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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Whisky ou whiskey ?

Whisky ou whiskey ?

Il existe deux écoles de Whisky : celle de l’Irlandais et celle de l’Écossais, toutes deux ayant leurs propres supporters. Alors, que choisir entre le velouté d’un grand malt écossais et la race d’un whiskey irlandais, plus “sauvage”. Les deux méritent l’art de la dégustation (si on a soif, on boit de l’eau). Slainte...

ECOSSE : LE WHISKY

Un grand malt peut procurer des sensations extraordinaires, et se savoure délicatement, à l’apéritif ou en digestif (essayez). Ne le confondez pas avec le simple Whisky : pas de glace, juste un peu d’eau fraîche si vous y tenez. Il faut donc distinguer les deux familles de scotch whiskies : celui qui est à base d’orge maltée (germée et séchée), et le whisky de grain à base d’orge, d’orge maltée et de maïs. Les procédés de distillation sont également différents, d’un côté l’alambic à feu nu (Pot Still), de l’autre l’alambic breveté en 1830 par Aeneas Coffey et appelé pour cette raison Paten Still ou Coffey Still.

Le whisky de grain

Produit par le procédé alambic Coffey, par une distillation continue, dans laquelle le brassage se fait avec une certaine proportion d’orge maltée, mélangée à d’autres céréales non maltées. Ensuite, les céréales non maltées sont cuites à la vapeur sous pression dans un convertisseur pendant environ trois heures et demie. Pendant cette opération, le mélange d’eau et de grain est agité à l’intérieur de cet appareil. Les cellules d’amidon éclatent dans le grain et lorsque le liquide est transvasé dans la cuve de brassage avec l’orge maltée, la diastase du malt convertit l’amidon en sucre. Le liquide ainsi obtenu (wort) est recueilli à une densité plus basse que dans le procédé pot-still.

Après distillation, la nouvelle eau-de-vie, qu’elle soit obtenue par l’alambic Coffey ou par procédé pot-still, doit subir un vieillissement. Elle est transvasée dans des fûts de chêne dont la perméabilité permet le passage de l’air et une certaine évaporation. Elle se débarrasse ainsi, avec le temps, de constituants indésirables et devient alors un whisky moelleux. Alors que la loi exige un vieillissement de trois ans avant que lui soit accordé son nom de whisky, la plupart des scotch whiskies subissent un vieillissement de 5 à 6 ans. Certains scotch whiskies vieillissent plus longtemps en fûts, souvent pendant 15 ans et même plus. Après vieillissement, les différents whiskies sont assemblés. L’assemblage est alors ramené au degré désiré par l’addition d’eau douce. A ce stade, le whisky présente une couleur très pâle. Une faible quantité d’une préparation caramélisée est alors ajoutée pour lui donner la teinte voulue. Il est ensuite soigneusement filtré.

Le whisky de malt

- Le maltage
D’abord tamisée pour éliminer tout corps étranger, l’orge est ensuite immergée pendant deux à trois jours dans des réservoirs d’eau. Elle est ensuite étendue sur l’aire de maltage où elle germe en 8 à 12 jours, en fonction notamment de la saison et de la qualité de l’orge utilisée. Pendant la germination, l’orge produit un enzyme qui rend l’amidon soluble et prépare ainsi sa transformatin en sucre. A intervalles réguliers, l’orge doit être retournée pour surveiller la température et le développement de la germination. Au moment opportun, la germination sera arrêtée par séchage au four.

- Le brassage
Séché, le malt est ensuite broyé puis mélangé à de l’eau chaude dans une cuve de brassage. L’amidon soluble se transforme en sucre. Un liquide doux, le moût, est alors séparé des constituants solides qui serviront de nourriture au bétail.

- La fermentation
Après refroidissement, le moût est transféré dans de grandes cuves de fermentation. De la levure vivante attaque le sucre dans le moût et le convertit en alcool brut. La fermentation dure environ 48 heures et produit un liquide appelé wash qui contient de l’alcool de faible degré, quelques matières non fermentescibles et certains sous-produits.

