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JC. Moreau

JC. Moreau

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  • Premier article le 07/02/2007
  • Modérateur depuis le 15/02/2007
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Derniers commentaires



  • JC. Moreau JC. Moreau 23 juillet 2009 19:09

    @Mohamed Pascal Hilout,

    Merci d’avoir levé l’ambiguïté de votre propos.

    Pour ce qui est de l’assimilation, dans votre discours, des musulman.e.s à des individus atteints d’une maladie mentale, je fais référence à ce passage extrait de votre article :
    "A Riposte Laïque nous ne pratiquons aucune langue de bois : un musulman est un être humain, digne de respect. L’islam, par contre, est une religion comme bien d’autres. Elle est avant tout digne de critique et de remise en question afin d’émanciper les musulmanes et les musulmans, vecteurs malgré eux d’une réelle maladie, jamais soignée parce qu’on ne pouvait même en parler librement"





  • JC. Moreau JC. Moreau 22 juillet 2009 15:08

    @ Mohamed Pascal Hilout,

    En réponse à votre 1 & 2 :

    1- Lorsque vous affirmez que grâce au voile, « les musulmans balisent ainsi le corps de la musulmane pour nous indiquer qu’elle est musulmane », vous passez encore et toujours sous silence le fait que certaines musulmanes se « balisent » elles-mêmes, pour reprendre votre expression. Et dans ce cas, je ne vois pas au nom de quoi le mariage endogame poserait problème dès lors qu’il procède d’un choix respectif des époux.

    Le principe de la liberté matrimoniale n’est pas antinomique de l’endogamie ou de l’homogamie. Quoique l’on puisse en penser, chacun est « libre » de faire le jeu de la reproduction sociale. Et en tout état de cause, ce n’est pas à l’Etat de décider par la voie législative quelles sont les affiliations que peuvent ou doivent choisir les individus. Or, vos appels plus ou moins directs à l’interdiction légale du port du voile dans l’espace public relève à mon sens de cette volonté de décider pour autrui (en l’occurrence les femmes musulmanes uniquement) du choix de ces affiliations. Bref, vous essentialisez le point de vue « masculin » de l’Islam pour dénier toute validité aux choix des musulmanes. Et ce faisant, vous manquez une partie essentielle du problème qui se poste aujourd’hui à la République, tout en participant d’un « féminisme » qui se soucie en réalité fort peu de la volonté des premières intéressées et appelle contre elle le secours du législateur.


    En réponse à votre 3

    Par contre votre phrase

    « Le paradoxe est qu’en agissant ainsi, en assignant à un symbole une fonction univoque et intemporelle, vous continuez à « faire » du religieux à votre manière et repoussez d’autant la possibilité de sécularisation de l’Islam. »

    est une phrase fausse : je suis l’initiateur du nouvel islam, j’assume ma fonction religieuse et je propose à mes coreligionnaires de faire refluer leur foi dans le cœur afin qu’elle cesse de submerger des pans entier de la société. Je suis pour une sécularisation active et non pas celle qui attendrait que tout tombe du Ciel. Il me semble que vous êtes plus proche de cette dernière attitude et c’est en partie pour cela que je pense, encore une fois, que votre pensée est plutôt archaïque.

    Vous ne faites qu’étayer par cette réponse le paradoxe précédemment dénoncé. Premièrement, si vous « assumez » votre fonction religieuse, vous n’avez alors aucune légitimité à vous réclamer du principe de laïcité pour obtenir par suite le soutien de la loi dans un projet essentiellement religieux. Deuxièmement, je crois que vous confondez en réalité la sécularisation, procédé « horizontal » qui entraîne la dissolution du religieux dans la société, et la laïcité, procédé « vertical » qui organise les rapports entre la religion et l’Etat.
    Pour ces raisons, je persiste à croire que votre discours est un frein à la sécularisation de l’Islam, au sens où vos multiples appels au législateur court-circuitent l’action de la société. Pour ma part, je suis également pour une sécularisation « active », mais tout comme vous considérez que celle-ci ne peut attendre que tout tombe du Ciel, je postule qu’elle ne peut sérieusement advenir si elle attend que tout provienne de l’Etat et de la force contraignante de la loi.

