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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Un livre ? Non merci !

Un livre ? Non merci !

Un élève de 5ème m'a dit qu'il aimait lire mais qu'il ne lisait jamais en public car plusieurs fois des copains lui ont dit que c'était ringard !

Certains intellectuels lancent régulièrement des cris d'alarme, d'autres considèrent que les jeunes lisent toujours mais utilisent d'autres vecteurs comme les réseaux sociaux....

Qu'en est-il vraiment ?

J'avoue que par curiosité et par intérêt intellectuel j'aime bien lire les articles de journaux qui ne sont pas de mon bord politique, on y trouve parfois des informations intéressantes.

Voici un article du Figaro qui m'a interpellé :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/09/01016-20110909ARTFIG00680-le-plaisir-de-lire-baisse-chez-les-jeunes-de-15-ans.php

« Les élèves de 15 ans, auxquels s'intéresse la dernière étude internationale Pisa pour l'OCDE, lisent de moins en moins par plaisir. En moyenne, parmi les pays de l'OCDE, en 2009, 37 % des élèves affirment ne pas lire par plaisir, selon l'organisation internationale. En Autriche et au Liechtenstein, plus de la moitié des élèves de 15 ans sont dans ce cas. À l'opposé, en Albanie, au Kazakhstan, en Thaïlande et en Chine, ils déclarent lire pour le plaisir à plus de 90 %. Les jeunes Français qui étaient 70 % à aimer lire en 2000 ne sont plus que 61 % en 2009. »

Effectivement les adolescents et même les pré-adolescents lisent de moins en moins...

S'agit-il de la lecture en général ou du livre en particulier ?

S'agit-il là d'un effet de mode ou une conséquence du développement du numérique ?

L'école est-elle responsable de cette évolution ?

C'est un sujet qui mérite la réflexion et qui pourrait conduire à un débat constructif.

Déjà précisons que des pré adolescents, influencés par leur milieu familial, par leurs pairs ou par leurs enseignants lisent des romans.

Lorsque j'ai donné à un élève de sixième, issu d'ailleurs d'un milieu modeste et habitant une cité, le livre d'Antoine Blocier : « Maëlys et ceux des caravanes », il a lu le roman en trois jours.

Comme me l'a confirmé un collège instituteur, oh pardon, professeur des écoles, lorsqu'on motive les enfants et qu'ils commencent une lecture attrayante et /ou intéressante, le résultat est garanti.

Si personnellement je pense que les éducateurs et tous ceux qui aiment les livres devraient s'inquiéter de constater que de moins en moins de jeunes aiment le livre, je suis sensible aux arguments d'Antoine Blocier

( extrait de l'entretien qu'il m'a accordé : la suite est à lire ici

http://www.familles-laiques-de-vaux-le-penil.fr/article-entretien-exclusif-accorde-par-antoine-blocier-ecrivain-111008402.html

A la question :

Les pré adolescents ne lisent plus beaucoup

Quel est votre avis là dessus comme écrivain et comme militant d'éducation populaire ?

Antoine Blocier répond :

« Les préados et la lecture... Vaste sujet ! Il n'est pas sûr qu'ils lisent moins que ceux des générations précédentes. En fait, le support papier semble en perte de vitesse. C'est sûr ! Mais quand on voit tout ce qu'ils ingurgitent comme information sur les écrans... Il est raisonnable de se poser tranquillement la question du rapport des préados à la lecture.

Ou alors, c'est le monde des adultes, pas totalement entré dans l'univers numérique, qui n'a plus ses repères habituels pour traiter ces questions. On pourrait en dire tout autant des adultes. Je le constate chaque semaine dans les salons et/ou les séances de dédicaces, la lecture "papier" diminue. Conséquence de la crise économique où les gens ont moins les moyens d'acheter des livres ? Victoire de l'image et des écrans (TV et ordinateurs réunis) ? ou manque de temps pour se consacrer à soi.

La lecture reste quelque chose de très individuel. Et à un âge où l'on ne rêve que de ressembler aux autres, l'image que l'on donne de soi en s'affirmant lecteur peut devenir problématique pour sa place de le groupe.

La lecture de romans, c'est entrer dans des univers. Le cinéma, la télé et les jeux vidéos font ça très bien aussi. Le seul "plus" du livre, c'est qu'on le fait à son rythme, que l'on choisi les univers que l'on veut visiter, que l'on crée les formes, les visages, les intonations des personnages... Quels que soient les indications fournies par l'auteur. On reste maître du récit. On reste acteur de l'histoire, contrairement au visionnage d'un film.

