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Pierre Meur

Pierre Meur

Que suis-je ? Je suis un libre-penseur et un humaniste. Je refuse tout autre étiquette parce que celles-ci nous enferment plus qu’elles nous libèrent. La libre-pensée est née de l’affrontement de l’ordre clérical oppressif et des intellectuels de la société civile qui aspiraient à la simple expression dans un cadre qui ne soit plus imposé et convenu. Elle a proposé le déisme pour l’opposer au théisme qui était la marque de l’oppression de l’époque. Sa plus grande victoire a été la laïcité qui avant d’être une institution a été la marque philosophique des libres-penseurs.

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  • Premier article le 18/09/2008
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Derniers commentaires



  • Pierre Meur Pierre Meur 30 septembre 2008 09:11

     Pour un complément d’information : le CERN FAQ – Guide du LHC (pdf)

    ffi (30 septembre 2008 à 02H15)
     
    Aux confins de la matière, seul la précision de l’observation scientifique compte. La puissance du LHC n’a de justification que pour atteindre cette précision.
     
    La science n’est une croyance qu’au niveau de la théorie. Si la cause produit des effets, nous n’avons effectivement accès qu’aux effets pour déterminer la cause. D’où l’intérêt de l’expérimentation pour confirmer la théorie.
     
    Cependant, il faut bien partir de la théorie pour arriver à l’expérimentation. Lorsque la démarche heuristique* est impuissante, il ne reste plus que la démarche algorythmique. C’est toute l’ambiguité de la science qui part d’un non-savoir pour savoir.
     
    Que celui qui nie l’intérêt de la science jette tout ce que la science lui a apporté dans la vie quotidienne, à commencer par l’ordinateur sur lequelle il travaille, et la voiture dans laquelle il se déplace.

    Un euro dépenser dans la science rapporte certainement plus qu’un euro investi dans la spéculation boursière. Resté ignorant n’a jamais rien rapporté. Mais il est un fait que l’ignorance est bien plus partagé que le savoir. C’est une injustice, mais vouloir resté ignorant n’est qu’une aberration qui ne rend justice à personne.
     
     


  • Pierre Meur Pierre Meur 25 septembre 2008 09:32

     @Bois-Guisbert (24 septembre 2008 à 12H46) : "Il n’en a pas fallu beaucoup pour faire tomber le masque du doux rêveur qui se complaît dans sa vision du monde meilleur, à l’avènement duquel il travaille". Vos aigreurs (d’estomac) révèlent une personne bien peu sûre de la solidité de ses théories. « …cela doit être atroce de vivre sans espoir… »

     

    Passons sur la partie "attaque personnelle" qui n’a d’autre finalité que ce qu’elle est. Le lecteur attentif remarquera que notre contradicteur fait facilement l’impasse sur les arguments qui le contredisent et ne relève que ce que son interprétation veut volontairement limiter pour le faire passer à travers le prisme du profil qu’il a décidé d’assigner au rédacteur de l’article : celui de "doux rêveur".

     

    @Bois-Guisbert : "Détrompez-vous. L’espoir n’est que l’illusion dont certains ont besoin pour supporter le poids de l’existence, maintenant que Dieu est mort. Mais une saine conception de ce qu’est son devoir à l’égard des siens et de soi-même, remplace aisément les chimères proposées par la philosophie, la politique et les religions."

     

    Tiens, seriez-vous en train de faire de la philosophie ? Votre mépris pour l’intelligence ne peut s’exprimer quand utilisant le même outil pour l’invalider. Diriez-vous que votre propos est une chimère ?

     

    @Bois-Guisbert : Souvenez-vous de Guillaume d’Orange : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. »

     

    C’est exactement tout mon propos dans cette affirmation qu’un humanisme doit d’abord être cohérent avec la réalité. Il doit donc y avoir pour préalable une prise de conscience de tout les actes posés de l’humanité. L’humanisme doit, avant tout, être un réalisme.

