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Laurent Herblay

Laurent Herblay

Passionné de politique depuis tout jeune, gaulliste avant tout, appréciant Philippe Séguin et Jean Pierre Chevènement. J'ai milité au sein de Debout la République. Je tiens un blog politique quasi journalier depuis janvier 2007.

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  • Premier article le 11/02/2009
  • Modérateur depuis le 17/02/2009
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Derniers commentaires



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 15:26

    @ Eratostène


    La ZMO, concept inventé par Robert Mundell consiste en trois critères :
    1- la mobilité des travailleurs
    2- un budget fédéral
    3- une homogénéité économique

    Ces trois critères sont vérifiés pour les Etats-Unis où la France, mais absolument pas par la Zone Euro (ce qu’admettent de plus en plus les soutiens de l’euro je vous signale : lors d’une émission sur France 24, mes trois contradicteurs l’avaient admis) :
    1- mobilité des travailleurs : existe à l’échelle de la France ou des Etats-Unis, mais pas du tout à l’échelle de la zone euro (différences culturelles, de langue...)
    2- budget central important : OK pour la France ou les Etats-Unis, faux pour la zone euro
    3- homogénéité économique : bien sûr, il y a de grandes différences entre certaines zones des Etats-Unis et de France, mais cela n’a rien à voir avec la diversité du tissus économique de la zone euro. Dans les deux premiers cas, il y a un salaire minimum national. Dans la zone euro, il varie de 200 à 1200 euros par mois. Ensuite, tous les grands distributeurs sont véritablement organisés à l’échelle national, ce qui n’est pas du tout le cas à l’échelle de la ZE.

    L’euro pousse à un moins-disant salarial puisqu’il n’y a pas possibilité d’ajuster ensuite par une dévaluation. Quand les dévaluations étaient possibles, un pays pouvait laisser les salaires augmenter plus vite sur son territoire que chez les voisins car il pouvait dévaluer pour compenser après coup. Avec une monnaie unique, ce n’est plus possible, donc l’euro pousse au moins-disant salarial.

    Dans une crise, les pays avec de forts déficits commerciaux dévaluent pour relancer leur économie. Avec l’euro, ils sont contraints de baisser leurs salaires (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne demain, Italie et France après-demain ?). L’Allemagne a montré cette terrible voie en diminuant ses salaires de 2,5% depuis 10 ans (mais 20% pour les bas salaires).

    Les coûts de transaction : vu l’explosion des profits des banques, on peut dire qu’il s’agit d’un point de détail.

    Le « franc une monnaie de merde » : beau raisonnement d’économiste !!!

    Est-ce que le fait que la lire, la peseta ou le franc (dans une moindre mesure) a empêché ces trois pays de croître jusqu’au début des années 90, plus vite encore que l’Allemagne et son mark cher ? Non, c’est la rigidité monétaire (la non adéquation de la valeur de la monnaie à la situation économique d’un pays) qui provoque la récession.

    La baisse de la valeur d’une monnaie n’est pas forcément un problème : la Suède a fortement rebondi en laissant sa couronne se déprécier pendant la crise.

    Les dévaluations sont une conséquence de la crise des années 1930 et non une cause, comme l’expliquent trois prix Nobel d’économie (Allais, Krugman, Stiglitz). La crise des années 1930 est la conséquence d’une énorme crise financière consécutive d’une bulle colossale et qui a détruit le système bancaire étasunien (et allemand), que les autorités n’ont pas voulu sauvés.

    La petite tirade sur l’égoïsme est vraiment trop facile. La question de l’euro, c’est plaquer une politique monétaire unique sur des pays tout simplement trop différent pour partager une même monnaie ; Même la bulle immobilière espagnole trouve une bonne partie de son explication dans l’euro. Si l’Espagne avait conservé la peseta, nul doute que les taux espagnols auraient été plus élevés, ce qui aurait limité la bulle.

    Enfin, on peut parfaitement coopérer avec des monnaies nationales. On l’a fait pendant très longtemps et la croissance de la futur zone euro était bien plus vaillante dans les années 1970 et 1980 quand nous pouvions adapter nos politiques monétaires à nos réalités nationales différentes, tout en se coordonnant avec le SME.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 10:43

    @ Kerjean


    L’exemple du pétard me semble intéressant. Il est clair que les dirigeants européens ne nous proposent que des expédients qui ne résolvent rien et que le mistigri (autre variante du jeu du pétard) ne cesse de grossir. En même temps, il ne faut pas oublier une chose : le secteur financier sera à terre quand la crise des dettes souveraines prendra une autre dimension, et là, nous aurons une grande liberté d’action...