    En réponse à votre 4 -

    Et lorsque vous écrivez « D’ici là, je crois que vous ne pourrez saisir en quoi votre discours ne propose qu’un modèle unique de l’émancipation féminine, celui de l’occidentalisation des mœurs. » (c’est moi qui souligne)

    je crois que vous procédez à une réduction de mon discours et puis vous m’attribuez votre oeuvre : moi, je propose aux musulmans de déclarer caduques les interdits matrimoniaux, culinaires, sépulcraux... qui nous séparent du reste de l’humanité. Si je tenais ce discours en Chine, en Afrique du Sud ou en Inde, là où des musulmans sont aussi très présents, mon discours aurait-il pris la couleur chinoise, sud-africaine ou bien indoue ? Je ne le crois pas. Mais votre usage de l’expression « occidentalisation des mœurs », veut activer, de façon subliminale, l’idée que finalement Occident et Orient s’affronte sous ma plume et que je suis pour la domination occidentale.

    Non cher Monsieur, il s’agit de l’émancipation qui permet d’aimer et de fusionner avec l’Autre, totalement autre, peu importe qu’il soit Chinois, Indou, Africain, Sud-Américain ou Occidental.

    Précisément, votre discours intervient dans un contexte occidental. Et lorsque vous invoquez le secours de la loi pour imposer votre point de vue, ce dernier participe nécessairement du modèle occidental une fois qu’il a reçu l’empreinte de l’autorité nationale.
    Ce qui implique par exemple que dans un régime communiste, il y a fort à parier que votre « féminisme » finirait par servir les intérêts particuliers du régime en place. Tout comme en France les dernières réformes en faveur droit des femmes servent au premier chef la politique d’immigration (la répression des mariages forcés ou arrangés étant surtout motivée par la volonté politique de lutter contre les mariages conclu en vue de faire acquérir à l’un des conjoints la nationalité française).

    Bref, je maintiens que (le propos dans son intégralité cette fois…) : « lorsque vous accepterez l’idée que les femmes, musulmanes ou non, ne sont pas « vos » sœurs mais des individus libres de choisir leurs affiliations, vous serez sans doute plus à même de discerner ce qui relève ou non de l’archaïsme dans les propos de vos contradicteurs. D’ici là, je crois que vous ne pourrez saisir en quoi votre discours ne propose qu’un modèle unique de l’émancipation féminine, celui de l’occidentalisation des mœurs ».


    En réponse à votre 5

    Que la reproduction sociale ne soit pas une fatalité, j’en suis convaincu depuis longtemps, comme de nombreuses personnes qui n’ont à mon avis pas attendu un Mohamed Pascal Hilout pour s’en rendre compte. Pour le reste, la véritable ineptie dans votre discours consiste à criminaliser cette reproduction sociale lorsqu’elle concerne la communauté musulmane.



  • JC. Moreau JC. Moreau 22 juillet 2009 13:57

    @Mohamed Pascal Hilout,

    S’agissant du financement des lieux de cultes via l’alibi culturel, je ne peux qu’être d’accord avec vous puisque ce financement participe bien évidemment d’une politique gallicane (le financement étant un moyen de pression idéal pour influer sur le choix des imams, entre autres). Mais tout comme il faut dénoncer l’usage frauduleux des baux emphytéotiques, il est nécessaire de faire mettre un terme aux recours abusifs du droit de préemption par certaines municipalités (pour ceux qui ne le sauraient pas, certains maires n’hésitent pas à user de leurs prérogatives pour empêcher la construction d’une mosquée sur leur commune en achetant le terrain sur lequel allait être bâtie ladite mosquée).

    Mais pour revenir au sujet colonial, je l’ai surtout évoqué pour mettre en évidence à quels extrêmes conduit votre raisonnement à propos de l’histoire de l’Islam. À essentialiser les aspects négatifs d’une religion (ou d’un modèle politique), on se place d’emblée dans un processus de disqualification et non dans une démarche de compréhension. Ce que vous dites de l’Islam, on peut également le dire de la République, laquelle n’a pu survivre et prospérer que par l’appel au soldat et la conquête territoriale [1]. Or, on sait que ni l’histoire de la religion musulmane ni celle du régime républicain ne peuvent être résumées par ces seuls faits.

