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Accueil du site > Culture & Loisirs > Voyages > Balades en Bretagne : Arzon, entre océan et « petite mer »

Balades en Bretagne : Arzon, entre océan et « petite mer »

Située tout au bout de la péninsule de Rhuys, la commune d’Arzon est elle-même une étonnante presqu’île : reliée à sa voisine de Saint-Gildas par un isthme de 1,3 km, elle offre à ses visiteurs environ 26 km de côtes baignant au nord dans le Golfe du Morbihan, et au sud dans l’océan Atlantique. Elle offre également, entre Mor bihan et Mor braz – la petite mer et la grande –, le spectacle somptueux de flux et de reflux parmi les plus spectaculaires d’Europe...

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Forban à Port-Navalo

La balade du jour, que l’on pourrait appeler le « circuit des 7 pointes », mesure environ 17 km de longueur. Point de départ : Arzon, où l’on peut facilement garer sa voiture, même au cœur de l’été. Jadis appelé Locmaria, ce bourg tranquille est dénué de charme particulier. Inutile donc de s’y attarder. Direction le village de Kerners (prononcer Kernère) où l’on peut admirer de vieilles habitations, groupées autour d’une chapelle curieusement dédiée à deux saints : Sauveur et Nicolas. Là se situait autrefois le chef-lieu de la paroisse d’Arzon, Locmaria n’étant alors qu’un hameau bâti autour d‘un modeste prieuré. Plusieurs des maisons anciennes de Kerners datent des 17e et 18e siècles.

Par la Grande rue, puis la rue de Kerantallec, on rejoint ensuite le golfe du Morbihan à la digue de Pen Castel. Le site est particulièrement charmant, notamment à marée haute, avec son moulin à marée à cheval sur la digue qui sépare le golfe de l’étang de Pen Castel. Le moulin, dont les structures d’origine datent du 12e siècle, a été victime, dans les années 20, de l’émergence des grandes minoteries. Transformé en restaurant après la guerre, puis en discothèque, le moulin de Pen Castel a été restauré il y a quelques années et reconverti en lieu d’exposition ouvert au public. Outre les œuvres présentées par les artistes, on peut y voir des panneaux racontant l’histoire très ancienne de cet édifice. Dommage que les roues, meules et autres mécanismes aient disparu !

Et maintenant, direction la pointe de Saint-Nicolas. Pour s’y rendre, il suffit d’emprunter le sentier côtier qui remonte le long de l’anse à l’ouest de la digue. Chemin faisant à l’ombre des grands cyprès, on peut observer à marée basse les parcs à huîtres de la pointe du Béché sur la rive opposée de l’anse de Pen Castel. Parvenu à la pointe de Saint-Nicolas, vue superbe sur les hauteurs boisées de la pointe de Nioul. Située à l’extrémité sud de l’Île-aux-Moines, celle-ci n’est distante que d’environ 500 m.

Cap au sud-ouest pour rejoindre le fond de l’anse de Kerners puis remonter au nord le long de celle-ci en direction de la cale du Bilouris. On trouve là, en saison, un camping avec une buvette et un embarcadère pour Port-Navalo et l’Île-aux-Moines. Délaissant le lieu et sa vue, avec l’Île-aux-Moines en toile de fond, sur les bateaux de plaisance qui mouillent dans l’anse en voisinant avec d’autres parcs à huîtres, on reprend le sentier côtier. Après avoir passé la pointe de Kerners, longé l’île privée de Hent Tenn, puis contourné une nouvelle anse, on parvient à la pointe de la Palisse. On y découvre une très belle vue sur l’île de la Jument, l’extrémité sud de l’île Berder et les maisons blanches de Larmor-Baden, à 3,5 km au nord. Un peu plus à l’ouest, deux autres îles, l’une cachant partiellement l’autre, peuvent être observées : Er Lannic et Gavrinis que l’on découvrira encore mieux un peu plus loin dans la balade.