Et il ne sert strictement à rien que l'adulte soit dans l'injonction : "il faut lire !". Ce qui devient une obligation perd de son attrait, car pour que la lecture favorise l'imaginaire, le jeune lecteur doit se sentir intéressé par le sujet ou s'identifier aux personnages. »

Oui, en effet, mais comment faire ?

Ne faut-il pas redonner à la lecture toute sa place dans les programmes et notamment au Collège ?

Ne faut-il pas donner une place à la "lecture plaisir", y compris pendant les cours ?

Jean-François Chalot

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34 réactions à cet article    


  • frugeky 9 octobre 2012 09:48

    Déjà, pas de télé à la maison, ça favorise. Ensuite donner l’exemple et de sa personne pour faire partager le goût. Après, quand le pli est prit...plus de soucis...


    • PATRICE T PATRICE T 9 octobre 2012 13:11

      Supprimer la télé n’est certainement pas la sollution.

      Eduquer nos enfants à la télévision par contre .... OUI. Tout n’est pas à jeter.

      Exemple : ce téléfilm « Malgré elles », programmé ce soir sur FR3 qui traite d’un sujet un peu tabou de notre histoire ; celui des « Malgré eux » pendant la seconde guerre mondiale. Ces français alsaciens que l’Allemagne embauchaient de force notamment dans ses usines d’armement.

      Faire découvrir à nos jeunes cette période de l’histoire européenne et cet aspect méconnu de la majorité des gens à travers l’histoire de deux jeunes filles de leur âge embarquée dans la toumente de la folie des hommes n’est pas à négligé. si leur curiosité est éveillée, ils pourraient se tourner vers les livres pour en savoir un peu plus.

      Et pour les habitants de Vaux le Pénil qui liraient mon message, pour les anciens élèves du collège la Mare aux Champs ou du Lycée Simone SIGNORET, vous y découvrirez, dans un des deux rôles principaux (ce que je ferai ce soir car je n’ai pas vu le film pour être totalement honnête) Louise HERRERO, une jeune pénivauxoise à qui je souhaite, si tel est son projet, une belle carrière artistique.

      Patrice THEVENY


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 9 octobre 2012 14:59

      Patrice T, je pense que vous sous-estimez les dangers de la télé. Michel Desmurget a fait un très bon bouquin sur le sujet. On trouve aussi des vidéos où il parle du contenu de son livre. Je vous encourage à en prendre connaissance.


    • Constant danslayreur 9 octobre 2012 09:53

      Je crois que le choix des premières lectures peut être déterminant, n’allez pas offrir de l’Oscar Wilde à votre préado sauf à vouloir qu’il fasse vœu de Thierryjacobisme, par contre j’ai bien du lire 6 ou 7 fois le volcan d’Or de Jules Vernes par exemple.

      En clair, plus les adultes alentours seront… « finement cultivés » et surtout bien avisés et moins l’envie et le plaisir de lire, s’étioleront.

      D’un autre côté, l’aider à gérer son temps de manière à dégager du temps de libre pour autre chose que ses passe-temps favori pourrait aider… Parce que sinon entre des programmes scolaires anormalement chargés et de longues heures aliénantes passées sur la toile dite de l’âge bête... vous pouvez difficilement lui demander de prendre sur ses heures de sommeil.


      • hunter hunter 9 octobre 2012 11:38

        Malheureusement, il n’y a pas que les jeunes qui ne lisent pas !

        La dernière fois que j’étais chez les dingues (pardon, à Paris), dans le métro, j’étais le seul à lire, et parmi le nombre de zombies accrochés à leur smartphone, il y avait plein de crétins de mon âge, un peu plus jeunes, voire un peu plus vieux !

        Mais sinon, je l’ai vérifié par ma nièce (17 piges) et ces potes : sympas, mais ils ne lisent jamais, à part les manuels de propagande de leur bahut !

        Espérons que ça reviendra !

        H/


        • Isis-Bastet Isis-Bastet 9 octobre 2012 12:08

          Je lis toujours vos articles avec intérêt. Le livre de Bradbury, « Fahrenheit 451 », où il imagine un monde où l’on interdit la lecture, est à méditer quand on voit que les gens lisent de moins en moins.


