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Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge

Le Cambodge fut un protectorat français de 1863 à 1963. Même si la langue de Molière y semble aujourd'hui en perte de vitesse, au profit de l'anglais et, probablement, du chinois, le souverain khmer reste un francophone aguerri, et même, incontestablement, un francophile. Avant d'accéder au trône, à contrecoeur, il fut écolier au Lycée français de Phnom Penh puis professeur de danse classique à Paris. De sa correspondance avec ses homologues étrangers, majoritairement rédigée en anglais, on tire quelques observations intéressantes. 

Quelques observations rapides sur l'usage du français au Cambodge et dans le monde, tirées des correspondances du roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, avec ses homologues étrangers.

De façon naturelle ou assez logique, celui-ci s'adresse en Français au Président de la République française, au roi des Belges, à la présidente de la Confédération suisse, au président du Liban ainsi qu'aux présidents des Etats africains francophones.

Déjà moins évident, la correspondance est en français également quand il s'agit du gouverneur général du Canada, du grand-duc du Luxembourg, du Pape, du roi d'Espagne, du président italien, du roi du Maroc, du président du Portugal, ou encore du président du Vietnam.

De façon encore moins intuitive a priori, le français est également utilisé avec le président cubain, la présidente grecque ou le roi de Suède. A noter, par contraste, que le président mexicain reçoit bien une lettre en anglais (en dépit de l'usage de l'espagnol, langue latine, au Mexique). Autre exemple, malgré une présence soviétique importante dans le passé, Vladimir Poutine n'a pas droit à des politesses en russe, mais bien en anglais. Son homologues chinois, en dépit d'une sinisation croissante du Cambodge, accompagnée d'installations de troupes militaires (à Sihanoukville), n'a pas davantage droit à des courtoisies en mandarin. 

   Le français reste l'une des deux langues de travail de l'ONU, au même titre que l'anglais. Certains de ses Etats-membres, souvent d'appartenance linguistique latine, demandent ainsi de la documentation en langue française.

On peut avancer d'autres explications pour certains des autres cas cités plus haut. Concernant le roi de Suède, il appartient à la maison Bernadotte, qui n'est autre qu'une famille de la noblesse impériale... française (le maréchal d'Empire Bernadotte, qui servit Napoléon Ier, devint roi de Suède et de Norvège en 1818). Par ailleurs, le roi Felipe VI d'Espagne, à qui Norodom Sihamoni s'adresse en français, est un descendant de Louis XIV. Il avait, en 2015, conclu un discours remarquable en français, à l'Assemblée nationale, en citant Antoine de Saint-Exupéry. Pour l'anecdote, le chef revendiqué de la maison de France, Louis, duc d'Anjou, en est un cousin germain (en fait, une querelle parmi les royalistes l'oppose, en tant que prince des légitismites, à Jean de France, prince des Orléanistes). La présence plus ou moins résiduelle de "sang français" dans la plupart des familles régnantes ou non-régnantes d'Europe explique sans doute, plus généralement, un usage persistant du français dans les familles princières, par exemple dans la maison de Bourbon-Deux Siciles, censée régner à Naples. Quant à l'Etat pontifical, ses relations avec la France, bien qu'elles fussent parfois tumultueuses (épisode des papes d'Avignon, notamment), sont millénaires, et il n'y a probablement eu aucun souverain pontife qui ne parlât un tant soit peu français au cours de ces derniers siècles. Ajoutons enfin que le précédent roi du Maroc, Hassan II, qui avait tout du francophile ainsi que des airs de monarque philosophe, maniait la langue française avec une rare dextérité. De même, le précédent roi du Cambodge, Norodom Sihanouk, employait sans pédanterie des formules dont la sophistication nous est est aujourd'hui inconnue. 

D'aucuns feront remarquer que le français a toujours été une langue diplomatique. C'est vrai, mais à l'heure du tout-anglais, il n'est peut-être pas si anodin de détecter, ici ou là, les signes d'une certaine résilience, y compris là où les concurrences sont les plus fortes.

 

Source : Site du roi du Cambodge, en khmer, français et anglais https://www.norodomsihamoni.org/fr/correspondance/&nbsp ;

Documents joints à cet article

Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge Observations sur la francophonie tirées des correspondances du roi du Cambodge

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2 réactions à cet article    


  • Français du futur Français du futur 27 octobre 2020 23:18

    Pourtant, depuis Sarko, ce n’est pas faute d’essayer de nous faire disparaître dans le magma informe globiche !

    Mais nous résistons, encore et encore... Qu’est ce que ça peut emmerder tout ceux qui nous haïssent... Alors on continue...


