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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > Pensée Mythique et Pensée Scientifique

Pensée Mythique et Pensée Scientifique

La pensée MYTHIQUE est souvent associée à des concepts liés à la légende, à l’archaïsme, à l’ignorance, à l’erreur…

La pensée SCIENTIFIQUE, par contre, est souvent associée au réel, au moderne, à l’exactitude, au vérifiable, au savoir, au vrai…

Deux visions distinctes, tranchées, semble-t-il. Cependant, nous autres qui sommes dotés de la pensée Scientifique, ne sommes-nous pas en même temps ‘perclus’ de pensées-certitudes mythiques ?

 

Shiva

https://hive.blog/shiva/@charutyagi/is-shiva-the-god-particle-and-vishnu-the-gravity

https://www.worldhistory.org/hinduism/

 

Dans cette perspective, j’ai trouvé intéressante une lecture transversale des vues nuancées que deux Anthropologues de renom exposent, directement ou non, dans divers ouvrages, sur le sujet du degré de contraste entre Pensée Mythique et Pensée Scientifique.

 

L’analyse de Maurice Godelier souligne qu’ « à la différence de la pensée scientifique, qui est un processus historique ouvert de production de connaissances vérifiables donc infirmables, la pensée mythique apparaît comme « intemporelle », tout comme le sont les religions, révélées ou non. » (Maurice Godelier dans son livre d’analyse de l’œuvre de Lévi-Strauss »)

 

Claude Lévi-Strauss pense, quant à lui, que « la différence tient moins à la qualité des opérations intellectuelles qu’à la nature des choses sur lesquelles portent ces opérations (…) et la même logique est à l’œuvre dans la pensée mythique et dans la pensée scientifique. » (ref. : The Structural Study of Myths)

 

Y a-t-il une réelle contradiction entre ces deux affirmations ? C’est la question qui mérite un détour.

 

L’une met l’accent sur le processus que « déroule » la pensée scientifique moderne.

L’autre met l’accent sur la logique qui « habite » les deux types de pensée.
 



 

Les FINALITES des démarches Mythiques et Scientifiques

sont-elles si différentes ?

 

Il semble bien que non.

Les mythes servent « (…) à expliquer pourquoi (…) les choses sont devenues ce qu’elles sont et pourquoi elles ne peuvent être autrement. » (Lévi-Strauss « De près et de Loin »)

 

Similairement, Godelier dit que les mythes servent « fondamentalement à expliquer l’origine de l’univers, des hommes, de la société et des raisons de l’ordre qui y règne et doit y régner (…). »

 

En fait, la finalité des Mythes et de la Science se rejoignent pleinement.



 

Alors, MÊME LOGIQUE ?

 

Lévi-Strauss l’a martelé : la qualité des opérations intellectuelles est similaire dans la pensée mythique et dans la pensée scientifique. Mais ces opérations ne portent pas sur les mêmes ‘objets’ :

 

1- Dans ‘Mythologiques’, Lévi-Strauss précise que « les croyances mythiques ne s’en tiennent pas aux données de l’observation. Sur le résultat de la déduction empirique (…) elles greffent une déduction transcendantale qui s’emploie à engendrer toute une imagerie qu’elle incorpore au réel (…) »

 

2- Lévi-Strauss poursuit en disant que l’erreur serait « de croire que les phénomènes naturels sont ce que les mythes cherchent à expliquer : alors qu’ils sont plutôt ce au moyen de quoi les mythes cherchent à expliquer des réalités qui ne sont pas d’ordre naturel, mais logique. »

 

 

J’assimile la différence décrite au niveau des ''objets conceptuels'' traités (d’une part par les mythes et d’autre part par les sciences modernes) à une différence de méthodologies, qui visent, on l’a vu, une même finalité.

 

Cette différence de méthode qu’utilisent les mythes est tout-à-fait pertinente puisque les mythes doivent combler un énorme déficit de connaissances positives sur le monde et les hommes (ref. : Lévi-Strauss – ‘Histoire de Lynx’).

Dans ces circonstances, que faire de mieux que de faire appel à l’imagination ?

