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Pour un mot de Travers

Un coup de cœur du Bonimenteur

Aux Bons Cœurs Donateurs

Notre indispensable association ABCD est en déficit. Tenter l'aventure de promouvoir le spectacle vivant n'est pas aventure confortable. Le risque est grand d'y laisser des plumes, ce qui n'est pas trop grave et quelques menues monnaies ce qui est bien plus contrariant. La joyeuse troupe de Pierre connaît la Chanson, c'est même sa raison d'être. Ce n'est pas un déficit, pour conséquent qu'il soit, qui va briser son élan.

En ce samedi soir, les copains d'abord, les amis ensuite, les fidèles et les historiques se sont regroupés pour une soirée de soutien et de chansons. Quoi de plus approprié que la Maison des Arts et de la Musique pour donner un petit coup au porte monnaie afin de renflouer en partie des caisses vides ?

La salle était comble. Il était parfois difficile d'accéder au buffet pour laisser son écot ! Qu'importe ! Nous étions tous là pour soutenir et prolonger cette belle aventure, vieille déjà de 18 ans, qui chaque année nous offre le Festival de Travers et les Parcours et Jardins. Personne ne souhaite la disparition de ces deux temps forts de la vie orléanaise.

Les artistes locaux se sont donnés le mot. Un petit tour sur la scène par amitié et fidélité, par reconnaissance aussi. Un bonheur musical pour ceux qui dans la salle, partagent leur passion pour la chanson française. Des interprètes, des auteurs, des musiciens, des prestations qui nous enchantent et nous renforcent dans notre conviction : « Tous ces talents ont besoin de la survie d'ABCD pour continuer à nous régaler ! »

musique

Tous les bénévoles sont là. Une fois encore, ils ont été sollicités. Les uns ont fait des entrées, d'autres des desserts. La billetterie, la sono, les éclairages, la buvette, … la logistique est au point, des années de pratique, des années d'amitié. Personne ne veut que s'arrête cette belle histoire.

Alors, une vente de Générosité est organisée. Dans le plus pur esprit loufoque qui caractérise le merveilleux petit monde de Perrault. Une folle dingue prend le micro, dans une envolée de voiles translucides, elle lance la sarabande. Son compère loyal joue du vibraphone et du pince sans rire. Il est le commissaire priseur de ce joyeux délire. Un caissier va chercher les fonds avec une glacière, ils seront ainsi gelés jusqu'au prochain Festival.

Le décor est dressé, la vente peut débuter. Les objets les plus improbables, ringards et désuets, inutiles et stupides, symboles du plus mauvais goût qui soit sont proposés à un public hilare. Les enchères montent petitement, ce n'est pas là l'essentiel. Les éclats de rire valent plus que les enchères.

Une lampe Tour de Pise, un cendrier thermomètre, un souvenir des vacances en Tunisie, un film mis à l'index, un bouchon de bouteille tricoté. Rien n'est trop beau pour sauver la face. La vedette de la vente sera longtemps ce merveilleux petit chien qui remue la tête sur la plage arrière de votre voiture. Puis il fut détrôné en fin de session par le clou du programme, quarante cinq minutes à passer en compagnie de l'ami Pierre.

encore

Le grand n'importe quoi était à l'œuvre. Ce qui n'empêcha nullement de rentrer ensuite dans la magie des mots et des notes. Imbert Imbert monte sur scène avec sa contrebasse et son univers poétique, ses mots incertains, son air de rien. Le miracle prend, le silence se fait, les rires sont oubliés. C'est un coup au cœur, un choc incroyable. Une économie de moyens, la fusion d'un homme et de son instrument ….

Je suis estomaqué, subjugué, emporté, admiratif, touché, ému, enthousiaste. Comment fait-il pour envoûter à ce point une salle qui quelques minutes avant n'était qu'éclats de rire, grosse farce burlesque ? C'est ce miracle éternel de la chanson, celle qui prend aux tripes, qui en si peu de temps, vous construit un monde sans équivalent.

C'est pour que ,longtemps encore, ce miracle ait lieu que des associations comme ABCD doivent continuer à promouvoir le spectacle vivant, la chanson française. Les temps sont durs, la crise s'installe pour longtemps. C'est précisément ce contexte qui rend indispensable l'expression artistique. Seuls les poètes seront en mesure de trouver le chemin du bonheur et trouveront des réponses à nos tourments actuels..

Traversement leur.

