnifiques. J’ai également un faible pour les geais.


        • Yohan Yohan 17 septembre 2009 18:09

          Salut Fergus
          Heureusement qu’il nous reste quelques articles comme celui-ci pour nous sortir du monde cruel et nous faire respirer un air plus sain.
          Lorsque je suis en Bourgogne, j’ai la chance de voir encore pas mal d’espèces de différentes sortes, qui font souvent le guêt sur les fils téléphoniques. Il parait même que le Grand Duc est de retour. En tout cas, c’est toujours un émerveillement de les voir évoluer et de savoir qu’ils aiment nos campagnes.


          • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:13

            Salut, Yohan.

            Merci pour ton commentaire.
            Il est vrai que l’on peut voir pas mal de rapaces dans nos campagnes si l’on se donne un peu la peine de regarder autour de soi.
            Le plus courant étant la buse (plus de 40% de la population française) qui aime tout particulièrement guetter les environs juchée sur un poteau de clôture ou un pylône, beaucoup plus rarement sur les fils électriques en raison de sa grande taille.
            Les fils sont en revanche souvent utilisés par les différentes espèces de faucons ou les éperviers. Leur envol est superbe !


          • rocla (haddock) rocla (haddock) 17 septembre 2009 18:29

            Non seulement ces animaux sont très beaux à regarder mais en plus ils ont de très jolis noms :

            Circaètes ----bondrée apivore---balbuzard ---percnoptère ----effraie des clochers ---faucon crécerelle ----milan noir etc ...

            Le fait d’ appeler un crapaud crapaud je touve c ’est normal il a vraiment l’ air d’un crapaud , il effrayerait une église complète lui  smiley


            Merci Fergus


            • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:18

              Salut, Capitaine.

              Tout à fait d’accord sur la poésie de ces noms. Ne pas oublier la chevêche d’Athéna, le gypaète barbu ou l’autour des palombes, entre autres...

              Cela dit, j’aime bien les crapauds. Ils peuvent d’ailleurs être très familiers tel celui qui, un été, est venu nous voir tous les soirs devant notre maison lorsque nous habitions dans le Finistère.


            • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 17 septembre 2009 18:32

              Salut Fergus,

              Les ragondins pas nuisibles... pas sur, voir mon article  !


              Par contre grosse grosse inquiétude sur l’ acumulation des pesticides dans la chaîne alimentaire c’est à dire finalement de l’animal ... à l’homme !


              @+ P@py


              • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:26

                Bonsoir, P@py

                Tout à fait d’accord sur le ragondin auquel j’ai moi-même consacré un article il y a quelques mois (Séduisant mais nuisible : le ragondin). J’ai moins parlé d’abus pour le ragondin que pour le blaireau ou le renard qui sont parfois victimes de préjugés ou d’actions vengeresses pas toujours très justifiées.

                Pour ce qui est des pesticides, nous sommes hélas, tout comme les rapaces, en bout de chaîne alimentaire. Et malgré les garanties qui nous sont données ici et là, on peut avoir quelques doutes...


              • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 17 septembre 2009 18:39


                Fergus re,


                Si tu es toujours en Auvergne, tu as remarqué de les rapaces ( comme heureusement ces derniers ne sont plus chassés ) se tiennent souvent en bordure de route perché sur les poteaux téléphoniques,... même pas peurs des voitures qui passent sur la route !


                @+ P@py



                • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:31

                  A Papy et Philippe.

                  Oui, comme je viens de l’écrire à Yohan, je vois très souvent des buses sur les piquets et les pylônes en bordure des routes et des chemins. C’est même l’une des causes de leur mortalité car elles ont parfois tendance à s’envoler en coupant la route aux voitures. Par chance, c’est assez rare. 


                • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:54

                  Oui, et celles-là sont le plus souvent au volant ou... tapies derrière un buisson en bordure de route !


                • L'enfoiré L’enfoiré 17 septembre 2009 18:57

                  Fergus,
                   Merci pour cet article. Un citadin comme moi ne rencontre les rapaces que lors de ses déplacements. Quoique...
                   Depuis quelques temps, sur la Cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule, des faucons pélerins nidifient. Il faut évidemment beaucoup de patience et de puissants téléobjectifs pour les voir.
                   Des aigles ? Je ne crois pas.
                   Google me mène à ’l’Aigle noir" mais c’est Barbara qui s’en ocupait.
                   Il faudra donc changer son vocabulaire figuré.
                   Les rapaces et les requins ne sont pas ceux que l’on croit.