     

    @Bois-Guisbert : et, malgré tout, d’Oswald Spengler : « La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »

     

    Bon, analysons ce que nous dit Oswald Spengler :

     

    - "La paix est un souhait". Exact !! Manger à sa faim en est un autre. Si l’on veut réaliser l’un et/ou l’autre, il faut poser des actes cohérents propre à réaliser le ou les souhaits. Cela passe par une dépense d’énergie qui ne trouve sa validité que dans le rapport moindre énergie dépensée pour le résultat acquis. Par exemple, on concevra aisément que si Bois-Guibert avait mieux lu l’article, il y aurait découvert également ses propres arguments et ne serait pas tombé dans son point de vue volontairement réducteur : "celui qui prononce le mot humanisme est un doux rêveur". Il n’aurait pas gâché son énergie et ne me ferait pas perdre la mienne.

     

    - "La guerre est un fait". Exact !! Tout comme peut l’être la paix. En fait, la guerre et la paix sont deux états de la cohérence énergétique des actes posés dans la relation entre êtres humains. Si nous sommes deux chasseurs primitifs, nous avons deux solutions pour manger. Soit nous entre-tuer d’abord pour conserver pour nous-même le produit potentiel de la chasse, soit nous entendre pour chasser à deux afin d’augmenter la réussite potentielle de la chasse et en partager le résultat. Vous me direz laquelle des deux solutions est la moins énergivore. Les choses deviennent plus complexe quand le premier groupe de chasseurs rencontre un second. On peut admettre qu’à force de parlementer le gibier puisse s’être fait la malle, mais alors, il faut également admettre que s’entre-tuer peut prendre tout autant de temps et qu’il y a peu de chance que le gibier ait l’idée saugrenue d’attendre le résultat de la bataille pour savoir qui veut le manger. Il reste encore à se demander si le produit de la chasse peut nourrir tous les chasseurs. Là, c’est un vrai problème, et qui serait la seule justification valide pour que commence la guerre des chasseurs. On notera que l’humanité à trouvé une solution à ce problème, ce qui souligne son intelligence et son pragmatisme : "la culture et l’élevage". Ce choix impliquait de lui-même le souhait de la paix et la cohérence du comportement qui pouvait l’induire.

     

    - "et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains". Non, effectivement, parce que l’histoire est le processus de l’ensemble des actes posées par l’humanité (que ces actes aient été cohérent énergétiquement ou pas) dans le cadre de la réalité où ce sont exercés ces actes, et non un être suprême qui, pareil à Dieu, serait le juge de nos âmes ou le tourmenteur de nos corps. L’histoire, c’est la réalité a différents moments. Rien de plus. On peut en tirer des leçons, et la nécessité de la plus grande alliance et de la cohérence des actes, c’est à dire, là, un projet politique, est une évidence. Reste à définir la cohérence de ce projet. D’où mon propos.

     

    @Bois-Guisbert : Oswald Spengler qui a aussi annoncé ce qui vous attend, si vos idées s’imposent à nos sociétés, au sein desquelles les musulmans sont d’ores et déjà en embuscade :

     

    Qui amalgamez-vous dans le statut "musulman en embuscade" ? Tous ? La moitié ? Le quart ? Le Coran n’aurait donc comme motivation que des idées guerrières bien établies ? Avez-vous lu le Coran, ou n’avez-vous lu que les extraits judicieusement choisis et extraits de leur contexte et de la perception globale qu’il faut en avoir ? On trouve toujours un bâton pour battre son chien. Croyez-moi, il y a des gens qui font au nom de l’Islam, ce que d’autres font au nom de leurs propres convictions prétendument affichées. D’où l’intérêt de la plus grande alliance des hommes de bonne volonté dans lequel se trouvent également de vrais musulmans.

     

    @Bois-Guisbert : « Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses.