          • Alpha&Omega 9 octobre 2012 14:04

            Ahhh Fahrenheit 451.... Où les pompiers équipés de lance-flammes se livrent à des autodafés... A plus que méditer même !
            Le film de Truffaud, tiré du bouquin, est pas mal non plus.


          • CHALOT CHALOT 9 octobre 2012 12:16

            Merci Isis-Bastet

            Que celles et ceux qui n’habitent pas loin de Vaux le Pénil n’hésitent pas à participer au débat vendredi ( voir l’affiche) !


            • PATRICE T PATRICE T 9 octobre 2012 13:01

              Très belle affiche par ailleurs comme toutes celles réalisées par cet infographiste inspiré et réactif. Bravo Olivier.


            • foufouille foufouille 9 octobre 2012 12:40

              ca a toujours ete comme ca
              peu de gens lisent des livres


              • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 octobre 2012 13:04

                Cela n’a pas toujours été comme ça. Avant la télé, dans ma famille (cela remonte au déluge !) on écoutait un peu la radio (celle de Londres, en cachette, et un peu de musique sur Radio Paris) mais on lisait le soir sous la lampe (en hiver, la lampe, car les enfants que nous étions, ma sœur et moi, nous couchions tôt, « comme les poules », disaient nos détracteurs). La bibliothèque de l’école était mise à contribution ainsi qu’une petite collection familiale faite de livres « populaires » et de bibliothèque verte.


                Mais, nous avions la chance de savoir lire ! Aujourd’hui, on sait de moins en moins lire, on apprend de moins en moins à lire (je dis : lire, pas déchiffrer, encore que...) et le livre a perdu son statut sacré. Il reste les SMS et les « posts » bourrés de fautes des forums...

                • foufouille foufouille 9 octobre 2012 13:22

                  c’est dans ta famille
                  qui est pas le centre du monde


                • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 octobre 2012 15:55

                  Ma famille n’était pas le centre du monde (les prolos déracinés ne le sont jamais) mais il y en avait d’autres comme elle...


                  De toute manière, l’important, c’est le second paragraphe de mon message. Qu’en pense Foufouille ?

                • foufouille foufouille 9 octobre 2012 16:51

                  dans ma famille on est 2
                  en comptant mon oncle

                  j’ai toujours vu les bibliotheques presque vides
                  le prix des livres neufs est aussi un frein
                  le bouquin a 10FF, c’est loin
                  meme les BD, c’est devenu cher


                • foufouille foufouille 9 octobre 2012 16:52

                  ecrire et lire, c’est pas la meme fonction


                • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 15 octobre 2012 09:13

                  @ Jean J.

                  Salut. Tout d’abord, je dois dire que j’apprécie la plupart de tes posts.
                  Et encore une fois sur ce coup... Mais j’aimerais aller plus loin. Je vois derrière l’origine de cet article (le gamin qui a honte de lire en public) l’expression et la conséquence directes et dommageables de l’opposition entre papier et numérique. Est « à la page » (ah, ah, ah ! c’est le cas de le dire !) celui qui lit avec et dans son temps, et dans la cour de récré (tant-pis pour Chalot, qui a horreur des « lol », des « mdr » et des « moinssages », comme il me l’a fait savoir), le fait de lire du papier est ringard. Rien de plus normal à mon avis et il s’agit pour moi de la même évolution qui nous a fait passer de « fichtre ! » à « putain ! » ou de « roy » à « roi ».
                  Pis encore, le refus de l’évolution de la langue comme de ses supports (oh pardon ! de ses « médias ») conduit à sa mort lente, exactement comme le refus des anglicismes ou autre verlan. La langue est ainsi sclérosée par ses propres défenseurs réacs qui ironiquement en deviennent les inconscients fossoyeurs. Je ne dis pas « courriel » mais e-mail : j’utilise même le verbe « e-mailer », n’en déplaisent aux intégristes du « francophonisme ». Car les Français n’avaient qu’à l’inventer l’e-mail, s’il voulaient qu’on l’appelle un courriel. Mais je suis bien content que les anglais utilisent le mot « entrepreneur », pour illustrer la commutativité de mon raisonnement.
                  Donc, si ce gamin sera à l’aise en lisant un tablette, qu’il lise une tablette et jette son papier. C’est aussi triste qu’un moine copiste rendu chômeur par Gutemberg ; ou aussi coupable qu’un président Thiers arguant de la pneumonie induite par le voyage en chemin de fer, lui qui avait des actions dans les diligences...
                  Celui qui ne change pas quand les temps changent est conduit à déplorer le progrès. C’est ainsi. D’ailleurs, moi qui frappe mon clavier et vous qui me lisez en sommes les vivantes illustrations : Mon « clavier » n’est pas tempéré et vous ne tournez aucune page, non ?


                • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 15 octobre 2012 10:02

                  Je repassais par là et constate : déjà 2 moins... la vie normale, quoi...
                  Etre « moinssé » sans commentaire me sera, spécialement en la circonstance, flatterie sans pareille ; j’en remercie les auteurs qui prouvent ainsi leur sidéral vide argumentaire. Mais ce n’était pas la peine, j’avais compris !
                   smiley


                • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 9 octobre 2012 15:03

                  Je pense que de nombreuses personnes (enfants, adolescents, adultes) ne comprennent bien souvent pas ce qu’ils lisent. Cela ne doit pas les encourager à lire.


                  • Surya Surya 9 octobre 2012 15:24

                    Lorsque j’étais petite, on planquait sous les draps des lampes de poche et des livres, et lorsque nos parents avaient éteint la lumière de notre chambre, on remontait nos couvertures et on lisait jusqu’à pas d’heure. Et pourtant on avait la télé, on la regardait même pas mal, mais les programmes, c’est vrai, étaient d’une autre qualité. Il faut dire aussi que nos instits nous amenaient à la bibliothèque, qu’on nous offrait des livres à Noël et pour nos anniversaires, et surtout, je ne me souviens pas qu’on nous ait jamais forcé à lire à l’école ni même durant les premières années de collège, c’est venu plus tard, avec les explications de texte (je vois maintenant leur utilité et leur intérêt, mais à l’époque c’était trop lié à la peur des notes et des sanctions), les lectures obligatoires pour tel jour, les interrogations, les notes... Bref, tout sauf de la lecture plaisir, celle que l’on entreprend justement pour se vider la tête et se détendre, oublier les soucis du quotidien... Et le quotidien, c’est quoi, pour les collégiens et les lycéens ? Eh bien justement, les notes, les interrogations... Ce n’est pas avec la façon dont le livre leur est présenté qu’ils vont prendre goût à la lecture. Sortie du lycée ou de la fac, il m’a fallu des années pour reprendre à nouveau un livre par plaisir et envie de lire.


                    • foufouille foufouille 9 octobre 2012 16:59

                      vu les livres qu’on nous donnait a lire a l’ecole, ca donnait pas trop envie
                      surtout au college


                    • pinson 9 octobre 2012 15:43

                      ....« J’avoue que par curiosité et par intérêt intellectuel j’aime bien lire les articles de journaux qui ne sont pas de mon bord politique, on y trouve parfois des informations intéressantes. »
                      Quelle audace ! Quelle grandeur d’âme ! Des journaux qui ne sont pas de votre bord !
                      Et en plus vous ne craignez pas de « l’avouer » !Mais c’est que vous êtes un véritable héros de la pensée !
                      Rassurez-moi : vous n’allez quand même pas jusqu’à lire le Figaro dans la rue ? Ou alors vous le cachez sous une couverture de Pif le chien ?
                      Vous rendez-vous seulement compte de ce que cette phrase , loin de démontrer une quelconque ouverture d’esprit, révèle en fait de sectarisme obtus encore qu’un brin naîf ?


                      • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 octobre 2012 15:59

                        Parce que le pinson, quand il ne gazouille pas,entretient sa gaité en lisant n’importe quel journal sans se préoccuper de sa tendance idéologique ? Un lecteur avisé essaie de ne pas se faire avoir en se méfiant des a priori des journalistes ou des propriétaires du canard qu’il est amené à lire. Les journaux gratuits distribués dans le métro sont-ils parfaitement objectifs parce que gratuits ou parce qu’ils n’annoncent pas la couleur ? 


                      • CHALOT CHALOT 9 octobre 2012 16:00

                        Je savais bien qu’il y aurait quelqu’un pour interpréter...C’est vous, vous avez gagné le « yoyo »
                        Je lis très très peu les journaux car je préfère le livre donc raté et je lis aussi écrit par des gens de droite ce qui m’intéresse c’est la belle écriture et l’intéret de l’histoire et JAMAIS JE NE CHERCHE A CONNAITRE LE POSITIONNEMENT POLITIQUE DE L’ECRIVAIN !


