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Portrait : un jeune cinéaste en Russie

Ce jeune de 24 ans, aux origines soviéto-libanaises est à l’école de cinéma de Moscou (Russie) depuis 2003. Après une année en 1998 au lycée français Alexandre Dumas dans la capitale soviétique puis un retour en France, l’étudiant ayant grandi à Chartres mène un projet cinématographique d’une grande ampleur.

Biographie

Guillaume Protsenko assume tout à fait ses origines en suivant ses études à Moscou depuis maintenant cinq ans. Né à Chartres, ayant vécu dans la ville, il a été au lycée Marceau en passant un bac S. Après avoir étudié l’économie à Paris, l’appel de la création artistique et la recherche de ses origines l’emportent. A partir de 2003, il rejoint l’école russe de cinématographie où enseigne Eisenstein ; il réalise aussi deux courts métrages, dont un tourné en région chartraine et l’autre à Sofia en Bulgarie. Aujourd’hui, il revient tous les étés à Chartres et travaille dans un silo, pour dit-il « (se) remettre les pieds sur terre et retrouver (sa) famille ».

Le ciné-train

Après un concours européen sponsorisé par NISI-MASA (association européenne pour les jeunes cinéastes), il finit deuxième français avec un script original et participera à un master de réécriture de scénario ayant eu lieu à Angers pour le Festival premier plan.

Il est en ce moment prêt à retourner en Russie où l’attend un projet d’un mois de ciné-train. En collaboration avec son école russe de cinématographie, Nisi-Masa, l’association Moviement (dont il a été le fondateur) et l’European Cultural Foundation qui finance la majorité du projet. Celui-ci a un budget de 33 000 euros et financé à 25 000 par la Fondation européenne. Avec dix-huit participants venant d’une quinzaine de pays de l’UE (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne, Portugal, Finlande, Bulgarie, Pologne ou encore de la Roumanie), ils vont parcourir la Russie pendant quelques semaines pour tourner par groupe de trois des courts métrages de six minutes. C’est le 28 août que le départ se fera de Moscou. Programme : deux jours de train avec des escales jusqu’à Katerinburg sur l’Oural (« frontière de l’Europe ») pour ensuite des escales à Ulan Ude (où est présent un monastère bouddhiste et où se présente le début de la culture asiatique). Les deux dernières étapes se feront à Blogovéschensk (sur la rivière Amour, lieu de frontière entre la Chine et la Russie) et à Vladivostok. Lieu où ils arriveront le 14 septembre pour projeter leur création au Meridian Festival Film (les Films du Pacifique) le 17 septembre. Dans cette équipe de jeunes cinéastes, notre chartrain fera office d’ingénieur son de première qualité. L’idée vient de Medvedkin cinéaste russe des années 1950 qui aménagea un wagon en studio de montage. Son idée était de créer un débat pour favoriser le communisme. Avec leurs moyens, ils ne pourront pas transformer leur wagon, mais avec les nouvelles technologies travailleront à chaque fois dans un wagon-dortoir. Leur problématique est de trouver où s’arrête l’Europe en ces temps où de nombreux pays veulent intégrer l’Union européenne.

Le retour

Cela fait, le but sera de revenir, mais de façon tout aussi folklorique. Nos étudiants européens vont pour leur retour passer par le Japon, la Corée du Sud, la Chine, le Kirghizstan et le Kazakhstan. Pays d’où sont originaires d’autres étudiants moscovites. La boucle durera donc plus de deux mois pour une distance de 20 000 km effectués uniquement en train ou en bateau. Le jeune chartrain nous a confié « être pressé de retrouver (ses) amis de tous horizons pour cette expérience unique ». Il repart pour Moscou avant le 15 août pour les préparatifs logistiques. Il sera diplômé du département réalisation Cinéma et Télévision en juin 2009, à l’issue d’une autre réalisation.


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2 réactions à cet article    


  • fabien fabien 13 août 2008 12:25

    Drôle d’article...
    Quelques erreurs :
    Eisenstein est bien mort, donc il ne doit plus enseigner à l’école russe de cinématographie depuis environ... 60 ans ! A moins que son spectre ne hante les couloirs de cette école en souffant aux apprentis mangeurs de pellicule quelques comptines russes en guise d’inspiration.
    A Angers, le festival de cinéma est le festival Premiers Plans.
    Phrase : Après un concours européen sponsorisé par NISI-MASA (association européenne pour les jeunes cinéastes), il finit deuxième français avec un script original et participera à un master de réécriture de scénario ayant eu lieu à Angers pour le Festival premier plan.

    Petit problème : participera futur
    ayant eu lieu temps surcomposé exprimant le passé.
    Souci de cohérence dans cette phrase...
    Ingénieur du son de première qualité... La première qualité est attribuée, le plus souvent, aux produits comestibles.


    De plus, si ce sont de vrais étudiants européens, ils partiront fin septembre et arriveront donc fin novembre.
    C’est une rentrée tradive pour une poursuite d’étude !



    Quelques précisions seraient bienvenues : Pourquoi écrivez vous sur cette personne ? est-ce un ami, une connaissance, le reliquat d’un exercice de deug ?
    Ce ciné train, quel en est l’origine ?
    On a droit au programme détaillé (dont on se fout) mais pas à la génèse, à l’explication, aux motivations qui ont poussé la fondation culturelle européenne à financer ce projet.
    18 jeunes qui parcourent la russie, pour faire joujou avec la pellicule, très bien.
    Enfin, je n’ai pas très bien compris leur idée d’un retour folkorique. Le financent-ils ou est-ce compris dans le concours ?


    Article intéressant mais incomplet...

    Pouvez vous le compléter ?


    • Thomas.D Thomas.D 1er octobre 2009 23:53

      Je suis désolé de cette magnifique « coquille » .
      En effet « Eisenstein enseigna » c’est ce qui aurait du être écrit.
      L’objectif premier était de faire une pige dans l’écho républicain, il y a maintenant un an et demi.
      Cette pige n’ayant pas été publiée, je l’ai publié ici puisque son parcours est intéressant en plus d’être atypique. J’espère pour lui que l’avenir lui sourira, en Russie ou en France.

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