    Enfin, une dernière remarque. Vous me dites « ne voyez plus dans vos concitoyens musulmans uniquement des personnes à défendre ou bien à assister : à la longue, c’est dégradant. ».
    Pour ma part, je n’ai jamais tenu un autre discours que celui-là. Ce qui me conduit notamment à considérer qu’une femme musulmane portant le voile et revendiquant ce choix n’est pas nécessairement une victime qu’il faut protéger, quand vous postulez en revanche que cette dernière est obligatoirement atteinte d’une maladie mentale… De nous deux, je pense donc sincèrement ne pas être celui qui joue le jeu de la victimisation des musulman.e.s.

    [1]À propos du rapport de la République à la conquête territoriale, voir l’étude monumentale de Albert Sorel, « L’Europe et la Révolution française », et pour l’histoire coloniale en particulier, voir l’ouvrage de Hubert Deschamps, « Méthodes et Doctrines coloniales de la France. »



  • JC. Moreau JC. Moreau 21 juillet 2009 23:28

    @Mohamed Pascal Hilout,

    Le problème de votre « bonne foi » est que celle-ci se nourrit de raccourcis historiques assez saisissants. J’en veux pour exemple votre propos sur au les empires coloniaux considérés comme des vecteurs de l’esprit critique à l’égard des religions.
    En effet, dès que l’on s’intéresse un peu à l’Algérie française, on comprend vite que le premier souci de l’Etat français n’a pas été d’affranchir les « indigènes » de l’emprise religieuse comme vous le laissez entendre. Au contraire, le pouvoir colonial n’a eu de cesse de rechercher le caution des confréries religieuses musulmanes pour asseoir sa domination, tout ceci en reprenant en les adaptant au contexte régional les « recettes » gallicanes (ingérence dans la désignation des religieux influents, création d’une dépendance économique des religieux vis-à-vis du pouvoir civil, notamment par l’appropriation des biens habous, etc...).

    Or si je devais adopter votre conception si personnelle de ce qu’est la « bonne foi », je serais contraint d’en déduire, à l’aune d’une expérience coloniale de plus d’un siècle en Algérie, que la République - et par suite les républicains - est par définition incapable d’appliquer sereinement le principe de laïcité à l’Islam puisqu’elle a au cours de cette période toujours fait primer l’opportunisme politique sur le devoir de neutralité confessionnelle de l’Etat.

    Tout cela n’aurait bien évidemment pas grande valeur scientifique, mais gageons que je pourrais néanmoins trouver suffisamment d’intégristes algériens pour vanter les mérites de mon « analyse ».

    Ceci étant précisé, j’attends toujours que vous donniez suite à notre conversation laissée en suspens ici.



  • JC. Moreau JC. Moreau 16 juillet 2009 16:59

    @ Mohammed Pascal Hilout,


    Je crois que je n’ai jamais et que nous n’avons jamais proposé à Riposte Laïque un seul modèle d’émancipation.

    (…)

    Mais vous ne voulez pas admettre la signification première de tout voile islamique :
    Il balise le corps de ma soeur musulmane, de France et d’Europe, pour la réserver à la seule reproduction au sein de mon clan et de ma communauté.

    Que le voile ait une signification originelle qui est celle que vous décrivez, soit. Que cette signification soit la même en tous temps en tous lieux me semble en revanche sujet à caution. Cette essentialisation du port du voile passe sous silence le fait que la signification d’une coutume n’est pas aussi figé que vous l’affirmez, qu’elle évolue nécessairement en fonction du contexte géographique, politique et social dans laquelle elle est pratiquée.
    Pour le dire autrement, on sait qu’une tradition ne peut exister sans individus pour la perpétuer, et que chaque individu a des raisons qui lui sont propres d’entretenir cette tradition. Ce qui implique que le sens d’une tradition est aussi tributaire de ceux qui la perpétuent. Et plutôt que de décréter d’autorité que telle signe religieux a telle signification, il me paraît intéressant d’écouter comment ceux et celles qui le portent librement le perçoivent.