                        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 octobre 2012 16:17

                          Désolé, JF, mais, pour ma part, si je ne choisis pas mes lectures en fonction de la couleur politique de l’écrivain, j’aime savoir d’où l’on « parle ». Et la couleur politique ou idéologique de l’auteur aide à mieux comprendre ce qu’il écrit. Un livre, même bien écrit, qui raconte des conneries ou le contraire des idées professées ailleurs par l’auteur ne m’intéresse guère. Homme de gauche non sectaire (Eh !oui le Pinson !) je prend parfois plaisir à lire des écrivains de droite. J’ai aimé le Brasillach du « Marchand d’oiseaux », pas l’antisémite de « Je suis partout ». 


                        • CHALOT CHALOT 9 octobre 2012 16:33

                          Jean !
                          Je ne lis plus ou très rarement les essais, je lis essentiellement des romans alors la couleur politique de l’auteur....En plus quand tu vois que le PS fait une politique libérale.....


                        • pinson 9 octobre 2012 17:57

                          Ne faites pas semblant de ne pas me comprendre : ce que je voulais souligner par mon post peut-être un peu vachard, c’est qu’il n’y a rien de plus normal que de lire des ouvrages ou des journaux qui ne sont pas de« votre bord ». On ne devrait même pas avoir à le souligner, ce n’est pas un exploit, juste le minimum d’ouverture d’esprit.

                          Maintenant, c’est vrai que tout un chacun a tendance à se rassurer en se tournant en priorité vers le media qu’il considère le plus proche de ce qu’il est ou de ce qu’il croit. Je crois profondément que c’est une mauvaise démarche, appauvrissante pour l’esprit. Si vos convictions sont fortes et et raisonnées, vous n’avez pas à craindre de les confronter et vous ne les défendrez bien qu’en connaissant le point de vue de « l’adversaire ».

                          Et cela concerne tous les domaines abordés par la littérature : pas seulement la politique.

                          Pour ma part, je ne veux pas avoir l’air d’un prêcheur de vertu : je n’ai aucun mal et aucun mérite à lire des choses « pas de mon bord » parce que je suis un lecteur boulimique et parce que les medias et auteurs « pas de mon bord » sont une écrasante majorité. Quant à ne pas se préoccuper du positionnement des auteurs (s’ils en ont un), je ne suis pas d’accord avec vous. Si vous choisissez un peu vos lectures vous en avez sûrement une idée au départ.Par exemple, il n’est pas indifférent de connaître le stalinisme inconditionnel d’Aragon, immense écrivain par ailleurs : à la fois parce qu’il éclaire ceux de ses ouvrages qui en sont imprégnés et aussi mais d’une autre façon ceux où ses opinions politiques sont complétement absentes. Donc et pour revenir au sujet de votre article : il faut tout lire, on peut tout lire, on doit tout lire et c’est ça qu’il faut dire aux ados. Après leur avoir vraiment appris à lire, bien sûr. PS Je vous remercie de répondre loyalement - fût-ce du tac au tac-à mes petites vacheries. Sur un fil voisin, comme je faisais remarquer à une dame Walter qu’il y avait quelque incongruîté à écrire qu’on était « prêt à répondre à toutes les opinions même contraires aux siennes » l’auteur s’est contenté de replier mon post.


                        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 octobre 2012 16:09

                          On parle à ce sujet du rôle des parents et de l’importance du milieu familial. C’est important, peut-être déterminant, mais cela n’explique pas tout. Instituteur amateur de lecture, j’ai eu deux enfants d’intelligence et d’appétence scolaire semblables. Ils ont été élevé dans le même milieu et de la même façon. La fille a toujours aimé lire et continue à dévorer des livres. Le fils n’a jamais aimé lire et se contente de lire pour son travail, de parcourir des revues d’auto-moto et de ne lire en dehors de cela que...les livres écrits par son père !


                          Pour lire, il faut savoir lire, mais il faut aussi aimer lire... Et l’on dispose aujourd’hui de tellement d’autres moyens que le livre pour se former, s’informer ou se distraire qu’il n’est pas étonnant qu’on puisse lire moins aujourd’hui qu’il y a 60 ans !