- La distillation
Le whisky de malt est distillé deux fois dans des alambics de cuivre. Le wash est chauffé jusqu’à évaporation, puis les vapeurs sont condensées, généralement dans un serpentin refroidi par eau. Cette première distillation a produit des low-wines, et élimine les résidus de levure et les matières non fermentescibles. Les low-wines sont soumis alors à une nouvelle distillation afin de l’ajouter aux low-wines en attente, car il n’a ni la qualité ni la force requise. Il faut noter que ce processus traditionnel par Pot Still est donc intermittent puisque l’alambic doit être rechargé après chaque distillation.

L’élément d’importance reste le climat d’Écosse, envahi de cette humidité propre qui favorise si bien les échanges entre l’air et le whisky, lors de sa fermentation. L’eau est d’ailleurs si vitale que les nouvelles distilleries de malt ont eu du mal à s’implanter dans la vallée de la Spey, car les meilleures sources étaient déjà exploitées.

Un autre facteur joue un rôle primordial dans la qualité des whiskies, et leur apporte une originalité à nulle autre semblable : la tourbe. Durant son périple, l’eau s’y imprègne des différents minéraux. Mais c’est surtout lors de la fumigation des malts que la tourbe intervient de manière prépondérante. C’est elle qui sera utilisée pour leur séchage et leur communiquera ce peaty taste, cette saveur de tourbe si présente dans le scotch de qualité, souvent surprenante pour les non-initiés. Les whiskies des îles Islay sont dotés au plus haut point de cette saveur.

Pourtant, le maltage de l’orge a, sauf exceptions, perdu son caractère traditionnel. La plupart des distilleries s’approvisionnent aujourd’hui dans des centres spécialisés. Certaines utilisent un procédé plus rapide, les Salladin Boxes, qui accèlèrent le processus de germination et évitent le retournement à la pelle des différentes couches d’orge.

La double distillation est de rigueur en Écosse comme à Cognac. L’alcool sort quasiment blanc des alambics et prendra sa couleur dans les fûts de chêne. Pour s’exprimer totalement, un whisky de malt a besoin d’une douzaine d’années de vieillissement s’il est léger (type Glenfiddich), et d’une quinzaine s’il est plus corpulent (type Macallan). Malheureusement, comme pour d’autres alcools bien français, le coût de ces opérations de stockage fait souvent singulièrement raccourcir le temps de vieillissement, et la plupart des maisons commercialisent des whiskies de cinq ans d’âge.

Mes coups de cœur écossais

Macallan
Un corps splendide, à la fois moelleux et plein de feu, ample et délicat, subtil et franc de goût. Sa fabrication est très traditionnelle, avec, notamment, l’utilisation de petits alambics de 840 gallons à chauffe directe, sans emploi de gaz, au cœur de la vallée de la Spey à Craigellachie, dans le Morayshire.

Glenforres
Distillé dans les Highlands à la distillerie d’Edradour . De 12 ans d’âge minimum, un malt qui a beaucoup de corps, mais léger, très distinctif par son bouquet développé, d’une grande finesse.

Ardbeg
C’est un whisky d’Islay, île originale située à l’ouest de Glasgow. Il est très particulier, puissant, et devrait ravir les vrais amateurs, caractère très marqué, dû au fumage des malts par leur propre tourbe.

Auchentoshan
Whisky de la région de Glasgow. Il est juste situé à la limite des Highlands et appartient aux Lowlands. Fin, léger et pourtant très corsé, c’est un grand malt très typé, qui emplit parfaitement la bouche.

Balbair
Au nord d’Inverness, en direction de Wick. Whisky produit à Edderton près de Tain, dans le Rosshire. Son moelleux est magnifique, onctueux. C’est une caresse sur “des langues de feu”.

Glenmorangie
Produit près de Balbair à Tain. De l’égance, de la distinction, un fruité d’une délicatesse exceptionnelle.

Glenlivet
Un grand classique, riche en arôme, persistant en bouche, bien typé.

