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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Madame de... Vilmorin au Petit Montparnasse

Madame de... Vilmorin au Petit Montparnasse

Quelque chose de Jane Birkin, de Géraldine Chaplin, de Juliette Greco et d’Anne Alvaro tout à la fois, telle nous apparaît Coralie Seyrig alors que c’est Madame de…. Villmorin que nous venons rencontrer au Petit Montparnasse.

Un intérieur cossu où tenture, rideau, liseuse, sofa et autre bergère tissent un écrin où la comédienne transparaît derrière la grande dame du siècle précédent, celle qui fréquentait Saint-Exupery, Cocteau, Malraux et consort….

Captivés par la candeur, la désinvolture, l’autodénigrement, l’humour de Louise, c’est néanmoins le charisme, le charme indéfinissable, la maîtrise vaporeuse de Coralie qui retiennent sans cesse l’attention, comme si l’artiste, en évoluant sous la lumière des planches tenait, par son port de tête, sa posture de femme fatale, son aura d’amoureuse à rebours ainsi que derrière les mots qui font mouche, les assertions drolatiques et les formules cyniques, un peu - beaucoup - de ce spleen qui pouvait envahir, de manière irresponsable, la romancière à son insu.

Quand la comédienne fait interlude au piano, le sujet de son incarnation semble se figer en une évocation proustienne où le temps suspendu nous apparaît soudain… retrouvé comme à l’origine du fantasme des salons littéraires.

Sensuelle comme l’aurait été la muse d’une autre époque, la nièce de Delphine Seyrig retrouve l’atavisme d’une diction à nulle autre pareille, celle qui dort à jamais à quelques pas de là, juste en lisière du cimetière du Montparnasse.

A l’éclairage d’une bougie vigilante, au réconfort d’une cigarette tenue avec grâce poseuse, les deux femmes, celle en modèle d’antan associée à l’autre médiatrice d’aujourd’hui se fondent sous l’arrangement et l’adaptation scénographiques d’un concert pareillement féminin.

Plus qu’une évocation, ce two women show évoque l’une pour mieux nous faire percevoir le mystère de l’autre, tel ce double d’elles-mêmes que les grandes figures de l’imaginaire poétique permettent d’approcher au plus près de l’émotion affective.

photo © Lot 

MADAME DE.... VILMORIN - ***. Theothea.com - d'après les entretiens d'André Parinaud -mise en scène : Christine Dejoux - avec Coralie Seyrig - Théâtre du Petit Montparnasse

 


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