Djamel Ghanem risque une peine de 18 mois d’emprisonnement pour un dessin qu’il n’a pas publié
Djamel Ghanem, dessinateur de presse, risque 18 mois de prison ferme et 30 000 dinars d’amende pour une caricature pourtant non parue dans son quotidien La Voix de l’Oranie. Dénoncé par son directeur, le journaliste est inculpé d’« outrage au président de la République », « abus de confiance » et « accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données ». Au cours de son procès, le dessinateur a en outre expliqué au président du tribunal que ses propos, contenus dans les procès-verbaux d’audition devant la juge d’instruction de la 7e chambre, ont été obtenus par des intimidations et sous des pressions exercées par cette magistrate. Si les médias et l’opinion se taisaient sur cette atteinte à la liberté d’expression et ces violations des droits d’un citoyen dans les bureaux d’un juge, les tribunaux pourraient demain condamner un journaliste pour avoir pensé du mal du président de la république, d’un gradé de l’armée, d’un ministre ou d’un élu. Nous signataires de cet appel exigeons l’arrêt des poursuites judiciaires engagées contre Djamel Ghanem.
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