IRLANDE : LE WHISKEY

Le whiskey de l’Irlande, l’Irish, a son histoire, bien mouvementée, qui contraste avec ce pays de verdure et de calme. A l’origine de la civilisation irlandaise, on trouve l’influence des Celtes, avec leurs coutumes, leur société, leur art, et surtout leur langue dont subsistent aujourd’hui encore des termes dans la langue dérivée irlandaise : le gaélique.

L’Irlande reste celte, elle devient catholique, et ces deux racines sont si ancrées qu’aucune autre influence étrangère n’a gain de cause. Avec la chrétienté du Moyen Age s’installent des monastères, comme dans toute l’Europe, et, avec les moines, l’art de distiller. Pour un pays où la vigne ne pousse pas, où les fruits sont rares, la distillation de purée de grains fermentée donne une boisson alcoolisée tonifiante et vivifiante très appréciée : le uisce beatha (en gaélique), que l’on pourrait traduire en aqua vitae ou tout simplement eau-de-vie...

De Uisce à whiskey, il n’y a qu’un pas, ce mot whiskey ou whisky ne serait que la déformation du gaélique en anglais par les soldats du roi Henry II d’Angleterre, venus envahir l’Irlande au XIIe siècle. L’Histoire prouve d’ailleurs que les Anglais appréciaient le whiskey d’Irlande plus que le whisky d’Écosse : entre l’Irish et le Scotch, les batailles se succédèrent, les marchands anglais peu scrupuleux n’hésitant pas à faire transiter leur whisky écossais par l’Irlande afin de le baptiser Irish et ainsi le vendre à meilleur compte.

Il est vrai que le whiskey de l’Irlande avait bonne réputation pour sa finesse et son velouté. Un peu d’orge, de l’eau, quelques bassines, une lessiveuse ou une grande bouilloire, c’est tout ce qu’il fallait au paysan irlandais pour faire son whiskey, et ce breuvage plus ou moins réussi, souvent âpre et rude, chaque ferme irlandaise en fabriquait, jusqu’à l’occupation de l’Irlande par les colons anglais.

Les officiers de la couronne britannique imposèrent sur les whiskeys une taxe (un droit d’accise), ne voulant pas en Irlande comme en Écosse se priver de revenus très importants. Face à cette contrainte des envahisseurs, les Irlandais résistèrent avec cette ténacité qui leur est propre : on distingua le whiskey officiel, que l’on appelait “Partiament Whiskey”, déclaré, pour lequel on payait des droits, du whiskey clandestin (le Poteen whiskey).

A la fin du XVIIIe siècle, les Anglais durent reconnaître, un siècle quand même après l’établissement de la taxe, que la fraude était omniprésente. Mais, dès le début et tout au cours du XIXe, on assista à un développement important de la demande en Irish et les distilleries se regroupèrent en d’importants conglomérats : le whiskey de l’Irlande connut son âge d’or.

Le début du XXe siècle fut marqué par la lutte des Irlandais pour l’indépendance de leur pays. Les troubles qui précédèrent le partage de l’Irlande imposé par l’Angleterre (1920), la Prohibition aux Etats-Unis, puis la Dernière Guerre, furent autant de facteurs d’affaiblissement de l’économie irlandaise et tout particulièrement des grandes maisons de whiskey.

La fabrication du whiskey irlandais nécessite comme matières premières de l’orge et l’eau pure, et l’Irlande possède l’une comme l’autre, en qualité aussi bien qu’en quantité.

On procède alors au maltage de l’orge, une opération qui consiste à provoquer la germination. Quelques jours plus tard, on l’arrête par séchage au four. L’orge et l’orge maltée sont alors brassées, on broie le grain en poudre puis on ajoute de l’eau : une enzyme de l’orge maltée (la diastase) permet la conversion de l’amidon de l’orge non maltée en sucre fermentescible. On laisse pendant dix heures ce mélange se faire pour en tirer un liquide sucré, le moût, puis on ajoute des levures pour provoquer la fermentation qui dure 60 heures. On obtient ainsi un liquide brun de 8° environ que l’on pourrait appeler “vin d’orge” s’il n’était pas aussi déplaisant à boire en l’état. Il est filtré puis pompé immédiatement dans un alambic afin d’être distillé. Cette distillation permet la séparation de l’alcool, et, en Irlande, on utilise deux types d’appareils : des alambics à recharge et des alambics à coulée continue. Il existe donc une originalité de ces deux modes de séparation, combinaison qui permet de créer dès la distillation des whiskeys différents.