                  • Fergus Fergus 17 septembre 2009 19:36

                    Salut, L’Enfoiré.

                    On peut effectivement observer des faucons en ville sur les grands monuments pleins de recoins propices à la nidification. Pas étonnant qu’il y en ait sur la cathédrale bruxelloise comme il y en a à Notre-Dame de Paris. Ils y sont, paraît-il, relativement faciles à observer, mais j’avoue n’en avoir aperçu là qu’en une ou deux occasions.

                    Pour ce qui est rapaces et des requins (sans oublier les vautours et les faisans), entièrement d’accord, les pires n’appartiennent pas à une espèce animale !


                  • ASINUS 17 septembre 2009 20:06

                    yep , puisque ça as devié je me permet soir et matin je vois deux herons qui passent au dessus de mon toit et qui vont manifestement pécher dans l huveaune je me demandais ou etais la héronniere quand ma voisine golfeuse ma appris que peu farouches ils ont emmenagés dans le petit lac artficiel du parcours de golf !


                    • Fergus Fergus 17 septembre 2009 22:47

                      Bonsoir, Asinus.

                      J’ignorais la présence d’un golf au bord de l’Huveaune. Il est vrai que je ne connais de ce très court fleuve côtier que la partie qui va du stade-vélodrome à l’embouchure en longeant le parc Borelli. Cela dit, il ne m’étonne pas qu’il y ait des hérons nicheurs sur le plan d’eau de ce golf. Ces échassiers adorent ce genre d’endroit, généralement bordé de quelques arbustes ou d’une petite roselière. C’est précisément le cas au golf de Carantec (Finistère).


                    • ASINUS 17 septembre 2009 22:53

                      yep vous connaissez ? ils vont pecher vers st marcel le cours d eau longe la voie férréevers aubagne
                       etils traversent dans l autre sens vers la valentine les 3 lucs et allauch


                    • gruni gruni 17 septembre 2009 20:06

                      Bonjour Fergus.

                      Toute la journée sur la route, pour des raisons professionnelles, je vois souvent des buses, mais aussi malheureusement énormément de renards de blaireaux écrasés, quel dommage !
                      Un bel article qui nous change un peu de la routine.


                      • Fergus Fergus 17 septembre 2009 20:34

                        Bonsoir, Gruni, et merci pour ce témoignage qui confirme que la route est, hélas !, trop souvent mortelle pour bien des espèces, et notamment pour les renards et les hérissons, mais aussi, effectivement, pour les blaireaux, les buses, les hiboux, les fouines ou les martres.


                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 17 septembre 2009 20:44

                        Quand j’ étais plus jeune j’ ai eu la chance de voir une cigogne attraper un poisson dans l’ ILL , il a fallu de nombreuses années pour revoir ces oiseaux migrateurs , symbole d l’ Alsace .


                        Sinon un très joli spectacle consiste à observer les tout petits oiseaux surgir , remontant un torrent , des rouge-george , pinsons ,colibris ...

                        La buse a un port de tête admirable , dommage qu’ elle ait une si triple réputation ...


                        • Fergus Fergus 17 septembre 2009 22:34

                          Eh oui, Capitaine, tous ces oiseaux nous offrent un très beau spectacle lorsque l’on prend le temps de les observer. Mais il en va de même pour tous les animaux sauvages, parfois craintifs, parfois étonnamment audacieux.

                          Concernant les oiseaux, je ne me lasse pas de voir les canards ou les oies sauvages se poser sur les étangs ou, au contraire, s’arracher à l’élément liquide au terme d’une brève course sur l’eau. 


                        • Rapaces Rapaces 17 septembre 2009 21:46

                          Les Rapaces sont magnifiques, parfaitement, et majestueux, je confirme, même si ma modestie doit en souffrir. Fragiles... ça se discute : Entre l’Homme et le Rapace, s’il ne devait en rester qu’un, je parierais volontiers sur le Rapace. Ces pauvres humains ne voient pas plus loin que le bout de leur nez... 