    • Étirév 28 octobre 2020 04:05

      Des Celtes aux Kmers il n’y a qu’un pas ou qu’un « idiome désuet ».
      Nous ignorons si une langue primitive a régné chez les peuples hyperboréens.
      Au moment où on envisage l’histoire des Celtes, ils forment les deux grands rameaux : les Gaëls (d’Ecosse et d’Irlande) et les Gallois (de Belgique et d’Armorique).
      Les langues de ces peuples sont :
      Le gallois ou kymræg, appelé welsh par les Anglais, c’est la langue conservée dans le Wallon belge.
      L’armoricain, bas-breton ou breyzard, conservé en Bretagne.
      Le gaélique ou erse, parlé encore par les montagnards écossais.
      Le gallois ou kymræg est de tous les idiomes celtiques celui qui a été le plus anciennement cultivé, son alphabet se compose de 16 caractères radicaux et de 27 caractères dérivés, faisant en tout 43 lettres. Chaque son de la langue est fixé d’une manière invariable. Le gallois est encore parlé dans le pays de Galles, où il fut porté par les Kymris, mais la race de ces bardes, jadis fameux, est complètement, éteinte (le nom des Kmers semble une altération de kymreag).
      Si nous suivons l’évolution sociale des Celtes, ou Keltes, nous voyons que, partis des bords de la Meuse, ils se répandent dans toute l’Europe et dans l’Asie.
      Les Celtes vainqueurs des peuples noirs, en même temps que de la noirceur des méchants, se répandirent sur toute la terre pour y porter la Vérité qui était leur grande force morale, et, pendant plusieurs siècles, ils portèrent leur civilisation partout, instruisant tous les peuples de l’Europe.
      Les Celtes qui occupaient le nord de la France, de la Belgique et de la Hollande, franchirent d’abord la Manche et allèrent peupler l’Angleterre ; ils allèrent ensuite chez les Ibères et occupèrent l’Espagne où, mêlés aux indigènes, ils formèrent les Celtibères.
      Les Serbes (Serves) sont aussi les descendants des anciens peuples de la Meuse. Leurs légendes racontent que, partis de régions lointaines, ils eurent pour guide une souris (Maus, pour Mosa, Meuse), qui coupait les montagnes, pontait les rivières et les établit finalement dans le pays devenu la Serbie.
      Maus signifie souris en celtique, en latin et en grec (voir les poésies de Mme Elise Vogart). Comme la femme est plus petite que l’homme, on se moque de sa petitesse et on l’appelle Maus (souris), au lieu de l’appeler Muse, nom des Déesses qui vivaient sur les bord de la Meuse, les Muses. Et c’est ainsi que dans la géographie ancienne la Meuse s’appelle Mosa.
      Ce sont les Celtes d’Ecosse qui allèrent en Asie et donnèrent leur nom au peuple primitif qui habita la Kaldée (Chaldée), les Ak-Kad : (Ak signifie chef et Kad montagne). C’étaient les anciens montagnards écossais (Caledoni), qui étaient allés porter leur science et leur civilisation en Orient. Les Ak-Kad sont les pré-Kaldéens.
      La ville d’Ask-Kaldan, appelée aujourd’hui Ascalon, célèbre par la naissance de Sémiramis, peut signifier peuple celte (kelte) aussi bien que peuple kaldéen. Les Hindous considèrent encore aujourd’hui la ville d’Ascalon comme sacrée.
      Les Accadiens et les Sumirs, déduits de la traduction des tablettes, n’existent pas, disent les savants modernes, et ils ajoutent : « l’antiquité ne les a jamais mentionnés ».
      C’est une erreur. Les Ak-Kad, devenus les Kétas, ont été souvent mentionnés, mais toujours avec l’intention de les rendre odieux parce que c’étaient des féministes ; on a fait disparaître leur nom aussi souvent qu’on a pu.
      Révilloud dit : « Les documents sont très rares concernant les Kétas ou Kétéens, qui avaient l’hégémonie asiatique que possédèrent plus tard successivement les Assyriens, les Babyloniens et les Perses. Ce que je tiens surtout à mettre en lumière, c’est ce fait que, plus on remonte dans les origines de la civilisation chaldéenne, plus on voit la situation de la femme être considérable. Il en est de même dans l’Egypte archaïque. »
      Donc, c’est le mot Kad qui devint Kéta. Le peuple ainsi nommé est celui qui fut persécuté en Egypte et que les hommes avilissaient en les appelant « vils Kétas ». Ils s’exilèrent et vinrent en Phénicie. Les Phéniciens s’appelaient alors Kennanis, nom qui semble être une altération ou un dérivé du mot Kymris, et ce sont certainement les Belges-Kymris qui ont donné leur nom à cette peuplade d’Asie, cinq siècles avant le schisme d’Irshou, époque à laquelle on fait remonter les Kennanis.
      Le chef des Kétas est appelé Kétasar ou Kétasou. Ils sont décrits par les masculinistes comme des tribus sémitiques de l’est de l’Egypte, qui se livraient au brigandage. On les trouve habitant des îles ; leur ville est surnommée Isah (Jérémie) et le peuple est appelé Ionah (ce sont les Ioniens).
      Quand Tyr est prise par les Chaldéens, sa flotte fait voile vers les Kétim (Isaïe) ; Hébron devient la capitale des Kétas, qui sont quelquefois appelés Rhétas. « Dans le traité d’alliance et de commerce qui fut conclu entre les deux nations des Kétas et d’Egypte, on remarque le rôle très important joué par la Reine des Kétas qui, de son propre chef, était Reine de Kidjautan. ».
      Les Ak-Kad et les Choumirs, c’est-à-dire les Kmers, seraient de la race celtique.

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