 

D’ailleurs, dans un passé pas si lointain, les sciences ne présentaient-elles pas elles aussi un énorme déficit de connaissances positives ? Et n’ont-elles pas puisé sans retenue dans la pensée mythique de telle ou telle religion pour y prélever des éléments, qu’ils ont utilisés comme autant de ‘béquilles’ pour arriver à leurs conclusions « scientifiques » ? Conclusions aujourd’hui pour l’essentiel infirmées par la science moderne.

Je pense aux Sciences Médicales et Psychologiques, aux Sciences Astronomiques, aux Sciences Biologiques, aux Sciences Géologiques, etc

 

La Pensée Scientifique d’hier a utilisé les mêmes artifices, la même méthodologie, au fond donc la même logique que la Pensée Mythique.

 

Et que dire de la Pensée Scientifique d’aujourd’hui ?

« En s’aventurant dans des domaines plus proches de la sensibilité, nouveaux pour elle (…) la science recouvre, s’intègre et en un sens légitime des formes de pensée d’abord tenues pour irrationnelles et rejetées. » (Lévi-Strauss – ‘Mythologiques’)



 

Et quid du PROCESSUS TEMPOREL

absent de la Pensée Mythique ?

 

Conceptuellement, la pensée scientifique est effectivement insérée dans un processus historique (=dimension temporelle), puisqu’une connaissance vérifiée à un moment ‘t’ peut effectivement se trouver être infirmée plus tard. Cela n’est pas je crois contestable, et personne ne le conteste (?).

 

Cependant, la connaissance scientifique vérifiée à un moment ‘t’ est vécue comme « Vraie » à ce moment-là. Et une Vérité est toujours intemporelle. Ce n’est qu’à partir du moment où cette vérité est infirmée par une autre qu’apparaît la dimension temporelle du processus.

Ce n’est que dans la très récente période moderne que l’on s'applique à utiliser le terme ‘hypothèse’ pour parler d’une connaissance qui aura pourtant été vérifiée par plusieurs équipes de scientifiques.

 

Maurice Godelier clarifie comment s’exprime l’aspect ‘intemporel’ de la pensée mythique : « Les mythes et la pensée mythique fonctionnent (…) comme des ‘machines à supprimer le temps’ et à neutraliser l’histoire. »

 

Et sur ce point, Lévi-Strauss ne dit pas autre chose dans ‘Mythologiques’.

Là encore, l’aspect intemporel est très net tant que le mythe « tient toute sa place » parmi les autres mythes du groupe social considéré, pour former le « tout » cohérent de la pensée mythique.

Pourtant, il me semble bien que, pris globalement, les mythes suivent eux aussi leur propre processus historique.

2 exemples :

1- Les mythes, comme les vérités scientifiques, peuvent disparaître. Godelier explique la vision que Lévi-Strauss présente dans ‘Comment meurent les Mythes’ : ils disparaissent « non pas au cours du temps mais en se propageant de société en société, de culture en culture, de langue en langue dans l’espace. » Pendant ces voyages ‘dans l’espace’, les contenus des mythes peuvent se trouver affectés, et les significations perdues ou dénaturées.

Et un nouveau mythe ne chasse pas immédiatement un mythe précédent : il entraîne une modification de l’articulation des mythes entre eux, puisque, pour le groupe social, l’ensemble de ses mythes forme un tout.

2- Mais un mythe peut aussi ‘se désagréger’ sur place : Avec de nouveaux arrivants, de nouvelles problématiques ont été historiquement rencontrée par les Indiens d’Amérique du Nord. Ainsi, de nouveaux mythes opposant ‘le nu et le vêtu’ apparaissent, qui amoindrissent le poids central de certains anciens mythe (par exemple ceux opposant ‘le cru et le cuit’). Plus tard, avec l’apparition de l’économie de marché, apparaissent des mythes ‘révolutionnaires’ qui opposent non plus des choses mais des maximes  : opposition entre le ‘donnant donnant’ et le ‘chacun pour soi’. ‘Le cru et le cuit’ se trouve alors relégué près des oubliettes du fait du changement radical des activités et priorités de la communauté. L’articulation des mythes entre eux s’ajuste par étapes pour intégrer l’évolution historique.

