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Accueil du site > Culture & Loisirs > Parodie > La fin de leur voyage scolaire...

La fin de leur voyage scolaire...

En direct de ma Segpa

Je me souviens

...

… d'un professeur provocateur et manipulateur. Il m'a insulté, m'a traité de pervers, simplement pour que je ne retourne plus à ses cours. Quand il est parti à la retraite, ce fut pour moi un énorme soulagement !

… de mon arrivée ici, cette année. Ce ne fut pas facile pour moi. Les garçons surtout, se connaissaient depuis plus de trois ans. Pour eux, j'étais l'intrus. Maintenant, ça va mieux.

… que je suis arrivé ici en même temps qu'une camarade. Nous venions tous deux d'un autre collège. Ça m'a rassuré, je la connaissais bien et j'ai réussi à surmonter mes craintes et ma timidité.

… d'un camarade qui finit par être renvoyé. Il était dans ma classe, nous sommes devenus amis tout de suite. Il n'arrêtait de se prendre la tête avec les professeurs. Il a obtenu ce qu'il souhaitait vraiment en étant exclu cette année.

… de ce professeur si méchant. Il avait été odieux avec moi. Il est allé jusqu'à téléphoner chez moi en menaçant de porter plainte. Il avait insulté ma mère lors d'une réunion, il cherchait à nous faire peur !

… de ce monsieur qui téléphonait en classe. Il avait de longues conversations avec sa famille. Nous entendions tout. Pire même, il n'hésitait pas à nous confisquer nos téléphones quand il les voyait. Quelle honte !

… encore de lui. Un jour, il a fini par donner un coup de tête à un élève qui ne voulait pas sortir dans le couloir.

… de la tache sur le mur, dans le couloir. Quand nous n'étions pas sages avec ce même professeur, il nous disait : « Va à la tache ! » Pour moi, c'est le seul adulte que j'ai fini par haïr.

… d'une énorme bagarre en classe. Deux élèves se sont insultés. Le plus fort a fini par étrangler son camarade. Il a fallu l'intervention musclée d'un professeur pour le sauver. Nous avons tous eu très peur. Quatre élèves avaient essayé vainement de les séparer.

… d'une sortie à la campagne. Au retour, en attendant le bus, quatre garçons ont fait du tapage dans les WC publics. Ce sont des policiers qui sont venus les calmer.

… d'une sortie au Futuroscope. Nous étions sur une attraction. Deux garçons faisaient exprès de se télescoper. L'un d'eux est tombé dans l'eau. Il ne savait pas nager et ce sont des spectateurs qui sont venus le sauver !

… d'un de nos retours du cinéma. Nous prenions toute la place sur le trottoir comme toujours. Lors d'une bousculade, j'ai renversé le vélo du facteur. Le courrier était tout mélangé, le facteur était furieux !

… d'une sortie où nous avons provoqué quelques lycéens. L'un d'eux buvait du Yop, nous l'avons bousculé. Tout s'est renversé. Ça a failli mal tourner. Les professeurs ont du nous faire monter dans le car pour calmer le jeu.

… d'une sortie à la cathédrale. Nous avons admiré la ville tout en haut. Ensuite, nous avons fait un tour de bateau sur la Loire. Nous sommes allés jusqu'à l'Île Charlemagne.

… d'un chantier que nous avons réalisé dans l'établissement. Nous avons refait entièrement une classe : enduit, peinture, lambris. Nous étions très fiers.

… d'une professeure d'atelier très gentille mais elle n'y connaissait rien en cuisine. Un jour, nous faisions des crêpes, nous en avons laissé brûler plus de la moitié. C'était une catastrophe !

… d'un collège tout neuf quand nous sommes entrés en sixième. Mais pour nous, nous avions droit à notre vieil établissement. Si bien qu'au collège, nous ne nous sentons pas à notre place. Nous n'avons que de mauvais souvenirs en cet endroit !

... de l'arrivée des jumelles. Elles avaient les cheveux à la garçonne. Depuis, elles ont bien changé !