    Je prends votre point sur la Grèce mais je pense que ceci démontre tout simplement que le système actuel de la monnaie unique ne marche pas... Je comprends les allemands, même si je note que leur modèle de croissance ne peut fonctionner que si tout le monde ne les suit pas et qu’il pose le problème de la base productive dans le reste de la zone euro.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 22 août 2011 11:17

    @ Kerjean


    Je crois qu’avec un peu de recul, il est impossible que l’Allemagne accepte les euro obligations. Quand on examine un peu les conséquences, elles sont telles que je ne crois pas que Berlin puisse accepter un tel engagement (4000 milliards de caution si on suit la proposition de Bruegel).

    Après, je suis d’accord, si l’Allemagne acceptait, ce serait sans doute avec des conditions qui feraient des gouvernements des préfets de la Commission et de la BCE. Mais même là, ce qui aurait été fait pourrait de toutes les façons être défait (et le serait rapidement).


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 19 août 2011 18:57

    @ Moraucon


    Je suis en train de travailler sur la question des euro bonds et plus j’y réfléchis, plus non seulement je pense que c’est invendable en Allemagne, et, pire, que ça ne marcherait pas de toutes les façons. Je vais faire un papier sur le sujet dans quelques jours.

    Mea culpa des socialistes ? Mais les socialistes ont toujours été socio-libéraux. La parenthèse fin des années 1970 / début des années 1980 n’était qu’une parenthèse. Est-ce un hasard si les deux hommes qui ont dominé le PS pendant ses vingt premières années étaient Rocard et Mitterrand, pas vraiment des grands gauchistes ?


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 19 août 2011 18:53

    @ Alpo47 : je suis d’accord

    @ Robert Gil : d’accord également

    @ Sisyphe : je ne serai pas aussi catégorique que vous sur le fait que les hommes politiques le savent. Je crois qu’il y a beaucoup de conformisme et un manque de réflexion sur ses sujets qui fait qu’ils ne remettent pas en cause ce qui est en place.

    Le Parlement Européen ne me semble pas la bonne voie. Il a voté cet hiver une TTF mais elle n’est pas rentrée en action.

    Pas d’accord sur la sortie de l’euro. Le problème de la monnaie unique, c’est qu’elle ne peut pas fonctionner sur une zone aussi hétérogène (ce n’est pas une Zone Monétaire Optimale), ce qui créé pleins de cercles vicieux :

    -  une course au moins disant salarial et social puisqu’il n’y a plus possibilité de dévaluer pour ajuster une hausse des salaires supérieure aux voisins

    -  une politique monétaire procyclique et qui fait diverger les économies : « la politique monétaire unique freine ainsi les économies en récession et stimule les économies en surchauffe » cf Jean-Jacques Rosa

    -  une impossibilité de rééquilibrer les échanges commerciaux (les pays en déficit ne peuvent pas dévaluer ou laisser déprécier leur monnaie, et inversement pour les pays en excédents)

    -   

    Une politique unique ne pourra jamais convenir à des pays aussi différents

    D’accord sur des coopérations européennes, mais pas avec cette Europe qui n’a jamais fait que soutenir la libéralisation de l’économie et les intérêts des grandes entreprises

    @ Paolini : c’est très juste

    @ JL : le problème de la social-démocratie, c’est que son côté libertaire était un pont vers le libéralisme économique

    @ 1FRED0 : il faut aussi des circonstances et les circonstances présentes vont permettre de faire émerger un tel débat

    @ Claude : aucun espoir avec le PS. Tous ceux qui pensent un peu différemment ont fini par partir (Chevènement, Mélenchon).

    @ Sparte : je suis en train de travailler sur la banque libre (Salin, Séglin), mais tout ce que je lis ne me convainc pas du tout. Il y a beaucoup de failles dans leur raisonnement et beaucoup trop d’affirmations théologiques. Je crois que ce sont surtout des idéologues.

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