Retenez surtout deux particularités propres à cet Irish, par rapport au Scotch : outre les modes de distillation totalement différents, le Scotch a cet arôme caractéristique du fumet qui lui est conféré par le séchage du malt en présence de fumée de tourbe, tandis que le malt de l’Irish est séché au charbon, sans tourbe. L’Irish est donc très différent au nez et en bouche par rapport à son cousin écossais le Scotch. Moins aromatisé, plus fin, plus élégant, c’est un whiskey qui mérite sa place, un must pour amateurs.

Mes coups de cœur irlandais

Jameson 1780
Un excellent Irish, fin et distingué, à déguster en ajoutant un peu d’eau plate.

Old Bushmills
Un whiskey malté avec un puissant caractère, à boire pur.

Black Bush
Un Irish très typé, très aromatisé, meilleur allongé d’un peu d’eau.

Bushmills Malt
Un pur malt irlandais, fin et racé, pour passionnés.

Tullamore Dew
Un whiskey fin délicat et harmonieux (qui se prononce Tout l’amour). Excellent avec un peu d’eau plate.


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34 réactions à cet article    


  • ARNO (---.---.26.162) 29 mars 2007 13:42

    AUTRE TRES BON D’ISLAY ...... LE LAGAVULLIN (prononcer lagavoulinn) très tourbé, on adorre ou on deteste, personellement c’est un coup de coeur, seul bémol il est un petit peu cher (comptez environ 38 euro la bouteille) bien a vous merci pour cet article


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 29 mars 2007 18:50

      Oups, oublié. Vous avez raison, c’est l’un des meilleurs.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 29 mars 2007 13:53

      Ah ! ENFIN un article vraiment utile !

      J’ai personnellement beaucoup de tendresse pour le Dalwhynnie (dont je ne me rappelle jamais l’orthographe exactement tant que je n’ai pas la bouteille à disposition) : clair, doux et léger, long en bouche, un régal.


      • (---.---.33.228) 29 mars 2007 13:56

        Le lagavullin est en effet un whisky de très grand caractère, avec des arômes puissants de fummée de tourbe et d’iode. Au nez, on a l’impression de respirer l’air du large !


        • maxim maxim 29 mars 2007 14:26

          pour un pur malt Isle Of Jura ....

          un whisky , King’s Ransoms « devenu rare en France »...


          • ZEN zen 29 mars 2007 15:03

            Bonjour Maxim

            je te surprends une fois de plus sur un article non recommandé aux sportifs... smiley

            Si tu as une minute, j’ai commis aujourd’hui un article où je parle de vélo, et où tu te reconnaîtras peut-être...Il y est même question d’un certain Maxim...


          • maxim maxim 29 mars 2007 16:52

            bonjour Zen.....

            je consomme avec extreme moderation , rassures toi ,mais côtoyant une famille de bons vivants ,je me permets quelques coups de canifs dans le contrat .....

            ah bon ,tu sors un article sur le velo ????

            j’attends sa parution avec impatience .....

            ce derniers jours j’ai refait quelques sorties dès que le beau temps l’a permis ( pas aujourd’hui )....

            je me suis remonté un autre velo Lundi ( je stocke les cadres et les accessoires ) .....

            je pense peut etre presenter un article sur le meme sujet , peut etre aussi sur le Jazz ,et la musique classique .....il faut que je me jette à l’eau .....

            j’hesite encore .....


          • ZEN zen 29 mars 2007 18:01

            Maxim

            L’article est paru ce matin. Je parle même de toi...Il est là, devant ton nez :

            http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=12202

            Mais on l’a collé dans un rubrique où il n’avait pas sa place, et qui ne facilite pas les commentaires...Malgré mes courriers, la rédaction s’obstine à ne rien bouger.. De plus, l’anonymat n’est pas respecté.

