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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Musique : le crescendo rossinien

Musique : le crescendo rossinien

Quelques-unes des ouvertures de Gioacchino Rossini sont universellement connues, à commencer par Guillaume Tell et sa célèbre cavalcade ou les gazouillis de La Pie Voleuse. Mais une particularité de ces ouvertures est attendue avec impatience par les mélomanes inconditionnels du compositeur : le fameux « crescendo rossinien ». Spectaculaire, coloré, envoûtant, on ne s’en lasse jamais, en dépit des multiples écoutes...

De quoi s’agit-il ? Tout simplement de la montée en intensité d’un thème repris en boucle, soit par l’augmentation progressive de la puissance d’un même groupe d’instruments, soit par l’adjonction, elle aussi progressive, de nouvelles sonorités au chœur de l’orchestre. Le plus célèbre crescendo de l’histoire de la musique, d’une durée approximative de 15 minutes, combine les deux techniques. Il s’agit évidemment du célébrissime Boléro de Maurice Ravel, une œuvre unique et obsédante, composée pour la danseuse Ida Rubinstein sur un thème espagnol accompagné d’un ostinato de deux mesures à la caisse claire. Un crescendo devenu mythique et dont le succès ne se dément jamais, où qu’il soit interprété sur la planète, ce qui ne manquerait pas de surprendre le Français s’il vivait encore, lui qui ne voyait dans son Boléro qu’un exercice de style d’un intérêt mineur, pour ne pas dire une partition médiocre !

Un crescendo que Gioacchino Rossini a mis au point très tôt et dont il s’est mis à émailler ses ouvertures d’opéra. Le compositeur italien n’est toutefois pas l’inventeur du procédé. Généralement attribuée à des œuvres écrites à partir de 1751 par le superbe et trop méconnu compositeur Johann Stamitz, cette technique s’est rapidement étendue aux autres musiciens de cette brillante École de Mannheim dont le Tchèque fut l’un des plus talentueux représentants et, durant plusieurs années, le Konzertmeister. À tel point que l’Europe de la musique, tout entière tournée vers la ville rhénane, se prit d’un goût prononcé pour ce que l’on appelait alors le « crescendo de Mannheim ». Mozart lui-même y eut recours dans le chœur final de l’un de ses plus beaux opéras, Idoménée, et – en forme de clin d’œil à l’orchestre de Mannheim pour lequel il souhaitait travailler – dès le début du 1er mouvement de son merveilleux double concerto pour violon et alto.

Johann Stamitz serait donc l’inventeur du crescendo ? Eh bien non, sûrement pas. Car il existait déjà un crescendo dans l’opéra Bellerofonte, publié à Londres en 1747 par le très méconnu compositeur espagnol Domènec Terradellas. Et l’indication crescendo figurait également dans des œuvres de Giovanni Benedetto Platti (1742) ainsi que dans le traité de violon de Francesco Geminiani (1749). Et sans doute découvrira-t-on que le procédé est beaucoup plus ancien, au point que l’on en vient à s’étonner que le très créatif Antonio Vivaldi, grand amateur d’effets particuliers (sourdines ou instruments en écho), n’y ait pas pensé plus tôt.

Quoi qu’il en soit, popularisé d’abord par l’École de Mannheim, puis par les ouvertures de Gioacchino Rossini, le crescendo a connu de très beaux jours durant près de… 80 ans. Il n’est donc pas étonnant que l’on en trouve dans les œuvres de nombreux compositeurs du 19e siècle naissant, les exemples les plus spectaculaires figurant dans des ouvertures d’Esprit Auber, notamment Le domino noir, ou dans celle, unique – et, à ce titre particulièrement émouvante – de l’opéra Los esclaves felices (Les esclaves heureux), écrit – dans un style très rossinien – à l’âge de… 14 ans par le prodige espagnol Juan Crisóstomo de Arriaga, hélas prématurément décédé de tuberculose à 20 ans.

