« Sicko » ou « Malade » de Michael Moore
Why he fight ?
En allant voir le film Sicko, vous irez avant
tout voir du pur Michael Moore. Un documentaire bien ficelé sur un des multiples
problèmes de la société américaine. Oubliez le Michael Moore tellement anti-Bush et anti-guerre qui nous a sorti un Fahrenheit 911 mal en point et plus que
plein de failles. Le revoici au sommet de son art...
Le génie du réalisateur américain est cette
fois de ne pas être tombé dans les clichés de la toute-puissante Amérique qui
ne protège pas ses enfants pauvres. Au contraire, le fils prodigue a plutôt choisi
de peindre les 3 millions d’Américains couverts par une assurance et qui ont
toutes les misères du monde à se prévaloir de cette protection sociale privée. Au
travers de plusieurs personnages toujours aussi « punchés », Moore nous rend « addict ». Sans s’en rendre compte, on se laisse émouvoir
par la sincérité, la détresse et les situations cauchemardesques dans
lesquelles Moore prend le soin de filmer ses personnages. À se demander souvent
s’ils ne sont pas plus des acteurs à part entière avec rôles d’acteurs précis plutôt
que de simples personnages de documentaire.
Au menu du film, parodie de Star Wars, beaucoup
de larmes et d’histoires tristes accompagnées comme toujours chez Moore de musiques
d’ambiance précises et efficaces. Et les sempiternels flots de phrases prises
hors contexte et qui, alignées à la suite, font dire les pires horreurs. Sans
oublier les discours de président : Tantôt Bush, peut-être Nixon ? Non
plutôt Hillary Clinton (déjà présidente ?), non, c’est finalement Bill son mari.
Au-delà d’une mise en scène moorienne, la vraie question demeure
toujours la même : le problème des États-Unis n’est-il pas d’avoir
tout misé sur le privé ? Pour y répondre, le réalisateur n’a (évidemment) pas
lésiné sur les moyens : Voyage au nord chez les voisins canadiens, visite
chez les alliés britanniques de toujours, virée chez les communistes cubains ou
finalement road trip chez les frenchies, plus que jamais ennemis. Mais le
constat est partout pareil : en ne payant presque rien, les gens s’en
sortent mieux qu’aux États-Unis ou pourtant on paye le prix fort.
Michael Moore nous a presque convaincus cette
fois.
Sauf que...
Voilà !
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