Direction maintenant la pointe de Pembert. Il faut pour cela descendre vers le sud jusqu’à Bernon puis, après avoir fait un détour dans le hameau pour éviter le fond marécageux de l’anse, remonter vers cette nouvelle pointe. On y découvre, vers le nord-ouest, la partie sud de l’île Longue. Mais c’est surtout de cette pointe de Pembert que l’on observe le mieux les îles de Gavrinis et d’Er Lannic. Cette dernière ne bénéficie pas d’une grande notoriété, malgré la présence remarquable d’un cromlec’h comportant 49 menhirs dont 33 sont submergés à marée haute, témoins irréfutables de la montée des eaux depuis le Néolithique. Gavrinis est en revanche connue dans le monde entier pour son formidable cairn vieux de 3500 ans. Il ne manque pourtant pas d’autres tumulus remarquables dans la région, mais aucun ne dispose, dans sa chambre funéraire, des extraordinaires motifs gravés dans la roche que l’on peut admirer dans ce haut-lieu de l’archéologie. Accessible en bateau depuis Larmor-Baden, Gavrinis est incontestablement un passage obligé pour tout visiteur venu découvrir le golfe du Morbihan.

Après avoir contourné une nouvelle anse au fond de laquelle s’étale paresseusement la plage des Fontaines, on parvient par le sentier côtier à la pointe de Motenno, séparée par moins de 500 m du sud de l’île Longue. C’est à cette proximité que cette pointe doit son principal intérêt : le prodigieux spectacle de la mer qui, avec une formidable énergie, s’engouffre à vue d’œil dans le golfe au flot (marée montante) ou s’en extrait au jusant (marée descendante). Vers l’ouest, très jolie vue sur Locmariaquer, de l’autre côté du golfe du Morbihan.

Le sentier côtier descend ensuite vers Le Motenno, quitte le rivage un moment pour contourner quelques maisons avant de rejoindre la paisible plage de Treno. Au bout de celle-ci : la pointe de Bilgroix. Une jolie pelouse, dominée par une croix de pierre et dotée d’une table d’orientation, incite à une pause prolongée en ce lieu où, plus encore qu’à la pointe de Motenno, l’on peut jouir du spectacle de la mer en mouvement. Un spectacle impressionnant aux plus forts moments du flux et du reflux ! Au-delà des remous et des courants, c’est en toile de fond la ria du Loc’h, plus connue sous le nom de rivière d’Auray, qui s’enfonce dans les terres, délimitée à l’est par les îles du golfe et à l’ouest par la péninsule de Locmariaquer.

Moins de 500 m après la pointe de Bilgroix, le sentier cède la place à une petite route qui mène au sud à la petite plage de Port Lenn. À deux pas de là, ne pas manquer d’aller déguster une bolée de cidre à l’excellente et surprenante crêperie Ar Sorserez où l’on peut admirer des dizaines de sorcières, bien évidemment pourvues de l’indispensable balai. Construite en bordure de la grève, la route longe ensuite les maisons anciennes de Port-Navalo puis s’éloigne un court moment de la rive avant de rejoindre l’embarcadère où l’on peut embarquer pour Locmariaquer, l’Île-aux-Moines, l’ile d’Arz et Vannes.

Comme on peut l’imaginer, les courants de marée sont, à la pointe de Port-Navalo, particulièrement violents. Et pour cause : nous sommes là aux bouches du golfe dont les portes sont, au sud, Port-Navalo et, au nord, la pointe de Kerpenhir dont on distingue, de l’autre côté de la passe, la plage et les pins en arrière des vestiges d’une ancienne batterie côtière. Outre la mer, le spectacle quotidien du lieu est l’observation, en été, des plaisanciers qui, ayant présumé de la puissance du moteur de leur bateau, luttent de longues minutes – parfois jusqu’à une demi-heure ! – pour pénétrer dans le golfe au jusant ou en sortir au plus fort du flot. Bien qu’habitués à ce spectacle, les habitants du village s’en réjouissent toujours autant, un sourire ironique aux lèvres.