Copié, imité, plagié parfois, Rossini a bel et bien été l’incontestable roi du crescendo. Omniprésent dans son œuvre, ce procédé spectaculaire est utilisé dans 18 de ses 25 ouvertures, les plus belles illustrations figurant dans les ouvertures de L’Italienne à Alger (1813), Le Turc en Italie (1814), Torvaldo et Cristina (1815), La Cenerentola (1817), La pie voleuse (1817), Bianca et Falliero (1819) et Maometto II (1820). Un crescendo que l’on retrouve également dans quelques airs de concert, et notamment, pour notre plus grand plaisir, dans l’inoubliable « Air de la calomnie » du Barbier de Séville.

Un grand merci, Monsieur Rossini !

 

Liens musicaux :

Bolero de Ravel

Ouverture de La gazza ladra (La pie voleuse) de Rossini

Ouverture de La Cenerentola de Rossini

Ouverture de L’Italienne à Alger de Rossini

Ouverture de Los esclaves felices (Les esclaves heureux) d’Arriaga

Ouverture de Le domino noir d’Auber

1er mouvement de la symphonie concertante pour violon et alto de Mozart

« Air de la calomnie  » du Barbier de Séville de Rossini
 

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24 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 mai 2010 10:13

    Article Maestroso .

    Sans dec Fergus , vous savez .

    Votre ton modérato n’ a d’ égal que votre sens des nuances .

    Vos paroles ont le cor de l’ harmonie .

    Votre écriture est ronde .

    Vos silences ont de la mesure .

    Vos triolets ressemblent à Elsa .

    La pie a bien fait de voler .

    Viva la mousiqua  !


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 mai 2010 12:17

      Salut Captain,

      « moderato », c’est bizarre cela me rappelle ça. smiley


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 mai 2010 10:16

      Vos paroles ont le corps de l’ harmonie , voulus-je ....


      • Fergus Fergus 4 mai 2010 10:23

        Le cor d’harmonie (bel instrument, tant sur le plan esthétique que sur celui du son) peut, le cas échéant, jouer les trompettes de la renommée !


      • Fergus Fergus 4 mai 2010 10:20

        Un grand merci, Capitaine, pour ces arpèges qui sonnent agréablément à mes oreilles, dussent-elles en souffrir !

        Puisse un jour la musique être le ciment de l’harmonie des peuples !

        Bonne journée.


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 mai 2010 10:35

          Effectivement Fergus , la musique réunit beaucoup de gens .

          C ’ est un peu le langage de l’ émotion . Et c ’est vrai que les crescendos mais pas seulement , toutes les annotations musicales sont faites pour exprimer l’ idée du compositeur quant à l’ exécution de l’ oeuvre . 

          Ce qui est fascinant dans la musique classique c ’est la construction musicale autour très souvent d’ une simple petite mélodie .

          Par exemple dans Till l’ Espiègle c ’est de la broderie autour d’ une petite phrase .

          En tous cas la musique , les instruments de musique , une partition musicale , un accordeur de piano , le changement des crins sur un archet , le son d’ une cloche , le tintement d’ un cristal , le hénissement d’ un cheval , un violon , Menuhin , un piano à queue et un triangle sont de beaux objets .

          De discussion ..... smiley


          • Fergus Fergus 4 mai 2010 11:03

            Eh oui, Capitaine, le classique est capable du sublimer une simple mélodie. Pour l’illustrer, quoi de plus spectaculaire (et magnifique) que ces variations sur le thème de La Follia di Spagna écrites par Salieri. Avant lui, Corelli, Vivaldi, Albicastro et bien d’autres avaient déjà utilisé ce superbe thème venu, non d’Espagne mais du Portugal où il semble être né au 15e ou 16e siècle. Un thème qui était toujours présent au 20e siècle, il suffit pour s’en convaincre d’écouter les variations décoiffantes qu’en a faites Gregorio Paniagua avec orchestre et objets divers dont un klaxon de voiture !


