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Petites jouissances secrètes devant l’art prisé d’un milliardaire à Venise

 Ce n’est qu’une hypothèse ! Mais un milliardaire n’est-il pas tenté de se prendre pour l’égal des dieux ? Ne peut-il décider du Beau et du Laid comme du Bien et du Mal ? Qui l’en empêche ? Rien ne se refuse à lui, tout s’offre, rien ne lui est interdit ! Or, cette démesure ne l’expose-t-elle pas à sa perte ? Les Grecs dénonçaient « l’ubris » comme la faute humaine suprême ? Ainsi Xerxès, le roi mède de la Seconde guerre médique, vers - 481, était-il raillé pour avoir fait fouetter la mer coupable d’avoir osé rompre son pont de bateaux par une houle furieuse et empêché une première fois son armée de franchir l’Hellespont (le détroit des Dardanelles). Et, selon les Romains, Jupiter, jaloux de sa prééminence, (rendait) fous ceux qu’il (voulait) perdre.

 
On se laissait doucement bercé au fil de ces pensées, à la fin de juillet, en descendant en vaporetto le Canal Grande à Venise, entre le Palazzzo Grassi et la Punta della Dogana en aval de la grandiose église de Longhena, Santa Maria della Salute, dont d’énormes volutes entourent la coupole comme des boucles, une douce coiffure féminine.
 
Devant le Palazzo Grassi
 
On sait que le milliardaire Pinault a investi la ville d’art par excellence qu’est Venise, en y logeant pas moins de deux musées à peu de distance l’un de l’autre sur l’artère centrale qui la traverse en S, le Canal Grande, pour abriter ses abondantes collections d’œuvres d’art contemporain. Impossible de l’ignorer ! Afin d’attirer le chaland, un exemplaire de ses chefs d’œuvre est exposé devant le Palazzo Grassi comme devant la Dogana qui avance sa proue vers le joyau architectural de Palladio qu’est en face l’église San Giorgio avec sa façade de temple gréco-romain en marbre blanc, coiffée d’une coupole, un campanile élancé de briques rouges planté à ses côtés.
 
Il y a deux ans, le Palazzo Grassi exhibait sur un ponton une gigantesque tête de mort posée à même le sol à la façon d’une tête olmèque de la ville mexicaine de Villahermosa. Mais au lieu d’être en pierre, elle ressortait d’un agrégat informe de ferblanterie mêlant pots, cafetières, louches et écumoires en un fouillis inextricable. Sans doute, le milliardaire entendait-il par cette « vanité » renouvelée convaincre ses contemporains de leur destinée éphémère : que sert à l’homme de gagner l’univers, dit en effet la Bile, s’il vient à perdre son âme ? Frisson garanti, glaçant même, surtout de la part d’un prédicateur aussi fiable qu’un milliardaire !
 
En juillet 2010, l’audace était encore plus grande et le message plus pénétrant : un paquet de cigarettes géant blanc était éperonné de haute lutte par un siège de bar sans qu’on sache le motif de la dispute entre les deux acteurs : la chaise ne supportait-elle plus à ce point l’odeur du tabac pour ainsi éventrer son agresseur ?
 
Visiblement outré, le paquet de cigarettes en avait son couvercle rejeté en arrière comme un heaume médiéval, découvrant en guise d’yeux les filtres roux de deux cigarettes restantes. Passionnant, sans doute, mais puéril pour les visiteurs des vaporetti croisant sur le Canal Grande, éblouis par les palais qui se succèdent, aux baies ou loggias ogivales à croisées trilobées réunies dans des entrelacs de pierre baignés d’ombre et de lumière.
 
À la Punta della Dogana
 
À la Punta della Dogana, la surprise était d’un autre ordre. Sur le quai en forme de proue qui fend les flots au confluent du Canal Grande et du Canal de la Giudecca, était plantée la statue blanche d’un garçon géant tout nu tenant à bout de bras une grenouille par la patte. Au moins cela ressemblait-il à quelque chose. On s’interrogeait cependant sur cette scène insolite, faute de contexte. À quelle mythologie se référer ? À défaut de réponse, on ne pouvait s’empêcher d’observer que le garçon exhibait un sexe fort différent de ceux chéris des Grecs, des Romains ou de la Renaissance quand les papes ne les recouvraient pas de feuille de vigne. Il était curieusement, au repos, décalotté, le gland à nu. Qui sait même s’il n’était pas circoncis ?
 
