TTO

Vos commentaires mériteraient plusieurs articles. Leur longueur ne garantit pas la qualité de l’argumentation. Je réagirai sur un seul point : celui de l’espérance de vie. Il s’agit d’un critère statistique qui comme tout indicateur mériterait d’être croisé avec d’autres et complété d’appréciations plus qualitatives. A lui tout seul il ne peut rien dire.

Le "tout est dit" visait l’extrait de film dialogué par Audiart.

Tout est dit

Tout à fait d’accord avec vous sur l’appréciation de la première loi Aubry, qui prévoyait d’ailleurs la prise en compte pour la seconde des enseignements tirés des négociations dans les branches et entreprises. Cela n’a malheureusement pas été le cas du fait de l’incompréhension de cette démarche par les "cerveaux gauches" hyperanalytiques de ses collègues masculins du gouvernement de l’époque.

Comme DRH, et ancien syndicaliste, j’ai participé à ces négociations. J’en ai gardé le souvenir d’une formidable occasion ouverte malheureusement vite refermée par manque d’audace et de vision.

Cordialement

En réponse à votre question :

D’abord dans toute activité humaine il y a une part de travail, d’oeuvre et d’action.

Arendt parle de l’animal (et non de l’homo) laborans pour caractériser la part d’activité liée à la survie de l’espèce et au métabolisme. En anglais le terme utilisé est labor. Votre référence au laboureur est pertinente à condition de ne pas réduire toute son activité à ce "labeur".

Les "travailleurs pauvresd’aujourd’hui sont quasiment intégralement dans la situation d’animal laborans, travaillant et consommant pour survivre.

C’est le scandale de notre société dans laquelle ce ne sont pas les travailleurs qui ont été émancipés par les progrès technologiques mais le processus même du travail et de la consommation qui a été libéré de toute entrave pour occuper l’intégralité de la vie de beaucoup et rendre "superflus" beucoup d’autres.

Cordialement