Après un regard sur le phare, dont les feux portent à quinze milles marins, direction la plage de Port-Navalo, non sans observer, à quelques kilomètres en mer, Hoëdic, Houat et Belle-Île. La plage contournée, on arrive rapidement à un cimetière marin original et émouvant. Clos d’un mur de pierre, il ne comporte en effet, à l’ombre de fusains torturés par le vent, qu’une tombe unique : celle du « Petit mousse », un jeune marin anonyme rejeté par la mer le 2 octobre 1859. Intransportable, le corps fut inhumé sur place. Depuis des années, il est, à l’initiative de la mairie d’Arzon, salué par ces vers de Victor Hugo extraits des Châtiments :

« Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute,
Un brouillard lourd et gris couvrait toute la côte,
Les brisants aboyaient comme des chiens, le flot
Aux pleurs du ciel profond joignait son noir sanglot...

Des marins en détresse appelaient à leur aide... »

Cap à l’est. Après avoir longé la plage de Port-Sable, et observé de l’autre côté du chenal les hauteurs boisées du Petit mont – où se cache un spectaculaire tumulus –, le sentier devient une rue aux abords du port de plaisance du Crouesty. Construit en 1973 dans l’anse naguère sauvage du Croisty, il offre 1 500 emplacements aux plaisanciers, ce qui en fait le plus grand port de Bretagne, mais pas nécessairement le plus beau. Inutile par conséquent de s’y attarder, fût-ce pour observer les étonnants garages métalliques où les bateaux s’empilent sur trois niveaux. L’église d’Arzon et la voiture sont à moins d’un kilomètre de là. Le bistrot aussi, et pour peu qu’il ait fait très chaud dans la journée, on est alors très content de pouvoir s’y rafraîchir d’une excellente bolée de brut.

Ar wech all ! (À la prochaine !) 

 

Dans la série « Balades en Bretagne » :

Circuit Camaret - Pen Hir

Tour du Cap d’Erquy

 

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Port-Navalo et le golfe du Morbihan
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Kerners, cale du Bilouris
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Port Crouesty, garage à bateaux

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33 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 3 octobre 2014 15:43

    Bonjour à tous !

    Deux bolées de cidre dans la deuxième partie de la balade, c’est peut-être une de trop. Que l’on se rassure, il ne s’agit pas d’une incitation à l’alcoolisation, mais d’une simple étourderie de ma part.

    Yec’hed mad ! (A votre santé !)


    • raymond 3 octobre 2014 17:38

      Magnifique photo la première, si c’est de vous, vous avez bien maitrisé le soleil, merci à vous


      • Fergus Fergus 3 octobre 2014 17:51

        Bonjour, Raymond.

        Eh non, cette très belle photo n’est pas de moi. Je ne sais d’ailleurs pas qui l’a réalisée (depuis un autre bateau à l’entrée de la passe de Port-Navalo). Mais elle est très connue du côté du golfe où on peut la trouver en agrandissements sous cadre.


      • Trelawney 3 octobre 2014 19:56

        Il me semble que le photographe se nomme Jean Marie Liot. Il habite Vannes et il doit avoir un studio au Crouesty. Quand je faisais ma balade autour du port je regardais toujours sa vitrine.

        Merci Fergus pour ce voyage de la part d’un terrien amoureux de la Bretagne


      • Fergus Fergus 3 octobre 2014 20:44

        Bonsoir, Trelawney.

        Merci pour cette précision. J’avais cherché sans le trouver le nom du photographe pour le citer, mais sans succès. Voilà qui est réparé.

        Amoureux de la Bretagne, comment ne pas l’être ? Mon épouse et moi avons succombé à son charme il y a longtemps, au point de nous y installer, bien que ne soyons bretons ni l’un ni l’autre.


      • Michel DROUET Michel DROUET 4 octobre 2014 07:13

        Bonjour Fergus

        Merci pour cette belle promenade dans un endroit que j’affectionne particulièrement.

        La photo du Forban du Bono qui illustre votre article est bien de Jean Marie Liot. Elle participe à la décoration marine de mon logement depuis longtemps et je ne m’en lasse pas.