Était-ce l’indice qui éclairait le message ? Car ni sa blancheur de plâtre, ni son poli ni sa posture, avec une patte de batracien dans un poing ne suffisaient à la statue pour nourrir la contemplation du visiteur en tournant le dos à San Giorgio. En revanche, elle était curieusement flanquée d’un garde du corps policier qui ne la quittait pas d’une semelle, attentif à ce qu’elle ne soit pas approchée. L’œuvre était-elle à ce point provocante qu’elle était menacée de possibles dégradations ? Apparemment, puisque le soir, on pouvait voir du vaporetto qu’elle était placée sous une cage de verre. Qu’est-ce qui pouvait bien justifier tant de précautions pour protéger une statue aussi inexpressive quand on songe par comparaison au « David » de Michel Ange ? On n’ose penser à de furieux iconoclastes qu’indiposerait ce qu’ils prendraient pour une promotion de la circoncision… On croit se souvenir, en tout cas, qu’il y avait auparavant à la place un joli réverbère comme le sont ceux de Venise. A-t-on craint qu’il fît de l’ombre au garçon et à sa grenouille pour le faire disparaître ? 
 
Ces œuvres offertes gratuitement en vitrine ont au moins un mérite, celui de dispenser de se fourvoyer à l’intérieur des musées qu’elles promeuvent. À quoi bon quand on est à Venise, ville-musée à ciel ouvert où l’on ne sait où donner des yeux tant on ne cesse pas d’être sollicité et enchanté par ses perspectives, ses édifices, leurs formes, leurs couleurs, leurs reflets dans les canaux, les sculptures, les mosaïques, les gondoles !
 
On se faisait la même réflexion dans la cour du Musée de Peggy Guggenheim, quelques centaines de mètres en amont de la Dogana, en voyant un bronze coulé par Max Ernst, un bloc informe plus ou moins rectangulaire, intitulé « Dans les rues d’Athènes ». Même l’évocation de la grande capitale grecque ne suffit pas à faire quelque chose de rien.
 
Tout compte fait, devant ses œuvres, on deviendrait presque croyant : il y a un Bon Dieu ! Quand on voit ces milliardaires s’approprier à prix d’or pareilles fadaises, il est réconfortant de se dire que le discernement ne s’achète pas. Qu’on n’inverse pas les rôles ! L’argument d’autorité qu’est un musée, ne peut créer à lui seul l’œuvre d’art : c’est elle, au contraire, qui l’édifie. Un urinoir dans un musée ne se transforme pas pour autant en « fontaine » comme le faisait croire Duchamp ! L’urinoir reste un urinoir mais le musée qui l’abrite devient un lieu d’aisances.
 
Paul Villach
 
 
 

Documents joints à cet article

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30 réactions à cet article    


  • Jude 2 août 2010 11:27

    Comble de l’ironie, Monsieur Villach, nous parle d’art... Du beau et du laid !! smiley

    Après sa description de son lieu de vacances et de sa salle à manger somptueuse ( smiley smiley ), voilà qu’il emet une critique sur les choix artistiques de monsieur Pinault... smiley

    Il fallait oser... Je me demande ce qu’aurait dit Audiard sur l’auteur dans cette situation smiley


    • LADY75 LADY75 2 août 2010 11:28

      Lady Panam se régale

      « Un article pertinent sur ce grand sujet qu’est l’Art, écrit par un Paul Villach que son nouvel avatar nous fait paraïtre bronzé et souriant. Nous en sommes heureuse pour lui !

      Et toujours aussi perspicace : il découvre, sur une statue exposée face au Palais des très chrétiens doges de Venise, la trace d’une pratique religieuse qui ne serait pas de celles convenant à l’idée qu’il est de bon ton de se faire des »racines européennes".

      Une provocation ? Un complot ?

      En tout cas.. Une subtile polémique lancée par l’un des auteurs les plus prolifique de ce site .

      Souhaitons lui bon fil !


      • Clouz0 Clouz0 2 août 2010 11:32

        « Le Gland à nu... »


        Serait-ce enfin un autoportrait couronné de feuilles de chênes ?


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 août 2010 11:41

          C e nouveau portrait de Villach n’est pas bien avantageux pour lui .