          • L'enfoiré L’enfoiré 4 mai 2010 12:24

            Salut Fergus,
             Belle envolée de notes avec les mots et les arpèges. smiley
             Rossini demande une virtuosité de l’interprète qui, parfois, pour moi, manque de poésie et de ralentis. Jonglerie que l’on retrouve aussi dans la musique des pays de l’Est.
             Je ne connais pas la musique sur une partition. Mais je suis sûr qu’il doit y en avoir des notes rassemblées.
            Bonne journée
             


          • Fergus Fergus 4 mai 2010 13:17

            Bonjour, L’enfoiré.

            De tous temps, la virtuosité a été l’une des composantes de l’écriture musicale. Une virtuosité qui n’a cessé de s’accroître au fil du temps et au fur et à mesure que progressaient les interprètes et les facteurs d’instruments. A tel point que nombre de virtuoses classiques du 18e siècle n’arriveraient aujourd’hui pas à la cheville d’un élève de conservatoire national.


          • brieli67 4 mai 2010 11:18
            Le musicologue de ces Manières de Mannheim : Hugo Riemann

            Crescendo : les allemands parlent de Rakete .... « fusée à plusieurs étages »... des feux d’artifices

            Pourquoi Mannheim : c’est la Cour des Wittelsbach de la « Bavière Palatine »

            schématiquement ici humm date sûrement pas en 1977 etc... La branche ainée des W_Deux-Ponts va servir la branche cadette sans descendants : avec Louis II et Sissi 

            Une palatine célèbre : la Liselotte belle_soeur de Louis XIV .... personnage haut en couleurs ( qui mérite bien un narticle fergusien) 

            complément Point de vue et Images du Monde ... et des salles d’attente des docteurs

            • Fergus Fergus 4 mai 2010 11:38

              Bonjour, Brieli, et merci, une nouvelle fois, pour ces liens intéressants.

              Effectivement, le crescendo de Mannheim est dénommé « Mannheimer Rakete » par les Allemands et « Mannheim Rocket » par les anglophones.

              A noer que l’Orchestre de Mannheim, composé d’environ 50 des meilleurs musiciens du continent, était considéré comme le meilleur d’Europe par de nombreux compositeurs. Au point que beaucoup auraient souhaité être engagés par la Cour palatine pour voir leurs oeuvres jouées par cette formation. Un voeu que n’a pu réaliser Mozart, de passage à Mannheim en 1777 et qui aurait voulu pouvoir y rester, au lieu de quoi il a dû poursuivre sa route vers Paris avant de revenir, la mort dans l’âme, se mettre au service de l’archevêque Colloredo.

              Hugo Riemann est un musicologue particulièrement expert et très pertinent dont les écrits sont encore couramment cités de nos jours. 


            • brieli67 4 mai 2010 14:32

              Pour la famille Mozart, Strasbourg était leur lieu de repli ... et de conquêtes


              Le Rameau familial manquant ( pardon Jean-Philippe) 
              ce sont les EDELMAN, les PLEYEL les Silbermann..... musiciens et facteurs d’instrument ...tous des apatrides... des gens du voyage 

            • Fergus Fergus 4 mai 2010 15:51

              @ Brieli.

              Il se trouve que j’ai un faible pour Ignaz Pleyel qui a été non seulement un facteur de pianos et un éditeur, mais également un très talentueux musicien qu’admirait Mozart lui-même.
              Parmi ses plus belles compositions, à mon avis : des symphonies dont une concertante pour violon et piano, quelques quatuors, et surtout de superbes concertos pour violoncelle.


            • antennerelais 4 mai 2010 11:46

              « Et sans doute découvrira-t-on que le procédé est beaucoup plus ancien, au point que l’on en vient à s’étonner que le très créatif Antonio Vivaldi, grand amateur d’effets particuliers (sourdines ou instruments en écho), n’y ait pas pensé plus tôt. »

              Je ne sais plus où j’ai lu, dans Harnoncourt sans doute, que des notes répétées, et l’exemple était pris dans Monteverdi, cela était synonyme de crescendo (mais le signe « crescendo » n’était pas indiqué sur la partition, cela allait de soi à l’époque (et effectivement, pourquoi écrire des notes répétées si ce n’est que le principal, l’idée est ailleurs : dans un crescendo à faire), d’ailleurs ces genres d’indications d’interprétation ne sont apparues que relativement tard sur les partitions, progressivement au cours du XIXème - à l’époque baroque on n’avait encore que « F » et « P », forte et piano, c’est à dire « fort » et « doucement »).