    Or votre propos nie l’influence de l’individu sur la coutume, il passe sous silence l’interaction qui existe entre les deux, il méconnaît toute approche sociologique, ce qui explique que vous occultiez ensuite la parole de celles que vous entendez « émanciper » contre leur gré, dès lors que leur discours ne correspond pas à votre interprétation du symbole qui vous offusque.
    Le paradoxe est qu’en agissant ainsi, en assignant à un symbole une fonction univoque et intemporelle, vous continuez à « faire » du religieux à votre manière et repoussez d’autant la possibilité de sécularisation de l’Islam.

    Le melting-pot, le creuset de fusion, passe par la matrice de nos soeurs. Voilà pourquoi, je suis contre tous les voiles, y compris ceux prescrits par saint Paul. Et voilà pourquoi je considère que l’humanisme est supérieur aux religions monothéistes et qu’il nous faudra renvoyer leurs prescriptions et leurs subséquents interdits de fusionner à leur Antiquité et Moyen-âge.

    Je ne veux pas de séparation des êtres, mais vous n’avez rien contre cette séparation.

    Voilà le fond de ce qui nous différencie : vous êtes tout simplement ARCHAÏQUE et vous faites des contorsions linguistiques pour nous cacher votre jeu.

    Raté, mon pote du melting-pot :

    Ni voile, ni burqa,
    La charia ne passera pas !

    Sans le vouloir peut-être, vous confirmez ce que j’ai déjà dit plus haut. Le voile n’est qu’un accessoire, un prétexte à la politisation de la sexualité par lequel on demande aux femmes musulmanes de donner la preuve de leur intégration par leur corps et en interrogeant leur conception de la sexualité. Dans ce processus, on postule qu’il n’existe que deux types de femmes musulmanes : celles qui ne porte pas le voile et seraient donc « ostensiblement » émancipée, et celles qui le portent contre leur gré ou en n’étant pas consciente de ce qu’elles font, et qu’il faut libérer en tous les cas. 

    Ensuite, lorsque vous accepterez l’idée que les femmes, musulmanes ou non, ne sont pas « vos » sœurs mais des individus libres de choisir leurs affiliations, vous serez sans doute plus à même de discerner ce qui relève ou non de l’archaïsme dans les propos de vos contradicteurs. D’ici là, je crois que vous ne pourrez saisir en quoi votre discours ne propose qu’un modèle unique de l’émancipation féminine, celui de l’occidentalisation des mœurs.

    Par ailleurs, que les choses soient bien claires : je suis hostile aux séparations imposées. En revanche, certaines séparations librement consenties ne me posent aucun problème. Pour prendre un exemple emblématique, je ne vois pas au nom de quoi on interdirait les mariages endogames lorsque le consentement de chacun des époux est libre.

    Bref, de façon générale, j’ai le sentiment que dès qu’il s’agit de la communauté musulmane, vous voyez tellement le spectre de la charia que vous en finissez par occulter totalement le phénomène quasi-universel de la reproduction sociale.

    Enfin, un dernier point tout de même. Vous me reprochez des « contorsions linguistiques » qui, selon vous, aurait pour but de « cacher mon jeu ». Or, vous m’avez précédemment posé une question sur l’interdiction de la burqa, et je me suis très clairement prononcé en faveur de cette interdiction tout en prenant soin d’expliquer les différences qui nous opposeraient vraisemblablement quant à sa justification. En résumé, je vous ai répondu OUI à l’interdiction de la burqa MAIS pour des raisons différentes de celles que vous avancez. Faut-il déduire de vos allégations sur mon prétendu double jeu que, dans votre conception du débat, toute personne qui n’adhère pas en tous points à votre point de vue est nécessairement suspecte ?

    Et à titre subsidiaire, si jamais nous devions établir une manière de correspondance sur Agoravox ou ailleurs (j’ai bien noté votre invitation à publication sur RL), je vous serais reconnaissant de vous montrer moins familier. Les « mon pote du meltin-pot » n’ont pas leur place dans notre discussion.

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