      • Francis, agnotologue JL 4 octobre 2014 08:44

        Bonjour Fergus,

        Ce qui est surprenant sur cette magnifique photo, c’est le contraste entre l’impression de grand vent dégagée par les voiles superbement gonflées ainsi que la gite importante du bateau, et l’état de la mer, plate comme par grand beau temps.

        D’une part, la présence de la côte qu’on ne voit pas sur la gauche de la photo, d’autre part un fort courant de marée montante portant le bateau qui crée de ce fait son propre vent, pourraient expliquer ce contraste.

        Je suis souvent passé là.


      • Fergus Fergus 4 octobre 2014 09:34

        Bonjour, JL.

        Merci à vous. Il est vrai qu’Arzon, sans cesse entre terre et mer, est un lieu plein de charme. Et cela d’autant plus que le paysage change sans cesse au gré des marées.

        Cette photo est tellement appréciée des habitants du golfe qu’on la trouve également en déco dans des commerces et des chambres d’hôtes.


      • Fergus Fergus 4 octobre 2014 09:36

        Erratum : Le message ci-dessus répondait à Michel Drouet. Toutes mes excuses pour cette petite erreur.


      • Fergus Fergus 4 octobre 2014 09:51

        @ JL.

        Je pense que la gîte du voilier est bien liée à la présence d’un vent d’ouest assez soutenu, mais pas trop fort cependant, eu égard à l’absence de rides sur le plan d’eau. Pour ce qui est des courants, la position du bateau indique qu’il s’apprête à entrer dans le golfe, mais n’est pas encore tout à fait - il s’en faut de 100 à 200 m - dans la zone de plus fort courant. A vue de nez, je pense qu’il s’apprête à passer au milieu de la passe, à mi-chemin entre les pointes de Port-Navalo et de Kerpenhir, ce qui semble indiquer qu’il navigue à marée montante ou à l’étale de mer car sinon, il longerait la côte pour limiter les effets du reflux et serait de toute façon incapable de rentrer à la voile.

        Confidence : je ne suis pas tout navigateur, mais j’aime observer les voiliers dans ce genre d’endroits (cela vaut également pour le Bassin d’Arcachon).


      • Radix Radix 4 octobre 2014 12:09

        Bonjour Fergus

        Cette photo du Forban du Bono décore le salon d’une maison que ma belle-mère possède à Kerné (pas très loin du lieu de votre visite).

        Je l’ai souvent observée, intrigué par la différence entre l’état de la mer et la gite importante du voilier et c’est ma nièce, graphiste et pro de Photoshop, qui m’a montré le trucage : le voilier a été ajouté au décor !
        C’est en observant les différences entre la lumière et les ombres du voilier et de l’arrière plan qu’elle a réussit à le comprendre.

        Radix


      • Fergus Fergus 4 octobre 2014 13:32

        Bonjour, Radix.

        A la suite de votre commentaire, j’ai bien observé cette photo et je ne parviens pas à la même conclusion.

        Certes, je ne suis pas un pro de photoshop (même s’il m’arrive parfois de modifier des images), mais je suis en revanche un peintre amateur particulièrement intéressé par les ombres, qu’elles soient propres ou portées, étant assez largement spécialisé dans les peintures de maisons et de rues.

        Or, en observant cette photo, je ne parviens pas à déceler la moindre anomalie en comparant l’orientation et l’angle porté des ombres du voilier (y compris celle du grand mat sur la voile) avec celles du phare, des arbres ou des rochers sur la grève.

        Qui plus est, il est horriblement difficile d’insérer un bateau en mouvement dans un plan d’eau fait de multiples reflets sans dénaturer le sillage et les vaguelettes produites par l’étrave le long du voilier. Et là, rien d’anormal comme le montre l’agrandissement de l’image.


      • Radix Radix 4 octobre 2014 13:48

        Bonjour Fergus

        Ce qui m’a mis la puce à l’oreille c’est les vagues de sillage qui entourent le voilier elles disparaissent beaucoup trop vite alors qu’une telle coque déplace un volume d’eau important et ensuite son cap !
        Si j’étais sur ce voilier je serais déjà en train de préparer mon virement car sur ce bord il ne peut pas parer les rochers et ce type de bateau ne vire pas comme un voilier marconis, il lui faut du temps et du vent en laissant le foc à contre pour aider le nez à pivoter.