          On devine son QI ....... smiley

          Y a pas que Max Ernst à couler des bronzes .....


          • ELCHETORIX 2 août 2010 12:02

            ah VENiZE et son arnaque du touriste-lamda ! , ceci dit c’est une très belle ville chargée d’histoire d’où le capitalisme financier aurait commencé , ma chi lo sà !
            Sur le fond de l’article , pas grand chose à dire , l’ayant lu en diagonale !
            RA .


            • slipenfer 2 août 2010 13:07

              Je n ’aime ni les musées, ni les touristes,ni les bourgeois,donc Venise c’est coulé...
              Quand à l’art et la place des artistes dans la société,c’est une autre histoire.
              arrosoir et persil.

               


              • walpole walpole 2 août 2010 15:00

                Nos Pinault-Arnault sélectionnent les oeuvres d’Art qu’ils disent être des Oeuvres. Evidemment, avec leur capital financier, ces choix sont sous le regard de tous ceux et celles qui se précipitent dans leurs Musées.
                Mais ces deux bonhommes, grands Amateurs d’Art, ne disent JAMAIS pourquoi ils écartent les œuvres de certains. Leurs critères de sélection ce sont : la beauté, l’émotion, le frisson. Toutes ces choses qui masquent les Censures et les Violences qu’ils font subir à l’art et aux Artistes. Sans parler de leur main mise sur le Marché et les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent.

                Je renvoie ceux que cela intéresse sur un vieil article sur Pinault-Arnaut Têtes de l’Art de mon Blog.

                http://www.pensezbibi.com/pensees-politiques/pinault-arnault-tetes-de-lart-1006


                • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 2 août 2010 15:08

                  Aucun doute, Venise est faite pour les glands de ce monde...


                  • Hieronymus Hieronymus 2 août 2010 15:44

                    ... Tadzio ... !


                    • L'enfoiré L’enfoiré 2 août 2010 16:14

                      Salut Paul,

                       Bonnes vacances apparemment.
                       Frais et dispos avec des idées neuves. J’aime.
                        Venise, c’était l’année passée pour moi. Cela m’a permis de retourner dans mes souvenirs assez pragmatiques, cartésiens.
                       Je terminais par une phrase « Rien n’est décidément parfait en ce bas monde. » qui en disait long et qui remettait les idées en dehors de la vision qu’à un touriste bas ou haut de gamme.
                      La richesse de Venise n’a été que relayée en mettant à genoux tous ses rivaux dans l’histoire économiquement et militairement. La richesse de l’époque provient de la 4ème croisade qui a été un déluge de mauvaises actions. Aujourd’hui, c’est le tourisme. A chaque époque ses litanies et ses processions.
                       Vous ne parlez pas de la petite boite aux lettres de la délation. Elle vaut son pesant de réflexions.
                       Un musée n’est qu’une manière de présenter ce qu’on veut faire transpirer de bien dans une action. Jamais pour donner une mauvaise impression.

                      « Un milliardaire, l’égal de dieu »
                      Encore faut-il avoir une bonne définition de ce qu’est un dieu.
                      Le beau et le laid est totalement subjectif. Dans la nature, cela n’existe même pas comme notion.
                      C’est un symbole comme l’interface entre le virtuel et le réel comme je le disais aujourd’hui.
                      Chez l’homme on aime les symboles.
                      Oui nous sommes dans une grande marre entre deux eaux.
                       smiley 


                      • L'enfoiré L’enfoiré 2 août 2010 16:20

                        J’oubliais. Je préfère la nouvelle photo de « A propos ».
                        Très vacances.... décontractée... smiley
                         


                      • Causette Causette 2 août 2010 16:18


                        Banksy’s Exit Through The Gift Shop http://www.youtube.com/watch?v=a0b90YppquE


                        • Salsabil 2 août 2010 18:56

                          Bien,

                          Certes, certaines oeuvres d’art peuvent poser question, mais n’en est-ce pas justement tout l’intérêt ? Celui qui amène la curiosité, le pourquoi du comment.

                          Quant à cette obsessionnelle interrogation sur l’aspect d’un gland, en dehors d’une attrait botanique évident à l’automne venu, ne pourrait-on pas plutôt regarder l’ensemble de cette statue. Vous en donnez votre propre ressenti, personnellement j’y vois un rapprochement avec l’albâtre ou le marbre, la blancheur représentant al pureté d’un moment d’enfance. Il faut quand même bien maîtriser la technique sculpturale pour arriver à un tel résultat (saud si c’est un simple moulage... ?).