            J’attends tes critiques sur cette production poético-déjantée...

            Mille excuses pour ce hors-sujet. Mais j’aime aussi le whisky...


          • ZEN zen 29 mars 2007 18:04

            @ Maxim

            En plus, le lien ne marche pas. Va voir sur la page d’entrée. Signé zen


          • Alex (---.---.163.91) 29 mars 2007 14:34

            Bons souvenirs avec le Highland Park, Whisky des Orcades, le plus au Nord d’Écosse smiley.

            Les Whisky américain (bourbons) sont quant à eux principalement faits à base de maïs. Le Four Roses est alors mon choix.


            • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 29 mars 2007 18:47

              Pas tort, le Four Roses est OK (voir plus loin).


            • Vincent 29 mars 2007 14:43

              Vos article sont toujours aussi intéressant à lire et les explications claires, cela parait tellement simple que l’on aurait presque envie de réaliser son breuvage soit même.

              Mais laissons cela à ceux qui savent.

              Aller pour le plaisir un petit nom de Whisky le : Tullamore,

              avec accent Tue l’amour

              ou Tout l’amour

              sans accent : Tue la mort

              Je trouve assez marrant les différentes prononciations possibles.

              Un verre de Tue la mort vous remettra d’attaque,

              d’où Tous l’amour que vous lui porterait,

              en revanche quelques verres de trop et ça tue l’amour.....


              • Harald 29 mars 2007 17:52

                Ça a l’air de tuer l’orthographe aussi. smiley


              • Leonard (---.---.36.15) 29 mars 2007 15:20

                Desole mais je prefere la guinness aux alcools forts (a part les pastis) smiley

                J’aurais quand meme mis un petit mot sur les bourons que je preferais a la place parce que moins distille donc plus rugueux. L’ecossais est distille deux fois alors que l’irelandais trois. Quant au bourbon, justement, il ne l’ai qu’une seul fois.

                Cependant le « Poteen » est encore trouvable dans les fermes distille la nuit ... Par contre pour esperer pouvoir en gouter il faut bien connaitre son monde smiley


                • alberto (---.---.36.64) 29 mars 2007 16:55

                  Bravo PDG : voilà un article utile, au parfum agréable qui nous change de ceux, délétères, de la « Campagne » !

                  Mais, une question, pour le Bourbon : c’est plutôt whisky ou whiskey ?

                  Bien à vous.


                  • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 29 mars 2007 18:36

                    Merci pour vos encouragements.

                    Euh... pour le Bourbon, ce serait plutôt américain !

                    En 2 mots :

                    Kentucky, États-Unis. L’état du Kentucky est considéré comme le berceau de cet alcool de maïs (au moins 51%, le reste souvent en seigle qui lui apporte de la charpente), bien que l’on en fasse dans d’autres états comme le Tennessee (pour le fameux Jack Daniel’s), le Maryland ou la Virginie. La loi est précise pour son élaboration : pas de distillation à plus de 80°, dilution à l’eau à 62,5°, et vieillissement durant deux années en fûts de chêne flambé à l’intérieur.

                    A mon sens, le meilleur est celui qui est pur (straight), sans coupage, produit dans une distillerie bien définie. Arômes et suavité s’associent à la structure et cette amertume caractéristique en bouche, qui lui donne son originalité.

                    Mes préférés : le Wild Turkey, le Beam, le Jack Daniel’s, le Four Roses, l’excellent Old Forrester et le Barclay’s.


                  • (---.---.111.22) 29 mars 2007 22:52

                    Merci PDG !

                    Mais pour le maïs américain teinté d’OGM, tu me permettras d’être « reluctant »...

                    OK ?


                  • Harald (---.---.193.1) 29 mars 2007 17:23

                    Hello

                    au risque de décevoir je n’aime ni le whisky ni le whiskey : son odeur me fait penser à l’éther.

                    Par contre je me régale d’un Maker’s Mark (voir http://www.makersmark.com/).

