Le Marsien et la Vénusienne
Le livre de John Gray, "Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus" a inspiré une pièce sous forme de sketch par Paul Dewandre. Il fallait que cela change. C'est parti...
La théorie sur les différences sexuelles qui existent entre un homme et une femme, fait souvent sourire, si pas rire. Des extraits du sketch de Paul Dewandre en sont témoins. Certains s'y reconnaissaient visiblement parmi les spectateurs. D'autres en exprimaient une certaine gêne. La Saint Valentin est déjà loin. La journée mondiale des droits de la femme est, plus proche, mais derrière nous.
Wikipedia présente la théorie de Gray sous cet angle : "étant donné leur complexion et leur histoire, l'homme et la femme ont hérité de structures psychiques fondamentalement dissemblables, qui les amènent à des conceptions de vie et à des comportements différents face à des situations semblables, même pour les situations anodines du quotidien. Au lieu de tenter de gommer ces différences, le mieux est de les connaître, de les accepter, et même de les transformer en un atout. La principale application de cette théorie réside dans la vie quotidienne des couples : son enseignement vise principalement à instaurer la paix dans les ménages. Il fait appel à l'empathie entre partenaires, vue comme source principale d'harmonie au sein du couple. Mars est le dieu romain de la guerre et de la fertilité et Vénus, la déesse romaine de l'amour et de la beauté. Caricaturer les deux sexes avec les caractéristiques héritées de fonctions primitives, ne laisse que peu de place au changement de civilisation. Système binaire (masculin/féminin), méconnaissant les différences sociales, ethniques, culturelles, etc. John Gray se fait thérapeute du couple, vulgarisateur ou, pour certains, sermonneur sans finesse."
A nous, donc, de le positionner et, à nous, de nous repositionner, pour conclure.
Dernièrement, le magazine l'Essentiel Cerveau&Psycho analysait les différences.
Elles se retrouvent dans l'inné des gènes, des parents, des maîtres, des amis et des conditions de vie. L’individu est le produit de son patrimoine génétique et de son expérience. L'épigenèse, l’interaction étroite entre l’environnement et les gènes, veut que les petites filles jouent à la poupée, et les petits garçons aux voitures dans un comportements stéréotypés et universels.
Le cerveau n'est pas différent entre une femme et un homme. Sauvés... pas de dysfonctionnements, c'est déjà ça !
La psychologie de l’homme, comparée à celle de la femme diffère, pourtant, par les goûts, les aptitudes, les domaines d’intérêts et les comportements. La biologie séparerait la femme de l'homme par son instinct maternel niché dans le cerveau et son influence hormonale. La culture et éducation s'ajouteraient l'approche des domaines d'intérêts.
Les femmes avaient donc tout intérêt d'expliquer cela, en détail, dans leur "Monologue du vagin". Le cerveau a un sexe comme les seins, l'utérus, les ovaires.
Les femmes utilisent davantage leurs deux hémisphères pour le langage jusqu'à en arriver à des cas pathologiques. Elles récupèrent plus vite et souffrent moins d’aphasie que les hommes. De cette constatation découle qu'elles se réveillent près de deux fois plus vite après une anesthésie générale que les hommes. Elles sont deux fois plus susceptibles d’être touchées par la sclérose en plaques et la maladie d'Alzheimer que les hommes.
Les hommes sont davantage touchés par la calvitie, la myopathie de Duchenne, l’hémophilie ou l’autisme que les femmes. Différences physiologiques et physiques, donc.
Comme résultante, la prise en charge de la dépression devrait être ajustée en fonction du sexe du patient. Toute cette variabilité, vraisemblablement d’origine génétique, sélectionnées au cours de l’évolution.
Dernièrement, les assureurs parlaient d'intégrisme au sujet de la décision européenne de ne plus faire de distinction entre les hommes et les femmes dans le coût des primes d'assurance vie. Les femmes ont une durée de vie plus longue et donc devaient payer, moins cher, leur primes d'assurance vie. Cela se tient, mais, si au niveau physiologique, ce serait suicidaire de refuser les différences de sexe, quand il est question d'argent, l'égalité devient nécessaire.
L'égalités des sexes dans les rémunérations est l'approche de son exploitation idéologique, qui viserait à légitimer certaines politiques inégalitaires ou de discrimination. En Belgique, les femmes, à compétence identique, sont toujours payées en moyenne 5% de moins que celui d’un homme chez les fonctionnaires, 21% chez les ouvriers et 30% chez les employés.