              Par conséquent dans Vivaldi, les passages en notes répétées, et ils sont nombreux, doivent être exécutés avec crescendo, et il me semble que les « baroqueux » font comme ça dans l’ensemble...


              • Fergus Fergus 4 mai 2010 13:12

                Bonjour, Antennerelais.

                Vous avez raison, il existait peu d’annotations sur les partitions baroques, et une grande liberté était laissée aux interprètes. La formation qui exécutait l’oeuvre pouvait d’ailleurs être constituée en fonction des moyens du commanditaire ou des capacités des musiciens. D’où, parmi les rares annotations, celle (ad libitum) qui prévoyait explicitement que tel instrument ou groupe d’instrruments pouvait être absent de l’interprétation.

                Que plusieurs notes identiques aient pu donner lieu très tôt à un crescendo (ou un decrescendo), c’est effectivement très plausible, voire probable. Les interprètes modernes sur instruments anciens comme Nikolaus Harnoncourt sont à cet égard très pointus, surtout lorsqu’ils sont par ailleurs d’éminents musicologues, et il convient de s’en remettre à leur jugement.

                A noter, à propos de « decrescendo », que le plus bel exemple est donné par Joseph Haydn avec sa symphonie « Les Adieux ». Voulant signifier à son employeur, le Prince Esterhazy, installé pour la belle saison dans son château d’Esterhaza, que les musiciens, absents de chez eux et séparés de leurs proches depuis le début de l’été, souhaitaient regagner Vienne, Haydn écrivit cette symphonie singulière par la fin de son dernier mouvement : un à un, les musiciens cessent de jouer, éteignent le bougeoir qui les éclaire et partent avec leur instrument. L’avant-dernier est Haydn qui cesse de jouer et part à son tour, laissant un violoncelle dont les dernières notes résonnent dans une quasi obscurité. Une supplique pleine d’esprit en forme de decrescendo qui toucha le coeur du Prince : dès le surlendemain, la Cour repartait à Vienne !

                Autre magnifique (et récent) exemple de decrescendo (à un seul instrument celui là) : la superbe dégringolade à la contrebasse de la chanson de Nancy Sinatra : « These Boots Are Made For Walkin’ ». 


              • antennerelais 4 mai 2010 14:55

                Merci pour ces références à aller écouter ! Encore dans Vivaldi ces « crescendos » sont sur notes répétées, et de mémoire on peut se rappeler des choses de ce type (« ta ta ta Ta Ta Ta TA TA TA ») en particulier dans des pièces « descriptives » telles « les 4 saisons », mais peut-être y eut-il plus ou moins « invention » à tel moment (ou popularisation de la pratique) d’un crescendo non plus sur notes répétées (support le plus simple et évident pour un crescendo), mais sur des phrases mélodiques voire sur une suite de phrases : par cette « École de Mannheim » par exemple (ceci précisément à la sortie de la période baroque, qui se caractérisait par une articulation très fine, des « motifs » courts plutôt que des « phrases », une élocution ciselée s’apparentant à celle d’un « discours » (cf. le titre même du premier bouquin de Harnoncourt) - et effectivement on ne voit pas pourquoi dans un discours quelqu’un se mettrait à parler de plus en plus fort...).


              • Fergus Fergus 4 mai 2010 16:20

                @ Antennerelais.

                Encore que parler de plus en plus fort, c’est ce que font les gens qui s’échauffent, emportés par la colère, l’indignation ou la passion. Ce que fait également le docteur Bartolo dans l’Air de la calomnie, le chant figurant la rumeur qui enfle.