        Mais ce n’est pas grave, la lumière est belle et le voilier est beau !

        Radix


      • Fergus Fergus 4 octobre 2014 14:32

        @ Radix.

        Je pense que la photo écrase le sujet car le voilier est à mon avis à 50 m du rivage. Et là où il est, il n’a pas à virer pour entrer dans le golfe : c’est tout droit jusqu’après la passe. Quant à l’eau déplacée, il est possible qu’il n’y en ait pas plus si la mer est, comme je le pense, à marée montante, la vitesse du voilier étant alors diminuée de celle du courant montant.

        Mais peu importe nos interprétations, le principal est, comme vous le soulignez, que la lumière soit belle et le voilier élégant ! 


      • Radix Radix 4 octobre 2014 14:56

        50 m, Fergus, ce n’est pas suffisant pour virer, car ce type de voilier sans quille dérape énormément et pendant le virement il va encore perdre de l’erre.
        De plus ce ne sont pas les cailloux visible qui sont le danger immédiat mais ceux sous l’eau.

        Mon grand-père me disait toujours : "Si tu veux vivre vieux, arrondis les caps !’.

        Radix


      • Fergus Fergus 4 octobre 2014 15:57

        @ Radix.

        Mais précisément, là où il est, il n’a pas à virer pour entrer dans le golfe. Qui plus est, à cet endroit, il a plus de 10 m de fond et les cailloux sous l’eau ne deviennent dangereux qu’à moins de 20 ou 30 m de la côte. Pour économiser leur moteur lorsqu’ils rentrent à contre-courant, les marins-pêcheurs du golfe passent d’ailleurs plus près de la rive, les courants y étant moins violents. Il y a même, ici et là, des contre-courants qui se forment au contact des rochers immergés.

        Cela dit, je ne me vois pas être à la barre d’un voilier de ce genre. Il est vrai que je ne suis pas très fan de la navigation.

        Bonne fin d’après-midi !


      • bakerstreet bakerstreet 3 octobre 2014 23:56
        Bonjour Fergus

        La Bretagne c’est bien, mais malheureusement dans le golfe du Morbihan, les vues d’avion sont parfois plus appréciables que les points de vue de sentier :
        On se plait à rêver ce que à pu être ce coin, il y a cent ans....

         Il en a fallu des efforts à tous ces bénévoles pour parvenir à retrouver et à tracer un chemin piétonnier qui contournait les propriétés, dont pendant bien trop longtemps on a laissé les promoteurs faire tout et n’importe quoi, s’accaparant le littoral, construisant des murs jusqu’à la mer.
        Prenez le golfe....Les iles ne sont pas abordables.

         Il y a toujours un pékin, pire qu’un chien, pour vous aboyer dessus, à peine avez vous mis un pied sur la grève.
        il reste c’est vrai de petits paradis, connus seuls des habitués...

        La rivière d’Etel est beaucoup moins connue et vaut le détour.
         Les immenses plages qui vont de la presqu’ile de gavres jusqu’à Quiberon sont quasiment désertes, et offrent à mon avis un des plus beaux espace atlantique, pour les amateurs d’espaces dunaires. 

        Quant au Morbihan intérieur, c’est l’espace rêvé du vélo...Le département breton le plus forestier, et au bocage encore existant dans beaucoup d’endroits. 
        Bon, mais je vais pas me prendre tout de même pour un syndicat d’initiative. 



        • Diogène diogène 4 octobre 2014 07:24

          «   les vues d’avion sont parfois plus appréciables que les points de vue de sentier : »


          D’ailleurs, la fameuse photo qui a reçu les félicitations du jury dans les commentaires précédents est une photo aérienne (avion ? hélico ? drone ?) et non pas une photo prise d’un bateau !