                    Et un « Napoléon » n’a pas son pareil pour m’envouter le palais.

                    Et j’ajouterais encore que j’apprécie vos articles. Cordialement, Harald


                    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 29 mars 2007 18:45

                      Si j’ai bonne mémoire, le Makers’s Mark est en effet un très bon Bourbon. Plus sec, très parfumé. Très bon choix. Merci d’apprécier mes articles. Cordialement.


                    • (---.---.119.86) 29 mars 2007 18:35

                      Merci beaucoup, article « rafraichissant » en ces temps de campagne. quid du bourbon ?


                      • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 29 mars 2007 18:38

                        C’est rafraîchissant, mas pas trop de glace avec. Un peu d’eau très fraîche suffit. Pour le Bourbon, voir ma réponse à Alberto.


                      • Rocla (---.---.239.254) 29 mars 2007 20:19

                        Là je suis désolé , d’ ailleurs je ne comprends pas pourquoi je n’ aime pas ces boissons , alors qu’ une eau de vie bien distillée de Mirabelle a toute ma faveur . Une quetsche , un kirsch , ah..., d’accord je suis Alsacien .

                        Rocla


                        • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 29 mars 2007 20:31

                          Allez, Rocla, je vous rassure, je les aime aussi, ces peites poires ou prunes alsaciennes (j’ai aussi des origines alsaciennes, d’Andlau, plus précisément).


                        • Rocla (---.---.239.254) 29 mars 2007 20:43

                          Hopla Patrick , ça fait rien on t’aime quand-même , je suis du Haut-Rhin et toi du Bas-Rhin , tu connais nos bêtes rivalités . J’ allais à Andlau en colo dans les années 55 , super joli coin . Autour d’ un verre , on est tous les mêmes , et c’ est un aspect réjouissant , la vie , la vraie c ’est autour d’ une table , à discuter de tout et de rien .

                          A la tienne Patrick .

                          Rocla


                        • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 29 mars 2007 21:27

                          100% d’accord (pas pour les rivalités), pour la table ! A la tienne, donc.


                        • toto1701 (---.---.133.149) 30 mars 2007 01:40

                          qu’il est loin le temps ou certains bougres se procuraient leur ampoule de whisky dans la pharmacie du chef lieu de canton de ma petite bourgade... aujourd’hui,« le boisbandé » est beaucoup plus efficace pour l’effort demande afin d’ honorer la dame !lol


                          • LE CHAT LE CHAT 30 mars 2007 09:23

                            je confirme , le macallan est extra ! j’ai bu un whisky de l’ile de skye qui était aussi sympa , mais j’ai oublié le nom hips ! smiley


                            • Frederic Blondieau (---.---.176.236) 2 avril 2007 14:59

                              le Talisker ?


                            • arturh (---.---.119.98) 30 mars 2007 12:11

                              Curieux cet article.

                              J’ai appris aux USA que le mot whisky ou whiskey, sont en réalité des mots américains qui désignent des produits américains comme les Wild Turkey et Jack Daniel’s également appelé bourbons.

                              Et que les produits écossais ou irlandais devaient être appelé « scotch ». Je me trompe ?

                              En tous les cas je suis certain d’une chose : si dans un bar aux USA vous commendez sans autre précision de marque un « whisky » vous aurez un bourbon et si vous commandez un « scotch » vous aurez un « whisky » écossais...


                              • Frederic Blondieau (---.---.176.236) 2 avril 2007 15:28

                                Curieux ton commentaire smiley

                                Ben, moi je confirme en tout cas que « whisky/whiskey » est un mot de langue *anglaise*, plus que probable déformation du gaélique « uisge bea » qui veut dire « eau de vie ».