                          Je vous soupçonne de prendre un malin plaisir à choisir vos mots, parce que, franchement, le « bronze coulé » vaut quand même son pesant de cahuètes ! smiley


                          • L'enfoiré L’enfoiré 2 août 2010 20:58

                            Salsabil,
                             Faut admettre que de l« albâtre ou marbre coulé », c’est plus difficile.
                             smiley


                          • docdory docdory 3 août 2010 00:25

                            Cher Paul Villach

                            Tous les goûts sont dans la nature, mais il faut bien dire qu’elle s’en passerait !
                            Je pense qu’au XXI ème siècle, l’immense majorité des grands virtuoses du dessin et de la peinture ont compris qu’il ne réussiraient à rien s’ils essayaient d’exposer leurs oeuvres dans des galeries d’arts. En effet, la plupart des collectionneurs et des critiques d’arts, par effet de mode, méprisent ce type de talents.
                            C’est pourquoi les plus grands artistes actuels se retrouvent parmi les dessinateurs de bandes dessinées , les concepteurs de jeux vidéos, les créateurs d’images de synthèse pour les dessins animés et les décors de films, etc ...
                            Pourquoi iraient-ils gâcher leur talent à concevoir des paquets de cigarettes embrochés par des chaises alors qu’ils peuvent passer leur vie à créer des univers oniriques délirants, animés, et même maintenant, en trois dimensions ?!
                            Les Léonard de Vinci de notre temps se trouvent parmi les concepteurs de décors et de formes de vie dans des films comme « Avatar » ! Ils n’auront pas la célébrité, pour la plupart d’entre eux, mais qu’importe la célébrité quand on peut exprimer toutes les possibilités de son talent !


                            • docdory docdory 3 août 2010 10:03

                              @ Demian West

                              Très bizarre : Perséus supplie le 2 aout vers 17 heures « Demian West , reviens » , et comme par hasard on voit le 3 août vers 8 heures deux commentaires signés Demian West , qui n’a pas mis les pieds sur Agoravox depuis au moins deux ans !
                              J’ai donc dans l’idée que ces deux commentaires signés Demian West sont des pastiches écrits par Perséus ( on ne reconnaît d’ailleurs pas du tout dans ces deux commentaires la phraséologie inimitable de Demian West ! )

                            • L'enfoiré L’enfoiré 3 août 2010 10:29

                              DW, le Grand Bleu est inimitable.
                               smiley


                            • kitamissa kitamissa 3 août 2010 10:21

                              mais.....

                              il me semble bien reconnaitre les traits du jeune homme ayant servi de modèle pour cette statue ...

                              ça y’est ça me revient ..c’est le jeune Dugland ! smiley


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 3 août 2010 10:34

                                C ’est pas DW  ;

                                Il n’ y a que lui qui écrit comme lui .


                                • L'enfoiré L’enfoiré 3 août 2010 10:42

                                  Tout à fait, Captain.
                                  Que de souvenirs.... bons ou mauvais....
                                   smiley


                                • brieli67 3 août 2010 15:03

                                  C ’est pas DW ?????


                                   ???? c’est le même Haddock ????

                                  à douter depuis la digne page DW nécro sur son compatriote

                                  le vir:tu-elle comme nous professe gayment le pêcheur impénitent de la Senne

                                • brieli67 3 août 2010 11:27

                                  Derechez Retrouvez l’immense artiste Pierre 

                                  sous le pseudonyme vrai de Paul VILLACH 

                                  in l’incontournable 

                                  « Béa de Capri à Carnon », 
                                  un roman d’amour sous l’enchantement de la grâce féminine dont l’érotisme est la liturgie de la célébration pour goûter de courts moments d’éternité.

                                  Bon pavé et bonne plage les nemrods gris/sonnants

                                  • L'enfoiré L’enfoiré 3 août 2010 11:43

                                    Briel,
                                     Il faut oublier le passé.
                                     Le nouveau titre sera peut-être « Sur les genoux de Casanova ».
                                     Je peux vous dire qu’il y aura du sexe à toutes les pages.
                                     Du suspense, aussi. Car il y aura de la concurrence avec le Doge, qui voudra aussi passer aux choses sérieuses.
                                     Non, je vous dis, un hit et un hot.
                                     smiley


                                  • brieli67 3 août 2010 15:10

                                    hit et hot ...


