Apôtre du dé à 10 faces, grand amateur de bonne chère et de musiques underground, souvent incompris de mes pairs, je cultive le décalage et la geekness comme d’autres leur potager.
Effectivement, l’article est intéressant et judicieux. Merci Riton pour le lien.
Une question bête : puisque vous trouvez l’anglais si malsain, pourquoi proposer une version en anglais du site de SAT-amikaro ? L’anglais ne sert-il vraiment que de pont vers l’e-o ?
Malgré toute l’animosité que j’éprouve à l’encontre de certains espérantistes ci-présents, force m’est d’admettre qu’ils ont raison sur un point : le jour où le monde anglo-saxon tombera en crise, s’il est relevé par des e-istes il est possible que l’e-o devienne, à la longue, une langue universelle.
Mais ne nage-t-on pas ici dans la fiction à tel point qu’on en perd pied ?
Pour ce faire, il faudrait que les meneurs du mouvement (chefs d’entreprises, juristes, etc) soient en mesure de collaborer efficacement. Or, l’éclatement géographique des e-istes constitue un gros frein à ce scénario !
Vous dites que l’anglais s’est répandu suite à la WWII, c’est tout à fait vrai, et ça tient aux raisons susdites.
Si, dans l’icelui scénario, un industriel roumain e-iste a besoin de, mettons, 100 tonnes d’acier pour une raison X ou Y, va-t-il se casser le fondement à faire appel à Menri Hasson, son ami e-iste rencontré dans un aéroport à l’autre bout du monde (c’est souvent comme ça que commencent les histoires de tonton Masson), qui travaille à Okinawa ? Que dalle ! Un fournisseur roumain fera très bien l’affaire ! Et en quelle langue converseront-ils ?
Encore un problème de l’e-o, ce n’est pas une langue régionale, ses locuteurs sont disséminés à droite à gauche.
Il est effectivement possible de commencer par apprendre une autre langue, en LV1, mais l’ anglais n’est-il alors pas obligatoire en LV2 ?
Et pour répondre à ta question, je ne sais pas pour Asp, mais moi ça va, je n’ai pas trop de mal à défendre l’anglais, surtout que je « bosse » (je suis en stage) en R&D dans une grande boîte d’informatique, donc l’intrusion de terminologie anglaise dans un discours en français, ça me parle ! (Note que ça ne me fait pas forcément plus plaisir qu’à toi vu que je ne bosse qu’avec des français, mais comme personne ne s’est donné la peine de traduire officiellement ces termes en français je fais comme le chantait Josh Homme : « Gooooooooo with the floooow ! »)