Dans une pratique plus partisane, on remarquerait plus que les femmes ont un champ visuel plus large que celui des hommes. Les femmes voient tout, au foyer, depuis le temps des cavernes. L'homme était mieux assigné à la chasse du mammouth qu'à l'intendance. Aujourd'hui, l'homme réussit souvent mieux à retrouver sa "tanière" que la femme qui reste, un peu paumée, en lisant la carte routière. La voix enregistrée féminine du GPS, la Gourde qui Parle Seule, en fait foi.
Un grand classique à la maison dériverait très vite sous cet angle :
- "Tu vois la poussière, là ?", dit la femme.
- "De la poussière, où ça ?", répond l'homme.
- "Laisse, je vais le faire moi-même", termine le dialogue.
La conscience de la déficience visuelle de son descendant de chasseur était bien là, sans machisme. Pas de "fainéantise" à trouver dans la réticence de l'homme à faire le ménage, une simple reconnaissance des spécificités et, qui sait, d'un "job protection", non avoué, de Madame.
Cliché, le champ visuel inégal dans la maîtrise des arts ménagers.
Alors, j'ai continué mon enquête de l'autre côté de la "barrière".
La blogueuse du site "Etre une femme" écrivait dans son dernier billet : "...en ce moment je suis très prise et très stressée ... Je passe mon temps à chercher un lieu de stage préprofessionnel ... Je suis en train de rédiger mon mémoire. Le championnat de foot a repris ... Je vais bientôt être marraine, Je vois mes amis uniquement le week-end... j’essaye de faire de mon mieux pour rester organiser (ne pas prendre de retard dans le ménage, dans les révisions, ne pas zapper de rendez vous, continuer de tester de nouvelles recettes de cuisine)... J'ai également du arrêter de travailler le week end afin de me dégager des plages horaires pour DORMIR mdr."
Fougueuse, courageuse, cette femme au foyer ou alors, les accumule-t-elle sans même s'en rendre compte ?
Le 8 mars dernier, c'était le 100ème anniversaire de la Journée mondiale des droits de la femme. La journée de la jupe avait été son symbole, l'année passée.
Pour faire honneur aux pionnières de l'égalité des sexes en Belgique, on reparlait, dans un des journeaux belges, de femmes avec du "poil au menton" comme Rosa Marie Popeline, de Isola Van Diest, d'Edith Cavell, de Léonie La Fontaine, de Lucis de Brouckère, d'Andrée de Jongh, de Soeur Emmanuelle qui ont jalonné l'histoire du féminisme belge. Droit de vote pour les femmes accordé depuis 1948.
La situation évolue. 1.115.000 diplômées féminines sortent des écoles et dépassent en nombre les candidats masculins. Les femmes de pouvoirs s'installent et s'entourent de leurs semblables.
Les pays scandinaves avaient commencé la mutation. Certaines femmes y gagnent mieux leur vie que leurs hommes. Depuis, ce sont eux qui restent à la maison avec la progéniture, font la cuisine et la cuisine.
Une étude prouve que tout n'est pas que bénéfices : les parents belges voient peu leurs enfants parce que, contrairement aux pays du Nord, pour assurer les deux bouts, les deux membres du couple se voient obligés de contribuer aux frais du ménage.
Cette « pression idéologique douce », associée au féminisme sans différences entre les sexes, est aussi contrariée par les idées plus pragmatiques anglo-saxonnes. Pour justifier cette inégalité, certains se retranchent derrière la faute des femmes considérées très sociables mais aussi, dans le même temps, moins compétentes. Responsables par le fait qu'elles ne se feraient pas de cadeaux entre elles. Compétition qui génère un stress supplémentaire, traduit par une perte de potentiel.
Les comportements changent et sont uniquement le fruit de l’éducation ou des contraintes sociales. Le plateau de la balance penche parfois trop dans l'autre sens.
Les hommes et les femmes ne sont pas identiques, ni physiquement ni mentalement. L’un n’est pas supérieur à l’autre, l’un est complémentaire de l’autre. L’un et l’autre sont souvent inséparables. La Chine et l'Inde sont les pays les plus masculins au monde. Le déséquilibre garçon-fille inquiète par le déficit de femmes. Ce déficit de 91 millions a à son compte quelques 24 millions d'homme qui ne trouvent plus d'épouse. Les femmes égyptiennes, elles, attendent encore leur révolution.
Le Théâtre, lui, fait les choux gras de cet antagonisme entre les femmes et les hommes.
La pièce "Un Beau salaud" de Pierre Chesnot démontrait parfaitement cette incompréhension dans les relations homme-femme.