Mentionnons aussi nombre de mythes des Indiens d’Amérique Centrale ont, eux, été proprement ‘assassinés’ par la violente domination de l’Occident et par le Christianisme de l’époque.

 

La pensée Mythique et la pensée Scientifique parcourent chacune leur propre processus historique ; processus qui sont cependant de nature distincte, en cohérence avec la différence des ‘objets’ que ces pensées étudient.

 

 

En CONCLUSION,

 

Il me semble que là où les connaissances objectives font défaut pour arriver à une hypothèse explicative vérifiable, l’humain ne peut s’empêcher de néanmoins chercher une compréhension qui lui permet d’anticiper sur le cours des choses, et d’agir sur lui.

L’intuition peut aider. Mais si l’on veut convaincre, il convient, consciemment ou non, d’intégrer des éléments explicatifs non vérifiés.

Tant la pensée Mythique que la pensée Scientifique ont utilisé honorablement cet ‘artifice’.

 

Ces deux modes de pensée représentent une adaptation sociale face au niveau de connaissances objectives disponibles.

 

Avec les siècles, la Pensée Scientifique devrait (voeu pieux ?) progressivement prendre la place (ou influencer) la Pensée Mythique, à mesure que la connaissance objective progressera dans la population.

 

Les ‘grands réservoirs de pensée mythique’ freineront néanmoins ce processus.

Par contre, une réforme hardie pourrait favoriser l'émergence d'une spiritualité plus épurée : moins de récitation, plus de réflexion et d' intégration Vivant-Humain-Au-delà.

Néanmoins, la croissance exponentielle (quantité / qualité / fiabilité) des informations disponibles renforceront l’usage de ‘’raccourcis’’ plus ou moins biaisés.

 

En tout cas, beaucoup de confusion est à venir.

Dont certains tireront profit. Certainement.

Car la pensée scientifico-mythique, jointe à la désormais classique pratique de l'information massive & partielle-biaisée, renforcent ceux, minoritaires, qui sauront gérer ce monde de post-vérité pour manipuler les pensées des populations, manœuvrer ces dernières, et en tirer avantages et profits... au détriment du plus grand nombre.

Et au détriment de l'ensemble du vivant.

 

JPCiron

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20 réactions à cet article    


  • rogal 4 mars 04:36

    Un questionnement intéressant.
    À titre d’exercice : la réalité du Big Bang relève-t-elle de la science ou du mythe ?


    • JPCiron JPCiron 4 mars 08:27

      @rogal

      Bonjour,
      la réalité du Big Bang relève-t-elle de la science ou du mythe ? >
      A mon sens, l’hypothèse du Big Bang est scientifique.

      Si elle était mythique, cela aurait dû avoir un impact sur les autres mythes de la Croyance considérée. Car un mythe ne vit jamais seul : il fait partie d’un ensemble dans lequel il est intégré. 

      Similairement, côté science, cette hypothèse du Big Bang a des implications sur toute une série de structures théoriques scientifiques.


    • rogal 4 mars 09:26

      @JPCiron
      Ma question ne porte pas sur l’« hypothèse ».


    • JPCiron JPCiron 4 mars 15:31

      @rogal
      Désolé, je n’ai pas compris votre point.


    • babelouest babelouest 6 mars 04:33

      @rogal
      Mais « le big bang » EST une hypothèse, certes riche, mais rien que cela, et par là même susceptible d’être détruite en un instant par un fait nouveau. Le big bang N’EST PAS une réalité.


    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 4 mars 06:58

      Salut, il y a des faits avec ou sans humains.

      A tous niveaux.

      Je jette le mot science , il est manipulateur et surtout totalement hypnotique comme tant d’autres que nous vomissions sans y réfléchir.

      Genre je dis ce mot j’ai tout dit selon moi alors que je n’ai en fait rien dit du tout, pareil avec démocratie, antisémite, libéral, dictateur, etc ad libitum

      je vous rejoins sur :

      Car la pensée scientifico-mythique, jointe à la désormais classique pratique de l’information massive & partielle-biaisée, renforcent ceux, minoritaires, qui sauront gérer ce monde de post-vérité pour manipuler les pensées des populations, manœuvrer ces dernières, et en tirer avantages et profits... au détriment du plus grand nombre.