… d'un garçon très très bavard. Il exaspérait tant le professeur que celui-ci rêvait de de le passer par la fenêtre. Parfois, nous aurions bien aimé, nous avions les oreilles cassées.

… de la sortie aux vendanges. Les garçons nous ont poussé dans le champ de maïs. C'était drôle jusqu'au moment ont nous avons failli tomber dans un puits.

… de mon arrivée ici. C'était horrible ! Je ne connaissais personne et on se moquait de moi. Ça été vite oublié et depuis je suis très bien dans cet établissement.

… de mon arrivée. Deux filles m'ont accueillie. L'une d'elle m'a demandé si je mangeais à la cantine et elle m'a accompagnée. J'étais adopté !

… de l'arrivée de cette fille au milieu de la cinquième. Je ne lui parlais pas. Elle m'a volé ma meilleure amie. Nous étions alors inséparables et de ce jour là, ça a été fini. Nous avons même failli nous battre. Je lui en veux toujours.

… d'un garçon qui pensait être seul au monde. Il fallait absolument qu'on ne s'occupe que de lui, qu'on n'entende que lui, qu'on ne pense qu'à lui. J'espère que la vie lui permettra de découvrir que les autres existent aussi !

… de mon premier stage. Il fallait que je me lève à cinq heures pour commencer à six. C'était difficile et depuis, j'ai compris qu'il fallait travailler à l'école.

… des délires dans la venelle à 7 Heures 30 en attendant l'ouverture des portes. On y faisait tant de bruit que les pauvres voisins devaient en avoir les oreilles cassées.

… des murs de nos classes. Durant plus de trois ans, ils étaient sales, dégradés. Il y a avait des trous et des fissures. Puis les peintres sont arrivés pendant les cours. Les murs sont jolis maintenant. Pourtant, les rideaux sont toujours déchirés et le couloir est lamentable.

… de ceux qui sont partis. Ils sont neuf à nous avoir quittés pour différentes raisons. Trois ont déménagé, deux sont en pré-apprentissage et quatre ont été exclus pour l'ensemble de leurs œuvres. Ce fut un sacré groupe !

… de tous les retards d'un camarade qui n'a jamais pu arriver à l'heure. Il venait quand il voulait, parfois deux heures après nous. Il est maintenant en stage et là, il arrive à l'heure. C'est curieux …

Nostalgiquement leur.


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8 réactions à cet article    


  • neurotransmetteur neurotransmetteur 21 juin 2013 06:59

    Transmission rétablie

     

    Lettre à l’être,

    il ne sait pas ce qu’il fait, et il ne m’en dira rien.

     

    Chapitre à part : « Un écart sur les fableaux de la Touraine,

    aux QCM unique : En pleine détente, reculer pour mieux dessoûler. »

     

    Le BBQ fut arrosé du matin au soir. Saumur et Picon versés dans la bière entre l’entrée et le dessert, chute au trou normoir. Aubergines et côtelettes grillées, le rabat fut porté au jambon de pays, importé quand à lui sans torchon parfumé d’Espelette, de patates accompagnée bien surgelées.

    L’homme est sage au coin du feu, crépitant sagement un verre de Bordeaux, un côte de Bourg, un Chinon un peu chignon en provenance de Provence. Manger comme quatre et puis siester, s’affaler le faire ainsi comme si manger était vital. Sans jeuner on ne puis bien apprécier, le goût savoureux qui vous rend savonnette, un air de glisse à bout de nerf, la viande est tendre sans gras de trop, bon dimanche pour Barbe bleue cuit.

    Le film du soir fut reportaire au lendemain, la transmission est à couvert le débat est ouvert au bran public. Ne pas donner suite à ces temps, pleurnicher tant bien que le compte est un doute, me surprends. Morale de ce repas : Lorsqu’enfin vint l’heure du thé dans ce fauteuil assoupé, quand la bougie n’est lueur que pour mieux éclairer, il est des doigts malheureux qui confondent le bouton avec les plombs.