Récemment, Diane Ducret était interrogée au sujet de son livre "Femmes de dictateurs". Pas de dictatrice dans l'histoire. D'esclaves de leur séducteur de mari, elles sont devenues "récupératrices" et même "concurrentes" du pouvoir de leur moitié.
Il reste toujours vrai qu'à tous les âges, dans les réunions, les garçons se rassemblent toujours entre eux et les filles, entre elles. La dichotomie psychologique entre l'homme et la femme reprend. Énumérées sur deux colonnes, en deux dimensions, d'après ce que l'Essentiel Cerveau&Psycho annonce comme vrai, statistiquement prouvé, cela donnerait ceci :
Femmes |
Hommes |
Plus sociable |
Plus remuant |
Aiment les variétés alimentaires |
Mangeraient des frites à tous les repas |
Aiment les relations durables |
Aiment les relations sans lendemain |
Plus de mémoire vestimentaire |
Accusent de la fatigue pour les détails |
Plus sensibles à la douleur |
Plus résistants à l'échec |
Meilleures chefs d'entreprises |
Plus stables en chef d'entreprises |
Dégoûts plus émotifs |
Dégoûts plus logiques et calculés |
Hiérarchie de valeurs |
Hiérarchie de dominance |
Préfèrent les images douces |
Préfèrent les images contrastées |
Préfèrent les hommes qui font rire |
Aiment les femmes qui aiment leurs blagues |
Plus attirées par le côté littéraire |
Plus scientifiques et matheux |
Préfèrent le concret |
Préfèrent les abstractions |
Plus fidèles et plus cachotières |
Les veufs se suicident plus |
Actions par accès direct au hasard |
Actions en accès séquentiel |
Le passé était-il sous forme de "Pas ce soir, chéri" et le futur, "Femme, avenir de l'homme" ? Le beau mâle macho d'antan n'a plus, totalement, une position enviable et recherchée. La compétence et la motivation et non pas les quotas, sont les seuls points d'acceptation du partage du pouvoir.
Le Question à la Une du 16 mars mettait les pieds dans le plat avec "La femme a-t-elle gagné la guerre du sexe ?".
La Journée de la Femme, fixée le 8 mars, par le mouvement féministe tombait, cette fois, un mardi gras en pleine période de carnaval. Cela ne semblait pas trop sérieux de sortir la décision qui va suivre, lors du carnaval.
Que manquait-il ?
Pas de journée de l'Homme. Pardi. Pas de mouvement qui se dirait "masculiniste". Cela ne pouvait plus "continuer à rester durer" comme on dit chez nous.
Alors, ça y est. Je viens de l'apprendre le premier avril vient d'être nommé "Journée de l'Homme" ou plutôt, la "Journée du Pantalon". La "Journée sans culotte" était déjà prise.
Un remake du film "De l'autre côté du lit" a été tourné dans le plus grand secret, à Bruxelles. Benoit Poelvoorde et Catherine Frot, après sont rôle de Folcoche dans "Vipère au poing", en sont les acteurs principaux,
Marcel Sel, dans un hebdo Télépro, avait écrit "Femmes de Chambre" en parlant de la Chambre du gouvernement belge qui n'est toujours pas formée.
"A la Chambre belge, on trouvait trop de sexe "mâle". Féminisés, cela deviendrait-il mieux ? Bartine De Wever négocierait une réforme de l'Etat avec Elia Di Rupo. La présidente de la Chambre, Andrée Flahaut interpellerait la Première ministre en affaires courantes, Yvette Leterme. Une informatrice, Denise Reynders passerait le flambeau à Wilhelmina Beke. A la RTBF, la libérale flamande Alexendra De Croo débattrerait avec Jeanne-Michèle Javaux, Erica Van Rompuy, Francine Delpérée, Oliviera Maingain. Michèle Daerden se serait endormie dans un combat naval avec Pierrette De Crem sous l'arbitrage de Stephanie De Clerc. La très énergique, Paulette Magnette serait difficilement caricaturée par Pierrette Bigoudi, la cousine de Pierre Kroll. La reine Alberine aurait trouvé le Plan B à la caisse du nouveau "Delhaize Majestée". Trop féministe le Sénat ? Non, Jo Milquet, Sabin Laruelle et Laurent Onkelinks seraient là. La politique au féminin, serait-il capable de mettre moins de 300 jours pour former un gouvernement. Le pari, mot au masculin, est ouvert. Reste à sexuer tout cela, dans "Alea jacta est".