        • Fergus Fergus 4 octobre 2014 09:22

          Bonjour, Bakerstreet.

          Je suis complètement d’accord avec vous : le golfe du Morbihan, mais cela vaut également du côté de Carnac, a été beaucoup trop laissé à l’appétit des promoteurs. Le cas de Port Crouesty est d’ailleurs emblématique car là où existait encore au début des années 70 une anse plutôt sauvage à l’abri du Petit Mont, a été implanté le plus grand port de plaisance de Bretagne, de nombreux immeubles de vacances pas tous réussis sur le plan esthétique, le tout prolongé par la stations balnéaire de Kerjouanno. C’est pourquoi, au golfe du Morbihan, je préfère infiniment les côtes du Finistère et des Côtes d’Armor, nettement mieux protégés et beaucoup plus spectaculaires.

          Il n’empêche que le travail accompli depuis des années par la commune d’Arzon pour restaurer (et aménager par endroits) le sentier côtier est remarquable et doit être salué, même si cette commune est également à l’origine des trop nombreux permis de construire délivrés à Port-Navalo.

          Pour ce qui est des îles du golfe, la plupart sont privées et en effet inabordables. A l’exception de la superbe île Berder qui vient d’être achetée par le groupe immobilier Giboire, désireux de transformer le château en résidence de luxe, mais en laissant au public l’accès libre au sentier côtier qui en fait le tour. Quant aux deux principales îles, la trop construite Ile-aux-Moines et la sauvage Arz (deux politiques municipales opposées !), elles sont évidemment accessibles par les navettes maritimes.

          D’accord avec vous sur les charmes de la rivière d’Etel qui ne se limite pas au seul - mais mondialement connu - îlot Nichtarguer. Juste en face de Saint-Cado, il y a un bistrot-resto qui ne paye pas de mine mais où l’on peut déguster les meilleures langoustines de la région au retour de pêche ! Sutout, non loin de là, ce sont les fabuleuses dunes d’Erdeven où l’pn peut à loisir se balader, se dorer la pilule ou se baigner, loin de la foule des plages à la mode. Superbe !


        • Fergus Fergus 4 octobre 2014 10:13

          Bonjour, Diogène.

          Qu’est-ce qui vous faire dire cela ? Pour moi, il s’agit bien d’une photo prise d’un autre bateau, eu égard à la hauteur de l’appareil photo par rapport à la mer.


        • bakerstreet bakerstreet 4 octobre 2014 12:36

          Fergus


          Mon amie est paimpolaise, alors évidemment mon cœur est partagé. 

          Mais j’ai appris à apprécié le morbihan où nous vivons, en amont sur le blavet. 
          La lumière sur la rivière d’Etel est étonnante, ce coin fait partie des bouts du monde que l’on a devant chez soi.

          Le front de mer au dessus de Pouhinec, en allant vers Erdeven avec l’ile de groix en face de vous offre quelque chose d’encore assez inédit en france : Un espace encore totalement protégé

          Bravo en tout cas à tous les bénévoles qui se sont lancés depuis une vingtaine d’années surtout dans la reconquète des chemins confisqués, oubliés, autant que dans la réhabilitation des chapelles, des fontaines, des calvaires. 
          Le canal de nantes à brest, et les voies vertes en bretagne permettent aussi de découvrir des choses extraordinaires, en vélo ou à pied, en toute quiétude, complètement hors du temps
          Emmenez avec vous les rêveries du promeneur solitaire, et vous jurerez vous balader au dix neuvième siècle.. 





        • Fergus Fergus 4 octobre 2014 13:08

          @ Bakerstreet.

          Je partage votre enthousiasme pour ces contrées morbihannaises où il m’arrive de séjourner pour faire des randos dans la région. Comme vous le soulignez, beaucoup de jolis coins sur le canal de Nantes à Brest.

          Quant à Paimpol, où je me rends assez souvent, et notamment tous les deux ans à l’occasion du Festival du Chant de Marin, c’est aussi un lieu que j’apprécie énormément, entre les falaises de Bilfot à Bréhec, l’abbaye de Beauport, l’archipel de Bréhat et la vallée du Trieux. Sans oublier l’excellent restaurant La Vieille Tour ! 


        • vesjem vesjem 5 octobre 2014 23:17

          @bakerstreet
          J’ai vécu à gävres du temps où il y avait 50 bateaux de pêche de 15 m avec une dizaine de marins à bord ;
          Souvenirs quasi exotiques impérissables et d’un autre âge , notamment les cotriades de l’été , et la rudesse du vent humide permanent d’hiver balayant cette presqu’île au ras de l’eau et du bout du monde ;
          Quel contraste avec la morne et insipide ambiance de ce village aujourd’hui , où ne subsistent plus que des résidences secondaires aux volets clos ;
          La pêche à pieds ancestrale dans la « petite mer » de gâvres (grève intérieure de plusieurs Km de long ) est également menacée par un projet d’exploitation professionnelle européen , « justifié » fallacieusement par un réensemencement factice et inutile de ce merveilleux site ;
          Triste à pleurer ! 
           


        • Fergus Fergus 6 octobre 2014 08:14

          @ Vesjem.

          Gâvres est en effet devenue sinistre hors saison avec ses seules résidences secondaires. Dommage car le lieu, avec sa « petite mer » là aussi, avait effectivement du charme.


        • Dwaabala Dwaabala 4 octobre 2014 09:15

          Bonjour, je vois sur la photo qu’il existe encore au moins un sinagot.
          Un ancien Vannetais.


          • Fergus Fergus 4 octobre 2014 09:29

            Bonjour, Dwaabala.

            Des sinagots, natifs du golfe, on en voit encore quelques-uns naviguer dans les eaux du golfe ou sortir en mer pour aller faire un tour vers Houat ou Hoëdic. Superbe spectacle ! Mais l’on voit aussi des forbans, natifs du Bono, autrement dit de la rivière d’Auray. Sur la photo, c’est paraît-il un forban, mais j’avoue être incapable de faire la différence, tellement ces deux types de bateaux sont proches l’un de l’autre. En réalité, je crois plutôt à une démarcation de dénomination entre des chantiers navals rivaux !


          • vesjem vesjem 5 octobre 2014 23:20

            @fergus
            sinagot = habitant de Séné ( au bout du golf du morbihan)


          • Fergus Fergus 6 octobre 2014 08:08

            Bonjour, Vesjem.

            Je sais cela, ayant déjà séjourné en chambre d’hôtes à Séné J’ai oublié de le mentionner dans mes échanges ; Merci de l’avoir fait.


          • Dwaabala Dwaabala 4 octobre 2014 09:37

            Fergus, effectivement, je ne retrouvais pas exactement le sinagot de mes souvenirs d’enfance.
            Pour moi, c’était un deux mâts à voiles au tiers et sans foc


            • Dwaabala Dwaabala 4 octobre 2014 09:45

              ... ou peut-être un seul mât, je ne sais plus. En tous cas merci pour la balade en ces lieux où le mimosa fleurit.


            • Fergus Fergus 4 octobre 2014 10:03

              @ Dwaabala.

              Renseignement pris, effectivement pas de foc sur un sinagot.

              Bonne journée.


            • alberto alberto 4 octobre 2014 13:55

              Salut Fergus,

              Tout ça est bien joli, mais tu oublies de parler pognon : prix du m2 dans la presqu’île ?
              Car c’est bien un paramètre qui fait aussi parti du paysage !

              Bien à toi  smiley


              • Fergus Fergus 4 octobre 2014 14:37

                Salut, Alberto.

                Manifestement, ce n’est pas le prix du m² qui empêche les gens d’acheter à Arzon. Par curiosité, j’ai regardé dans une agence immobilière, et j’ai constaté que l’on atteint maintenant allègrement les 4 000 euros / m².

                Evidemment au grand dam des natifs du coin car la plupart des maisons et appartements sont des résidences secondaires, appartenant notamment à des Parisiens. La crise n’est pas pour tout le monde !

                Bonne journée.

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