                          Camilla M

                          • Fergus Fergus 17 septembre 2009 22:41

                            Vrai, Rapaces, nos amis à plumes se montrent la plupart du temps bien plus sages que nous autres, humains. Plus sages et beaucoup moins grégaires que nombre d’entre nous dont le comportements s’apparenteplus à celui des volailles en basse-cour qu’à celui des conquérants des airs. Mais chut, ne l’ébruitez pas, notre égo pourrait en prendre un coup !


                          • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 18 septembre 2009 09:17

                              Pour ce qui concerne les animaux en bordure de route, la journée ,mais surtout la nuit, quand je viens de Roanne ( 42 ) et que je monte ou je loge de temps en temps près de Saint-Nicolas des Biefs ( 03 ) je vois des chevreuils, je pense qu’ils trouvent de l’herbe tendre sur les bords... et qu’ils ( surtout lorsqu’il pleut )... se mouillent moins

                              le ventre !!!

                              Autre chose, j’ai une théorie perso sur le cri des rapaces, en effet depuis toujours je me demandais pourquoi qu’une buse, un milan lorsqu’il plane tranquille émet ses cris ( piu piu piu !!!)

                              Je pense que ses proies qui déambulent tranquillement u lorsqu’elles entendent ses cfris, ... sont pris de panique ... et courent se réfugier à l’ abrit ... et deviennent ainsi bien plus visibles pour la vue perçante du prédateur !

                            Je tire cette conclusion car enfant en Montagne Bourbonnaise, je me suis souvenu des poules qui lorsqu’elles entendaient ces cris courraient dare dare se réfugier au poulailler !


                            Et vous qu’en pensez » vous ???


                            @+P@py


                            • Fergus Fergus 18 septembre 2009 09:52

                              Bonjour, P@py.

                              N’étant pas spécialiste, j’avoue que cette question dépasse mes compétences. Cela dit, votre hypothèse est non seulement séduisante, mais très plausible. Car si le cri du rapace semble provoquer la fuite des proies dans certains cas, et donc créer un mouvement mieux perçu par l’oeil du prédateur, il a aussi pour effet, a contrario, de « sidérer » certaines espèces de rongeurs et, peut-être, de faciliter leur prise.

                              Cela dit, le faucon crécerelle (25% de la population des rapaces en France) ne crie pas lorsqu’il chasse. Et pour ce qui est des charognards qui n’ont pas besoin de faire « bouger » leurs proies, certains ne crient pas (vautours fauves) tandis que d’autres crient souvent (milans noirs), mais peut-être est-ce pour communiquer car ils vivent souvent en groupe. J’essaierai de creuser la question.


                            • Francis, agnotologue JL 18 septembre 2009 09:24

                              @ Gilbert Spagnolo : à l’armée on disait que pour se camoufler il fallait penser « Fomec + b » : le m signifiant mouvement. Les oiseaux sont très intelligents.  smiley 

                              En fait, le darwinisme devrait bien nous expliquer ça.


                              • LE CHAT LE CHAT 18 septembre 2009 09:45

                                près de chez moi dans la plaine de Crau , il y a un rapace très rare , le faucon crécerelette . Sinon j’ai l’occasion de voir très souvent faucons crecerelle , milans noirs , buses et autours de palombes , ils ne manquent pas dans l’ouest de la provence .


                                • Fergus Fergus 18 septembre 2009 10:00

                                  Salut, Le Chat.

                                  Merci pour cette très belle photo sur le lien. Je n’ai jamais vu de faucon crécerelette. Il est vrai que j’ai très peu fréquenté la Crau où son habitat semble localisé. Pour ce qui est des autres, par contre, aucune difficulté d’observation, les buses et les faucons crécerelle étant présent partout sur le territoire, de même que les milans et les autours, mais en effectifs nettement plus réduits. 

                                  Bonne journée.


                                • LE CHAT LE CHAT 18 septembre 2009 10:27

                                  Bonjour Fergus ,
                                  comme tout bon chat , je suis passionné par les oiseaux , alors voici un excellent site
                                  où toi aussi tu pourra les contempler

                                  bonne journée

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