     

    Vous avez dit "races". Sans vouloir vous enfoncer, savez-vous que le racisme, c’est à dire la théorie suivant laquelle il existe des races "humaines" différentes. La propagation raciste est puni par la loi, mais sur le fond lui-même, c’est avant tout une théorie qui ne tient pas debout. Il y a des différences génétiques qui sont bien plus prépondérantes que l’apparence morphologique, car en effet, vous pouvez être tout à fait incompatible au niveau sanguin avec votre enfant et par contre tout à fait compatible avec cet homme de couleur, fut-il votre ennemi "culturel". Mais passons, ce point ne regarde que la modération d’AgoraVox.

     

    La différence est avant tout culturelle, et comme la culture n’est pas innée, mais acquise, le niveau culturel d’un peuple dépend du système éducatif dans lequel il évolue. Par exemple, chez les bons blancs, si les gens évoluent dans un environnement technologique "évolué" ne signifie pas que chacun est capable de comprendre cette technologie, et beaucoup d’entre-nous seraient bien incapable d’expliquer comment fonctionne la montre qu’ils ont au poignet. Il en est de même de la compréhension profonde de la paix ou de la guerre. La fonction crée l’organe dit-on, si l’on ne comprend pas ce que signifie et ce qui motive la paix ou la guerre, on ne voit pas, bien entendu, la nécessité de s’en soucier, et on en reste sur un statu quo béatifiant. De la même manière, on ne peut comprendre une culture qu’en s’y intéressant.

     

    @Bois-Guisbert : C’est un état de fait inquiétant. Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux, l’effet est négligeable.

     

    Nous sommes entièrement d’accord. Parlez de paix comme d’un terme vide de sens, ou en incohérence avec la réalité, est tout aussi aberrant que d’avoir un cerveau sans vouloir s’en servir.

     

    @Bois-Guisbert : Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c’est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes.

     

    Ja, mein fuhrer !! (claquement de bottes autorisé). On a déjà entendu cela quelque part.

     

    Je ne crois dans l’usage de la gabegie d’énergie (la force) que dans son utilisation à des fins intellectuelles et artistiques, et disons-le, créatrices. La guerre n’ayant surtout que des buts opportunistes, c’est-à-dire, n’intéressant que celui qui la déclenche, en général le plus fort sinon elle est incohérente, elle a des vertus avant tout destructrices sauf dans la création de ses moyens, et la course à l’armement reflète bien ce paradoxe qui veut qu’une arme inventé pour la victoire d’un seul trouve, tôt ou tard, son usage par l’ennemi. L’armement nucléaire sera un jour utilisé par des terroristes, soyez-en certain.

     

    C’est la prédation qui est un combat d’arrière garde, puisqu’à moins d’être le plus fort, ce qui n’est jamais qu’un constat momentané, un groupe humain, ni dans la défense, ni dans l’attaque, n’est jamais resté le plus fort ad vitam aeternam. L’humanisme politique visant non la plus grande alliance, mais l’alliance de tous, il est le seul moyen de se prémunir d’avoir des ennemis, donc de se trouver dans la situation de perdre un conflit. Cette alliance totale étant un vœu pieux, je le reconnais volontiers, je me concentre donc sur la plus grande alliance possible. Pas celle des prédateurs, mais celles des êtres humains de bonne volonté, pour s’opposer à l’alliance des prédateurs. Les gens qui désirent vivre en paix étant plus nombreux que les prédateurs, il ne doit pas être difficile d’en recruter un nombre important. Il faut juste qu’on leur explique ce qu’ils désirent vraiment, c’est-à-dire ce qui est exprimé dans l’article premier de la DUDH.

     

    @Bois-Guisbert : Adopter une telle position, c’est abandonner le futur, car l’idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l’existence.

     

    Je ne peux que vous reconseiller la vasectomie, ou l’avortement très tardif que vous pourriez pratiquer à votre intention sur vous-même. Dites-moi donc ce que vous attendez du futur guerrier ? La puissance ? Oui, mais pourquoi faire, et surtout qui allez-vous envoyer en première ligne, vous-même ?

     

    @Bois-Guisbert : Vous voilà prévenu : une condition terminale. Vous ne pourrez plus dire : « Je ne savais pas », ni « Je ne pouvais pas savoir ».

     

    Si Oswald Spengler le dit, alors je dois me rendre à l’évidence d’Oswald Spengler.

    Avez-vous déjà songer à penser par vous-même et à réfléchir sur les slogans que vous utilisez ? Je vous l’ai dit, vous ne pourrez plus dire "je ne savais pas que ma pensée pouvait être créatrice et surtout cohérente".

     

    Quand j’ai dit que c’était mon dernier post, vous ne m’avez pas cru, j’espère ? Dommage pour votre conclusion. Elle est à refaire.

     

    Pierre Meur



  • Pierre Meur Pierre Meur 23 septembre 2008 08:56

    @Naja (23 septembre 2008 à 01H31) : "Oui, je me sens complètement libre de me sentir gênée par les élans affectifs d’un internaute qui tient à m’enfermer dans ses cases préconçues". 

     

    De la même manière que je suis libre de ne pas rentrer dans la préconception des vôtres.

     

    @Naja : "Et vous vous montrez franchement insultant. Maintenant s’il vous arrange de ne voir que des projections partout dans les propos d’autrui quand ils vous gênent, libre à vous. Mais vous gagneriez à ne pas franchir la ligne de l’irrespect pour autant".

     

    N’est-ce pas ce que vous faites de mon propos depuis le départ en adoptant un double langage ? Nous sommes effectivement opposés sur la justification de l’humanisme. Moi, je construis le mien sur le principe de réciprocité et la solidarité bienveillante nécessaire qu’elle implique, et vous le bâtissez sur l’indignation sans comprendre d’où vient l’indignation.

     

    @Naja : "Si tout commentaire autre que "je partage totalement votre analyse" est pour vous une polémique inutile que vous prenez comme une attaque personnelle, rien ne sert d’exposer votre propos. Je vous suggère de rester dans votre coin ou de ne vous entourer que d’admirateurs, vous y serez plus tranquille et en sécurité".

     

    Effectivement, je considère que l’humanisme nécessite un esprit de collaboration, et que si les scientifiques y arrivent sans avoir à stupidement polémiquer, les gens du communs peuvent y arriver également. Collaborer, c’est être humaniste. C’est dépasser le stupide narcissisme de l’individu.

     

    @Naja : "Et si la contradiction vous insupporte au point qu’elle vous conduit à qualifier d’imbécile tout interlocuteur qui ne se prosternerait pas devant votre libre pensée, ne vous étonnez pas ensuite que votre vision humaniste prétendument basée sur la relation et le refus de l’exclusion soit perçue comme une décevante hypocrisie".

     

    Il y a contradiction et enfantillage. On ne parle pas de la même chose. Je serais plutôt curieux de vous voir débattre et défendre votre humanisme d’indignation face à notre camarade Bois-Guibert. Pourquoi vous en abstenez-vous ? Peut-être parce que ce que vous chercher c’est n’est pas à défendre l’humanisme contre l’individualisme, mais à défendre votre point de vue individualiste de l’humanisme, et que dans le fond, vous pensez comme lui : "Après moi, les mouches !!".

    Bien à vous.
    Pierre Meur



  • Pierre Meur Pierre Meur 23 septembre 2008 00:38

     Naja, vous pouvez faire comme Bois-Guisbert, et vous opposez systématiquement à ce que je vous dis. Moi, je vous dis que vous vous trompez de combat. Vous pouvez refusez ma sympathie, c’est votre droit. Je ne vous ai pas proposé de vous faire l’amour, mais de vous aimer. Ce n’est pas la même chose. J’aime ma fille et je ne lui fait pas ce que le vôtre vous a fait. Ne projetez pas sur moi, l’image du personnage qu’était votre père. Vous vous trompez d’ennemi.

    Un idéal est une abstraction, rien de plus. Cela permet de rêver, mais ça n’a rien à voir avec la réalité. Il faut partir de la réalité pour construire, et de même qu’on ne construit pas une maison déjà construite, il faut bien commencer par des fondations solides avant d’arriver au toit. Et si le plan est indispensable, le plan n’est pas la maison. C’est-ce qu’il faut comprendre.

    Ceci est mon dernier post pour ce sujet. Je crois que j’en ai dit assez. La polémique est un art imbécile qui n’est focalisé que sur lui-même et qui oublie le sujet de la discussion. Polémiquez si vous le désirez. Cela ne me concerne pas. J’ai proposé, disposez comme vous l’entendez. Je vous laisse avec "l’estomac pensant".



  • Pierre Meur Pierre Meur 23 septembre 2008 00:12

     @Bois-Guisbert (22 septembre 2008 à 10H22) : "Il y a tellement de réalités du monde tel qu’il est – et non comme il devrait être – dont vous faites abstraction, que vos diverses interventions défient la réfutation point par point. Il y a, sur la Terre, six milliards d’individus, dont cinq millards neuf cent cinquante millions ne voient pas les choses de la même manière que vous".

     
    Ce qui devrait m’amener à conclure qu’ils pensent comme vous, ou plutôt qu’ils ne pensent pas et passent leur temps à se polir le nombril en bon Bois-Guisbertiens qu’ils sont. Personne ne vous demande de penser, vous faites déjà partie, dans le bilan de l’humanité, de ceux qui font inertie à la moindre initiative. Oserais-je dire un parasite ? Rassurez-vous, vous restez à mes yeux un être humain.
     
    @Bois-Guisbert : "Vous me direz que cinquante millions d’individus, c’est un bon début, et qu’il n’y a donc qu’à poursuivre sur cette lancée. Malheureusement, la lancée n’est qu’une illusion de plus. Vous ne représentez que 0,83 % de l’abstraite humanité dont vous vous gargarisez à longueur de phrases".
     
    Et c’est grâce a de pareils arguments, que vous parvenez à conclure que je me gargarise des miens ? Projection, mon cher, projection.
     
    @Bois-Guisbert : "C’est-à-dire que vous n’êtes pas plus nombreux que les idéalistes de la fin du XIXe dont en France l’instit’ barbichu et socialisant, à tablier pur porc et sautoir brodé de Grand Elu Chevalier Kadosh, est l’illustration la plus rigolote".
     
    J’imagine que vous vous assimilez au surhomme de Nietzsche, vous savez, ce grand philosophe qui croyait avoir tué Dieu en s’y substituant, et qui depuis un moment certain bouffe les pissenlits par la racine. Je souhaiterais presque que Dieu existe, pour l’entendre rire aux éclats.
     
    @Bois-Guisbert : "Par conséquent, en observant : « Quand j’écris, je ne pense pas à moi, je pense à l’enfant qui me reste (chacun à ses malheurs) et je me demande comment je peux lui assurer le meilleur destin possible, et par extension, cet enfant devient l’humanité, parce que si je perdais de vue ce avec quoi mon enfant sera amené à être en relation, je serais un père indigne. », vous n’êtes certes pas un père indigne, mais un père utopique".
     
    Que direz-vous au vôtre, si vous en avez ? Qu’il est un accident, qu’il doit s’y faire, et qu’en ce qui vous concerne, son sort n’est pas votre problème ? Avez-vous déjà pensé à la vasectomie ? Ce serait plus cohérent avec votre propos. Je vous proposerais bien, également, une solution plus radicale à votre scepticisme, parce que cela doit être atroce de vivre sans espoir, fut-il utopique. Sachez que les utopies ont encore un potentiel de réalisation, même si il est très mince. Par contre, le chimérisme sceptique n’en a aucun. La seule réalité qu’elle vous offre, c’est un temps inutile à passer de votre naissance à votre mort.
     
    @Bois-Guisbert : "A partir de là, je n’ai plus qu’une chose à espérer, c’est que votre fils ne vous reproche jamais amèrement de ne pas lui avoir plutôt enseigné Oswald Spengler : « Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir. »
     
    J’imagine que c’est votre livre de chevet. Cela explique un peu mieux votre incapacité à sortir de vous même. Le constat de ce cher Oswald Spengler est un peu limité et tend à nier que si l’humanité à tout de même progressé, c’est parce que d’autres que lui ont su être plus convainquant que lui. Bon, il faut bien que l’humanité tire ce genre de boulet. Ces boulets sont humains ne l’oublions pas.
     
