Opération Napoléon
roman policier d'Arnaldur Indridason
éditions Métailié
424 pages
2015
A un rythme endiablé
A la fin de la guerre mondiale, un avion s'écrase en Finlande sur le bizzard.
Il risque d'emporter son secret sous la glace... C'est d'ailleurs ce qu'ont espéré et qu'espèrent les services secrets américains.
Des agents américains et des officiers allemands présents dans le même avion pour une mission secrète qui se fracasse dans ce pays du froid ! Que faisaient-ils là ? Quelle était leur mission ?
Il vaut mieux que certains secrets ne soient pas dévoilés, notamment ceux relatifs aux alliances conclues en 1945.
Malheureusement pour l'armée et le gouvernement américain et heureusement pour les lecteurs du roman, la glace fait réapparaître l'avion plus d'un demi siècle après.
Le suspense commence très vite avec l'arrivée de militaires qui obtiennent le silence des autorités et l'entrée en lice d'une jeune femme qui découvre par hasard « le pot aux roses ».
Comme dans les bons films policiers - c'est un roman pourtant - le rythme s'accélère avec une course impitoyable entre cette jeune femme et les militaires qui ne veulent pas laisser de trace.
Les militaires implacables, déployés pour cette mission ne sont pas là pour écrire l'histoire mais comme l'avoue un des commanditaires de l'expédition : « ...notre boulot a toujours été d'effacer l'ardoise et de la réécrire »..... « l'histoire de l'humanité n'était rien d'autre qu'une succession de crimes et de malheurs.Eh bien, c'est aussi une succession de mensonges savamment construits » !?
Ce roman est une fiction, certes mais l'auteur reprend certains « bruits » qui ont circulé sur le retournement d'alliances prévu dans certains états majors alliés et donne à son histoire une « véracité » troublante.
Que nous relèvera-t-on dans quelques années sur les dessous des « conflits » en Syrie, en Libye et ailleurs ?
Ce livre passionnant nous captive et nous invite aussi à la réflexion sur la vérité et sur les capacités des puissants à mentir au monde entier.
Le lecteur est tenu en haleine dès les premières pages et doit attendre la fin du roman pour reprendre son souffle.
Jean-François Chalot
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