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Francis BEAU

Francis BEAU

Marin, ingénieur, diplomate, consultant, auteur, j'exerce ou j'ai exercé plusieurs métiers au cours de plusieurs vies, toujours avec des convictions qui me sont aussi indispensables que l'air que je respire, en faisant miennes les deux maximes qui suivent :
"Le maître dans l'art de vivre ne fait pas de distinction fondamentale entre le travail et le jeu, l'effort et le plaisir, le corps et l'âme, l'éducation et la récréation, l'amour et la religion. Il poursuit sa quête d'excellence quel que soit ce qu'il fait, laissant aux autres le soin de décider s'il travaille ou s'il joue."
"Face aux multiples influences auxquelles ils sont confrontés dans leur vie, les simplets sautent de l'une à l'autre, les imbéciles se cramponnent à l'une d'elle et n'en démordent plus, les sages sélectionnent et font le choix de celles qui leur paraissent bonnes, certains enfin tentent avec leur intelligence de se forger leurs propres idées personnelles. Nous sommes tous par certains côtés un peu simplets, par d'autres un peu imbéciles ; le propre de la réflexion est de faire acte de sagesse puis d'intelligence."

Tableau de bord

  • Premier article le 14/12/2005
  • Modérateur depuis le 11/12/2006
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Derniers commentaires



  • Francis BEAU Francis BEAU 23 mai 2013 19:07

    « Aucun enfant n’est comme l’autre. »

    Bravo ! Qui en douterait ? Mais en quoi les dix exemples d’enfants que vous nous donnez viennent-ils contredire le fait qu’imposer à un enfant deux parents de même sexe, c’est le priver délibérément de la complémentarité d’un père et d’une mère  ?

    « un couple de même sexe est tout autant capable de l’élever qu’un couple hétéro » 
    Il ne s’agit pas là d’éducation, mais de parenté (ou de filiation). L’éducation de nombreux enfants revient pour une bonne part (et pour de nombreux enfants, en majeure partie) à des personnes extérieures à la famille (nounous, éducateurs, instituteurs, professeurs, ...). En revanche, la parenté ne se délègue pas et elle est toujours sexuée (un père et une mère). Dans certains cas elle peut s’abandonner (accouchement sous x, abandon,...), elle est alors confiée de plein exercice à des parents de substitution (adoption plénière). 

    « On ne se marie pas pour avoir des enfants, mais par amour »
    C’est là tout l’objet de notre désaccord. Vous assénez cela comme une évidence, permettez à d’autres de considérer que le mariage n’a pas seulement vocation à consacrer un amour réciproque. Si tous les gens qui s’aimaient se mariaient, il y aurait beaucoup plus de mariages, .... et de divorces. A part quelques « puceaux frustrés », qui peut prétendre s’être marié chaque fois qu’il était tombé amoureux ? Non, pour moi, et pour tous ceux qui défendent le mariage traditionnel, comme pour le code civil, c’est beaucoup plus que cela : c’est un engagement mutuel à se devoir respect et fidélité pour fonder une famille, dans l’intérêt supérieur des enfants issus d’un amour mutuel. 

    « Vous refusez donc le mariage de femmes ménopausées et d’hommes stériles donc ? »
    De nombreux couples peuvent être stériles (femmes stériles ou ménopausées, hommes stériles), sans remettre en cause pour autant la « vocation naturelle » du mariage « à assurer une filiation ». En revanche, transformer le mariage en union unisexe, c’est bien remettre en cause la vocation procréatrice de l’institution. Il n’est donc pas question d’interdire le mariage à quiconque, pas plus aux lesbiennes qu’aux femmes ménopausées, et pas plus non plus aux gays qu’aux hommes stériles, mais de conserver au mariage sa vocation première qui est d’assurer une filiation en évitant de le transformer en union unisexe naturellement stérile. Une lesbienne, qu’elle soit stérile ou non, ménopausée ou pas, peut toujours se marier, du moment qu’elle accepte le sens du concept défini par le mot mariage qui est de se marier avec un homme. Il ne s’agit pas là de stérilité de l’un ou de l’autre dans le couple, mais d’une union (le mariage traditionnel) qui est par nature féconde par opposition à une autre qui serait par nature stérile.

    « Fort heureusement, on peut fonder une famille sans avoir signé un papier avant »
    En quoi cela change-t-il le fait que la « spécificité » du mariage traditionnel que l’on veut faire disparaître, est justement d’être « destiné à fonder une famille » ?

    « Il n’y a aucune spécificité à cela car la reproduction est possible en dehors du mariage »
    Ce n’est pas parce que de nombreux véhicules peuvent être produits par d’autres constructeurs que Renault que la spécificité de Renault n’est pas de produire des véhicules. De la même manière, ce n’est pas parce que la reproduction est possible en dehors du mariage qu’elle n’est pas une spécificité du mariage.

    Où sont ces « propositions criminelles » qui seraient éructées ?
    Où sont les fous et les voleurs qui me défendraient ?

    FB


     


  • Francis BEAU Francis BEAU 17 mai 2013 16:54

    Bonjour Philippe,


    Le rapprochement que je fais est entre le mariage pour tous (ou plutôt les arguments utilisés par ses partisans), et la propagande. L’exemple cité n’est là que pour illustrer mon propos. Il se rapporte au régime nazi, mais aurait pu se référer à n’importe quel autre régime ayant fait usage de la propagande.

    Si les faits relatés sont admis de tous, alors nous sommes tous d’accord, il ne faut pas promulguer cette loi.

    Le « matraquage » par récurrence se limite justement à la phrase d’accroche et ne s’applique pas aux idées qui elles ne sont pas récurrentes, mais se succèdent logiquement pour arriver à la conclusion que cette loi est une mauvaise loi. L’utilisation récurrente de la phrase d’accroche, n’est là que pour insister sur le fait que nous subissons à propos du mariage pour tous une propagande niant la réalité des faits, analogue à celle constatée par ce journaliste américain dans l’Allemagne des années 30.

    L’adaptation du code civil à laquelle s’attaque la loi Taubira ne se contente pas d’adapter le mariage, mais le transforme profondément à tel point que le concept traditionnel du mariage rendant publique l’union d’un homme et d’une femme ayant vocation à fonder naturellement une famille, disparaît au profit d’un autre concept d’union ayant seulement vocation à reconnaître l’amour entre deux personnes.

    Si l’engagement entre deux personnes de même sexe peut bien évidemment avoir la même portée en terme d’amour que l’engagement entre un homme et une femme (voire une portée bien supérieure lorsque cet engagement est arrangé), ils n’ont pas du tout la même portée en terme de procréation et de sécurisation de la famille dans le souci de l’intérêt des enfants issus de cet amour. D’où l’importance des concepts auxquels vous semblez ne pas reconnaître que la loi Taubira s’attaque.

    Il me semble que l’intégrisme quel qu’il soit n’est jamais subtil. Il est tout d’un bloc, ce qui est bien contraire à la notion de subtilité. Personne n’oublie que nous sommes au 21ème siècle, ni que les options de vie commune sont multiples et variées. Ce vote n’inscrit aucune nouvelle situation dans la loi, il ne fait que mettre dans le même panier deux options différentes pour accréditer l’idée fausse qu’elles seraient identiques.

    Francis


  • Francis BEAU Francis BEAU 4 avril 2013 14:24

    @ niberta


    Vous ne m’avez pas bien lu. Je suis non croyant, et il n’est effectivement « pas question de mariage religieux ». Il n’est pas question non plus d’imposer un modèle de famille. Il n’est pas question de priver qui que ce soit, de sa « liberté », « à titre privé d’avoir sa propre conception et du couple et de la famille ». Les homosexuels doivent avoir le droit s’ils le désirent de donner à leur union les mêmes garanties juridiques que celles proposées à tous les couples.

    Les centaines de milliers de citoyens qui s’opposent avec détermination à ce projet de loi ne se battent pas pour refuser aux homosexuels le droit de s’unir dans les mêmes conditions juridiques que tous les couples mariés.