Sardou, lui, avait déjà senti que les choses évoluaient, dans sa chanson "Être une femme des années 80". Il l'avait revue dans une nouvelle version dans un "Être une femme de 2010".
Sa chanson n'avait toujours pas trouvé d'écho par un "Être un homme".
Et, la discrimination positive, bordel...me suis-je dit !!!
Un karaoké, avec les mêmes notes, d'"Être un homme", pourrait bien avoir un sous-titre de "Machiste fatigué" :
Dans un voyage en inertie
Que je fais lorsque je m'engourdis
J'ai imaginé sans complexe
Qu'un matin je pensais au sexe
Que je revivais l'étrange somme
D'être un homme
Homme de l'année 2010
Homme qui cherchait le dix sur dix
Ayant réussi tous les charmes
De l'autorité et du vacarme
Homme de l'année 2010
Parfois pigeon, perdu au quiz
Sachant marcher sans armes
Avec sourire et avec charme
Homme dévoreur de sexe
Sans être trop complexe
A la fois sensuel et cynique
En technicien du comique
Homme de l'année 2011
Homme choisit parmi onze
Ayant réussi l'amalgame
Des douceurs et des brames
Être manager en chemise noire
Sans trop cacher son dard
Être notable sans idiotie
Et rouler les patins des hiérarchies
Fortiche au fond de son âme
Avec la peur de voir Madame
Devenir flic ou l'enfoirée de service
Donner l'amour sans sévices
Homme cinéaste écrivain
A la fois poète du romarin
Homme lion sous sa pelisse
Sans argent planqué en Suisse
Maître de forge, moustache fine
Ou contremaître à l'usine
Tenir au matin le crachoir
Et le soir, espérer le dortoir
Homme qui ne serait pas surfait
Ni chauffeur de car ni agent secret
Homme s'épuisant en imagination
A compter la monnaie du pognon
Être major de promotion
Avoir une opinion sans marrons
Champion du monde des montures
Aimer la matrone sans dictature
Fortiche jusqu'au fond du pieu
Qu'on a envie d'appeler Monsieur
En pijama sans col roulé
Et pas se faire appeler Pépé
Homme facteur du courrier
Homme à l'humour fatigué
Galonnée jusqu'au septième ciel
Sans hotesses pour couler le miel
Maîtriser un reste de "système"
Laisser le pouvoir suprême
S'installer avec prudence
Et ne plus bander en transes
Homme, pas gardien de prison
Chef d'orchestre sans raisons
Boudeur à corps perdu
Pisteur comme on n'en fait plus
Homme de l'année 2011
Moins pigeon à coup de semonces
Sachant montrer sa flamme
Avec sourire et sans rames
Homme en chaussettes noires
Elégantes à en avoir marre
D'être un général en sortie
Pour retrouver son "sans soucis"
Programmeur ou écrivain
A la fois poète et mannequin
Lion au chaud sous sa crinière
Planqué dans sa chaumière
Homme aux caresses du basset
Homme qui fume le calumet
A la fois sensuel et fumiste
Dans des pensées pluralistes
Être majeur de promotion
Parler sans ceinture marron
Rêver d'un monde, pas trop dur,
Et pas parler contre les murs
Homme gardien de la paix
Chauffeur un peu trop discret
Homme plein d'admiration
Scander ses vers et ses fictions
Laisser toucher aux rennes
A la femme au pouvoir suprême
S'installer à la Présidence
Pour décanter sa romance
Être un homme de l'année 2011
Penser à Brel chantant sans fronces
Pendant, une heure, garder le choix
D'être beau et con à la fois
Pas de misogynie, ni de misandrie dans l'opération. A la base, une seule volonté d'équité.
C'est le jour du Poisson, jour pendant lequel, on peut tout se dire. Pour le Premier Avril, la Journée de l'Homme serait sans galanterie, sans forfanterie, sans leitmotive comme un jour qui rimerait seulement avec le mot "amour", "égalités" et "spécificités".
J'attends vos suggestions et vos commentaires, Mesdames... et Messieurs, bien entendu...
Articles sur le même sujet (1), (2), (3)
Citations :
-
"Un homme qui pense, non à une femme comme au complément d'un sexe, mais au sexe comme au complément d'une femme, est mûr pour l'amour.", André Malraux
- "Après l'amour 10% des hommes se tournent sur le côté droit, 10% sur le côté gauche et le reste retournent chez eux", Anonyme
- "Les femmes préfèrent être belles plutôt qu'intelligentes. C'est parce que chez les hommes, il y a beaucoup plus d'idiots que d'aveugles", Anonyme
14 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON