Bilan des JO de Beijing 2008 : les sept murailles à retenir
Quelques heures après la fin des Jeux d’été de Pékin 2008, il est venu le temps de faire le bilan de ces JO. Oublions les primes et nombreuses récompenses qu’auront reçues les différents athlètes et pensons-y.

Si la question du Tibet et de la présence de hauts dignitaires du monde a marqué les esprits avant les Jeux, c’est la petite chanteuse chinoise de la cérémonie d’ouverture qui a (un peu) troublé ledit déroulement. Bref rien de gros et majeur pour inquiéter les organisateurs de Beijing 2008.
L’Empire du Milieu maintenant au-dessus
En fait, le CIO et l’Empire du Milieu ont réussi leur coup, n’en déplaise à quelques caciques anti-Pékin. La Chine a été entre le 8 et le 24 août 2008 au centre du monde entier. Toutes les capitales se sont mises à l’heure de Pékin, on a mangé beaucoup dans les restos chinois, on a appris beaucoup des Chinois (reportage et documentaire obligent), on a vu les drapeaux tibétains (donc un peu chinois), on a vu les Nicolas Sarkozy, Georges Bush et autres dignitaires de ce monde à la grandissime cérémonie d’ouverture. On est resté ébahi par cette mémorable cérémonie. Que dire de la cérémonie de clôture ? Bref, on ne retiendra aucunement les quelques éphémères manifestations et autres mouvements pro-tibétains et/ou antichinois.
Et même en revenant au sport en lui-même, encore là, la Chine n’a pas fait piètre figure. Tout au contraire ! Elle a sans cesse mené le peloton des médailles d’or. Que ce soit au traditionnel ping-pong, en gymnastique (Zou, Xiao, Yang et les concours généraux) ou dans d’autres disciplines pourtant pas si évidentes pour des (petits) Chinois comme l’haltérophilie (Chen et Long), la lutte libre (Wang), l’escrime (Zhong) ou le plongeant (autant en tremplin, tremplin synchronisé, haut vol synchronisé chez les hommes comme chez les femmes). Ils ont toujours eu le double de médaille d’or que l’autre (pourtant grande) puissance de ce monde, les Etats-Unis. Et il faut le souligner et même féliciter les Chinois car ils ont réussi là ou tout le monde les scrutait au microscope. Bien sûr le traitement de ces quelques millions de Chinois déplacés en masse sous la ceinture communiste par une armée disciplinée pour construire tous les stades et autres édifices de ces JO a touché la planète.
Mais honnêtement qui retiendra cet épisode ? Alors passons.
Phelps puissance 8
Voilà probablement l’autre vedette de cette édition. Huit médailles d’or en une seule vie. Il a pulvérisé tous les records du monde dans sa discipline : « Michael Phelps, athlète le plus titré de l’histoire olympique à 23 ans seulement, a réussi son pari insensé en remportant une huitième médaille d’or record à Pékin avec ses équipiers américains en finale du relais 4x100 m quatre nages, dimanche. Il a ainsi battu le record de sept médailles d’or de Mark Spitz remportées lors de la même olympiade, aux Jeux de Munich en 1972. » (La Presse canadienne). Il y aura toujours un Américain dans ce monde pour prouver aux autres que, dans cette vie, « the sky is the limit » bref, malgré toutes les mauvaises langues, si vous travaillez fort et dur comme il faut, vous finirez toujours par récolter ce que vous avez semé et c’est probablement la seule leçon qu’il faudra tirer de cet exploit. Lance Armstrong l’avait déjà prouvé en son temps (malgré les quelques scepticismes du journal L’Équipe) en gagnant sept fois le tour de France.
Manaudou or ma NADA
« C’est la cata, c’est la cata, c’est la catastrophe ». Cette phrase de Didier bourbon est l’une des plus mémorables du film des Inconnus et c’est malheureusement le résumé du passage de la pauvre Laure à Beijing. Après une année où elle devra tout oublier, la nageuse la plus titrée de France est arrivée en Chine avec l’esprit et son expérience emballée dans un bois de Chine laissé en France.
Mais si quelqu’un a été vraiment déçu par ses performances, c’est sûrement Laure. Parce qu’elle est d’abord une battante et une professionnelle et elle saura se relever. En attendant, elle reste championne du monde et probablement qu’elle le restera encore pendant longtemps…
Le retour de la Dream Team
Depuis 2000, ils n’ont rien gagné. Pire, ils ont même été humiliés par les Grecs qui les avaient humiliés en demi-finale mondiale en 2006. Mais cette année, on n’a pas fait dans la dentelle. On a pris ce qu’on devait prendre en NBA pour faire le voyage vers la Chine : Kobe Bryant, Dwyane Wade, Jason Kidd, Chris Bosh, Carmelo Anthony ou encore Lebron James.
Et de Ronaldinho
Autre revenant de ces jeux Olympiques, le Brésilien est enfin revenu à un niveau acceptable. Après une année vide au FC Barcelone, après plusieurs problèmes extra sportifs, l’homme du flip flap qui a conduit la dream team 2 du Barca était considéré comme fini. Et même son transfert pour le Milan A .C. n’avait convaincu personne. Mais comme tous les grands noms du foot (ou soccer), le Brésilien s’est remis en question et au travail. Et lorsqu’on le voit en maître de jeu des Auriverdes on se dit que les adversaires du Milan AC en série A et en coupe de l’UEFA n’ont qu’à bien se tenir et que le meilleur joueur de 2005-2006 est de retour.
JAMAï-QUOI ??
Il y a aux Jeux d’été une discipline que tout le monde attend et qui annonce le début de la fin des Jeux. Ce sont les épreuves de courses de 100 m autant chez les hommes que les femmes. Et c’est année, s’il y a un pays qu’il faut retenir, c’est la JAMAÏQUE. Ils ont simplement tout raflé. Chez les femmes, les trois médailles viennent du pays de Bob Marley. Elles s’appellent Fraser, Stewart et Simpson. Chez les hommes, c’est l’incroyable Usain Bolt qui a raflé l’or et record. Même si on s’interroge beaucoup sur cette manie de ralentir à la fin de ses courses, il ne fait aucun doute que, pour l’instant, il est « l’homme le plus rapide de la planète ».
Oh Canada…
Comme il est coutume depuis plusieurs Jeux, le Canada n’a peut-être pas tenu le rang qui lui est dû. C’est au bout de sept longues journées, que le pays de l’érable et du hockey a inscrit son nom dans le tableau des médailles. Et rebelote le débat sur la question du financement du sport de haut niveau :
« Il faut jusqu’à deux décennies pour produire un médaillé olympique. À cause de toutes les graines qu’on a négligé de semer au Canada ces vingt dernières années, la récolte en prend un coup à Pékin.
Le scandale du dopage auquel Ben Johnson a donné naissance en 1988 n’a pas aidé le sport amateur - ni son financement - à l’époque, mais il semble que le véritable problème, ce soit qu’il n’y ait pas eu de plan de match cohérent depuis ce temps.
(…)
L’Australie, un pays axé sur les sports d’été, a un budget d’environ 250 millions $ pour le sport, a indiqué Baumann. Les Australiens - qui avaient vingt médailles après sept jours de compétitions à Pékin - trouvent que c’est peu et ils affirment qu’il faudrait une somme additionnelle de 200 millions $ pour les garder au sein de l’élite mondiale, a ajouté l’ancien nageur canadien.
De son côté, le gouvernement canadien dépensera 166 millions $ sur le sport, tant pour les disciplines d’été que d’hiver, en 2008-09.
Les États-Unis excellent tant dans les Jeux d’hiver que d’été. Ils ont terminé premiers avec 102 médailles à Athènes en 2004, et deuxièmes en 2006 à Turin avec 25 » (Presse canadienne)
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