                A noter, pour ce qui concerne les indications sur les partitions, qu’elles ont commencé à devenir plus précises et plus nombreuses durant la période classique, notamment à l’époque de Mozart. Jusqu’à être omniprésentes et très directives avec Beethoven. Dans le même temps, les compositeurs se sont mis à écrire eux-mêmes un nombre croissant de « cadences » dans les concertos, ces intermèdes qui, peu avant la fin d’un mouvement, permettent au soliste de montrer l’étendue de son talent tandis que l’orchestre est provisoirement muet.


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 mai 2010 13:44

                Une merveille d’ éclectisme ce Fergus  !

                Et dans les compositions de jazz on a des morceaux tout aussi réussis .

                That’s all ...


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 mai 2010 13:48

                  Tiens , un super truc  :

                  Le concerto pour clarinette de Carl Maria von Weber , un trésor de la musique .


                  • Fergus Fergus 4 mai 2010 15:43

                    Comme vous, Capitaine, j’apprécie énormément non pas le, mais les deux concertos pour clarinette de Weber, sans compter un petit concertino très réussi.

                    Autrres compositeurs qui ont écrit de superbes concertos pour cet instrument, outre Mozart évidemment : Karl Stamitz (le fils de Yohann), Cartellieri, Molter, Hoffmeister, Pokorny, Crusell, Mercadante, Krommer et quelques autres. Un régal pour les oreilles et pour l’esprit !


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 mai 2010 20:27

                    Merci Fergus pour ces compositeurs que je ne connais pas tous , je les écouterais ( putain je sais jamais quand c ’est le moment de bien conjuguer le futur ) à l’ occasion , j’ aime bien le son de ce bois .

                    Sinon , dans un domaine plus léger la trompette de Maurice André dans les variations du carnaval de Venise un régal de virtuosité .

                    D’ ailleurs la bonhommie de Maurice , son humanité et son savoir me laissent ravi du monde qui m’ entoure .


                  • Fergus Fergus 4 mai 2010 22:39

                    J’apprécie moi aussi Maurice André, pour ses qualités d’instrumentiste bien sûr, mais surtout pour la modestie qu’il a su garder tout au long de sa vie et en dépit de son immense succès, lui l’ancien gamin descendu travailler dans les mines des Cévennes. Une attitude dont devait s’inspirer beaucoup d’autres qui ne lui arrivent pas à la cheville.

                    Pour le plaisir, Maurice André dans le premier mouvement de deux des plus beaux concertos pour trompette, celui de Hummel et celui de Haydn (en espérant que ces liens fonctionnent !)

                    Bonne nuit, Capitaine.


                  • Lapa Lapa 4 mai 2010 14:11

                    Excellent article Fergus.
                    Le crescendo/decrescendo chez Rossini ne se retrouve pas que dans ses ouvertures. Son Stabat mater est aussi un bel exemple, notamment la monumentale fugue du final.

                    Ce goût pour le crescendo/decrescendo a influencé toute la période musicale du 19ème siècle, allant même jusqu’à faire évoluer techniquement certains instruments orchestrant (l’orgue par exemple) pour leur donner cette possibilité expressive (tuyauterie implantée dans une boîte expressive fermées par des jalousies mobiles) Le XXème siècle a rajouté les combinateurs permettant d’enclencher les jeux un par un augmentant l’effet sonore (ou diminuant).

                    cordialement,


                    • Fergus Fergus 4 mai 2010 16:04

                      Vous avez entièrement raison, Lapa, concernant Rossini, et c’est la raison pour laquelle j’ai cité l’Air de la calomnie. De manière générale, cette technique a été sinon omniprésente, du moins très utilisée par les compositeurs de scène dans le premier tiers du 19e siècle, et bien entendu pas uniquement dans les ouvertures.

                      Outre l’orgue, l’évolution du piano a également permis de moduler la puissance du jeu, ce qui était impossible avec le clavecin dont le son produit était toujours à la même hauteur.

                      Bonne journée.

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