Vidéo en chanson 


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12 réactions à cet article    


  • reprendrelamain reprendrelamain 20 février 2013 11:43

    De la poésie et de l’émotion çà fait du bien merci pour le partage et longue vie à ABCD...


    • C'est Nabum C’est Nabum 20 février 2013 12:14

      reprendrelamain


      Merci pour eux !

      Je ne suis que leur porte plume

      Le talent, ce sont les chanteurs qui le porte ... et ABCD n’existe et n’agit que pour eux

    • L'enfoiré L’enfoiré 20 février 2013 13:02

      Et oui, Nabum, mais ce n’est pas eux qui gagnent le jackpot.

      Si vous voulez le savoir, ce sera demain que j’en parlerai sans langue de bois et vous y ferez un coucou comme je l’ai déjà dit..... smiley

      • C'est Nabum C’est Nabum 20 février 2013 13:48

        L’Enfoiré


        Je suis impatient de vous lire

        Encore un dossier fouillé à n’en point douter

        à demain donc ...

      • L'enfoiré L’enfoiré 21 février 2013 08:17

        Voilà, le travail... smiley


      • C'est Nabum C’est Nabum 21 février 2013 10:11

        L’Enfoiré


        Ainsi me voilà associé à l’affreux Johnny.

        L’art du subterfuge, chez moi n’a rien à voir j’espère avec sa manière si particulière de rentrer dans le lard de ses anciens amis trente ans plus tard.

        Que serons nous dans 30 ans ?

        Quant au film dans la maison, je dois vous avouer que j’ai trouvé fort médiocre le style du jeune homme. Pourquoi donc le professeur de lettre s’emballait-il pour ce récit ? Pour l’intrusion et le voyeurisme. Un peu quelque chose de Johnny !

      • L'enfoiré L’enfoiré 21 février 2013 11:41
        « Ainsi me voilà associé à l’affreux Johnny. »

        Non. Mais cela m’avait amusé de rapprocher les deux avec mon esprit libidineux. 

        « L’art du subterfuge »

        Comme je le disais quand il devient mijoté dans le temps, complexifié à souhait fait bien plus de dégâts. J’ai un jour, dû écrire un poème que vous allez trouver à la suite de ceci

        « Que serons nous dans 30 ans ? »

        Bonne question, je vous remercie de l’avoir posée.

        « Quant au film dans la maison, je dois vous avouer que j’ai trouvé fort médiocre le style du jeune homme. Pourquoi donc le professeur de lettre s’emballait-il pour ce récit ? Pour l’intrusion et le voyeurisme. Un peu quelque chose de Johnny ! »

        Je n’ai pas vu le film. Cela fait longtemps que je ne vais plus au cinoche. Que je sais attendre de voir le film à la télé.
        Comme je le disais dans l’article, je sens que le film « Vive la France » va m’émoustiller. smiley

      • C'est Nabum C’est Nabum 21 février 2013 13:21

        L’enfoiré


        Depuis que j’ai laissé tomber le rugby, le cinéma revient souvent dans mes sorties

        J’ai vu avec un grand bonheur Djamgo je n’ai pas apprécié Linconl Mais tant pis
        J’ignore tout de johnny et du film dont vous parlez ici.

        À bientôt

      • maturin.j 20 février 2013 21:09

        salut C’est Nabum

        on trouve parfois des pépites dans les chemins de traverse !..
        A B C D c’est du culturel bio !...
        ha ha j’en prend un panier. smiley


        • C'est Nabum C’est Nabum 21 février 2013 07:05

          maturin.j


          La fomule se veut blessante, rassurez-vous elle l’est !

          La soupe industrielle de la variété téloche a sans doute votre préférence.
          Il en faut pour tous les goûts !

          Je vous la laisse ...

        • maturin.j 21 février 2013 10:32

          vous m’avez mal compris ,
          rien de blessant, dans mon billet :
          je qualifiait ABCD de vecteur culturel Bio
          une simple association de concepts
          la culture bio je prends,
          le culturel bio je prends aussi.
          j’ai écouté la chanson, j’aime.
          désolé pour cette confusion.
          a plus


        • C'est Nabum C’est Nabum 21 février 2013 10:49

          Maturin


          Je vous prie de m’excuser

          Depuis quelques billets, je subis de vilaines attaques personnelles et j’ai très mal interprété votre « culturel bio »

          Encore pardon

          Je suyis heureux que vous ayez aimé Imbert-imbert

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