    @Bois-Guisbert : "Et l’implacable Saxon de poursuivre : « Il y a une immense différence, que la plupart des gens ne comprendront jamais, entre voir l’histoire future comme elle sera et la voir comme on aimerait qu’elle soit. La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »
     
    "L’implacable saxon" mouarf !! Pauvre implacable individu qui devait hésiter à aller chercher son pain de crainte que le passé le rattrape avant la boulangerie. Quand on a faim, on bouge. Mon cher ami, la paix se fabrique au présent, et c’est tout l’intérêt de l’humanisme dont je parle. Ce n’est plus une idéalisation utopique dans le futur, c’est un pragmatisme au présent. On regarde autour de soi, et on agit. De préférence en étant les plus nombreux possibles, et si on est tout seul, on ne baisse pas les bras, et on utilise son cerveau.
     
    @Bois-Guisbert : "Mais j’admets que c’est beaucoup plus difficile à digérer que vos chimériques mièvreries".
     
    Nettement plus difficile parce que surtout plus indigeste et non-conforme à la réalité. Regardez autour de vous. Combien sont actifs, et combien ne le sont pas ? Diriez-vous que les actifs ne justifient pas leur activité par quelques espérances ? Diriez-vous que les inactifs n’ont pas quelques tendances à la désespérance ? J’ai une bonne nouvelle pour vous : les actifs sont plus nombreux que les inactifs. Pourquoi ? Avez-vous entendu parler de la libido ? Cela ne se limite pas à l’activité sexuelle, on appelle ça "l’élan vital". C’est une force qui pousse l’individu à vivre et à se trouver des raisons de continuer. C’est tellement fort que même les désespérés ont du mal à se suicider. Notre amie Naja, qui a eu l’honnêteté et le courage de parler de son cas personnel, ne s’est pas suicidée, pourtant à l’entendre, on ne peut pas dire qu’elle a rit tous les jours. Pourquoi ? Parce que l’espérance est plus forte que la désespérance. Ca votre pote Oswald Spengler ne le dit pas. Il regardait de son point de vue limité, et ne comprenait même pas que ce qui le poussait à écrire ses inepties décohérentes était ce qui poussait les autres et lui-même à vivre et à progresser.
     
    @Bois-Guisbert : "Et je me demande si ce qui nous différencie, ce n’est pas, en tout premier lieu, une question d’estomac, de sucs gastriques…"
     
    Vous pouvez continuer à penser avec votre estomac, moi je préfère penser avec mon cerveau.
     
    Je fais un mètre nonante et cent et quinze kg. J’ai pratiqué les arts martiaux. Les gens ne me font pas peur et la vie non plus. Mon maître nous disait : "Si un jour, vous utilisez ce que je vous ai appris pour attaquer ou même pour vous défendre, je m’occuperai personnellement de vous". Cette phrase je l’ai gardée en moi. Je l’ai triturée et torturée, jour après jour pendant des années. Jusqu’à comprendre que la force est une illusion de puissance. Personnellement, elle n’apporte que de l’assurance. La véritable force est dans la relation à l’autre et la solidarité qui en découle. En dehors de l’individualisme qui n’est qu’une survivance au jour le jour, il faut également compter sur les solidarités malveillantes qui sont tout aussi puissantes que les bienveillantes. Le nazisme et l’émulation qu’il a créé en est le meilleur exemple. Veillez à ce que la solidarité soit plutôt bienveillante n’est que le résultat d’une éducation éclairée. Un éclairage qui est fait d’espérance et non pas de ressentiment. Trouvez-moi un individu, sain de corps et d’esprit, qui souhaite qu’on lui tape dessus et qu’on le martyrise, et je vous dirai que vous avez raison. Ce qui serait une utopie pour l’humanité, c’est de croire que se polir le nombril est plus efficace que d’aller saluer son voisin.
     
    Pierre Meur
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