                                    Hiescht on Hott pour les hongres, les boeufs, les mulets l
                                    es bêtes de traits de par chez nous.....

                                    comme quoi..... tout n’est pas perdu !

                                    entre nous : Morice est bien flamand non ? vous pourriez bien vous entendre.


                                  • L'enfoiré L’enfoiré 3 août 2010 18:32

                                    Briel,

                                     « Morice est bien flamand non ? vous pourriez bien vous entendre. »
                                    Flamand ? A Toerkonje, si je me souviens bien.
                                    A confirmer, bien entendu.
                                    L’auteur est en vacances. Pas déranger.


                                  • L'enfoiré L’enfoiré 3 août 2010 20:06

                                    « Et ce n’est pas la raison pour laquelle je écrit mon commentaire. »
                                    C’est quoi ça ? Du Français ?
                                    DW n’aurait jamais écrit ainsi.
                                     smiley


                                  • brieli67 3 août 2010 14:56

                                    Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh JCA 

                                    SUR SON SANS PAPE

                                    Il y aura une chambre d’amis pour vous dans l’aile droite de ce site dès que vous en aurez envie et que vous me ferez signe



                                    • kitamissa kitamissa 3 août 2010 23:20

                                      décalotté,le gland à nu,et peut être circoncis .....tout un poème ...

                                      si c’est pas un leurre d’appel sexuel ça !......

                                      et au toucher ,ça donnait quoi ? smiley


                                      • raoul coutant 7 août 2010 15:56

                                        L’art et les cochons (de lait ..solaire pour les vacances : une expérience amusante à faire en vacances de milliardaires ou de belge à Palavas .. :

                                        http://nous-utiles-et-solidaires.blog4ever.com/blog/lirarticle-294976-1872262.html


                                        • velosolex velosolex 26 mars 2011 05:36

                                          Bon article. Il n’est pas facile de parler de l’art contemporain. Tout de suite on vous jette dans le camp des ringards. C’est comme une défense d’échecs qui se met en place en deux ou trois coups, depuis que les critiques se sont ridiculisés avec leur position sur le salon des impressionnistes.
                                          Bien vite, ils ont retenu la leçon.
                                          Ils s’extasieront devant tout ce qui est nouveau, quitte à prendre l’extincteur installé dans un coin de la salle d’expo pour une œuvre d’art.
                                          Au début du siècle dernier, Dorgelès avait ridiculisé les critiques s’extasiant devant l’art abstrait en organisant une exposition d’art moderne qui avait été louangé. Avant de révéler que c’était un âne peignant avec sa queue trempée dans des pots de peinture, et qu’on avait excité avec une carotte qui avait réalisé tous ces chefs d’œuvre...
                                          On ne lui pardonna pas ce genre de choses.
                                           Qui oserait se moquer des chefs d’œuvre montrés par Pineau, et quelques autres milliardaires. Leur prix exorbitant ne représente t’il par leur valeur ?
                                           Impérialisme du marché qui détermine les gouts, et qui à l’instar du prix des prostitués, déterminerait la beauté des filles ? Parallèle douteux, sans doute, mais peut-être faut-il faire comme eux, choquer pour secouer les esprits.
                                          Du reste, l’art contemporain parvient t’il à choquer encore quelqu’un ?
                                          Le scandale s’essouffle. L’ennui est tout près.
                                          A force de remonter sa jupe, la pauvre fille n’a plus rien à montrer, et le monde est triste.
                                          Le seul scandale possible, c’est peut-être de se mettre en scène sur un de ces plateaux artistiques, et indiscutables, tel Venise, demain Agra, Versailles, Florence, et de planter son décor en carton pâte en plein milieu pour jouer sa petite production mégalomaniaque.
                                          Quel est le message délivré, sinon celui-ci : J’ai l’argent, le pouvoir, et je proclame à travers ceci ma puissance sans mesure.
                                          On vous met à la porte si vous ne venez pas en habit de soirée le soir de la première ?
                                          Moi je m’en fou ! je peux venir à poils, pas rasé, dans un jean crasseux.
                                          On me trouvera génial.
                                          Les valets tireront même leur révérence, et s’extasieront.

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