    Alors sans misogénie aucune, si le BBQ est une affaire d’homme, le bricolage n’est infâme que pour les faibles. N’ai-je pas mis en Nota Bene la partie B (la partie courte) de cette party entre gentlemen, où ne pas servir en premier serait un manque de politesse, dans ce tournoi sur un manège fait de terres battues. Le grand chelem se joue ici, la partie fine se fait ailleurs (au même endroit) le juge est costumisé les yeux braqués, la foule en liesse et l’édite se fait piaf, allée venez par choix place d’Emile Ordre, prendre place sur la branche, de la Lune êtes-vous visionnaire ? Patiente prenez, attendez le décompte en fin de journée. Ne pas tout lire est impossible, peu honorable quand l’art est réparti de la sorte.

     

    N.B. : Avis à tout public  : Laissez les crampons aux vestiaires ne rayez pas les gradins, changez de jumelles le ciel se dégage, les joueurs s’échauffent et les balles se font neuves, sur un fond de valse en trois sets, à table…

     

    Et là soudain il fut confié,

    entre les heures dépassées,

    le soin d’une ampoule à changer,

    à une main peu habituée.

    La vis à riper le court-jus assoné, la lumière tamisée au juste et la lumière fut. Mais pour la nuit l’écran fut opaque, le sommeil a sa raison que la réflexion ne peut surmonter sans sommeil. Ne pas d’écrire un revers serait déplacé, si l’heure a quête en fin de journée d’une liqueur venue d’Italie.

    Attendu, le décompte se fera en début de soirée.

    Transmission terminée. Ce message est décalé de quatre jours et fut corrigé de quatre mots. L’auteur est honnête, il prend soin de ne pas revenir sur ses écrits, il les accepte et souffrent de ne pouvoir se défendre ici où là, de propos que l’auteur n’a pas proposé. Mais l’auteur ne peut nier que ses sons (plus que ses mots) soit de son fait. L’auteur vous remercie. Transmission en recours.


    • C'est Nabum C’est Nabum 21 juin 2013 07:05

      neurotransmetteur


      Je vous répondrai dans quatre jours ....

    • contre exemple exemple 21 juin 2013 07:29

      Nabum

      D’ici là l’auteur aura reprit du service, ma diffusion se fera moins diffuse.
      Vos souvenirs sont soulignés de façon résonnante, il plaisent à mes circuits
      et mettent l’auteur en émoi. Le décalage de quatre jours n’était pas une contrainte
      littéraire, mais techniquement peu ordinaire. Que dire s’en nuire ? Le coeur s’enduit sans lui.


    • C'est Nabum C’est Nabum 21 juin 2013 09:37

      Exemple


      Hélas il faut attendre !

    • ZEN ZEN 21 juin 2013 08:35

      la venelle ?...

      J’ai découvert le sens de ce mot jusque là inconnu dun ch’ti lors d’une visite chez un cousin d’ Orléans
      Relire Pérec : Je m’souviens...


      • C'est Nabum C’est Nabum 21 juin 2013 09:39

        ZEn


        je me souviens de nos venelles à Orléans, un vaste réseau de jardins et de maisonnettes qui permettaient des trajets champêtres au cœur de la ville. Hélas, les élus n’ont pas été capables de les protéger (ou ils ont été corrompus comme souvent) et les promoteurs sont arrivés ....

      • L'enfoiré L’enfoiré 21 juin 2013 09:47

        Ah, oui, les souvenirs.

        C’est à se les rappeler, qu’on se demande s’il ne valait pas mieux les oublier.
        Cela fait partie du patrimoine personnel d’avoir des cons sur son passage, des égocentriques, des pervers, des pernicieux, des superstitieux, des incultes, des plagieurs, des ...
        Parfois, c’est se demander comment on leur a survécu, par notre résistance, par notre opiniâtreté, par notre sottise de ne pas les avoir remis sur le bon chemin.

        • C'est Nabum C’est Nabum 21 juin 2013 10:41

          L’enfoiré


          J’espère ne pas leur laisser le souvenir d’un con

          Mais on est toujours le con de quelqu’un ...  Alors, il y a peu de chance que j’achappe à cette belle appelation

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