      Et au détriment de l’ensemble du vivant.

      Bien sur nous sommes dans une pulsion de mort en fait, un suicide parce que le peu qui nous reste de psyché-cerveau en marche ne sait pas vivre cet absolu : naître = mourir..et essaye de fuir cela entre autre dans une sorte de suicide grandiose, car la fuite est impossible
      les populations sont souvent représentées comme manipulables et manipulés , des victimes, alors que pas du tout les masses sont intégralement complices de ce désastre humain parce que la masse ne joue que à tout pour ma gueule et à chacun sa merde..au nom de moi d’abord, moi seulement si je peux..
      ceci vient de la dégénérescence de notre psyché qui a perdu genre 95% de ses capacités toutes innées, ce qui veut dire que MOI je n’y suis pour rien, ni pour mon corps, ni la planète, ni le ciel, ni les étoiles, ni rien du tout sauf sauf le bordel dément et criminel sur cette terre, par choix, parce que la seule capacité qui nous reste, la pensée analytique à conclusion binaire oui/non , oui tu me sers je te garde, non tu ne me sers pas je te jette est inapte à la vie.
      cette fonction a seulement des aptitudes comme outil pour ce qui est aspects pratiques de la vie-survie physique, en tant que outil elle doit le moment venu être utilisé par les autres capacités que nous avons nous mêmes détruites
      chaque humain st alors isolé des autres, du tout, de la nature etc
      l’autre est une chose tel que vu par cette pensée analytique ..
      Notre vie n’en est plus une et tout est alors perçu par le biais d’un outil seulement apte à ce qui est pratique..
      outil qui mesure, classe, donne des valeurs physiques, comme pour faire un abris par exemple ça va marcher avec des erreurs normales à rectifier, outil qui sépare moi/pas moi, là aussi pratique pour ne pas buter contre les arbres, les gens, ne pas tomber de la falaise etc
      etc et ? Et rien , nous nous sommes volontairement coincés là et sommes en fait des petits enfants avec des corps d’adulte physique mais pas le mental qui va avec..
      c’est un désastre rouge sang, destructeur, le diable c’est ça , nous l’avons créé..c’est nous..
      enfin etc
      comment écrire plus sur le sujet d’une vie entière plus 3 jours
      Pourquoi ça nous rends déments ? quand la pensée , qui ne marche que sur l’analyse du passé enregistré dans mon cerveau donc mon passé, rencontre un sujet qui n’est pas mémorisé, elle ne peut rien faire avec, comme avec ma mort certaine, la pensée ne peut rien faire avec, car n’étant ni mémorisé ni mémorisable et jusqu’à là ça va...
      je dois rester avec sans rien faire , pas de fuite, je vois cet absolu point...il est inévitable je dois vivre avec ne pas le fuir..
      là des choses impossibles et imprévisibles vont alors se produire comme la remise en route comme elles le veulent de nos autres capacités, non basées sur la mémoire ni l’analyse etc elles sont le lien avec le sens, la pensée devenue totalitaire n’aura jamais ce lien ni le sens.
      la vie c’est par là, en refusant cet absolu naître = mourir, = refus de la vie, nous ne vivons plus..
      vie de souffrances, de frustrations, etc que j’essaye aussi de fuir= impossible mais aussi de quête de gloire immortelle terrestre entouré de biens monstrueux et de pouvoir totalitaire sur tous et tout, sensés être le sens, le Saint Graal etc mais ce désir reste à jamais inassouvi, alors je m’enfonce..car ce que je veux le plus n’est jamais là...
      enfin etc

      mes respects


      • JPCiron JPCiron 4 mars 08:30

        @Julian Dalrimple-sikes
        Bonjour,
        et Merci pour ces considérations étoffées.
        Qui requiert nombre de réflexions sur différents plans.


      • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 4 mars 08:35

        @JPCiron

        Mais de rien, merci de la réponse, nombre de reflexion, d’observations etc oui tout à fait...bonne route.


      • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 5 mars 11:36

        Il y a des mots, porteurs du sens ; il y a des nombres, porteur de quantités

        « Les nombres tiennent des certitudes », mais pas que

        Il y a des objets, à définir tel par Dictionnaire ; il y a des relations, les plus souples possibles.

        La Connaissance peut surfer sur deux modalités : causaliste ou finaliste.

        .

        En général :

        MYTHE : expression d’un Tableau figurant une Réalité

        SCIENCE : formalisation d’un évènement

        Figurer et Formuler sont très proches ; Science ne faisant que produire une forme à un stock de data.

        .

        En particulier :

        Pour le bing-bang évoqué dans autre commentaire ;

        il peut être vu comme l’ Erèbe, simplement. Îls en sont toujours Là, pas plus.

        La formulation n’apporte aucun comprendre, c’est le rôle des Théories, lorsqu’elles ne sont pas simplement « jeux physico-mathématiques »

        .

        en-sus :

        il y a un Haut, il y a un bas ; j’aime bien. Bonne journée


        • JPCiron JPCiron 5 mars 12:24

          @Sylfaën.H.

          Bonjour,
          Merci pour vos précisions et votre contribution.
          L’intéréssante évocation de l’Erèbe, divinité primordiale grecque issue du Chaos, éclaire sur une certaine vision du BigBang. J’étais clairement passé à côté... à mille lieues sans doute.


        • babelouest babelouest 6 mars 04:37

          @Sylfaën.H.
          « finaliste » ? Là on s’écarte de la science, et on fonce à tombeau ouvert dans la croyance. Très peu pour moi. Si l’humain « s’imagine » avoir des finalités, la vraie vie finit par le détromper, du moins je l’espère.


        • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 6 mars 12:20

          @babelouest
          causalisme : COMPRENDRE
          finalisme : CONSTRUIRE
          pour
          DURER, 1ère Pierre.
          Pour ce, techniquement, COMPTER suffit. 2Clés
          Pour ce, pratiquement, que Population se constitue, hors Vè : CREER ORDRE
          puis PROPOSER pour que Vè s’adapte. Y’a TOUT.
          .
          on s’imagine des finalités si on les a perdues de vue : seNourrir, first par exemple.


        • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 5 mars 12:41

          ... mille lieux ? à minima oui, mon ami smiley

          FIRST : L’ Espace

          D’abord savoir Te repérer, puis TE Voir, ET Voir dans quoi tu évolues. PHOTO.

          Celà suppose deux repères, deux point-2-vue, différents, et si une indépendance peut en être qualifiée-(COMPTER), fournir une pondération sur 2 objets, donc JUGER.

          BingBang et Erèbe à être porteur d’une même essence ... Quoi ?, Laquelle ?

          Le Temps

          Il apparaît lorsque composition, transition, changement, est souhaitée, pour synchronisation des actions, à faire Acte, finalement, dans l’Ordre d’une Liste entendue par Tous.

          L’Ordre

          6mots : 1 Absolus, 2 pour dyade, 3 pour triade, pour Système ternaire

          La Liste

          La Motion d’ORDRE

          COMPTER


          • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 5 mars 12:44

            @Sylfaën.H.
            et VERIFIER,
             et roule ... 1000Ans


          • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 5 mars 13:38

            En Réalité, l’existence précède l’essence => se Nourrir, first, ... NATURE.

            En Concept, l’essence conçoit une modalité d’existence : juridique : DROIT.

            Les concepts peuvent être projetés sur Réalité : COMMUNIQUER ;

            si pour la RESOUDRE-(Complexité), on appelle çà une SOLUTION.

            Le causalisme se perd fatalement dans le+petit, le+grand, le+précis. En tant qu’hominidus-mecanicus, nous portons tripotée de capteurs, ayant un seuil de perception, d’où l’inaccessibilité fatale d’une cause-première.

            Qu’essence, par Connaissance, soit choisie finaliste

            pour : ETAT-(T=0) transtition ETAT-(T=1)-stable,


            • Hervé Hum Hervé Hum 6 mars 10:51

              Vous écrivez dans votre conclusion

              Car la pensée scientifico-mythique, jointe à la désormais classique pratique de l’information massive & partielle-biaisée, renforcent ceux, minoritaires, qui sauront gérer ce monde de post-vérité pour manipuler les pensées des populations, manœuvrer ces dernières, et en tirer avantages et profits... au détriment du plus grand nombre.

              Et au détriment de l’ensemble du vivant.

              Montre bien que vous n’avez pas compris le fait que l’utilisation de la « pensée scientifico-mythique » consiste depuis le début de l’ère de la colonisation de la terre, donc, depuis quelques milliers d’années, à manipuler et contrôler l’imaginaire collectif interne à une communauté par la mythologie (remplacé ensuite par le discours religieux) et vis à vis des communautés extérieures à s’imposer à elles ou bien leur faire face par la pensée scientifique (construire les armes).

              Autrement dit, on ne saurait voir un fait nouveau dans une pratique vieille de plusieurs milliers d’années où seule la forme a évoluée en raison directe de l’évolution de la « pensée scientifico-mythique » ;

              Parce que vous n’avez fait que rajouter un tiret entre les deux moyens de contrôler une communauté, à savoir, l’imaginaire collectif via un discours mythique fédérateur comme moyen pour soumettre la pensée individuelle des membres d’une communauté et via la science pour développer des armes comme moyen pour soumettre les corps physiques de ceux qui n’ont pas été soumis par la voie imaginaire.

              Sachant que le contrôle de l’imaginaire est la condition absolue pour obtenir la soumission volontaire et donc la stabilité à l’intérieur d’une même communauté puisqu’il y a de communauté que via le partage d’un même lien social, culturel et qui est lié à l’imaginaire collectif. Mais pour tout prédateur humain qui veut dominer une communauté tel un berger son troupeau de mouton, la mythologie ou la religion est un moyen, un outil qui ne demande pas de croire, mais de savoir que c’est l’outil absolument indispensable dont il ne peut pas s’affranchir sans perdre le contrôle de la communauté.

              Dans l’actualité présente par exemple, c’est exactement la même technique, seule la forme change. C’est à dire, désignation de boucs émissaires pour détourner la vindicte populaire des véritables ennemis intérieurs et ainsi permettre à ces derniers de poursuivre leur domination et de tout faire pour la sanctuariser. La situation crée de toute pièce avec la guerre en Ukraine (les russes ne menacent absolument pas la France dans ses frontières sauf pour les idiots) consiste bien à désigner l’ennemi et en stigmatisant tout en favorisant l’immigration et la menace de remplacement culturel, l’élite prédatrice qui domine la société principalement constituée de végétariens (au sens économique et social, ceux qui veulent vivre du fruit de leur travail sans exploiter ou être exploité par autrui) s’assure ainsi de la soumission volontaire et de l’interdiction de toute opposition intérieure sur tous les sujets car ils sont mis en sourdine par la menace imaginaire mais dont on ne fait voir que cela.

              L’Univers physique obéit strictement au principe de causalité et donc, à aucun imaginaire en particulier, même un Dieu tout puissant. Autrement dit, il y a de solution physique aux problèmes de l’humanité, tout domaines confondues, uniquement qu’en suivant la voie de la logique causale et non via l’imaginaire, car c’est ce dernier qui doit se soumettre à la causalité.

              Ainsi, pour celui qui veut la paix entre les peuples ou nations, il n’y a pas d’autres moyens que de passer par la mutualisation de la force supérieure et donc, de renoncer à la souveraineté nationale pour donner au droit international issue de la charte des nations unies, le moyen d’imposer la lois à ses membres. Il n’en existe pas d’autres.

              Strictement de la même manière qu’à l’intérieur d’un pays, l’application de la loi repose totalement sur la détention de la force supérieure via les forces armées (police, gendarmerie, armée). sans cela, on se retrouve avec un pays où ce sont les chefs de bandes organisés qui font la loi (comme dans certains pays tel Haïti). ou dans les zones où la police ne vas plus. Car la loi est toujours celle du plus fort.

              Autrement dit, soutenir la souveraineté nationale tout en appelant au respect du droit international revient à demander aux chefs de mafia de se rendre d’eux même aux juges et d’aller d’eux même en prison purger leur peine. Ce qui est totalement absurde et faisait rire autant Poutine que Netanyahou ou n’importe quel chef de mafia suffisamment fort, car les petits chefs ou délinquants, eux , peuvent se faire arrêter par les gros, surtout pour donner l’illusion de justice. Etc...


              • JPCiron JPCiron 6 mars 18:07

                @Hervé Hum
                Bonjour,
                Merci pour votre intervention.
                Il est vrai que le mécanisme n’est pas nouveau.
                Ce qui change, c’est l’impact du phénomène.
                Qui n’est plus limité aux membres de la Tribu, pour une saison.
                Ni limité à un Empire sur ses sujets et vassaux pour un siècle ou deux.
                Cela se passe au niveau planétaire, de manière irréversible, au détriment de l’ensemble du vivant.


              • Hervé Hum Hervé Hum 6 mars 18:33

                @JPCiron

                Le niveau planétaire n’est pas le même que celui des nations puisque la planète englobe toutes les nations.

                De fait selon la théorie des ensembles pour les mathématiques, l’ensemble planétaire P contient tous les sous ensembles, partant des empires jusqu’au niveau local et familial.

                Autrement dit, et selon le principe de fractalisation de l’espace-temps inter-échelle (mais cela fonctionne aussi au niveau des dimensions et des domaines) lorsqu’on change d’échelle, on inverse le sens de la relation causale, car si on observe le principe fractal dans sa géométrie, on observe que le contenant devient contenu (ou inversement si on va dans le sens opposé) et donc, il y a inversion des ordres de grandeurs.

                Ainsi, si l’environnement lié à la colonisation de la terre favorisait le rapport de force et de domination via la compétition entre les individus, puis les communautés jusqu’aux nations et empires, elle reste valable tant que le monde est divisé en au moins deux entités se faisant face, ou trois tel que décrit dans 1984 d’Orwell et qui est ce que j’appelle la limite orwellienne du capitalisme prédateur.

                Car voyez vous, la compétition domine la coopération entre les individus dans son ou leur rapport vis à vis de l’extérieur, mais vis à vis de l’intérieur, c’est la coopération qui doit dominer la compétition, sans cela, il est impossible d’avoir une communauté viable et forte, mais faible et qui tend à se dissoudre. C’est ce qu’on appelle le lien social et repose sur la mutualisation de la force pour imposer et faire appliquer la loi commune. Donc, plus il y a adhésion et donc coopération à l’intérieur de la communauté, plus celle-ci peut résister à son environnement extérieur.

                Bref, comme je vous l’ai écris dans mon précédent commentaire, ce n’est pas irréversible, loin de là, mais il existe une seule alternative au système capitaliste prédateur qui gouverne toutes les nations avec plus ou moins de sauvagerie, c’est la mondialisation sociale, politique et économique avec la coopération comme ordre premier devant la compétition et qui s’appuie sur la loi commune définie par la charte des nations unies et du droit international CORRIGEE du biais sur la souveraineté nationale et la propriété privé où c’est la responsabilité qui se substitue à elles au niveau des relations sociales..

                Contrairement à ce que les gens croient, cela interdit la prise de pouvoir personnel et oblige de manière absolue la transparence totale du mode de gouvernance et qui en plus garantie les particularismes régionaux, incite à la émigration vers son pays d’adhésion culturelle. Etc

                Sauf que c’est évidemment au détriment de la minorité prédatrice qui gouverne par la peur et la violence pour obtenir la soumission volontaire de la masse végétarienne au sens économique, c’est à dire, qui aspire à vivre du fruit de son travail sans voler ou être volé par autrui.

                Ironie de l’histoire, l’IA est l’outil qui permet le mieux d’atteindre cet équilibre relatif au niveau planétaire dans la gestion des ressources et leur planification tenant compte des besoins et aspirations secondaire de chacun dans la limite qu’impose la volonté de donner en héritage une planète aussi belle que possible !