                          • L'enfoiré L’enfoiré 9 octobre 2012 16:40

                            En fait, même les adultes ne lisent de moins en moins de livres.
                            Les liseuses, j’ai pu le constater est de plus en plus dans les mains de lecteurs.

                            C’est bientôt à nouveau le salon « Fureur de lire » chez nous.
                            Dis-moi ce que tu lis, je te dirai ce dont tu rêves


                            • ricoxy ricoxy 9 octobre 2012 17:49

                              Je relève dans votre article deux fautes dans un même paragraphe : « quels que soient  » (les indications, au lieu de ’quelles que soient’) ; et «  que l’on choisi les univers  » au lieu de : l’on choisit. L’auteur de l’article n’en est pas responsable (c’est une citation d’un autre article), mais il aurait pu le signaler par un « sic » du plus bel effet.

                              De plus, dans l’article initial, cité en référence, le mot « intonations » était écrit avec deux ’n’ (intonnations). Pour un article consacré à la lecture ...

                              Bon, j’arrête là les frais, sinon on va me traiter de rétrograde, de dinosaure, de fossile, voire de puriste.


                              • Deneb Deneb 9 octobre 2012 18:40

                                L’écrit constitue la très grande majorité des informations disponibles sur Internet. Les accros du Net, ils sont en fait accros à la lecture pour la plupart. On lit, certes, moins de papier. Mais dans l’absolu, on lit plus. Mieux, on écrit plus, ce qui est un réel progrès, peu importe finalement si certains inventent un orthographe de circonstance, l’important c’est de s’exprimer de manière à ce que les autres, ceux à qui est adressé l’écrit, comprennent.


                                • Rounga Roungalashinga 10 octobre 2012 09:57

                                  On lit, certes, moins de papier. Mais dans l’absolu, on lit plus.

                                  Mais est-ce qu’on lit des choses de meilleure qualité ?


                                • jacques lemiere 9 octobre 2012 20:52

                                  Il faut quand m^me préciser qu’il n’est pas nécessaire de lire... 

                                  la question qui me vient à l’esprit est pourquoi cette « préférence » pour la lecture, par rapport à l’oral , voire la télévision ou la lecture sur écran.
                                  Sans parler de la préférence pour le roman..

                                  C’est en partie car la lecture est institutionnalisée qu’elle est rebutante pour beaucoup et ce n’est pas forcement injustifié... 

                                  Il y a plein de livres...ce n’est pas parce que des être arrogants vous méprisent pour ne pas avoir lu les livres qu’il faut qu’il faut passer à coté du plaisir de lire un bon bouquin mais un bon bouquin est et restera un bouquin qui vous plait !!!!

                                  lit on moins, j’en doute. de livres papier, sans doute .lit on de la même façon ? j’en doute ..mais..qu’en penser.. ????


                                  • médy... médy... 9 octobre 2012 21:56

                                    Le ton général de l’article déplore que les jeunes lisent moins. « Ne faut-il pas redonner à la lecture toute sa place dans les programmes et notamment au Collège ? »

                                    Bon, moi j’aime lire... MAIS :

                                    Pouvez-vous indiquer, sources à l’appui, quels seraient les bénéfices de la lecture (et de son corollaire l’écriture) par rapport à d’autres formes d’expressions (et de leur corollaire l’observation, l’écoute) telles que la parole, le langage de l’Art, celui du mouvement, etc...

                                    Les capacités de l’Humain ont-elles augmenté lorsqu’on s’est mis à lire ? Cela a t-il entraîné un progrès civilisationnel ?

                                    Je pense que la lecture demande une capacité d’écoute, de concentration, et de la curiosité ! Comment stimuler ces aptitudes chez les jeunes enfants ? Je vous dirai ce que j’en pense après réponse.

                                    Humblement.


                                    • CHALOT CHALOT 9 octobre 2012 23:01

                                      La lecture et l’écriture sont des formes d’expression importantes, elles permettent à l’homme de se cultiver et de grandir .

                                      Les autres que vous citez ne sont pas accessoires, loin de là

                                      Personnellement j’ai acquis jeaucoup par mes lectures diversifiées et aujourd’hui je suis capable de formuler beaucoup plus facilement mes idées qu’il y a même 10 ans...

                                      Le problème de la parole c’est que c’est limité puisque certaines personnes que l’on côtoie utilise quelques centaines de mots et pas plus.

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