    Leur combat est tout autre :

    Ils se battent pour le maintien dans le droit français d’une différenciation entre l’union de deux personnes de sexe opposé potentiellement féconde et celle de deux personnes de même sexe naturellement stérile. Ils se battent contre l’instauration d’un « droit à l’enfant » dans un droit de la filiation qui ignorerait toute différence entre ces deux types d’unions. Ils se battent pour le droit élémentaire, auquel doit pouvoir prétendre tout enfant, de ne pas être privé intentionnellement d’un père ou d’une mère.

    Ils se battent pour qu’on ne refuse pas, par exemple, à cette malheureuse mère ayant décidé en désespoir de cause d’accoucher sous x, le droit de demander que son enfant puisse bénéficier autant que faire se peut d’une généalogie réaliste faute d’être réelle, au sein d’une famille constituée d’une maman pour remplacer cette mère qui l’aura abandonné et d’un papa pour remplacer son père biologique absent.

    La violence est-elle du côté de ceux qui luttent pour le maintien du caractère sexué du mariage pour défendre le droit des enfants, ou plutôt de celui de ceux qui nient la réalité du caractère sexué d’une union féconde, en créant un « droit à l’enfant », pour répondre à un désir d’enfant, certes légitime, mais dont la satisfaction passe par des arrangements avec la nature dont les aspects juridiques, éthiques, ou tout simplement humains (droits de l’homme) sont encore loin d’avoir été suffisamment débattus ? La violence ressentie par des millions de Français, que l’on refuse d’écouter, et que la presse quasi-unanime ainsi que le pouvoir en place accusent d’homophobie ou pire de déni d’homophobie, ou plus pernicieux encore, de ne plus vivre avec leur temps, est immense. Plus on refuse de les écouter, plus leur opposition se radicalise. Ce n’est pas en refusant d’écouter la voix de plus de la moitié des Français qui sont contre l’ouverture de l’adoption aux couples de personnes de même sexe, en refusant de faire l’effort d’en comprendre les raisons, en refusant même de compter ceux qui la portent dans la rue, et en traitant ces derniers comme des délinquants pris en « flagrant délit d’homophobie », que l’on sert le mieux la cause des homosexuels et de leur intégration sociale.

    Pour ma part, il me semble avoir bien compris les raisons généreuses de lutte contre la discrimination et les inégalités qui motivent les supporters de ce projet de loi, mais il semble en tout cas pour ce qui vous concerne que dans l’autre camp, le chemin soit encore long avant de parvenir à une compréhension mutuelle réciproque.

    Pensez-vous vraiment que les homosexuels qui étaient avenue de la Grande Armée le 24 mars dernier et qui militent contre ce projet (j’en connais beaucoup), soient homophobes ou susceptibles d’avoir des »attitudes" homophobes ?




  • Francis BEAU Francis BEAU 29 mars 2013 16:56

    « et vous voulez démontrer quoi avec çà ? » 

    Rien d’autre que ce que je dis : ce n’était ni « quelques serre-têtes et jupes plissées », ni « un rassemblement de vilains bourgeois réactionnaires, cathos, intégristes, homophobes, fachos, »beaufs de droite et calotins intolérants« , comme l’affirment tous ceux qui cherchent à minimiser l’ampleur de ce refus en le considérant comme un »sujet subalterne« , mais une foule dense et extrêmement variée. Libre à vous de considérer avec mépris cette foule comme un rassemblement réactionnaire, permettez moi seulement de ne pas partager votre avis là-dessus.

     »oser demander un référendum sur un sujet aussi subalterne est pour le moins contradictoire«   
    Contradictoire avec quoi ? Demander un référendum sur un sujet de société (même subalterne) serait contradictoire avec le fait que le parlement ratifie un traité international ? Mais oui, que cela vous plaise ou non, nous »osons« le demander. Et si le sujet vous semble si »subalterne« que cela, vous pouvez peut-être essayer d’imaginer que pour les centaines de milliers de Français qui se mobilisent à chaque manifestation contre ce projet, ce sujet n’est pas à proprement parler »subalterne". Le référendum vous ferait-il peur ?


  • Francis BEAU Francis BEAU 5 mars 2013 16:21

    Vous avez raison, mais je me place là dans l’hypothèse d’un vote de la loi qui ne changera pas seulement la signification du mot « mariage », mais également celle du mot « couple », comme celles des mots « conjoint » ou « époux ».

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