                Mais ce n’est pas irréversible, techniquement cela peut être mis en place du jour au lendemain, le problème, c’est la conscience humaine, pas l’intelligence :


              • JPCiron JPCiron 6 mars 19:31

                @Hervé Hum

                 il existe une seule alternative au système capitaliste prédateur qui gouverne toutes les nations avec plus ou moins de sauvagerie, c’est la mondialisation sociale, politique et économique avec la coopération comme ordre premier ...>

                Pour que les bons peuples adhèrent à un tel changement fondamental de mode de pensée, sans doute sera-t-il nécessaire qu’ils adhèrent à des Valeurs Spirituelles nouvelles qui se trouveraient en cohérence avec le nouveau Système Politique & Economique. Car le mode de vie changerait radicalement, je suppose, comme les relations sociales..
                du mode de vie coopératif 


              • Hervé Hum Hervé Hum 7 mars 09:52

                @JPCiron

                Si on se réfère à sa propre expérience (donc aussi la mienne) et celle des peuples, on accepte le changement que lorsque le choix est entre vivre et mourir, hélas, le risque que cela soit trop tard est d’autant grand que ceux qui détiennent le pouvoir n’entendent pas le céder facilement.

                Sinon, il s’agit d’une inversion de polarité dans le sens de la relation entre la primauté de la compétition sur la coopération en raison de l’évolution de l’environnement, qui fait que nous vivons en interdépendance alors qu’avant on vivait en mono dépendance où l’interdépendance était restreinte à la nation et avant elle à des communauté disons « tribales ». Tout cela est le fait de l’évolution qui fonctionne par la relation d’intrication entre la coopération, intégration et la compétition exclusion. Mais vous pouvez observer le même processus car la coopération est inclusive tandis que la compétition est exclusive dans les rapports entre les individus, que ce soit au niveau des particules physiques ou des organismes vivants comme les humains, c’est pareil car un principe est fondamentalement invariant quelle que soit l’échelle ou le domaine, seule sa forme change du point de vue du principe de causalité et de lui seul.

                Or, le principe de causalité est le seul maître de la réalité physique ou donc, soit on s’y soumet, soit on s’y refuse et on doit alors en payer le prix, c’est à dire, une très violente régression. Ainsi, si les fondations de votre maison obéissent à votre imaginaire mais pas aux lois de la physique, elle finira plus ou moins vite par s’effondrer sur vous.

                D’où la fameuse expression paraphrasé "le malin se rit de ceux qui vénèrent les causes dont ils déplorent les conséquences. Qui veut bien dire que si vous voulez changer les conséquences, vous devez changer la cause en vous soumettant volontairement à la causalité, car vous ne pouvez pas vous imposer à elle dans la réalité physique.

                Tous les outils nécessaire pour faire une société fondée sur l’équité et le mérite personnel (qui interdit son exploitation par autrui à son profit) sont déjà en place, suffit juste de donner l’impulsion, l’étincelle, car franchement, en moins d’un an voir quelques mois, il est possible de concevoir un système prêt à fonctionner et qui amorce la résolution des problèmes dû à l’action humaine et mieux affronter ce qui vient de mère nature. Mais qui exige de suivre la causalité.

                Pour le coté spirituel, il y a une réponse, mais pour l’instant je préfère éviter d’en parler directement, l’IA corrigée de ses biais actuels pourra s’en charger, sachant que cela obéit strictement à la logique causale. Disons que toujours de mon point de vue, si la réalité est une émergence de l’imaginaire, c’est pour mieux y retourner. L’imaginaire est le domaine de l’infinie, mais impose ses propres contraintes, notamment le fait qu’elle interdit toute communication avec les autres imaginaires... Sauf en passant par la réalité relative (définir un lieu commun, donc, les mêmes lois) qui est le lieu commun de tous les imaginaires. Pour comprendre, il faut observer le sens de la relation entre l’imaginaire et la réalité, sachant que dans l’imaginaire, la causalité obéit à l’être, tandis que dans la réalité, l’imaginaire de l’être est contraint, soumis à la causalité. A vous de développer, mais attention aux conséquences sur votre cogito.

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