Le gel des salaires
La canicule ne sera jamais salariale
Un premier point s’impose sur les premiers pas de la bande à Macron. Derrière les paillettes et la face lisse du jeune premier, le masque se fendille et les premières mesures sont sans équivoque sur l’OPA de droite de ce curieux homme issu de gauche. Les illusions ne durent qu’un temps et il conviendrait bien vite d’ouvrir les yeux.
À tout seigneur tout honneur, ouvrons le bal avec la marionnette de la bande. Nous ne savions pas quel pouvait être le rôle d’un animateur télévision faisant son entrée dans le gouvernement, écologiste de surcroît n’hésitant jamais à faire financer ses émissions par les plus grands pollueurs hexagonaux. La Présence du sieur Hulot avait je ne sais quoi de chouette, de nouveau, de joli gadget pour divertir le quidam et la midinette. Il servirait sans aucun doute à mettre un peu de vert dans le décor, une petite touche de fantaisie et d’exotisme : on sait le goût des voyages lointains de ce curieux personnage.
Nous n’avons pas attendu longtemps la première décision, une mesure phare et symbolique qui prouve à quel point tout ceci est éminemment sérieux, parfaitement pensé et rigoureusement durable. Le gel des salaires durant trois années est une proposition essentielle pour lutter contre le réchauffement climatique. Il est hélas à déplorer le risque de surchauffe syndicale, ces gens-là n’entendant rien aux grands enjeux planétaires !
Il faut déplorer qu’une telle mesure n’ait pas été soufflée à monsieur Trump qui n’entend rien à l’écologie. Avec celle-ci, il aurait immédiatement saisi l’intérêt qu’il y avait à adopter une telle philosophie, lui qui jusqu’alors était un climato-sceptique borné et obtus. Hélas, par souci d’économie, le bon Nicolas n’était convié au G7 qu’à la condition de s’y rendre à bicyclette. Avec le gouvernement actuel, il convient de mettre ses idées en accord avec ses actes. Nous en avons eu la preuve avec l’affaire Richard Ferrand.
Dans la foulée et en toute logique, le conseil des ministres se déroulera désormais à la chandelle tandis que les déplacements ministériels se passeront des forces de l’ordre, de déplacements à tombereau ouvert sans respecter feux rouges et code de la route. La petite traversée de Paris du nouveau Président illustrant à merveille ce changement radical de pratique.
Vous allez voir ce que vous allez voir et la République en marche sera soucieuse de s’appliquer toutes les potions amères qu’elle ne va pas manquer de mettre en place. Ne parle-t-on pas déjà d'ordonnances pour cet été mais si les antibiotiques, ce n'est pas automatique, une bonne purge du code du travail remettra la France en selle ou à défaut sur le trône.
La moralisation de la politique sera le chantier suivant. De source ministérielle, monsieur Barbarin avait été pressenti pour tenir le marocain. Seule difficulté, il aurait fallu le compter parmi les ministres femmes pour assurer la parité ce qui eut été normal pour une homme de robe. Pour l’essentiel, ce choix aurait eu la bénédiction du président. Hélas, François Bayrou en bon catholique pratiquant eut vu d’un mauvais œil cette concurrence déloyale.
Edouard Philippe ne veut pas rester sur le bas côté des mesures qui vont frapper l’opinion publique. En bon boxeur qu’il est , il sait que si les coups bas sont interdits, les crochets au foie sont d’une rare efficacité. Nous devons nous attendre à des décisions qui vont nous laisser sur notre faim et qui risquent même de nous mettre au régime sec. L’homme se réclame de droite, nous allons en avoir pour notre argent. La hausse de la CSG pour les retraités est à ce titre exemplaire tandis que la suppression de l’ISF viendra compléter l’arsenal anti-pauvre. Il se murmure même qu’un impôt sur l’infortune sociale est en préparation dans les alcôves du petit banquier lisse.
Pour l’heure, il convient de ne pas démoraliser les naïfs, les socialistes qui tournent leur veste, les félons des deux bords et les ambitieux qui n’étaient d’aucun clan. Alors, ne disons pas de mal de cette nouvelle recomposition de la politique tricolore qui fait la part belle aux trahisons, à l’absence de parole et au recyclage des seconds couteaux. Attendons la suite pour savoir à quelle sauce nous serons mangés. Il ne peut en être autrement de la part d’un individu qui a fondé son ascension sur la combine, l’entourloupe et le parjure.
Macroniquement sien
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