                                Qu’aux Etats-Unis il ne signifie que « whisky américain » n’est pas spécialement étonnant non ? Demander un vin en France revient à demander du vin français, et on précisera seulement le pays d’origine si l’on veut du vin chilien ou californien par ex... Dans le reste du monde, à ce que je sache, « whisk(e)y » n’est pas immédiatement associé à un produit américain... A moins bien entendu que les Ecossais, les Irlandais et tous les autres ne se trompent ? Je me demande d’ailleurs si ce ne sont pas les Américains qui ont découvert le whisk(e)y, ainsi que l’Irlande, et l’Ecosse, et le reste du monde par la même occasion ? Non ? smiley « 1498, découverte de Christophe Colomb par les Américains » smiley

                                ah oui : et dire d’un Jack Daniel qu’il s’agit d’un bourbon n’est pas à proprement parler une erreur, mais pour être précis il s’agit plutôt d’un « sour mash whiskey »...


                              • Radix (---.---.162.37) 30 mars 2007 13:50

                                bonjour

                                Article « désaltérant » qui « oubli » mon préféré l’Oban avec son parfum d’iode !

                                Radix


                                • Frederic Blondieau (---.---.176.236) 2 avril 2007 13:12

                                  Bonjour ! Très bonne contribution ! smiley j’en salive encore... smiley merci !

                                  Sans vouloir couper les cheveux en quatre, mais surtout pour apporter ma petite contribution en tant que grand amateur moi-même, je voudrais simplement fournir quelques petites précisions :

                                  - tu es sûr du « Balbair » : il ne s’agirait pas plutôt du BalbLair ? (ou alors, simplement je ne le connais pas)

                                  - Et puis - malheureusement - pratiquement TOUTES les distilleries écossaises utilisent le procédé Saladin pour le séchage de l’orge (à part quelques-unes, très rares, et encore, pas nécessairement pour toute leur production... (Laphroaig)

                                  - et il est - heureusement cette fois - de plus en plus de distilleries qui n’ajoutent plus de caramel pour la coloration même si c’est encore très courant... (et la plupart des embouteilleurs indépendants ne le font pas)

                                  - et puis, il y a d’excellents whiskies écossais qui sont peu tourbés, et même un qui ne l’est pas du tout !! (Glengoyne) - et aussi quelques très rares irlandais qui eux sont tourbés (Conemara, Cooley, et peut-être encore l’un ou l’autre).

                                  Enfin, dans les whiskies écossais, le Benrinnes est également triplement distillé, et - ergotons ! smiley - le Springbank n’est pas vraiment distillé trois fois, même si la distillerie dispose bien de trois alambics : dans le cas d’une véritable triple distillation - comme c’est d’ailleurs le cas chez Auchentoshan - tout le distillat repasse par l’alambic, alors que chez Sprinbank ils séparent les têtes et les queues de distillation). En revanche je crois bien que leur autre produit le Hazelburn serait bien triplement distillé (mais je n’en suis pas sûr)

                                  Et je me permettrais encore de préciser plus avant les différents types de Scotch whiskies : on peut trouver sur le marché :
                                  - les Single casks (malt provenant d’un seul fût, a fortiori d’une seule distillerie),
                                  - les malt résultant de l’assemblage de quelques fûts mais toujours d’une seule distillerie (d’un « batch » ou lot de fûts),
                                  - les single malt, qui sont l’assemblage de plusieurs fûts de malt, mais toujours d’une seule distillerie,
                                  - les vatted malts (ou « pure malt » ou encore « blended malt »), qui sont un assemblage de single issus de plusieurs distilleries,
                                  - et enfin les blended/blends, qui un assemblage de single malt de plusieurs distilleries, auxquels on a rajouté un - énorme - pourcentage de whisky de grain.

                                  et à la tienne, farpaitement ! smiley


                                  • RemiZ (---.---.178.10) 3 avril 2007 11:34

                                    Et quid du whisky canadien ? Je trouve le Crown Royal tres bon. Il a un vrai gout original qui change de temps en temps. Excellent article, qui me rappelle qu’il faut que je me rachete du Bushmills un de ces jours !!


                                    • tamduh (---.---.112.12) 9 avril 2007 19:54

                                      Bonjour,

                                      Merci pour l’article très intéressant. Connaissez-vous les whisky japonais de la marque Nikka ? Si oui, merci de me donner vos impressions.

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